LeSocial Emploi Prepa Doc Formateque

Autre

S.BEAUD, M.PIALOUX : « Violences urbaines, violences sociales, genèse des nouvelles classes dangereuses »

S.BEAUD, M.PIALOUX  : « Violences urbaines, violences sociales, genèse des nouvelles classes dangereuses » Le point de départ du livre est la suite d’émeutes qui a eu lieu à Montbéliard, ville industrielle de Franche-Comté, à la suite d’interpellations de jeunes en juillet 2000. Les émeutes, selon Stéphane BEAUD et Michel PIALOUX, ne sont que le symptôme d’une lente et longue dégradation des conditions de vie des habitants du quartier de la Petite Hollande, classé zone urbaine prioritaire dans le cadre de la politique de la ville. L’originalité de cet ouvrage tient en ce que les auteurs expliquent les émeutes d’un point de vue sociologique mais aussi économique, en prenant notamment appui sur les transformations des conditions de travail et d’emploi dans la région. Cet angle d’approche a déjà été mis en évidence dans un ouvrage précédent des mêmes auteurs « Retour sur la condition ouvrière » - déjà situé à Montbéliard….

Stéphane BEAUD et Michel PIALOUX avec leur ouvrage montre à travers les différents entretiens qu’ils ont pu menés que les jeunes sont soumis à des contraintes déterminantes, liées à des rapports de forces, des rapports de générations, des évolutions sociales et économiques, notamment avec la précarisation de l’insertion professionnelle. Ces jeunes se sentent discriminés, exclus de certaines possibilités d’avenir dès leur entrée à l’école ; alors que l’école est un agent de socialisation, elle peut être un frein à la mobilité sociale des enfants d’origine immigrée. De plus, les syndicats et les partis politiques (mis à part le Front national) ont peu investi le champ des quartiers dits sensibles et leurs habitants. De fait, les jeunes se sentent peu ou pas représentés et n’ont pas les moyens de s’organiser dans un objectif de revendication collective. La violence, illustrée au début du livre par l’émeute qui a suivi l’arrestation d’un jeune, est devenue un moyen de lutte ponctuel pour montrer et faire entendre leurs revendications.
Catégorie: Fiche de lecture
Type de fichier: application/pdf
Historique du document: 0
Licence

Chacun des éléments constituant le site SocioDoc.fr sont protégés par le droit d'auteur. Il est donc strictement interdit d'utiliser, reproduire ou représenter même partiellement, modifier, adapter, traduire, ou distribuer l'un quelconque des éléments.

En cochant la case ci-dessous, j'accepte les conditions générales d'utilisation de SocioDoc.fr.

Accepter le terme et la condition

Documents associés

« L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme » Max Weber
Dans « L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme », la question devient « le problème », soulevé par un constat statistique portant sur l’occupation de postes professionnels, le niveau de qualification et d’instruction des habitants du pays de Bade. Ce constat révèle que ce sont majoritairement les protestants les plus hauts placés dans ces trois domaines. La question qui est posée pourrait l’être sous cette forme : « Quel est le rôle du protestantisme par rapport à ce constat et en quoi le calvinisme et l’ascétisme protestant ont contribué au développement du capitalisme ? »
Fenêtres sur un nouvel âge 2006-2007 G. BALANDIER
Georges Balandier est anthropologue, sociologue et écrivain mais c’est un humaniste avant tout. Il publie cet ouvrage à l’âge de 82 ans après une vie passée à observer les mutations subies par nos différentes sociétés. Il enrichit ici toute une série de livres consacrés à l’étude de l’actuel dont il s’est fait un chantier d’observation privilégiée. S’interrogeant constamment sur les bouleversements d’un monde actuel qu’il qualifie de « surmoderne » et dont il situe le point de départ à dater des années 1980 parce qu’elles marquent une rupture sans précédents avec le passé, Georges Balandier promène un regard sans complaisance sur notre époque actuelle et les dérives identitaires qui nous guettent.
L'échec de la protection de l'enfance en France : BERGER Maurice
Le dispositif de la protection de l’enfance coûte chaque année pas moins de cinq milliards d’euros aux contribuables français. On dénombre quelque 270 000 mineurs concernés par ce dispositif. Pourtant cet effort important consenti par les pouvoirs publics en faveur de la protection de l’enfance semble inefficace, puisqu’une multitude de rapports d’experts (une dizaine entre 2000 et 2006, dont 3 de l’IGAS) sont venus en pointer les dysfonctionnements, et partant en exacerber les critiques. Celles-ci concernent essentiellement la complexité de l’organisation du dispositif conjuguant des finalités parfois antithétiques, voire même inconciliables, savoir d’un côté la protection de l’enfance en danger, de l’autre, les droits des parents et le soutien à la parentalité. C’est dans cette perspective que s’inscrit l’ouvrage de Maurice BERGER, intitulé : l’échec de la protection de l’enfance, publié dans sa première édition en 2003. Sous la forme d’un véritable réquisitoire, Maurice BERGER dénonce, (outre l’inefficacité de ce dispositif, qu’il qualifie volontiers de « bateau ruineux à la dérive » et « d’irrémédiable gâchis »), la nuisance de celui-ci, non seulement, au regard de l’enfant qu’il ne protège guère, voire même dont il aggrave les déficiences, mais aussi au regard de la société, qui à terme, supportera la charge durable de ces «inadaptés en tout genre», qu’aura engendré un tel dispositif.
Traumatisme, traumatique, trauma de Thierry BOKANOWSKI
Pour rendre compte, aujourd’hui, de la théorie du traumatisme en psychanalyse, il est nécessaire de renverser la chronologie de son élaboration théorique, et de considérer deux paramètres : — le traumatisme, comme agent d’une déliaison pulsionnelle ; — les séquelles du traumatisme qui constituent et agissent comme une source pulsionnelle secondaire. Ainsi, lorsque l’on est conduit à parler du traumatisme l’on est tout autant conduit à évoquer l’histoire de la théorisation du concept, qu’à envisager ses implications théorico-cliniques et théorico-pratiques, elles-mêmes liées à l’évolution de la théorie et qui aboutissent à devoir penser le traumatisme en termes de bloc « défense/trauma ».

Connexion

Abonnement

Recherche