J’accompagne au quotidien des adultes autistes et handicapés mentaux. Certains d’entre eux ont une capacité de compréhension plutôt limitée, tandis que d’autres comprennent mais peuvent avoir du mal à se faire comprendre. Dans une relation éducative où l’accompagnement de la personne passe principalement par la communication, je me suis souvent demandé comment faire lorsque les incompréhensions s’additionnent. Comment bien communiquer avec une personne présentant une déficience mentale ?
Communiquer, c’est mettre en commun. Que met-on en commun, lorsqu’on ne se comprend pas ?
En effet, le handicap mental peut entraver la compréhension de ce que la personne entend et engendrer des difficultés pour s’exprimer correctement. Dès lors, communiquer peut devenir un acte complexe.
Les résidents du foyer n’ont pas leur langue, mais une manière de parler, n’ont pas leurs représentations, mais subissent les nôtres. Le choc n’est ici ni culturel, ni langagier, il est de l’ordre de l’incompréhension car les résidents ont la même culture et la même langue que nous.
Mettre en commun est une chose primaire. La communication est plus qu’incontournable, on ne peut se passer de celle-ci, qui fait partie intégrante du vivant et donc de l’homme.
Dans une vision vaste de ce qu’est la communication, tout est mis en commun. Nous communiquons quotidiennement par le biais de la parole, qui est la forme la plus connue. Celle-ci est un élément évident de l’échange au quotidien.
Le fait d’établir une bonne communication sert à ce que l’accompagnement du résident se déroule le mieux possible.