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Moniteur-éducateur

Le moniteur-éducateur a un rôle d'animation, de prévention et d'éducation auprès de personnes en difficulté : enfants, ados, adultes ou personnes âgées. Il est le bras droit de l'éducateur spécialisé, qui détient la responsabilité d'élaborer des projets.

Mon référent, ma préférence

Mon référent, ma préférence

Introduction. Les enseignements reçus durant la formation m'ont permis de compléter, de développer et d'interroger mon exercice professionnel. J'ai pu réaliser qu'il était parfois difficile d'allier pratique et théorie et, combien la remise en question, si nécessaire soit elle, pouvait être complexe et délicate pour l'éducateur. Pendant ces deux années plusieurs impressions, interrogations se sont dégagées, avec plus ou moins d'acuité, des situations que je rencontrais régulièrement. Chacune d'entre elles pouvaient, sans doute, faire l'objet d'un écrit de Réflexions Personnelles sans que pour autant un sujet, une problématique se dégage de mes interrogations. Cependant, plus le temps avançait, plus je m'apercevais que la relation éducateur-usagers était importante dans la construction et l'élaboration d'un acte éducatif, notamment dans le cadre du travail de référence éducative. En effet, lors de mon arrivée en stage long, le travail de référence m'a été présenté comme faisant partie intégrante du travail de l'éducateur. Petit à petit, je me suis rendue compte de l'importance de cette fonction, au travers de la place que lui accordaient l'institution, le directeur mais aussi et surtout les résidents et les éducateurs. Mon stage découverte m'a permis d'appréhender différemment la notion de référence et, ce terme si souvent employé m'a posé question : le travail de référence dépendait-il de la problématique des populations accueillies ? Qui y attachait de l'importance ? l'institution, l'éducateur ou l'usager ? A qui et à quoi faisait-on référence ? Que signifiait réellement la définition suivante relative au référent : "personne significative jouant un rôle actif dans l'équilibre affectif, émotif et psychique de l'usager" ? Durant mon stage à responsabilité éducative, j'ai été mise en situation de référence en effectuant le suivi d'un résident : B. Cela faisait suite à une demande de ma part afin de mieux cerner cette fonction qui m'interrogeait mais aussi pour me mettre en situation professionnelle. Au travers de ces Réflexions Personnelles, je vais développer ce concept en fonction de la pratique réalisée au foyer d'adultes handicapées où je travaille. Je parlerais de ma pratique mais aussi des constations que j'ai pu faire sur cette fonction. Ainsi, ce travail de réflexion se partage en quatre parties : Les deux premières parties seront consacrées à mes représentations de la référence et, aux rôles et statuts de l'éducateur référent. La troisième partie exposera les risques de dérives de la référence, au travers de la relation duelle qu'elle engendre. Enfin, dans une dernière partie, je parlerai de ma pratique avec B., le projet de départ, ce qu'il en est advenu et j'analyserai cette référence.

Catégorie: Mémoire Moniteur-éducateur
Type de fichier: application/pdf
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L'accompagnement à la scolarité en M.E.C.S.
Mes premières semaines au sein de l’institution ont été consacrées à l’observation. J’ai pu m’apercevoir de l’importance de la mise en place d’un cadre (où, quand, comment) permettant de donner des repères aux enfants et aux jeunes. Dans ces temps d’observation, j‘ai pu constater qu’aucun accompagnement à la scolarité n’était en place. Certains enfants du groupe dans lequel j’effectue mon stage sont scolarisés soit à « l’étoile de la mer » (école interne), soit dans une « école ordinaire » à l’extérieur de l’institution. Comment peut-on les accompagner dans leur travail scolaire et comment mettre une aide en place dans un quotidien parfois lourd ? En effet, le quotidien laisse très peu de place au travail scolaire ; l’équipe éducative est très prise dans la gestion du collectif d’où : - difficile d’instaurer un suivi individualisé du travail scolaire des enfants sans être « parasité » par le groupe, - difficile de mettre en place des plages horaires de travail, - difficile de définir un lieu opportun de travail,…
Je suis sourd et ma tête est malade

Depuis quelques années, j’ai eu diverses expériences auprès de personnes handicapés de tous âges sur différents postes (animatrice, éducatrice scolaire, éducatrice non diplômée, etc). J’ai notamment participé pendant plusieurs années à des camps de vacances pour adultes handicapés mentaux. J’ai appris la langue des signes en 1995 et, par la suite j’ai travaillé essentiellement auprès d’enfants et d’adolescents sourds. Durant la formation, j’ai choisi d’effectuer mon stage long dans ce foyer. Cette structure accueille des personnes sourdes âgés de 20 à 59 ans avec des troubles associés. Je n’avais pas encore travaillé auprès de cette population. Cet établissement comprend un Centre d’Aide par le Travail ( C.A.T) et un foyer. Ce dernier se compose d’un groupe de 15 résidents mixte et d’une équipe éducative, comptant six éducatrices et un éducateur. Les résidents sont aussi des ouvriers du CAT. Dans cet établissement la langue des signes est reconnue comme élément structurant central de la prise en charge. Je dois préciser qu’il existe très peu d’établissements en France spécialisés dans l’accueil de personnes sourdes avec des troubles associés. Grâce à ce stage j’ai découvert rapidement qu’il fallait utiliser tous les outils de communication et les adapter pour pouvoir réussir à communiquer. De plus, j’ai rencontré des personnes sourdes souffrant de maladies mentales dans ce foyer. La communication avec ces derniers m’a interpellé. C’est pourquoi j’ai choisi de me pencher sur cette question de la communication auprès de ce type de population. D’autre part, « .. Je crois que la question de la communication doit toujours être présente en formation. Les gens qui se forment doivent pouvoir réfléchir, verbaliser, discuter sur la qualité de la communication .. » ( Sciences humaines, Martine Fournier, hors série n° 16, mars/avril 1997). En effet la communication est au centre de la relation éducative est c’est aussi pour cette raison que je me suis intéressée à ce sujet.

L'enfant et le jeu
J’ai observé que c’étaient des enfants qui partageaient peu entre eux et avec les adultes, qui ne savaient pas se « poser », se détendre pour parler ou jouer calmement sans que le ton monte et que de ce fait la violence verbale ou physique apparaisse rapidement. Il fallait qu’ils rentrent en confrontation les uns avec les autres et que ce fût dans la confrontation qu’ils s’acceptaient. Par exemple, dès que nous descendions à la cave pour jouer au tennis de table, un climat de compétition s’installait entre eux. Chacun d’entre eux devenait un compétiteur, il fallait qu’il gagne absolument leur match pour pouvoir rejouer contre quelqu’un d’autre. Tout au long de la partie, il y avait discussion pour savoir si la balle était bonne ou pas, sur les points marqués et ils n’arrêtaient pas de « s’envoyer » des moqueries entre eux et même des insultes. Je pouvais percevoir que chacun d’entre eux cherchait à s’imposer aux autres en se donnant un statut, à s’octroyer un rôle dans le groupe. Dès lors, je me suis demandé si, le jeu, la mise en relation et l’interaction qu’il engendrait, n’était pas le meilleur moyen de structuration et de construction de l’enfant. Je me suis posé la question de savoir si le jeu ne serait pas un moyen de développer plusieurs aspects ; l’aspect cognitif sur le plan de la résolution de problème, d’élaboration de nouvelles stratégies dans le jeu, l’aspect langagier sur la plan de la communication, l’aspect social sur le plan de la socialisation et enfin l’aspect psychomoteur sur le plan de l’élargissement du répertoire moteur. Je me suis également interroger sur le fait que chacun se cherchait un rôle, un statut dans le groupe au-travers de leurs attitudes et de leurs comportements.
L'autonomie chez des adultes autistes et psychotiques.
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