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Moniteur-éducateur

Le moniteur-éducateur a un rôle d'animation, de prévention et d'éducation auprès de personnes en difficulté : enfants, ados, adultes ou personnes âgées. Il est le bras droit de l'éducateur spécialisé, qui détient la responsabilité d'élaborer des projets.

la légitime violence

la légitime violence

La violence au sein des institutions est dénoncée par tous. Par qui est- elle alors pratiquée ? Pourquoi est il aussi difficile de déceler ces violences ? Tous les travailleurs sociaux reconnaissent que la violence existe dans la plupart des institutions, sous différentes formes, mais plus rares sont ceux qui d’eux-mêmes porteront un regard sur leur institution ou encore sur leur propre pratique à priori jamais violente. Ce sujet, tant passionnel que tabou, est d’autant plus délicat à traiter qu’il existe de multiples formes de violences, affectant les résidents mais aussi les professionnels voire l’institution dans son ensemble. Ce sujet de la violence des éducateurs n’a pas été choisi sans fondement. C’est lors de mon stage de première année que je me suis interrogé sur la question. J’ai effectué mon stage de découverte dans un institut de rééducation accueillant des jeunes entre six et dix huit ans. L’équipe éducative du groupe des adolescents (de douze à dix huit ans) m’a accueilli durant quatre mois. Elle était composée de trois éducateurs spécialisés et un éducateur détenteur du Diplôme d’État à la Fonction d’Animateur. Ce dernier a pris le poste d’éducateur quelques semaines avant mon entrée en stage.

Mes diverses expériences m’ont permis de me poser nombre de questions concernant ma pratique. Le constat principal que j’ai pu faire lors de l’élaboration de cette note est qu’il est impossible de prétendre être non violent. Ce serait d’ailleurs une raison pour ne pas remettre en question sa pratique. Hormis les actes délibérés de violence physique, les formes de maltraitance, telles que les violences morales ou les négligences, sont certes très nombreuses mais le plus souvent discrètes et peu dénoncées. Des mesures claires ont été prises pour lutter contre celles ci. Actuellement la tendance de la France est à la répression de tous les actes violents, ne serait-il pas temps de mettre en avant une véritable définition officielle de la maltraitance, qu’elle soit physique, morale ou sexuelle ? Evitant ainsi toutes les raisons « éducatives » que nous avons pu voir ici évoquées. Le cadre législatif restera toujours un allié sûr face à la violence subie en institution. Toutefois, la prise de conscience générale de la population, qu’évoquait Tomkievicz, me semble indispensable. La population englobe bien évidemment aussi les éducateurs et travailleurs sociaux, parfois résignés et justifiant ainsi le caractère inévitable de ce « phénomène ». Il me semble qu’un critère est essentiel dans la lutte contre la maltraitance. La formation du personnel apporte une garantie indispensable quant à la connaissance des divers publics, ainsi qu’aux besoins spécifiques de chaque usager.

Catégorie: Mémoire Moniteur-éducateur
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L'enfant est un feu à allumer, pas un vase à remplir ( Rabelais)

Lors de ma seconde année de formation de Moniteur-Educateur, j’ai effectué un stage de cinq mois dans une Maison à Caractère Social (MECS) à Urt. C’est un établissement qui accueille 17 jeunes et adolescents dont les difficultés familiales, les difficultés d’adaptation sociales ou scolaires ne leur permettent pas d’être maintenus dans leur milieu naturel. Ce stage fut pour moi l’occasion de découvrir un type de population que je ne connaissais pas puisque ma seule expérience professionnelle s’est déroulée auprès de déficients mentaux adultes et de jeunes handicapés moteurs. Ma plus grande surprise fut de constater que dans ce foyer, la majorité des jeunes accueillis connaissaient de très grandes difficultés scolaires : redoublements nombreux, orientations vers des classes spécialisées, renvois fréquents, la plupart d’entre eux seront classés comme étant en échec scolaire. Je m’interrogeai alors sur cet état de fait, ce qui me donna envie d’axer ma réflexion sur ce sujet. Dans un premier temps, je présenterai la structure de l’établissement puis je ferai un constat basé sur mes observations faites au quotidien. Après avoir dégagé une problématique ayant trait aux difficultés scolaires de l’enfant et de l’adolescent, la seconde partie de ma réflexion sera faite d’un apport théorique sur la notion d’échec scolaire, et ce, afin de mieux appréhender cette notion. La troisième partie de mon écrit présentera les différentes stratégies mises en place par l’établissement ainsi que mon implication lors du stage, et ce, en relation avec le sujet que j’ai choisi de traiter ici.

Quelles solutions pour les incasables ?

Problématique : Les institutions “ agrées”, officielles (ou reconnues comme telles), s’adressent à des jeunes aux problématiques bien définies. Lorsque les problèmes posés par le jeune accueilli dépassent un certain S, ces structures, se trouvent dans l'incapacité de satisfaire aux besoins qu’exige une prise en charge souvent lourde et pouvant mettre en danger la stabilité du groupe d’accueil. Pour ces jeunes, les solutions sont ailleurs ! Peut-être hors des sentiers battus. La tentation serait alors de chercher “ LA SOLUTION”, celle qui répondrait de façon universelle aux problèmes posés par ces jeunes «incasables». Pour un certain nombre de jeunes, les prises en charges proposées se révèlent inopérantes à long terme. Souvent le jeune a été placé très tôt. Devenu adolescent, il se révolte contre les systèmes de prise en charge. C’est à cette époque que se réactivent des processus jusqu’ici en latence (l’Œdipe par exemple). Déstabilisé, le fragile équilibre est rompu, la violence devient insupportable. Ce sera alors l’errance de foyer en famille d’accueil et de famille d’accueil en lieu de vie, jusqu’à l’exclusion complète.

Image du corps, hygiène et désocialisation

Le corps prend une place prépondérante dans notre société moderne. Siège de notre individualité, il se trouve également à la croisée des chemins entre cette individualité et la société qui juge sa présentation. Justement, l’apparence corporelle occupe une position privilégiée dans l’établissement des rapports sociaux et elle est l’objet de soins et d’attentions tout à fait particuliers qui se rattachent à l’hygiène corporelle. L’immense diversité des produits de toilette que l’on peut trouver dans les magasins ou encore les modes vestimentaires toujours changeantes poussent à dire que, de nos jours, le corps et son image sont l’objet d’un surinvestissement. On observe qu’un temps et des ressources considérables leurs sont quotidiennement consacrés. Sans même aborder des pratiques liées à des privations ou à des souffrances notoires (régimes alimentaires sauvages, piercings, etc) on constate que tout un chacun a le souci de son image corporelle et se dote de moyens pour la maîtriser. Le corps est alors lavé, soigné et paré. Or, au cours de mes expériences professionnelles au samu social, j’ai constaté que, fréquemment, les personnes accueillies délaissaient totalement leur apparence. Elles arrivaient sales, habillées de vêtements élimés et, souvent, une odeur forte les suivait. Pourtant elles ne semblaient pas s’en soucier le moins du monde, et même parfois refusaient de profiter de la salle de bain mise à leur disposition. Pendant deux ans, j’ai accompagné nombre de ces gens considérés comme de « grands exclus », ou plus populairement, comme des clochards. Plus tard, lors d’un stage dans un CHRS, j’ai remarqué que, là aussi, certains des hébergés délaissaient également leur apparence, bien que dans des proportions moindres. Peu à peu, j’ai pensé que, peut être, le délaissement de l’apparence faisait partie intégrante des parcours de désocialisation et que l’hygiène devrait faire l’objet d’un suivi éducatif à part entière dans un travail plus vaste de réinsertion sociale. Cette simple question en amena d’autres, dont une surtout nous intéresse ici. Selon quelles modalités ce suivi éducatif peut il être mis en place ?

La violence, l’agressivité de l’adolescent déficient intellectuel, face à la violence institutionnelle
La violence est devenue un fait de société. Selon le dictionnaire, « elle est une force brutale des êtres animés ou de choses. C’est le fait d’agir sur quelqu’un (ou de le faire agir) contre sa volonté en employant la force ou l’intimidation. C’est aussi l’acte lui-même par lequel s’exerce la violence » ( 1 ). De nos jours journaux, actualités télévisées ou radiographiques relatent quasi quotidiennement les manifestations de violence dont les auteurs sont des jeunes : dégradations, vols, sévices corporelles … Même l’école n’est pas épargnée et elle devient le théâtre où violence et agressivité déroutent enseignants, parents, professionnels chargés des programmes pédagogiques ou responsables politiques. Aussi ai-je été personnellement témoin de scènes de violence au sein d’un I.M.E. (Institut Médico-Educatif).

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