L’Agence Nationale des Etrangers et des Migrations

Mon stage de 2ème année, effectué en Belgique dans le cadre d'accord Erasmus, a été réalisé au sein d'un centre d’accueil et d’hébergement de crise pour usagers de drogues fonctionnant selon le principe du bas seuil d’accès et proposant au sein des mêmes locaux deux modalités de prise en charge : l’une en centre de jour, l’autre en centre d’hébergement de courte durée (disposant d’une capacité de 20 lits).

Le travail réalisé au centre est axé sur un postulat simple : prétendre aux droits fondamentaux de la dignité humaine que sont l’accès aux soins ou à un logement ne peut se faire qu’en remplissant un minimum de normes administratives. C’est pour atteindre ce pré requis que le centre entend être une nouvelle porte d’entrée dans la société pour les usagers en situation précaire. Un endroit où déposer ses bagages pour envisager et préparer la suite du voyage... un lieu « transit ».

Nous avons décidé d'étudier les jardins d'insertion car c'est la forme d'agriculture urbaine qui favorise la resocialisation des personnes et le lien social. Les jardins d'insertion sont apparus en France, il y a une vingtaine d'années. Ils ont souvent été pris comme option pour répondre à des besoins d'insertion des publics en difficulté. En effet, les acteurs de l'insertion ont pu constater que le travail de la terre est rattaché à une réalité concrète.

Les personnes qui cultivent la terre a donc des responsabilités. Les jardins s'adressent bien souvent aux publics les plus fragilisés pour qui ils favorisent l'insertion sociale ou professionnelle. Les jardins d'insertion ont aussi pour particularité de développer des projets collectifs, soit à travers un projet de quartier dont l'objectif est de favoriser les liens entre habitants ou le maintien et l'amélioration du cadre de vie.

L'assistante de service social est la seule représentante du service social sur ces trois établissements privés. Son poste a été crée grâce à un financement alloué dans le cadre du plan cancer 2003-2007 et de la création du dispositif d'annonce en cancérologie. Ce dernier est rebaptisé sur la clinique St Roch « unité d'information et de soutien en oncologie ». Il est composé d'une infirmière, d'une psychologue et d'une assistante de service social.

Ainsi l'unité d'information et de soutien permet aux patients de bénéficier d'une prise en charge médicale psychologique et sociale de qualité au moment de l'annonce de la pathologie.

L'assistante de service social, dans ce cadre, prévient les risques financiers engendrés par la maladie (dépassement d'honoraires, prothèse mammaire et capillaire, perte de revenus...) et renseigne les patients sur une prise en charge à domicile, elle évalue également la situation familiale du patient et son degré de vulnérabilité.

Madame Fleur peut adopter différentes attitudes lors de nos rencontres. Parfois enthousiaste, parfois contrariée et attristée, elle peut rapidement changer d’avis quant à la mise en place d’une action éventuelle. Souvent dans la plainte, elle a une vision de l’avenir pessimiste et l’envisage comme une fatalité non choisie « ça a toujours été comme ça, je n’ai jamais eu le choix, jamais eu de chance ». Il est donc nécessaire de la rassurer sur ses capacités et toujours lui rappeler que pour chaque démarche envisagée son point de vue est pris en compte. Ces comportements imprévisibles sont aussi à mettre en lien avec la pathologie de Madame à savoir la dépression.