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Assistant de service social

L'assistante de service social, qui est parfois spécialisé (drogue, alcoolisme, santé scolaire, enfance en danger…), apporte aide et soutien à des personnes, familles ou groupes en difficulté, en les aidant à s'insérer socialement ou professionnellement.

L'accueil des demandeurs d'asile isolés : le passage de l'exile à l'asile

L'accueil des demandeurs d'asile isolés : le passage de l'exile à l'asile

Être issue d’une double culture m’a sans doute influencé dans le choix de mon thème de mémoire. Je suis en effet sensible au thème de la migration qui suscite de nombreuses questions : que représente le départ de l’étranger dans sa société d’origine ? Comment l’étranger s’adapte t-il à une autre culture ? Comment celui-ci est-il perçu par la société d’accueil ?

Dans mon questionnement, je suis partie du principe que le migrant a choisi de partir, mais que se passe t-il lorsque celui-ci est contraint de s’exiler ? Comment dans ce cas la migration « forcée » est-elle vécu ?
On peut être contraint de quitter son pays pour de nombreuses raisons : économiques, de santé, pour des raisons familiales…Mais aussi, parce que l’on est persécuté ou que l’on craint de l’être pour des raisons politiques, ethniques, en raison d’une guerre civile… C’est sur l'exil contraint, en raison de persécutions ou craintes de persécutions, que j’ai souhaité approfondir ma réflexion.

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Au terme de cette analyse, il apparaît que les difficultés inhérentes à l’exil constituent un frein à l’accompagnement social de ces personnes. En effet, la réalité psychologique des demandeurs d’asile isolés est celle de la perte et du deuil qui nécessite un temps pour penser et accepter cette situation, et de nouveau se tourner vers l’avenir. De plus, cette période d’incertitude de l’octroi ou du refus du statut de réfugié, la réalité socio-économique des demandeurs d’asile qui mobilisent toute leur énergie pour gérer le quotidien et l’attente ne sont pas favorables pour commencer le travail de deuil. En outre, durant le voyage, les demandeurs d’asile perdent même jusqu’à leur identité de papier lorsqu’ils doivent user d’une autre identité pour franchir les frontières et parvenir à demander l’asile.

Avant et après l’exil : les demandeurs d’asile doivent trouver de nouveaux repères identitaires, sans avoir la certitude de pouvoir rester en France. Face à cette expérience, les travailleurs sociaux qui accueillent et accompagnent ce public dans leur parcours gèrent l’attente, leur impossibilité de se projeter vers le futur et les incertitudes liées à la situation des demandeurs d’asile. Ils établissent une relation d’aide qui nécessite une écoute, un respect et du temps pour qu’une relation de confiance puisse s’établir. Sans cela les travailleurs sociaux peuvent être amenés à subir eux aussi les effets de l’attente, ainsi que le caractère impossible et incertain que revêt l’accompagnement social des demandeurs d’asile.

Catégorie: Mémoire Assistant de service social
Type de fichier: application/pdf
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Les personnes sans domicile fixe: des exclues en souffrance

La population des Sans Domicile Fixe est mal identifiée en France. Plusieurs estimations du nombre de personnes sans domicile fixe s'affrontent. La difficulté réside dans la définition même des personnes sans domicile fixe mais également dans la méthode d'investigation. En janvier 2001 selon une enquête de l'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) menée auprès des services d'hébergements et des distributions des repas chauds, 86 000 personnes étaient "sans domicile" au moment de l'enquête ; soit elles dormaient dans la rue ou dans un abri de fortune, soit un organisme les hébergeait au sein d'une structure collective, à l'hôtel ou dans un appartement repas.

Les deux tiers sont des hommes. Moins d'un quart touchent le Revenu Minimum Insertion (RMI). Le chiffre, qui englobe les 6 500 étrangers pris en charge dans les centres d'accueil pour demandeurs d'asile, les centres provisoires d'hébergement et les centres de transit, ne mesure pas toute la population des sans-abri en France : il écarte ceux qui n'ont pas fait appel à un centre d'hébergement ou à une soupe populaire. En outre, l'étude a seulement été menée dans les agglomérations de plus de 20 000 habitants.

La culture sourde un moyen de se faire entendre

Il y a six ans, lorsque j'étais animatrice en centre aéré sans hébergement j'ai rencontré Théo. Il avait dix ans et était sourd profond. Au bout de deux jours, il était totalement intégré parmi les autres enfants et communiquait parfaitement avec nous mais nous non. Je m'explique, il se mettait à notre niveau, s'adaptait à notre ignorance de la langue des signes en trouvant mille moyens pour s'exprimer. Avec le recul, au bout d'une semaine, j'ai réalisé qu'aucun de nous ne communiquait réellement avec lui. En effet, la définition de la communication est "se mettre en relation".Dans le cas de Théo, il n'y avait aucune réciprocité, c'est lui qui s'adaptait à notre ignorance.

Cette rencontre m'a motivé pour apprendre la langue des signes, que j'apprends depuis un an maintenant. J'ai alors découvert un autre monde, une autre façon de voir les choses, de les appréhender au contact des membres de cette association et de mon professeur. Plus généralement je me suis dirigée vers la formation d'assistant de service social notamment parce que il est important pour moi de mettre du lien. Je ne le posais pas encore dans ces termes mais c'était respecter chacun dans ses différences. Etre face à quelqu'un de différent c'est toujours se remettre en question mais c'est aussi pour le travailleur social faire reconnaître ces différences à l'ensemble de la société.

Etre en contact avec les sourds pour un entendant c'est entré en communication avec quelqu'un dont en ne possède pas la langue. Notre profession repose sur la communication et savoir dépasser les obstacles que nous pouvons rencontrer dans ce cadre est une des questions qui m'interroge. Cette expérience et la relecture du "Cri de la mouette" d'Emmanuelle Laborit m'ont amené à m'interroger sur un terme qu'emploie souvent les sourds, "la culture sourde". Par culture, il est entendu depuis le XIX ème siècle, quelque chose qui s'enrichit et ne se rapporte plus seulement au développement intellectuel de l'individu . Au sens large, elle est l'ensemble des caractères propres à une communauté.

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C'est pourquoi, le 29 juillet 1998 est votée la loi n°98-657 d'orientation relative à la lutte contre les exclusions. Cette loi prévoit différentes mesures visant à favoriser l'insertion des personnes dites "exclues": garantir l'accès aux droits fondamentaux, prévenir les exclusions, répondre aux situations d'urgence, mieux agir contre les exclusions. Aujourd’hui encore, les allocataires du RMI rencontrent des difficultés d’accès à l’emploi. Le travail reste une valeur essentielle dans notre société. Il représente pour la plupart le moyen d’insertion le plus important parce qu’il confère un statut et il permet à la famille de s’autofinancer.

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Dans ce mémoire d’initiation à la recherche sera donc abordé l’accompagnement des demandeurs d’asile déboutés. Dans un premier temps, je présenterai la phase préparatoire à la recherche qui m’a permis d’établir la question de départ suivante « Comment les travailleurs sociaux peuvent-ils accompagner les demandeurs d’asile déboutés ? » Ensuite, dans un deuxième temps, j’aborderai la phase exploratoire de ce travail à travers deux sous parties qui sont : le long parcours des demandeurs d’asile puis l’intervention des travailleurs sociaux auprès des personnes déboutées du droit d’asile. Enfin, une dernière partie reprendra les éléments essentiels de ce travail d’initiation à la recherche sous forme de synthèse et de problématisation. Ceci nous amènera à la formulation d’une question de recherche, d’une hypothèse ainsi qu’à une proposition d’outil de vérification.

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