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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

L’éducateur en accompagnant le jeune à développer ses capacités à faire et à produire pourra amorcer un processus d’estime de soi plus positive.

L’éducateur en accompagnant le jeune à développer ses capacités à faire et à produire pourra amorcer un processus d’estime de soi plus positive. Une des missions principales de l’éducateur dans ce contexte d’intervention est d’accompagner le jeune à retrouver une place au sein de la société. Pour cela, un projet individualisé va être co-construit avec lui afin de définir entre autre son projet professionnel ou bien scolaire. Très vite, cette question du projet professionnel / scolaire m’a interpellé. En effet, une grande partie des jeunes arrivants sur l’hébergement sont des jeunes en situation de rupture socioprofessionnelle. Pour la plupart, cette rupture est installée dans une certaine temporalité et certains sont mêmes déscolarisés depuis quelques mois voir des années. En échangeant avec les adolescents, je me suis aperçue qu’ils rencontraient des difficultés à se projeter et à s’investir durablement dans leur projet. Je me suis interrogée sur ce constat : pourquoi ces jeunes ont-il tant de difficulté à se mobiliser dans leur projet ? Quel accompagnement en tant qu’éducatrice spécialisée puis-je leur proposer pour favoriser cette émergence ? Afin de mettre en lumière ce questionnement et de mener une intervention éducative au plus juste des besoins du public, je me suis intéressée de plus près au parcours de ces jeunes, à ce qu’ils étaient, à ce qu’ils les caractérisaient.

Mes rencontres enrichissantes avec les jeunes accueillis à l’UEHC m’ont permis de mettre en évidence leur difficulté à s’inscrire dans leur projet professionnel et / ou scolaire. Cette observation qui a été prégnante tout au long de mon stage a suscité chez moi un certain nombre de questionnements. Comment accompagner ces jeunes à dépasser leur difficulté pour qu’ils soient en mesure de construire leur propre projet de vie afin que celui-ci soit au plus proche de leurs désirs, leurs limites mais surtout de leurs potentialités ? Quel accompagnement proposer en tant qu’éducatrice spécialisée pour ces jeunes en situation de rupture socioprofessionnelle ? Il me semble que mon rôle est de leur permettre de s’insérer socialement et qu’ils deviennent acteurs de leurs vies. Afin de répondre à ces interrogations, il m’était indispensable d’identifier ce qui pouvait venir faire obstacle à la définition de leur projet. En connaître davantage sur le parcours de ces jeunes, sur leur histoire, leur problématique m’a permis de constater que plusieurs éléments pouvaient rendre difficile leur inscription dans le domaine professionnel et scolaire : une estime de soi trop souvent dévalorisée, une difficulté à se repérer et à intégrer certaines règles nécessaires à toute vie sociale.
Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
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Prise en charge des personnes en situation de grande exclusion en CHRS
La question des sans domicile fixe (SDF) a provoqué une vive attention des médias cette année. Attention qui a été nourrie par l'action vive des militants de l’association « Les enfants de Don Quichotte ». Ce mouvement a su interpeller l’opinion publique en donnant plus de visibilité à la situation des SDF et de fait à la réalité de l'insuffisance de logements sociaux et d’hébergements dans les grandes villes de France. Cet alignement militaire des tentes pour les SDF sur les berges du canal St Martin à Paris reste pour tous une image choc. Cet effet médiatique témoigne bien du regard régulier et répétitif chaque année de notre société face à la problématique des SDF. En effet chaque année, aux prémices de l'hiver fleurissent les articles de presse et reportages sur cette problématique et chaque année, les pouvoirs publics nous parlent d'urgence sociale. Pourtant cette urgence dure puisque non résolue. Il est par ailleurs difficile de chiffrer précisément le nombre de personnes sans domicile fixe en France. Le fait que certains d’entre eux se cachent, ont disparu depuis longtemps ou vivent dans des lieux peu propices aux investigations statistiques empêche de réaliser ce comptage précis. Ainsi certaines statistiques comptent les SDF de façon la plus large possible englobant les « mal logés». D’autres s’intéressent plus précisément au nombre de personnes en situation de grande exclusion appelé communément SDF.
S'entendre pour agir et agir pour s'entendre
Il est vrai, que tout au long de mon cursus de formation, je me suis questionné sur la place laissée à l’accompagnement de la personne dans les structures, associations ou services. Ces différents contextes institutionnels m’ont conduit à revenir sur ma vision de la profession et à réfléchir sur mon positionnement professionnel. Ce parcours professionnel où je me suis engagé dans la relation où j’ai établi des diagnostics éducatifs, accompagné des groupes, conçu des projets d’actions socio-éducatives ou encore travaillé dans une équipe, a montré mon implication dans l’exercice de la profession. Pour cette dernière année de formation et de professionnalisation, j’ai effectué mon stage dans un Service d’Education Spéciale et de Soins A Domicile (S.E.S.S.A.D.), qui dépend de l’Association Prévention Autisme Recherche (A.P.A.R.). Ce terrain m’a permis de diversifier mes compétences et de m’ouvrir à de nouvelles réflexions. J’ai tenté de comprendre la fonction de l’éducateur et de percevoir les modalités éducatives qu’il entreprend au quotidien. Différents éléments quant à sa pratique m’ont interrogé et c’est l’idée de travailler avec la famille qui a retenu mon attention et orienté mon choix d’étude et de recherche.
Le travail de l’éducateur de rue : un travail de la relation
La relation éducative entre l'usager et l'éducateur spécialisé ne va pas de soi. C'est tout un parcours que chacun effectue vers l'autre, pour se rendre disponible. Cette relation va permettre de mettre en place un accompagnement, et de développer le projet de l'usager. Le premier pilier de cette relation d'aide est l'écoute. L'éducateur, pour con-naître l'usager avec qui il va travailler, va mettre en place une écoute particulière avec une « disponibilité attentive », ce qui va permettre de connaître la personne. C'est par cette attitude attentive aux demandes et sollicitations qu'il va pouvoir répondre de façon adéquate, donnant à l'usager une place où celui-ci va sentir qu'il est entendu. L'usager ainsi reconnu comme personne va être ouvert au changement. Le second niveau d'écoute est lié à l'interprétation des demandes où il existe un niveau sous-jacent. C'est par son analyse et l'acceptation de ces ressentis que l'éducateur va pouvoir entendre ce qui ne s'entend pas directement. « Travailler dans la rue, c’est être disponible pour écouter, observer sans insistance et avec discrétion. Sans intention autre que d’aller à la rencontre ; proposer trop vite des solutions aux problèmes énoncés, sans connaissance des personnes et du milieu, se révèle souvent une erreur. » . Le besoin de concret et d’une action éducative sécurisante de l’éducateur, qui lui permettrait une certaine reconnaissance, doit être mis de côté et laisser place à l’observation active. L’éducateur est pratiquement en position d’ethnologue dans le milieu qu’il pénètre. « Il se doit d’accepter l’existence de modes de fonctionnements sociaux dont il est le témoin, préalablement à toute réaction visant une transformation des comportements. Cette position de réserve et de discrétion peut durer des semaines, voire des mois avant de faire place à plus d’engagement et de prise de position. La solidité de la relation est à ce prix. » Le travail de rue est avant tout un travail de relation : relations égalitaires entre personnes. Comme dans toutes les pratiques sociales, l’éducateur a la volonté d’aider les usagers ; cependant il lui est difficile d’accéder à cette envie tant la réalité du terrain diffère de ce que l’éducateur est en capacité de donner. Faire en sorte que tous les individus aient une vie sereine, sans violence, épanouissante, sans chômage, est irréalisable ; l’éducateur doit donc travailler avec la situation qui se présente à lui. Dans notre société actuelle, rapide, stressante, il est important de prendre en compte la demande des jeunes en souffrance. Si on ne s’occupe pas de leur avenir, on ne donne aucun sens à leur présent. Le travail de rue c’est aussi respecter inconditionnellement les personnes. Ce-la ne veut pas dire que l’on accepte tous leurs agissements, mais cela veut dire que l’on respecte les personnes pour ce qu’elles sont. Par la construction d’une relation, l’éducateur peut ainsi signifier à la personne que, tout en la respectant, de manière inconditionnelle, il n’est pas d’accord avec certains de ses agissements. Parfois il faut tolérer l’intolérable, ce qui ne veut pas dire que nous tolérons ou cautionnons l’acte auquel nous sommes confrontés : abus de drogue, fugues, violences, sont des réalités difficiles et complexes que nous rencontrons et avec lesquelles nous devons travailler en restant centrés sur la personne pour mieux comprendre les enjeux dans lesquels elle se trouve.
Pré-requis sur la toxicomanie
« Les milieux ne se mélangent pas, on le sait, ne s’interpénètrent pas. Cependant, les toxicomanes, on les fusionne tous dans le même bloc ou la même entité, on ne les différencie pas, et on les associe dans ce qui, à la base ou au sommet de leur mode de vie, les caractérise, c’est-à-dire cette puissante manie qu’est la quête à la fois éperdue et méthodique du produit qu’ils désirent. », In Chez moi, on ne crache pas par terre, Anne Fradet (fondatrice du Sleep’in), édition L’esprit frappeur, 2003. Cette phrase est représentative des idées reçues que l’on peut avoir sur la toxicomanie. La drogue selon l’Organisation Mondiale de la Santé est « un produit psychoactif naturel ou synthétique, utilisé par une personne en vue de modifier son état de conscience ou d’améliorer ses performances, ayant un potentiel d’usage nocif, d’abus ou de dépendance et dont l’usage peut être légal ou non ».

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