Assistant de service social
L'assistante de service social, qui est parfois spécialisé (drogue, alcoolisme, santé scolaire, enfance en danger…), apporte aide et soutien à des personnes, familles ou groupes en difficulté, en les aidant à s'insérer socialement ou professionnellement.
ISIC dans un centre psycho-thérapeutique
Lors des entretiens individuels menés par ma référente de stage, un patient sur trois rencontre des difficultés avec le logement. Beaucoup en ont conscience et l’expriment, d’autres non. Cela fragilise le retour à domicile et la continuité des soins. Les motifs sont divers : expulsion (troubles avec le voisinage, impayés …), séparation ou impossibilité des proches d’accueillir la personne, incompatibilité d’un logement autonome avec la maladie (isolement, incurie, conflits avec les bailleurs, mise en danger …)
Ces personnes peuvent relevés à des dispositifs. Le SIAO (Service Intégré d’Accueil et d’Orientation) permet d’effectuer une demande de place en Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS). La personne et l’ASE peuvent solliciter la CAF pour une Aide Personnalisée de Logement, un FSL. Il arrive aussi qu’ils envoient une demande de logement social. Des partenaires comme le CCAS, des associations d’entraide, tutélaires… proposent des accompagnements individuels ou des ateliers d’accompagnement à la recherche de logement auxquels des patients participent pendant leur hospitalisation.
Certaines personnes connaissent leurs droits, les procédures, les acteurs à solliciter, ils sont autonomes dans leurs démarches. Néanmoins, d’autres ont besoin d’accompagnement du fait d’un manque d’information (sur le territoire, les dispositifs, …) ou ont un besoin de réassurance. Pour ces derniers un travail en coopération avec l’équipe thérapeutique est nécessaire. Les démarches peuvent paraitre longues, compliquées, voire leur sont inconnues. Ces profils et cette problématique sont aussi rencontrés par les autres ASE Psychiatrie intra-hospitalières.
Dans le Bilan d’activité 2015 du Service Social Hospitalier (Annexe 1) 78,6% des personnes entrées au Centre Psychothérapique ont été prises en charge par une ASE. Sur le secteur dans lequel j’effectue mon stage le taux d’intervention du travail social est de 51%. La moitié des interventions sociales concernaient le logement et les conditions économiques. Dans les quatre autres services de Psychiatrie, ce diagnostic était de 47,3% des interventions sociales, 33,8%, 55,5% et 32,4%. En 2016, nous pouvons faire le même constat dans le service dans lequel nous intervenons (Annexe 2).
| Catégorie: | ISIC Assistant de service social |
| Type de fichier: | application/pdf |
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Documents associés
Dans le cadre de ma formation d’Assistante de Service Social, j’ai effectué mon stage de 2ème année dans un Centre Spécialisé de Soins en Toxicomanie (C.S.S.T) devenu depuis peu Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (C.S.A.P.A). Prévu par le décret du 14 mai 2007, les C.S.A.P.A sont des structures résultant du regroupement des services spécialisés pour l’alcool et les drogues (Centre de Cure Ambulatoire en Alcoologie (C.C.A.A) et les Centre Spécialisé de Soins en Toxicomanie).
Ce centre est géré par une fondation située dans une grande agglomération et financé par la sécurité sociale. La mission du centre vise à assurer une prise en charge médico-sociale auprès des personnes qui ont des conduites addictives et sont parfois en rupture avec la société. Ce service applique le « bas seuil d’exigence » c'est-à-dire que les usagers sont accueillis sans rendez-vous, sous effet d’un produit psychotrope, accompagnés de chiens...
J’ai tout de suite remarqué, lors de mes entretiens et des échanges avec ma formatrice, que la majorité des usagers fréquentant le CMS était des personnes isolées sans enfant. Ce constat a été conforté lorsque j’ai consulté les statistiques annuelles concernant la charge de travail de ma formatrice. En effet, en 2009, elle a reçu 104 ménages dont 78 étaient des isolés c'est-à-dire des couples ou des personnes seules sans enfants à charge.
Les personnes reçues lors de mes rendez-vous expriment souvent leurs difficultés à faire face au quotidien notamment à subvenir à leurs besoins alimentaires. De ce fait, se nourrir est abordé en termes de survie et non de plaisir ; la santé par l’alimentation équilibrée est secondaire. Leur priorité est souvent, avant tout de payer leur loyer et les diverses charges, une fois ces montant déduis, le reste sert à l’alimentation et ce poste de dépense est souvent très réduit.
J’effectue mon stage de 2ème année dans un ESAT (Etablissement et service d’aide par le travail) qui est géré par une association psychosociale, régie par la loi du 1er juillet 1901, sa création a pour origine le questionnement d’un père pour l’avenir de son fils en situation de handicap mental. Cette association comprend également un foyer d’hébergement, il est réservé aux travailleurs de l’ESAT qui ne sont pas en capacité de vivre seuls, ils bénéficient d’un accompagnement éducatif qui repose sur la gestion de l’espace personnel, tout en favorisant l’accès à l’autonomie.
L’association dispose également d’un SAVS (Service d’Accompagnement à la Vie Sociale), ce service s’inscrit dans la continuité du dispositif d’hébergement proposé par l’association, il constitue le « maillon » de l’accompagnement favorisant l’insertion sociale des personnes qui manifestent des capacités d’autonomisation, mais qui demandent néanmoins une aide afin d’exploiter au mieux leurs possibilités.