LeSocial Emploi Prepa Doc Formateque

Autre

Les deux dimensions fondamentales du jugement social : compétence et sociabilité

Les deux dimensions fondamentales du jugement social : compétence et sociabilité Actuellement, nombreuses sont les initiatives qui tentent de lutter contre les croyances stéréotypées au sujet des femmes et des hommes. Mais est-il réellement possible de supprimer les stéréotypes que nous avons concernant certains groupes sociaux? Les recherches en psychologie sociale montrent que la suppression des stéréotypes ne se passe pas sans conséquences, dans la mesure où ceux-ci tendent à réapparaître de manière plus extrême après avoir été supprimés, phénomène connu sous le nom d’ « effet rebond » (Macrae, Bodenhausen, Milne, & Jetten, 1994). En outre, cet effet rebond peut se manifester de manière subtile : la suppression des stéréotypes basés sur la catégorie (p.e. le genre : homme/femme) peut susciter la réapparition de ces mêmes stéréotypes, basés sur des caractéristiques individuelles et présentes à l’intérieur même de la catégorie (p.e. féminité de la voix) (Ko, Muller, Judd, Stapel, 2008). L’objectif de la présente étude est d’examiner si, à l’instar de ce qui se produit dans ces études, la suppression des stéréotypes de genre sur la dimension de compétence produit un effet rebond sur la dimension de sociabilité.

Depuis plusieurs années, les normes sociétales freinent de plus en plus l’expression des stéréotypes de genre en prônant des valeurs d’égalité des sexes. En outre, une série de mouvements féministes se sont mis en place. Dans ce contexte, la présente étude avait pour objectif d’investiguer la présence d’effets rebond dus à la suppression des stéréotypes sexuels sur la compétence, sous la forme d’évaluations davantage stéréotypées sur la sociabilité. Malgré les nombreuses initiatives en faveur de l’égalité des sexes, le sexisme semble encore très présent dans notre société. En effet, les femmes mettent en avant leurs qualités intellectuelles au détriment de leurs qualités sociales, ce qui peut être une façon de se défendre contre le sexisme hostile. Lorsqu’on leur demande d’éviter leurs stéréotypes au sujet de la compétence des femmes, celles-ci insistent davantage sur leurs qualités sociales. Ces effets rebond se sont manifestés uniquement dans les jugements des femmes sur les membres de leur groupe, ce qui pourrait refléter le fait que les femmes se sentent menacées par les stéréotypes au sujet de leur compétence. Elles utiliseraient, par conséquent, le sexisme ambivalent pour se protéger.
Catégorie: Rapport de stage
Type de fichier: application/pdf
Historique du document: 0
Licence

Chacun des éléments constituant le site SocioDoc.fr sont protégés par le droit d'auteur. Il est donc strictement interdit d'utiliser, reproduire ou représenter même partiellement, modifier, adapter, traduire, ou distribuer l'un quelconque des éléments.

En cochant la case ci-dessous, j'accepte les conditions générales d'utilisation de SocioDoc.fr.

Accepter le terme et la condition

Documents associés

La réinsertion sociale et professionnelle après une vie carcérale
La réinsertion suppose l’idée de « réinsérer, réintroduire à nouveau quelqu’un dans la société ou dans un groupe afin de reprendre une vie dite normale ». Dans notre actualité, de nombreux sujets portent sur cette vie carcérale et notamment les conditions d’incarcération, l’effectif et la surpopulation des prisons, la réinsertion après une vie carcérale…
La Formation Continue
Tout au long de sa vie individu, peut avoir accès à la formation dans le cadre de l'éducation permanente. Issue du mouvement d'éducation populaire, le terme d' «éducation permanente» apparaît pour la première fois à la fin des années 1950, dans un contexte où se manifeste une demande croissante de loisirs, de culture et de formation. Les initiatives se multiplient, notamment sous l'influence de B. Schwartz, P. Legrand, J. Dumazedier. Elle cherche à favoriser la participation sociale et l'auto formation à tous les âges de la vie. Elle est mise en oeuvre par toutes sortes d'institutions sociales: associations, entreprises, syndicats... qui complètent l'action de l'école par divers moyens.
Mémoire dans un collège d'un CPE
Le stage d’observation que propose la formation CPE, Conseiller Principal d’ Education, de 1ère année de l’IUFM d’Antony-Jouhaux m’a permis d’être confrontée pour la première fois à un collège dit « de banlieue » où j’ai d’ailleurs effectué la scolarité. Il m’a paru formateur de confronter les débats d’actualité tenus sur les cultures de rue à la culture scolaire, ces derniers étant intimement lié au débat sur l’identité nationale. Au-devant de trois personnalités bien différentes, celles des trois CPE présents, il a été alors révélateur de transposer les convergences professionnelles, la déontologie qu’impose le métier, soulevant l’importance du travail de collaboration, de concertation et de communication du CPE autour d’une équipe de professionnels aux compétences et responsabilités complémentaires.
Claire 12 ans et "protestante du père"
Ce travail de recherche est basé sur la rencontre de Claire, douze ans et de son refus le plus manifeste, « je ne veux pas voir mon père. » Les parents de Claire se sont séparés quand elle avait six ans ce qui la coupa physiquement de son père pendant cinq ans. Ce refus s’exprime de différentes façons dans un contexte où le père refait surface au moment même où une problématique ancienne se réveille à la prépuberté, le complexe d’Œdipe. La puberté serait une étape redoutée par Claire car accessible de ce fait aux « prétendants ». « Ceux qui ne veulent pas changer ni se développer n’ont qu’à demeurer dans un sommeil léthargique » B. Bettelheim (1976, p.293). Cependant cette léthargie dans laquelle elle tente de s’installer se voit peu à peu perturbée. Elle sort du sommeil profond de la période de latence et entre dans un « sommeil paradoxal »1 de la prépuberté, où le corps qui ne bouge pas contraste avec l’excitation pulsionnelle qui travaille.

Connexion

Abonnement

Recherche