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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Travaux U.F. Educateur spécialisé

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L'Etat a pour mission de garantir l'unité du pays et l'égale intégration de chaque citoyen quelle que soit son origine et son lieu de vie. Or des problèmes perdurent dans certaines banlieues depuis près de quarante ans et les autorités publiques ne trouvent pas de solution satisfaisante. Il existe des périodes où les émeutes font la « une » de l'actualité,  d'autre où l'on en parle moins. Mais la ségrégation urbaine dans cet environnement dégradé témoigne de réels  handicaps sociaux freinant l'épanouissement individuel.

Alors, en quoi consiste ce malaise des banlieues, victimes ou coupables d'un climat de crainte et d'une politique sécuritaire, qui font partie des principales préoccupations des français?

Nous expliquerons tout d'abord ce thème grâce à des définitions, des chiffres et un bref historique des grands ensemble. Ensuite nous parlerons du malaise des cités en envisageant ses causes, ses différentes composantes et les remèdes proposés par la politique de la ville. Enfin, nous terminerons sur l'émergence de la « culture banlieue ».

 

J'ai effectué mon stage de deuxième année en Belgique dans un foyer de vie accueillant des personnes adultes handicapées mentales. Dans le cadre du DC4 « implication dans les dynamiques partenariales, institutionnelles et interinstitutionnelles » je dois rendre un dossier sur les notions de partenariat et réseau dans mon institution.

Lors de mes expériences précédentes, j'avais, selon moi, déjà travaillé en partenariat. Notamment en stage en SEGPA avec la maison des ados ou encore les MFR.  Lors de la rédaction de ce dossier je me suis rendue compte que ma notion du partenariat était très floue, il a donc fallu que je m'appuie sur la théorie pour la définir plus précisément. C'est alors que je me suis rendue compte qu'il n'y avait pas de définition consensuelle et que tous les auteurs se contredisaient. Il y a un décalage entre la théorie des auteurs, l'utilisation du terme dans la vie courante et l'utilisation du terme selon les institutions. Afin de répondre au mieux à la commande, j'ai consulté un livre référence dans le domaine du partenariat, à savoir du travail social au travail ensemble de Fabrice Dhume. J'ai également consulté de nombreux sites internet, et quelques cours donnés par Monsieur Dumont (accessibles sur internet). J'ai pu alors revenir sur mon lieu de stage avec des questions plus précises et confronter mon point de vue avec celui de la structure.

Ce dossier est élaboré en trois parties, tout d'abord la partie théorie afin de situer un cadre de référence des notions évoquées. Ensuite une partie pratique, où j'explique et analyse le partenariat mis en place dans ma structure. Enfin une partie que j’appellerai « évaluation » où je reviens sur l'élaboration du partenariat et sur mon positionnement en tant qu'éducatrice spécialisé.

J’ai choisi de réaliser cette étude sur ma relation éducative avec Lucien un résidant de 40 ans. En effet, au début de mon stage, je pensais l’effectuer auprès d’un autre résidant plus ouvert et avec qui la communication était très facile. Puis, j’ai réalisé qu’à outils de communication plus primaires, à première vue,  les discussions avec Lucien traitaient sur des sujets plus vastes. Effectivement, j’ai trouvé très riche d’exposer cette communication insoupçonnée.

Aussi, j’ai partagé des faits très pertinents pour une analyse avec Lucien. Enfin, un des temps où je suis intervenue auprès de Lucien, a fait l’objet d’une réflexion collective en réunion de coordination générale. Suite à cette réflexion, j’ai donc pensé que ce fait était un des moments clefs de ce stage puisqu’il était composé de nombreux enjeux. Ainsi, j’ai donc choisi de retracer ma relation éducative avec Lucien.

J’effectue mon stage de deuxième année auprès d’un éducateur spécialisé, au sein du service de placement familial, de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) . 

L’article L112-3 du Code de l’Action Sociale et des Familles (CASF) affirme que : « La protection de l’enfance a pour but de prévenir les difficultés auxquelles les parents peuvent être confrontés dans l’exercice de leurs responsabilités éducatives, d’accompagner les familles et d’assurer, le cas échéant, selon les modalités adaptées à leurs besoins, une prise en charge partielle ou totale des mineurs… » 

Cette mesure de placement d’un mineur, ordonnée par un Juge des Enfants, fait intervenir, outre le service de l’Aide Sociale à l’Enfance, d’autres professionnels de structures et services extérieurs. Ces professionnels font partie de l’ensemble des partenaires et du réseau de l’éducateur de l’Aide Sociale à l’Enfance.

La loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale marque la volonté explicite des pouvoirs publics de favoriser le développement du travail partenarial et de réseau, en lui accordant une légitimité accrue : ceci afin de permettre de favoriser la coordination et la complémentarité des différents intervenants et de garantir une continuité dans l’accompagnement de l’usager.

Au cours de cet écrit, je commencerai tout d’abord en présentant le service au sein duquel j’ai effectué mon stage. Dans un second temps, à partir d’une situation que je développerai, je tenterai d’analyser l’importance du travail en partenariat. Dans un troisième temps j’analyserai le travail partenarial, puis pour conclure je proposerai différentes actions.

C’est il y a trois ans déjà, que l’histoire a commencé.

Une histoire inattendue, riche de ses apprentissages et de ses rencontres, curieuse de ses virages quelques peu sinueux parfois, excitante de ses découvertes et de ses recoins cachés et mystérieux. Une histoire à la fois belle et déroutante, ce genre d’histoire-là, qui vous marque à tout jamais. 

De mon entrée en formation à aujourd’hui, la question de la « bonne distance » et de la relation avec l’Autre m’a animé. 

Comment instaurer un lien de confiance, de respect, nécessaire à l’accompagnement tout en restant dans une position professionnelle ? Impossible, me disais-je en débutant la formation d’éducatrice spécialisée. 

Au travers de ce dossier de pratiques professionnelles, j’analyserai comment j’ai travaillé cette notion de juste distance, incontournable selon moi pour instaurer une relation éducative satisfaisante, ni trop proche, ni trop éloignée.

Je reviendrais sur mes rencontres avec les personnes que j’ai accompagné un temps, notamment Jean-Jacques et Maryam. Je tenterai de comprendre ce qui s’est joué pour moi, comme pour eux dans la relation que nous avons créée. 

Cet écrit présenté en vue de l'obtention du Diplôme d'Etat d'éducateur spécialisé session 2017, et, dans le cadre de la certification du Domaine de Compétence 1 intitulé "Accompagnement social et éducatif spécialisé", j'ai réfléchis sur ma pratique en lien avec ce sujet au cours de mon expérience terrain. Dans ce dossier, je vais donc rendre compte des pratiques observées et clarifier ma posture éducative.

L'accompagnement social et éducatif spécialisé me paraît être le centre du métier. C'est à travers l'accompagnement que l'éducateur donne du sens et affirme son identité professionnelle. Mais comment entrer en relation avec autrui tout en tenant compte de l'environnement et de la motivation de chacun ?

Je vais tenter de répondre à cette question en soulevant des pratiques éducatives observées et en expliquant en quoi cela est éducatif.

Pour articuler ce dossier, j'identifierai dans un premier temps le cadre qui régit les institutions dans lesquelles j'ai effectué mes expériences terrains relatives aux pratiques observées. Ensuite, j'analyserai ces pratiques dans un second temps. Puis, je développerai mon implication en tant que professionnel en formation. Et pour finir, j'expliquerai le thème transversal que j'ai choisi comme "fil conducteur" de mes observations.

J'ai réalise mon stage dans la structure de *** qui fait partie du Centre de Soin et d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie ( CSAPA). Ce centre prend en charge les personnes ayant une problématique d'addiction ou de consommation aux produits psychoactifs (substance qui modifie le fonctionnement normal du cerveau), ainsi qu'aux addictions sans substance. C'est donc une structure d'accueil de jour, où les personnes viennent pour recevoir du soin, des traitements, de l'écoute ou des conseils auprès de différents corps de métier qui composent l'équipe pluridisciplinaire. Le public accueilli est donc très diversifié  aussi bien au niveau des tranches d'âges, de situations sociales, de cultures et de nationalité. C'est un établissement public de la fonction hospitalière qui dépend du Centre Hospitalier Universitaire de ***, dans lequel les personnes peuvent venir et sont garanties d'avoir droit à la gratuité, l’anonymat, et la confidentialité  selon la loi de 1970 relative aux mesures sanitaires de lutte contre la toxicomanie.

Le centre doit répondre à plusieurs missions comme l'accueil, l'information, l'évaluation médicale, psychologique et sociale, l'accompagnement et l'orientation de la personne ou de son entourage. La réduction des risques associés à la consommation de substances est aussi une des missions. La structure peut donc proposer une prise en charge médicale, psychologique, sociale et éducative qui comprend le diagnostic, les prestations de soins, l'accès aux droits sociaux et l'aide à l'insertion ou à la réinsertion.

Les unités du CSAPA sans hébergement accueillent au quotidien (sauf  le week-end) toutes personnes qui ont un usage problématique de substances psycho-actives licites ou illicites et de produits associés mais aussi des addictions sans substances (le jeu par exemple) ainsi que, le cas échéant, leur entourage.

Chaque personne est accueillie de façon anonyme et peut bénéficier de prestations gratuites dispensées par le Centre. Cet accueil est fondé sur la libre adhésion et le volontariat. Toutefois, il est possible que la personne soit contraint de nous rencontrer (injonctions thérapeutiques, contrôle judiciaire, obligation de soin, stage de sensibilisation aux dangers de l’usage de stupéfiants, …) c’est dans ce cadre contraint qu’il appartient aux travailleurs sociaux de transformer le caractère forcé de cette démarche vers un projet porteur de sens pour eux et d’aboutir, si possible à une prise en charge volontaire et durable.

Car s’il est vrai que l’on voit bien souvent l’aspect médical par la mise en place d’un traitement de substitution au  sein du CSAPA, il n’en est pas de même pour le rôle  et la place de l’éducateur au sein de la structure car il est le seul à ne pas travailler dans le champ du « soin ».

Le terme de partenariat est apparu dans le langage courant seulement dans les années quatre vingt.

On l’utilisait dans le social une dizaine d’années auparavant, puisqu’il a été question dans les années 68-70 de « partenaires sociaux ». De son origine étymologique se profile une opposition : le partenaire est à la fois celui avec lequel je coopère et celui contre lequel je me bats.

Concernant la notion de réseau, celle-ci inonde de nombreux domaines de la vie sociale, économique, scientifique et technique. Elle s’inscrit dans une société de l’information et de la communication, dans une société mondialisée de haute technologie et de mutations

complexes. Effet de mode certes, mais aussi outil à explorer et à s’approprier sous des

formes peut-être différentes de celles qui s’imposent dans des champs connexes à

l’intervention sociale et dans le langage courant.

Mais en quoi ce concept nous engage-t-il dans nos pratiques professionnelles?

Aussi, si aujourd’hui la notion de travail en partenariat et en réseau n’est pas nouvelle, les orientations des politiques sociales l’affichent désormais comme indispensable, et à intégrer nécessairement dans la pratique professionnelle des travailleurs sociaux.

Concrètement, sur le terrain, la démarche vers les structures sociales et médico-sociales effectuée par le professionnel est faite à partir de son observation de la situation de l’usager, face à l’incapacité à répondre, institutionnellement, à ses besoins et/ou demandes. L’orientation vers les partenaires, inscrite comme mission dans le projet associatif, est à adapter à l’usager. Force est de constater alors que le choix de partenaires est marqué par le public accueilli au sein de la structure.

Dans ce contexte, on peut alors se demander, en quoi l’usager influence-t-il l’inter-institutionalité ?

Ce dossier rend compte de mon implication et de mes démarches vers les partenaires qui entourent l’association Joly dans le cadre d’un accompagnement individuel, et en montre les évolutions, les freins et les leviers.

Afin de cerner le cadre de l’action sociale dans laquelle je me suis investi en tant que stagiaire, je présenterai dans un premier temps l’association et le tissu associatif qui l’entoure et ensuite l’analyse de cette action sociale, la réalité empirique rencontrée des liens de réseau et de partenariat dans le cadre de l’accompagnement individuel vers l’insertion professionnelle et sociale.

Aujourd’hui, pour réaliser ce dossier, ce qu’il m’a paru intéressant à voir de plus près se situe dans le contexte de la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale du Code de l’Action Sociale et des Familles. Plus précisément, les difficultés d’application de tous les outils de travail qui vont avec cette loi. Ils sont à retravailler ou à créer pour certains. Mon stage se déroulant en CHRS, les missions de l’association et son équipe pluridisciplinaire en sont touchés de plein fouet. Les salariés de l’association se sont distribués les tâches pour prendre en charge les différents travaux. La loi du 2 janvier 2002 définit un certain nombre de principes et de droits dus à chacun tels que : « Dynamiser l’insertion sociale et professionnelle des usagers accueillis dans les structures d’accueil, d’hébergement, d’insertion en créant une réflexion sur les outils de la loi : livret d’accueil, règlement de fonctionnement, contrat de séjour et conseil de vie sociale ». Cependant le droit des usagers n’est pas une question récente, il est traité depuis de nombreuses années et cette loi est venue renforcer les convictions que peuvent avoir les travailleurs sociaux. Toutefois la loi date de 2002 et maintenant en 2008, les structures commencent tout juste à se mettre au travail voire seulement à y réfléchir pour les moins rapides. Cela démontre bien la difficulté que rencontre la majorité des lieux d’accueil à prendre du temps pour se mettre à jour. Cela concerne chaque travailleur social dans sa pratique de tous les jours, il est donc important de pouvoir le faire dans les bonnes conditions. Il ne reste qu’à trouver le temps le temps de se pencher dessus et à prendre conscience qu’il faut modifier sa pratique en quelques points.

La situation choisie se déroule lors d’un séjour adapté en Août 2012 avec des adultes en situation de handicap mental « moyen » avec ou non des troubles associés. Deux personnes malentendantes et une autre malvoyante sont ainsi présentes. Nous sommes logés dans un gite avec les lieux de vie au rez-de-chaussée, des chambres au 1er et 2ième étage.

L’équipe est constituée d’une directrice, et de quatre animateurs, dont une parle la langue des signes française (LSF).

Je présenterai tout d’abord la situation qui m’a posé question quant à l’interculturalité. Puis j’expliquerai en quoi cette situation a mobilisé la dimension interculturelle, puis en quoi elle a influencé l’interaction. Enfin, j’expliciterai mes questionnements et mes hypothèses concernant cette situation.

Comment valoriser le rôle des parents auprès des enfants placés en protection de l'enfance ?

Ce concept m'est apparu dès le début comme étant le plus enrichissant personnellement et professionnellement, et le plus à même de me donner matière à travail en lien avec mon lieu de stage. En effet, la protection de l'enfance n'existerait pas si il n'y avait pas de parentalité incomplète. C'est pourquoi se centrer sur les parents et, notamment sur leur relation avec leurs enfants, m'a immédiatement semblé au cœur de l'intervention sociale au sein de la protection de l'enfance.

La parentalité met en relation l'enfant avec ses parents ; c'est pourquoi la fonction de l'éducateur spécialisé est centrale à cette thématique. De par un travail régulier, voire quotidien auprès des enfants et d'un accompagnement ponctuel des parents, l'éducateur spécialisé devient un médiateur privilégié dans la relation parent/enfant.

Afin de pouvoir effectuer un travail cohérent auprès des enfants, il me paraît nécessaire de mieux appréhender ce qui se joue dans leur relation avec leurs parents. Il me semble donc indispensable d'effectuer à la fois un accompagnement auprès de l'enfant mais aussi auprès de ses parents, afin que l'équilibre familial soit retrouvé. En effet, pour atteindre un tel objectif, un soutien doit être apporté à tous les membres du groupe familial. Le développement de l'un de ces membres ne pouvant pas résoudre toutes les problématiques de la famille, il est nécessaire de mener un travail à la fois avec chacun mais également au niveau du relationnel entre les membres. La parentalité est souvent au cœur de la problématique en cause du placement et doit donc être travaillée à la fois avec le parent, mais aussi avec l'enfant pour pouvoir effectuer un travail familial cohérent et solide.

C’est beau l’amour ! C’est fort. Une force venue d’on ne sait où, un merveilleux mystère en somme. Une dynamique qui insuffle sa beauté à de nombreuses œuvres artistiques, littéraires, musicales : Le Roméo et Juliette de Prokofiev vient par exemple nous toucher tant dans l’amour qu’il met en scène que dans la haine qu’il nous laisse entendre alternativement. Et me voilà éducatrice en formation dans un institut médico-éducatif avec une jeune fille qui se “colle” physiquement à moi. J’admets dès le départ avoir eu des “atomes crochus” avec cette jeune personne, mais me voilà dans l’embarras pour gérer cette situation pour le moins déplacée. L’amour ça peut aussi mettre sacrément mal à l’aise. Honnêtement me voilà “dans le pétrin” pour exercer mon rôle d’éducatrice.
Nous étudions le film « Les survivants » réalisé par Frank Marshall en 1998. Ce film est tiré d’une histoire vraie. Il s’appuie sur les témoignages des survivants et sur le livre de Piers Paul Read. Le 13 octobre 1972, un avion affrété par une équipe de rugby de Montevideo s’écrase au cœur des Andes, à 3500 mètres d’altitudes… L’équipage et une dizaine de passagers meurent sur le coup, mais la plupart des quarante quatre occupants survivent miraculeusement au choc. Leur épreuve ne fait que commencer car les secours n’arrivent pas. Pour résister au froid, à la faim et à l’angoisse, ils doivent unir leurs efforts et se résigner à manger la chair de leurs amis morts. Leur incroyable odyssée va les transformer à tout jamais.
L’équipe éducative avec laquelle j’ai travaillé est composée de 9 personnes. On peut donc parler de groupe primaire : groupe de taille limitée dont tous les membres se connaissent et ont entre eux des rapports directs ou bien de groupe restreint qui est une catégorie de groupe primaire. Il est caractérisé par la richesse des interactions entre ses membres. Il y a souvent l’émergence de postures spécifiques :
Au cours de mon expérience professionnelle, j’ai travaillé dans une MECS (Maison d’Enfants à Caractère Social) accueillant des garçons âgés de 13 à 19 ans, j’étais plus précisément sur le groupe des 13-15 ans. Ces jeunes avaient tous des problèmes familiaux allant de la difficulté familiale à la maltraitance physique et psychique. A travers cette expérience auprès d’adolescents, j’ai pu me rendre compte que la parole avait différentes fonctions et me permettait d’appuyer ma pratique éducative sur mes propos.
Ma note d’auto-évaluation porte sur l’atelier poterie que j’ai animé lors de mon dernier stage dans un foyer occupationnel. Ce fut pour moi un nouveau support éducatif. En effet, la terre est un moyen de communication par le toucher et peut permettre la traduction de certaines tensions à travers la réalisation d’objets. Je vais dans un premier temps faire la description de la situation, puis exposer le déroulement de l’atelier en y ajoutant mes motivations pour la création de celui-ci et pour terminer je ferais l’analyse de cette activité.
Je monte immédiatement dans la chambre de Clara. La porte est ouverte, je rentre. Clara, assise contre son lit, pleure à gros sanglots. Elle porte un pantalon léger, de style africain, et un débardeur. Elizabeth, une jeune du foyer dont Clara est très proche, est assise sur le lit. Clara m’explique que son passeport n’est plus dans son classeur. Elle pleure et parle en même temps, brasse des papiers, les prends, les jette à travers sa chambre. Celle-ci est en grand désordre : il y a des cartons et des valises éparpillés dans toute sa chambre, ainsi que des tas de vêtements ou d’autres affaires, car Clara prépare son déménagement qui aura lieu le lendemain.
C’est le psychanalyste SHILDER, en 1935, qui a introduit la notion d’image du corps en la différenciant de celle du schéma corporel. Pour lui, le corps est un mode de relation avec l’environnement matériel et humain, et la vie affective joue un rôle considérable. C’est par ce processus de construction active, à partir des expériences réelles du sujet, de ses désirs et de ses besoins qu’élabore la connaissance du corps. L’amour de soi, l’identité corporelle ne dépendent-il pas, aussi, de la présence des autres, du groupe social ? « Mon handicap est concomitant à ma naissance », « il est né comme ça, disait ma mère». Comment peut-on aider ces personnes qui, bien qu’adulte, ont des difficultés à se vivre comme sujet, acteur, pleinement citoyen dans la société et leur lieu de vie ? Pour quelles raisons, des adultes en situation de handicaps ont-ils des difficultés à se positionner, à développer leur autonomie ?

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