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Assistant de service social

L'assistante de service social, qui est parfois spécialisé (drogue, alcoolisme, santé scolaire, enfance en danger…), apporte aide et soutien à des personnes, familles ou groupes en difficulté, en les aidant à s'insérer socialement ou professionnellement.

La situation des personnes sans abri: quand le social ne suffit plus.

La situation des personnes sans abri: quand le social ne suffit plus.

Si je n’ai pas effectué de stage professionnel auprès de cette population, mes stages de première et de deuxième année en polyvalence de secteur, m’ont permis de rencontrer des usagers en difficulté : surendettement, travail précaire, illettrisme, étrangers ne parlant pas français, chômeurs, rmistes, personnes en risque d’expulsion leur logement, hébergés, personnes vivant dans un garage, divorcés, mères seules… Si leurs difficultés étaient toutes particulières par leur individualité, j’ai pu constater que certaines personnes étaient rentrées dans un processus qui pouvait les conduire à la rue. Comme ce couple que j’ai accompagné durant mon stage de 2 ème année, et pour qui, suite à l’accident du travail d’un des conjoints et à l’accumulation d’autres difficultés, était menacé de la vente de sa maison aux enchères publiques.

Ce couple n’a pu franchir le pas du service social et s’autoriser à demander de l’aide qu’à la dernière limite. Son mal être était palpable, il était inerte, « au bout du rouleau ». L’isolement, la dissolution des liens sociaux et familiaux, le chômage, la précarisation de l’emploi et l’incertitude quant à l’avenir provoquent un mal être dans la population qui se constate dans les services sociaux. Si la pauvreté et la misère ont toujours existé, l’exclusion contemporaine touche des franges de plus en plus diversifiées et de plus en plus jeunes de la population. Notre système économique actuel prône l’individualisme, la réussite. L’accent est mis sur le quantitatif au détriment du qualitatif. La pression exercée sur les employés et les ouvriers est très forte et chacun a peur de perdre sa place aussi précaire soit elle.

Ce système génère des « inutiles au monde » . La situation du « sans abri », du « clochard », du « SDF », du « zonard », de « l’errant », nous interpelle sur ce processus d’exclusion et sur le mal être qu’il entraîne , puisqu’il en est à l’extrémité. Lors de la phase exploratoire de la recherche, j’ai rencontré un travailleur social intervenant auprès de cette population qui m’expliquait que paradoxalement il est difficile de sortir du monde de la rue et qu’il ne suffit pas à la personne de retrouver un logement pour se « réinsérer ». Xavier Emmanuelli a crée le Samu social de Paris car force était de constater que les personnes sans domicile ne faisaient appel ni aux structures sociales, ni aux structures de soin…il fallait aller vers elles. La même enquête de l’INSEE montre une corrélation entre les conditions de vie à la rue des sans domicile et leur état de santé psychique : 23% souffrent d’états dépressifs, 22% de nervosité, de tension de stress très fréquent, et 5% de troubles mentaux (annexe 2).

La perte des liens qui rattachent l’individu à la société, par les processus de désaffiliation, de disqualification sociale et de désocialisation, produit une souffrance psychique qui perturbe l’individu dans ses dimensions personnelles et sociales. Mais le traitement de cette souffrance psychique dépasse le champ de compétences du social. Cela m’a menée à me poser la question de recherche suivante : Est-ce que actuellement les réponses sociales apportées auprès de la population sans abri, en situation d’exclusion et de souffrance psychique, sont suffisantes ? J’ai émis l’hypothèse suivante : Face à l’étendue des problèmes sociaux et psychiques des personnes sans abri, le travail social articule son intervention auprès de ces personnes par un travail de partenariat avec les professionnels de la santé mentale.

Dans un premier temps une approche historique nous permettra de comprendre la situation des personnes sans abri au fil des siècles, car leur situation de misère extrême a toujours posé question. Ceci nous permettra de dégager les réponses sociales qui se sont succédées. Nous aborderons ensuite les processus qui mettent en œuvre l’exclusion sur le plan sociétal et individuel, à travers les concepts de désaffiliation et de disqualification sociale. Puis nous étudierons les effets de l’exclusion sur la personne en nous appuyant sur les écrits du psychiatre Jean Maisondieu. Dans la seconde partie de la recherche, nous confronterons notre hypothèse au terrain afin de la vérifier, au vu de l’éclairage théorique de la première partie.

 

INTRODUCTION page 1 PREMIERE PARTIE I. APPROCHE HISTORIQUE page 4 1. De la charité… page 4 1.1 La pauvreté sacralisée page 4 1.2 La charité territorialisée page 5 1.3. La répression organisée page 6 2. …à l’apparition du social page 7 2.1. Le droit à l’assistance page7 2.2. L’Etat interventionniste page 8 2.3 Réadapter les pauvres à la société page 9 2.4 Réinsérer face à l’exclusion page 10 II. L’EXCLUSION : UN PROCESSUS page 13 1.L’exclusion : une apparition récente page 13 1.1 La pauvreté page 13 1.2 La précarité page 13 1.3 Un cumul de difficultés page 14 2. La désaffiliation page 15 2.1Le rôle central du travail page 15 2.2Le basculement dans la zone de désaffiliation page 15 3. La disqualification sociale page 16 3.1 L’épreuve de la disqualification sociale page 17 3.2La rupture page 18 III. LA RUPTURE DU LIEN SOCIAL EST PATHOGENE page 21 1. Santé et exclusion page 21 1.1 La santé page 21 1.2 La souffrance psychique page 23 2. Exclusion et souffrance psychique page 23 2.1 Les origines de la souffrance psychique page 23 2.2 Le syndrome de l'exclusion page 25

SYNTHESE de la première partie page 27 DEUXIEME PARTIE I. ELABORATION DE L’ENQUETE page 28 1. La conception de l’enquête page 28 1.1 L’univers d’enquête page 28 1.2 La population à enquêter page 28 2. Le mode de recueil des données page 28 2.1 L’enquête par entretien page 28 2.2 Le déroulement des entretiens page 29 3. Le traitement des données page 29 3.1 La composition de l’échantillon page29 3.2 L’analyse page 30 II. DES PARCOURS CHAOTIQUES page 31 1. Un cumul de difficultés page 31 2. L’épreuve de la marginalité page 32 3. Une histoire morcelée depuis l’enfance page 33 4. Des blessures non cicatrisées page 34 5. Synthèse page 34 III. LES FREINS A L’INTERVENTION SOCIALE page 35 1. Un relationnel difficile page 35 2. Une identité perturbée page 37 3. La résistance au changement page 40 4. Quand ça casse avec le social page 43 5. Synthèse page 45 IV. VERS UN TRAVAIL DE PARTENARIAT ? page 47 1. De la nécessité de mieux comprendre la souffrance psychique page 47 2. A la co-intervention page 49 3. Synthèse page 51 V. CONCLUSION page 52 PERSPECTIVES PROFESSIONNELLES page 53 ANNEXES Guide d’entretien Bibliographie Documents

Catégorie: Mémoire Assistant de service social
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L'action éducative à domicile auprès des familles, quelles actions pour quels changements ?

Lors de mon stage à responsabilité de deuxième année dans un service social polyvalent de secteur, j’ai participé au suivi d’une famille, dont la situation déjà précaire, venait d’être aggravée par une inondation du domicile familial. Pour cette famille, à la précarité des revenus, s’est ajouté un dénuement matériel total. L’accompagnement social proposé par l’assistante social polyvalente de secteur, comprenait entre autre, une Action Educative Renforcée à Domicile (AERD).

Il s’agit d’une intervention éducative précoce, soutenue et limitée dans le temps, auprès d’un groupe familial, dans son milieu de vie et son environnement avec pour objectif de restaurer les liens entre les parents et les enfants (deux filles de 11 et 4 ans). Dans la lettre demandant de l’aide, la mère de famille expliquait, que si les problèmes relationnels étaient préexistants, elle avait désormais « peur de perdre le contrôle ».

La fonction d'expertise du service social du travail

Après l’enquête, il semble que la place du service social dans une entreprise, qu’elle soit qualifiée de nodale, de carrefour ou de transversale, est réellement particulière. Cette position transversale permet ainsi au service social d’être considéré comme expert dans les relations individuelles mais également de participer à la politique sociale des entreprises en tant qu’expert des relations sociales. Le service social est en relation avec de multiples partenaires, il a un regard spécifique sur l’entreprise, ses composantes et l’environnement dans lequel elle se situe. Cependant la fonction d’expertise n’est pas exerçable partout, dans tous les modèles d’entreprise.

Ceci dépend beaucoup du jeu des acteurs, des relations de pouvoirs qui s’exercent, des ressources qui sont mobilisées. On peut apparenter le SST à “l’acteur de l’interface” décrit dans Les mondes sociaux de l’entreprise. Cet acteur possède le maximum de ressources de son côté. Il appartient, notamment, au réseau informel de circulation de l’information, il permet la prise en compte de l’environnement par l’organisation et il agit à l’intérieur mais également à l’extérieur de celle-ci. Il peut développer des stratégies de négociations. Il s’agit “d’un acteur-clé pour l’entreprise” . Néanmoins ce rôle à l’interface ne peut être mise en avant dans tous les types d’entreprise. Le travail en collaboration n’est pas automatique et il dépend du bon vouloir de chacun, de sa position dans l’entreprise et des enjeux de pouvoir.

Décrocher du lycée professionnel ou la difficulté à excercer le métier d'élève.

Chaque année, 150 000 jeunes sortent du système éducatif sans avoir obtenu de diplôme d’études secondaires . Dans un contexte économique peu favorable et de modifications des règles de fonctionnement du marché du travail, ces jeunes suivent des trajectoires d’insertion marquées par le chômage. En effet, selon le Centre d’Etudes et de Recherche sur les Qualifications (Cereq) au bout de trois ans de vie active, 31% des « non diplômés » sont au chômage contre 7 % pour ceux qui ont atteint un niveau de formation « Bac + 2. » Les jeunes « non diplômés » rencontrent donc des difficultés importantes en début de vie active et occupent plus fréquemment que les autres un emploi temporaire, aidé ou à temps partiel.

Ce sont ces mêmes jeunes que l’on retrouve dans les missions locales ou dans les dispositifs d’insertion. Ils sont ainsi plus exposés à un risque de marginalisation et d’exclusion sociale. En France, les pouvoirs publics prennent depuis plus de vingt ans la mesure de cet enjeu social et économique que représente le devenir professionnel de ces jeunes aux parcours scolaires souvent chaotiques en tentant de limiter les sorties précoces du système éducatif.

L'accueil des demandeurs d'asile isolés : le passage de l'exile à l'asile

Être issue d’une double culture m’a sans doute influencé dans le choix de mon thème de mémoire. Je suis en effet sensible au thème de la migration qui suscite de nombreuses questions : que représente le départ de l’étranger dans sa société d’origine ? Comment l’étranger s’adapte t-il à une autre culture ? Comment celui-ci est-il perçu par la société d’accueil ?

Dans mon questionnement, je suis partie du principe que le migrant a choisi de partir, mais que se passe t-il lorsque celui-ci est contraint de s’exiler ? Comment dans ce cas la migration « forcée » est-elle vécu ?
On peut être contraint de quitter son pays pour de nombreuses raisons : économiques, de santé, pour des raisons familiales…Mais aussi, parce que l’on est persécuté ou que l’on craint de l’être pour des raisons politiques, ethniques, en raison d’une guerre civile… C’est sur l'exil contraint, en raison de persécutions ou craintes de persécutions, que j’ai souhaité approfondir ma réflexion.

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