LeSocial Emploi Prepa Doc Formateque

Assistant de service social

L'assistante de service social, qui est parfois spécialisé (drogue, alcoolisme, santé scolaire, enfance en danger…), apporte aide et soutien à des personnes, familles ou groupes en difficulté, en les aidant à s'insérer socialement ou professionnellement.

La culture sourde un moyen de se faire entendre

La culture sourde un moyen de se faire entendre

Cette notion de "culture sourde" est née de la surdité et de ses conséquences. Les Sourds se sont constitués, au fils du temps, en groupe sociolinguistique, dont la persistance à abouti à la formation d'une culture sourde. Aujourd'hui pour beaucoup de "Sourds", comme ils se nomment, elle est devenue une revendication car "pour exister socialement il faut être reconnu dans sa singularité". Cela m'a amenée à me demander si la "culture sourde" affirmée par des Sourds pratiquant la langue des signes française (LSF) pouvait être source d'intégration dans une société d'entendants ? La surdité reste, au regard de beaucoup, une anomalie ambiguë.

Tout d'abord, parce que si aucun échange n'est engagé, rien n'apparaît ! Face à leur minorité, les sourds doivent donc s'adapter à une société qui fonctionne sur l'échange oral et la maîtrise de l'écrit qui dérive des langues orales. Il n'y a jamais eu de rejet unanime des sourds mais des idées préconçues ont traversé les siècles. Des idées souvent mais dues à la méconnaissance. Pour vaincre ces idées préconçues, il faudra dans un premier temps décrire la surdité. Et avant de parler des sourds aujourd'hui, il sera fait un retour sur l'histoire des sourds. Dans une deuxième partie, les notions d'intégration et de handicap et plus particulièrement de celle des personnes atteints de surdités, seront abordées. Enfin, la troisième partie s'attachera à la définition de la culture sourde notamment au travers de la langue des Signes Française.

Conclusion : Cette première partie a permis de mieux cerner et donc de mieux comprendre la surdité ; que se soit au travers de sa définition ou de sa perception au fils du temps. Il a ensuite été donné une définition de la culture sourde à partir de certains traits culturels dont le plus significatif est la LSF. Celle ci est en effet au coeur de la revendication culturelle des sourds et fonde le sentiment d'identité culturelle. Après avoir déterminé ce que voulait dire la culture sourde pour les sourds profonds gestuels, il a fallu s'interrogé sur le statut d'handicapé et la question de l'intégration. Ces deux dernières parties permettent de constater que la surdité crée du point de vue social un véritable isolement. Cet isolement découle directement de l'impossibilité de communiquer. Mais aussi d'une certaine ségrégation qu'entraîne le fait d'appartenir à une minorité. La surdité et ses conséquences amènent de ce fait la constitution de groupes sociolinguistiques minoritaires qui dans le temps ont abouti à la formation d'une culture sourde. Beaucoup de sourds refusent ainsi le terme même de handicapé dans son sens courant et accepté aujourd'hui. Il est vrai qu'ils subissent un handicap de la communication mais qu'ils partagent avec les entendants souvent aussi incapable de comprendre les signes. Ils préfèrent fréquemment revenir au terme d'origine du handicap, à savoir une inégalité des chances.

Sur cette base, ils acceptent d'être handicapés puisque ne possédant pas des mêmes droits que les entendants. Pour lutter contre ce constat beaucoup considèrent qu'il faut chercher des moyens de les égaliser. D'où la revendication d'une culture sourde qui s'apparente bien à la recherche d'une discrimination positive sur le modèle anglo-saxon. La meilleure illustration de cette volonté est le titre donné à la seule émission signé de la télévision publique. Celle ci se nomme "L'oeil et la main", met en avant l'avantage des sourds plus que leur déficience. Le parallèle avec celle pour les aveugles le met encore plus en évidence, elle, s'appelle "A vous de voir" qui bien que sûrement teintée d'humour rappelle quand même leur déficience. "L'appartenance à cette communauté renvoie à la reconnaissance de sa spécificité linguistique et culturelle" . Elle permet à beaucoup de sourds de mieux vivre les situations d'intégration dans le monde des entendants. Cette affiliation à la communauté leur permet en effet de percevoir la surdité non comme une incapacité mais comme une différence. Une différence de langue, de mode de vie, de culture. C'est à se titre qu'ils la revendiquent en tant qu'expression d'une véritable espérance de reconnaissance sociale qui permet à la personne sourde de mieux cerner son identité personnelle et donc son intégration.

Ce qui s'apparente à la théorie du repli communautaire décrite auparavant. Une revendication qui peut être source de conflit donc un moyen d'intégration. L'affirmation de la culture sourde semble être un des moyens choisit, puisque "pour exister socialement, il faut être reconnu dans sa singularité par les autres" . Les sourds gestuels revendiquent donc plus un droit à la différence que le droit à l'intégration. Ce droit à la différence c'est le travailleur social qui doit le faire reconnaître. C'est donc accepter les différences de chacun ici entendants et sourds et ne pas chercher à réduire ces différences mais bien à les faire cohabiter puis à les faire accepter par les deux partis. Cette acceptation c'est aussi se "spécialiser" dans ce que l'on ne connaît pas, en l'occurrence ici le sourd et sa culture. Afin, de travailler avec l'ensemble des problèmes que vit la personne mais aussi l'ensemble de ses potentialités.

C'est aussi sensibiliser l'ensemble de la société aux particularité de cette population, pour qu'elle vive mieux. C'est à dire, être en mesure par tous les moyens offerts de faire remonter aux instances décisionnelles : les connaissances, les expériences de ces personnes pour que leurs différences soient reconnues et acceptées en tant qu'accélérateur d'intégration et pas seulement en tant que frein. La première étape serait d'arriver à une reconnaissance officielle de la LSF en tant que langue à part entière. " L'intégration des Sourds gestuels passe par une discrimination positive. L'assistant de service social, au delà de la maîtrise de la LSF, devra dons entreprendre auprès de la suscité entendante un changement des représentations sociales des sourds profonds."

Catégorie: Mémoire Assistant de service social
Type de fichier: application/pdf
Historique du document:

0

Licence

Chacun des éléments constituant le site SocioDoc.fr sont protégés par le droit d'auteur. Il est donc strictement interdit d'utiliser, reproduire ou représenter même partiellement, modifier, adapter, traduire, ou distribuer l'un quelconque des éléments.

En cochant la case ci-dessous, j'accepte les conditions générales d'utilisation de SocioDoc.fr.

Accepter le terme et la condition

Documents associés

Prise en compte de la santé mentale dans l’accompagnement social en CHRS

La question des personnes n’ayant pas de logement autonome réapparaît régulièrement dans le débat social à travers une forte médiatisation ponctuelle, généralement en période hivernale. Cependant, elle reste récurrente et ceci depuis fort longtemps. Elle reste, également, une préoccupation majeure des acteurs sociaux amenés à travailler auprès de ce public. Selon le rapport annuel de la fondation Abbé Pierre pour 2007, le nombre de personnes privées de domicile personnel s’élèverait à environ 1 million .

Parmi elles, 100 000 seraient considérées comme « errantes » sur la voie publique et 100 000 seraient pris en charge par des structures d’hébergement hors centres d’hébergement d’urgence. En prenant en compte ces derniers, le chiffre des personnes qui sont accueillies en centre d’hébergement s’élèverait à 600 000 . Les autres bénéficieraient d’hébergement en chambre d’hôtel ou dans des abris de fortune ou encore hébergés par des tiers dans des conditions difficiles. Quelques soient les situations, elles ont comme point commun l’absence de logement autonome. Ce public, dont la typologie a évolué avec le temps, a été diversement qualifié selon les périodes. Appelé après la seconde guerre mondiale « sans-abri », puis en 1954, « sans-logis », il est communément nommé aujourd’hui : Sans Domicile Fixe (SDF).

La précarité étudiante

Lorsqu’on pense à la pauvreté, on ne songe pas vraiment à son voisin de Travaux Dirigés. Et pourtant la précarité au sein des universités existe bien, elle serait même en augmentation constante. Actuellement, les étudiants ne forment pas la classe la plus riche de la société. Mais certains plus que d’autres, sont confrontés à des réalités parfois plus difficiles qu’un examen final, comme la faim, la pauvreté ou tout simplement le manque d’appui moral. Parmi les étudiants en situation très précaires, les décohabitants.

Il s’agit d’étudiants qui ne vivent plus au domicile parental. Tout d’abord parce que la décohabitation génère des coûts importants sur le budget des familles et des étudiants. Par ailleurs, l’accès à un logement leur est de plus en plus difficile. Face à ces étudiants de plus en plus nombreux et précaires, des services sociaux destinés aux étudiants en difficulté, sont nés dans la plupart des universités françaises. Mais qui sont ces nouveaux étudiants « précaires », qui ont désormais accès à l’université ? Quelles sont les causes de cette « précarité étudiante » ? Comment les travailleurs sociaux interviennent-ils auprès de ce public en difficulté ? Quels sont les moyens d’intervention ?

Grandir sans maison… Quel avenir pour les enfants sans domiciles ?

La pauvreté n’a pas de saison, elle n’a pas d’âge non plus. Souvent il est question d’homme, mais ils peuvent être aussi des femmes, des enfants. C’est de ces derniers dont traite ce mémoire d’initiation à la recherche. Les enfants pauvres sont de plus en plus nombreux, mais au-delà de l’enjeu politique qu’ils peuvent représenter qu’advient-il de ces jeunes qui commencent leur parcours de vie dans ces conditions ? Comment le vivent-ils ? Qu’est-il mis en place pour eux ? Quelles répercussions sur leur avenir ?

Le service Placement Familial du TAMPON permettrait-il aux enfants réunionnais d’atteindre la résilience ?

J’habite en Belgique depuis trois ans dans le cadre de ma formation d’assistant social au sein de la HELHa. J’ai choisi de pratiquer mon stage de dernière année dans le département français qu’est l’Ile de la Réunion grâce au programme d’échange Erasmus. Je suis de nationalité française et j’ai eu l’occasion d’habiter sur l’île durant dix années. J’ai donc choisi d’effectuer mon stage au sein du département parce que je connaissais la population, sa culture, sa mentalité, je souhaitais retourner auprès des miens, mais surtout, je voulais m’enrichir de la pratique professionnelle française. Effectivement, je n’ai jamais eu l’occasion de travailler dans ce pays, et connaitre son fonctionnement social me paraissait plus qu’intéressant, étant donné que le cadre législatif français ainsi que les dispositifs sont différents de ceux de la Belgique.

C’était donc pour moi une opportunité d’acquérir de nouvelles compétences. De plus, malgré le fait que je connaissais la population multiculturelle, je n’avais jamais travaillé auprès d’elle et je pense qu’en tant que future assistante sociale, la curiosité pour l’être humain est importante. Ce stage m’a donné une idée de ce qu’est une vie professionnelle en France si je souhaite retourner un jour à mes origines. J’ai effectué mon stage au sein de l’Aide Sociale à l’Enfance (A.S.E.) qui dépend du Conseil Général. Plus particulièrement, j’ai été accueillie dans le service Placement Familial de la ville du TAMPON. J’ai eu l’occasion de découvrir une structure qui m’était totalement inconnue. Depuis que j’ai intégré l’école d’assistant social en Belgique, et ayant une bonne approche avec les enfants, j’ai toujours voulu préserver le secteur de l’enfance pour mon stage de troisième année. Pour cette raison, il me semblait inévitable de terminer mon cursus scolaire par ce secteur.

J’ai eu la chance de grandir au sein d’une famille unie. N’ayant été séparée de mes parents que pour mes études, je n’arrivais pas à comprendre comment on pouvait placer un enfant. Je me suis alors beaucoup questionnée sur la relation parents-enfants. En effet, mes parents m’ont transmis les valeurs traditionnelles de la famille. J’éprouvais des difficultés à comprendre pourquoi on pouvait séparer un enfant de sa famille naturelle. Durant ce stage, j’ai été confrontée à la séparation des parents et enfants. Comprendre la souffrance des enfants à « errer » d’une famille d’accueil à une autre a provoqué une résonnance en moi. Cela a été un moteur, une motivation pour accorder toute mon attention aux soins à apporter à la relation parents enfants.


Connexion

Assistant de service social

Abonnement

Recherche