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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

L'identité du toxicomane

L'identité du toxicomane

PRELIMINAIRES L'ETABLISSEMENT

Le B est un établissement du S (Service d'Aide au Toxicomane de l'O) association régie par la loi de 1901 créée en 1978. Le centre est une petite ferme d'un village du nord de l'O à sept kilomètres de la ville de R. En pleine campagne donc, nous y proposons des activités fermières (élevages d'animaux, jardinage, entretien de la maison) et des activités de loisirs. La capacité d'accueil est de quinze places.

LA POPULATION ACCUEILLIE Une post-cure est un centre d'hébergement qui accueille des sujets toxicomanes ayant une dépendance physique et/ou psychologique à un ou plusieurs produits. La grande majorité des personnes qui s'adressent au centre est héroïnomane, d'autres sont plutôt dépendantes de l'alcool et des médicaments. En général il s'agit de dépendance aux produits opiacés. D'origine sociale variée ces hommes et femmes sont âgés en moyenne de vingt-cinq à trente-cinq ans, le Bouriflet hormis la majorité ne fixe pas de limites d'âge.

La mise en contact avec la post-cure se fait de différentes manières; Par l'intermédiaire d'un centre d'accueil où le toxicomane était déjà suivi et pour qui une post-cure semble indiquée, dans le cadre d'une injonction thérapeutique (la post cure est alors une alternative à la prison), dans le cadre d'une mise en liberté conditionnelle, parfois sur sa simple demande ou celle de sa famille. Il ressort que dans cette démarche, le toxicomane est rarement seul, il se trouve souvent à ses côtés un parent, un avocat, un éducateur. Il faut savoir que le nombre de lits en post-cure reste limité en France, certaines demandes peuvent parfois rester plusieurs mois sans réponses positives. La demande d'admission doit être libre et volontaire, les toxicomanes devront suivre préalablement à leur admission une cure de sevrage. Ceci implique entre autres que les individus rencontrés pendant ce stage ont effectué une démarche et sont désireux de se soigner, ce qui représente une infime partie de la population toxicomane en France.

LE PROJET Le projet de la post-cure peut se définir simplement en une phrase, je cite la lettre adressée aux personnes faisant une demande d'admission :« Vous aider à renforcer votre indépendance par rapport aux produits, à faire le point et à élaborer un nouveau projet de vie». La vie en groupe est une dimension importante au B (deux réunions hebdomadaires réunissent tous les pensionnaires), elle contribue à l'élaboration d'un espace relationnel riche ce qui en soi représente déjà une expérience intéressante pour les résidants.

La promotion de plusieurs activités par les éducateurs (chant, théâtre, sorties) contribue à cette élaboration et permet de diversifier les espaces et les moyens d'expressions. La prise en charge reste malgré tout plutôt individualisée avec notamment un suivi psychologique régulier et des bilans individuels toutes les cinq semaines pour tous les résidants. Les moyens mis en oeuvre pour la réalisation de ce projet s'inscrivent dans trois registres: éducatif, psychologique et social. Ainsi l'équipe se compose de huit éducateurs, deux psychologues à mi-temps, un psychiatre à un quart de temps, une assistante sociale une demi-journée par semaine et un chef de service.

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
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Documents associés

Adolescence et insertion sociale en prévention spécialisé

Je suis actuellement employé en qualité d’élève éducateur spécialisé depuis quatre ans dans un service de prévention spécialisée, au sein de l’association MONTJOYE. J’interviens sur la commune de DRAP et plus précisément sur le quartier de la Condamine, classé Zone d’Aménagement Concerté. Drap est une commune de 4 333 habitants et d’une superficie de 523 hectares située à une quinzaine de kilomètre de Nice. Le quartier de La Condamine, d’une population d’environs 2000 habitants, créé en 1978, est composé d’une zone de co-propriété et d’une zone de logement sociaux. Celui-ci a été construit pour accueillir les familles défavorisées ne trouvant plus de logement sur Nice, mais aussi les populations des camps de harkis ainsi que des fonctionnaires par le biais de Prêt d’Accession à la Propriété (dispositif de l’état), afin de mixer une population en difficulté et une autre en ascension sociale.

Hébergement collectif et vivre-ensemble, bases d’un travail de réinsertion sociale auprès des adultes en situation d’exclusion sociale

J’ai donc choisi d’explorer l’action collective de l’éducateur auprès des adultes accueillis en CHRS. Par action collective, je n’entends pas le travail de groupe, mais un travail autour du vivre-ensemble, c’est-à-dire une cohabitation d’un ensemble d’individus. Mon hypothèse de travail est que ce vivre-ensemble crée un étayage à la personne, œuvrant en cela à sa réinsertion. Dans cette recherche, l’ouvrage qui a guidé ma réflexion a été écrit par Thierry Goguel d’Allondans et Myriam Klinger à propos de l’hospitalité comme forme d’accueil des adultes en difficulté sociale[1]. Le vivre-ensemble et l’hospitalité seraient alors les outils-clés de l’éducateur pour une action collective suffisamment étayante. C’est dans ce cadre que l’éducateur est un élément clé, jouant le rôle de médiateur entre la dimension collective du CHRS et l’expérience individuelle du résident, ce que nous chercherons à montrer dans cet écrit.

Pour vérifier ou infirmer ces hypothèses, j’ai développé la problématique suivante : En quoi l’hébergement collectif et le vivre-ensemble peuvent-il être un outil socio-éducatif auprès des personnes exclues accueillies en CHRS et la base d’un travail de réinsertion sociale ?

J’ai alors construit ce mémoire en trois parties, en m’intéressant successivement à chacun des acteurs de ce vivre-ensemble : le résident, l’établissement d’accueil et enfin l’éducateur. Peu à peu, j’ai voulu montrer en quoi la conjugaison de ces acteurs pouvait participer à la réinsertion. En première partie, je me suis intéressée au résident. Mais qui est la personne que nous accueillons ? J’ai utilisé différents angles, descriptifs et théoriques, pour voir ensuite quelle est la situation du résident par rapport au lien social et au vivre-ensemble. Ceci m’a menée à étudier le CHRS, pour voir quelles réponses il pouvait donner au résident. Après avoir étudié le contexte historique et légal, je me suis demandée quelle réalité se cachait derrière les termes si souvent utilisés « habiter » et « héberger ». Enfin, le dernier acteur, l’éducateur, fait l’objet d’une troisième partie, dans laquelle je décris les différentes modalités de son intervention.

[1] GOGUEL D’ALLONDANS Thierry, KLINGER Myriam, Errances et hospitalité. L’accueil et l’accompagnement d’adultes en difficulté La Cité-Relais à Strasbourg, Toulouse, Erès, collection Ethiss, 1991

L’éducateur face à la défaillance de la fonction paternelle

L’intérêt que j’ai porté à cette réflexion vient du fait que dans le service d’AEMO administrative où j’ai effectué mon stage de troisième année, près de la moitié des familles étaient monoparentales et que dans l’autre moitié le père avait une place effacée. Ce choix m’est venu à l’esprit sur le constat fait face à l’absence physique ou non du père ou son effacement au sein de familles en difficultés. Le père n’est-il pas souvent la cause de l’éclatement de la cellule familiale ? Leur absence, surtout dans les quartiers difficiles, peut-elle expliquer pour une part les comportements des enfants en difficultés ? A travers cette réflexion sur le travail éducatif auprès et autour du père, se pose aussi la question de la place de l’éducateur homme face aux familles qui souffrent de défaillances paternelles dans une profession où les femmes sont majoritaires et qui se féminise de plus en plus. Mon travail va consister dans une première partie à déterminer le rôle du père sous les aspects psychologique et sociologique ainsi que dans le développement de l’enfant. Je dresserai un historique de la paternité, montrerai l’évolution de son rôle des années 1965 à aujourd’hui. Dans une deuxième partie je définirai le rôle de l’éducateur, sa place face à un père « absent », effacé, voir dévalorisé et quel travail éducatif il peut être fait autour du père par rapport aux enfant, la mère, et lui. Une analyse de différentes situations rencontrées sera également faite.

Maintenir la relation éducative dans les moments de transition
Lorsque j’ai été amenée à réfléchir sur le choix d’un champ dans lequel situer ce travail de mémoire, deux axes de raisonnement principaux se sont imposés : d’une part, l’accompagnement des enfants handicapés mentaux, psychotiques et/ou autistes, et, d’autre part, la question de l’établissement et du maintien d’une relation éducative dans des moments informels ou situations de transition. En effet, à l’occasion des différents stages d’observation que j’ai effectués au cours de mes deux premières années de formation initiale d’éducatrice, jusqu’à l’obtention du DUT « Carrières Sociales », puis ensuite dans les multiples situations d’emplois temporaires que j’ai connues, en particulier en internat en I.M.E, j’ai principalement travaillé auprès d’enfants handicapés mentaux soumis à des situations de changement, tout en étant moi-même dans une situation transitoire (stage, remplacement, CDD).

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