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En effet, en observant les jeunes au quotidien, je me suis rendu compte qu’ils ont du mal à comprendre, pour la plupart, leur situation. Ils disent en effet ne pas accepter la mesure de placement, certains nient les difficultés familiales, adoptent des conduites d’échec, et adhèrent difficilement au projet que nous essayons de mettre en place avec eux. Cependant, au travers de ces manifestations, j’ai aussi repéré des jeunes qui se sentent coupables, qui craignent d’être de nouveaux « abandonnés », qui sont en quête manifeste d’affection et qui semble s’apaiser au sein de la Maison d'Enfants. Ainsi les jeunes se retrouvent souvent en prise avec des sentiments clivés pour essayer de vivre au mieux leur situation qu’ils ne comprennent pas. Plusieurs questionnements sont apparus suite à ces différentes observations : quels sont les causes et les objectifs des séparations parents-enfants dans le cadre d’un placement ? Qu’est ce qui peut contribuer au fait que les jeunes adoptent ce comportement de refus du placement ? Vers quoi l’accompagnement éducatif s’oriente pour amener l’enfant vers la compréhension de la mesure ? Partant de l’observation que le phénomène de « séparation-placement », entraînait chez l’enfant des sentiments ambivalents qui ne lui permettaient pas d’investir le placement, j’ai posé les hypothèses suivantes.

L’accompagnement éducatif tend à permettre au jeune de mettre du sens sur son placement et de se projeter dans une perspective d’avenir. Ma seconde hypothèse est que les outils qui permettent cette mise en sens sont le travail autour de la temporalité, l’écoute, la disponibilité proposé par l’éducateur et le travail engagé auprès de la famille. Afin de vérifier ces hypothèses, je tiens à étayer mon exposé d’exemples tirés de mon expérience et de celles de mes collègues. Je tiens cependant à préciser que la particularité des difficultés parentales, la reconduction des mesures (8 jeunes sur 10 sont accueillis depuis plus de trois ans) m’amène à moduler mes propos et à ne pas les généraliser. En cela il m’importe de préciser que ma réflexion fait principalement état de mes observations auprès des jeunes du groupe 2 de la Maison d'Enfants Verdier et de leurs parents. Dans un premier chapitre, je retrace l’évolution, au cours des siècles, des comportements sociaux à l’égard de la protection de l’enfance avant d’en expliquer le fonctionnement actuel. Je distingue ainsi les mesures de prévention administrative des mesures judiciaires, avant d’aborder le contexte d’un accueil en MECS. J’essaie ensuite de préciser clairement à l’aide d’exemples, quelles sont les difficultés qui ont été repérées dans la cellule familiale et qui ont provoqué une mesure de placement.

C’est au sein de la SEES ados que j’effectue mon stage. Dans ce groupe il s’agit de renforcer les pré-apprentissages entrepris par la SEES enfants et de permettre des apprentissages tels que l’intériorisation des repères et des règles de vie. Le travail des éducateurs et de l’équipe pluridisciplinaire porte aussi sur l’accompagnement dans les changements physiologiques liés à la puberté et dans les relations affectives. Un suivi scolaire soutenu y est également proposé. Si ce stage a été l’occasion pour moi, de découvrir concrètement l’organisation d’une structure telle que l’IME, il m’ a surtout permis d’aller à la rencontre d’un public pour lequel je n’avais encore jamais travaillé. Évoluer auprès de ces adolescents pendant huit semaines a été propice au questionnement et la réflexion sur la façon de prendre en charge ces jeunes. En outre, de nombreuses situations m’ont amenée à m’interroger, directement, sur ma posture et mon identité professionnelles. J’ai choisi d’en décrire l’une d’entre elles afin d’exposer mon cheminement personnel.

Après le repas quatre adolescents âgés de 15 ans me demandent de faire une partie de « uno » avec eux. Rémi, porteur de trisomie 21 vit avec ses parents et sa sœur. Fabien, quant à lui, présente des troubles importants du comportement. Il vit avec sa mère et la compagne de celle-ci, son frère vit avec son père. Ses parents divorcés sont en conflit. Toute la famille est suivie dans le cadre d’une aide éducative en milieu ouvert. Manon présente, également, des troubles du comportement. Elle vit depuis de nombreuses années dans une famille d’accueil. Elle rencontre ses parents une fois par mois lors de visites médiatisées. Manu, en situation de polyhandicap, fils unique, vit chez ses parents.

J’effectue mon stage au sein d’un institut médico-éducatif. L’internat dans lequel j’effectue mon stage se nomme « unité mature ». Il accueille 12 adolescents et préadolescents atteints de déficiences intellectuelles légères et de troubles du comportement. J’interviens dans ce cadre en accompagnant et en participant avec les enfants au service et au repas du soir.

Je mange avec eux afin de préserver la cohésion du repas mais aussi pour avoir un rôle de valorisation, de soutien, et d’encouragement. De plus, cette présence me permet d’être le médiateur et ainsi d’éviter ou de désamorcer des situations difficile voir conflictuelle. Mes objectifs d’interventions durant le repas du soir sont multiples à savoir : De permettre aux résidents d’associer le moment du repas à la notion de plaisir, d’échange et de découverte. Mais aussi de privilégier au maximum les tables de 2 à 4 personnes afin de permettre aux jeunes d’avoir un repas convivial. 

Dans le cadre du troisième domaine de formation, relatif à la "communication professionnelle" pour la formation d'éducatrice de jeunes enfants au sein d’un établissement ou un service, j’effectue mon stage dans un multi accueil, et plus précisément au sein de sa partie accueil occasionnel (halte garderie). La principale mission de ce multi-accueil, est de proposer un accueil de qualité aux enfants et à leurs familles, dans un environnement riche et épanouissant. Or, la communication est justement au coeur des métiers de la petite enfance puisque ce sont des métiers de la relation à l'autre, nécessitant une dynamique de travail d'équipe. Ce sont ces aspects que ce journal d’observations va chercher à approfondir et à analyser. Ce dossier a, en effet, pour but de rendre compte de mes capacités à me situer dans des interactions professionnelles entre adultes.

Il s’agit d’appréhender la manière dont les professionnels communiquent ensemble et dont l’équipe s’organise, afin d’arriver à un travail construit, de tendre vers une cohérence des interventions et aussi afin de favoriser la coopération des parents. La rédaction de ce dossier s’appuie, pour cela, sur une démarche de compréhension autour d’une situation de communication entre différents professionnels au sein de l’équipe, ou à destination de parents, ou encore entre eux, en lien avec le projet et les actions socio-éducatives, et ainsi en lien avec le cadre organisationnel de la structure. Dans un souci de confidentialité, les prénoms des différents professionnels évoqués ont été changés. Dans le cadre de ce dossier, en particulier, j’ai fait le choix d’étudier une situation entre professionnelles. Elle soulève des difficultés en termes de communication, se traduisant par la non-diffusion intentionnelle d'une information, à une professionnelle en particulier. Cette observation aborde la notion des comportements individuels, mais aussi l'approche systémique, puisqu'elle révèle la complexité des relations entre cette professionnelle et le reste de l'équipe, ses membres cherchant consciemment à réduire leurs interactions avec elle.

Mes questionnements face à cette situation m’ont amené à une problématique autour de : «L’exercice des comportements et de la communication, et leurs conséquences sur les phénomènes d’interactions, au sein de cette équipe» Afin d’aborder ces notions, je vais dans un premier temps commencer par présenter brièvement la structure dans laquelle j’effectue mon stage, avant d’exposer le contexte de l’observation que j’ai choisi, et de décrire celle-ci. Puis dans un second temps, j’approfondirai la notion de communication et d’interactions au sein de l’équipe, tout en évoquant plusieurs pistes de compréhension quant à l'attitude prise par les professionnels, au cours de cette situation. Enfin pour terminer, je présenterais mes ressentis face à cette situation, et j'aborderais les différentes préconisations que ce travail m'a inspiré, y compris en tant que future professionnelle.

Suite à un poste de monitrice-éducatrice pré-stagiaire en Maison d’Enfants à Caractère Sociale, j’ai pu être amenée à faire face à des situations de violence. Qu’il soit question de la violence institutionnelle, de la violence des adolescents à l’égard d’autrui et ou de l’agressivité … le professionnel se doit d’y pallier. Lors de ce premier emploi auprès d’adolescents, j’ai eu l’expérience au premier abord fâcheuse de me trouver confronté à cette violence. Face à cette situation, il m’a été difficile dans les premiers jours d’entreprendre, d’envisager une démarche, ces conduites violentes m’ont réellement questionnée dés mon arrivée. Dans l’optique d’évoluer professionnellement, j’ai voulu comprendre cette violence, pourquoi les adolescents montrent une telle violence (verbale, physique) envers l’institution, les autres jeunes accueillis ou le personnel éducatif. J’avais le sentiment que la violence était un des moyens privilégiés de communication pour ces jeunes placés. Comprendre son origine et les manières par laquelle elle peut se décliner me permettra de mieux l’appréhender et de poser des actes et des paroles adaptées dans mon accompagnement.

Pourquoi ai-je employée le terme « déplacés » « Dire qu’un enfant est placé, c’est à dire que la solution est trouvée. Or il n’y a pas d’enfants placés, il n’y a que des enfants déplacés, des enfants déportés, des enfants déracinés ». (Pierre verdier) A mon sens, la question de placement à l’adolescence contient surtout l’idée de déplacement et suppose une intention de changer l’environnement. Pourtant, bien que cette volonté implique l’assentiment de l’adolescent qui supportera le changement de la réalité externe et, mieux, elle en sera améliorée, il est prudent de ne pas perdre de vue que, pour qu’il en soit ainsi, l’adolescent a été soumis à quelques influences, d’autre part que sa capacité créatrice a été lourdement sollicité et positivement évaluée.

Ce jour là, la directrice de la structure est au bureau d'accueil près de l'entrée où arrive parents et enfants. Dans la salle de vie, se trouve deux auxiliaires de puériculture, Déby et Caroline. Cet après-midi, Déby s’occupera de la salle de vie tandis que Caroline animera l’activité semoule dans l’atelier (activité porte ouverte). Je me suis installée prés du toboggan. Vers 13h30 les premiers enfants arrivent, je constate qu’ils ont l’habitude de venir, qu’ils ont pris leurs marques. Chacun va où il a envie et joue, s’amuse, rit. Ils sont contents de se retrouver. L’effectif est de seize enfants. Pour mieux visualiser la pièce, je vais vous la décrire afin de mieux comprendre le déroulement de la situation relationnelle.

Les parents arrivent directement au bureau d’accueil, ils rangent les vêtements de leurs enfants puis laissent leur enfant à l’auxiliaire de puériculture présente dans la salle de vie. Avant de partir, ils transmettent aux professionnelles des informations sur leur enfant. L’espace accueil est séparé de la salle de vie par une barrière. Dans cette salle vie des tiroirs et des emplacements de jouets, de jeux où les enfants peuvent utiliser quand eux le désirent. A 13h50, une petite fille, nommée Marion, âgée de 2 ans et demi arrive à la halte de garderie avec sa maman. Marion est d'origine africaine, elle a les cheveux tressés avec plein de chouchous colorés, les yeux noirs. Elle est vêtue d'un tee-shirt violet et d'un jean. Sa maman lui a enlevé son manteau bleu ainsi que ses baskets blanches qu'elle a mis dans le casier de sa fille. Elle dit à la directrice que Marion va bien et qu’elle reviendra chercher sa fille à 15h30, comme cela était prévu.

L’adaptation dure 7 jours environ une semaine. Marion n’est pas venu à la halte de garderie depuis 5 jours. C'est le 5ième jour d'adaptation de Marion, elle restera donc 1h30 à la halte de garderie. Elle a deux référente Caroline et Sophie qui est éducatrice de jeunes enfants. Marion va directement au toboggan et s'amuse, sa maman lui dit en revoir mais elle est dans son jeu et ne répond pas. Etant à coté du toboggan, je répète à Marion que sa maman va partir et qu'elle peut lui dire en revoir, aucune réaction. La mère part. Au bout de quelques minutes, Marion se rend compte du départ de sa maman. Elle commence à pleurer et à réclamer sa maman «Maman, Maman!! ».Elle cherche sa maman.

L’orientation, l’obtention d’un diplôme et trouver un emploi sont des défis majeurs dans la vie de tout un chacun. Au sein de la protection de l’enfance nous sommes amenés à accompagner des jeunes dans différents projets et bien souvent celui de l’avenir professionnel notamment lors d’un décrochage scolaire. Nous voyons les jeunes concernés régulièrement pour un point de situation et nous effectuons avec lui des démarches relatives à sa future autonomie (exemple recherche d’orientation, de travail, d’apprentissage…). Mais notre action auprès de celui-ci atteint ses limites par le cadre imposé par la mesure d’AED (temps, à protection de l’enfance, la non substitution parentale). J’ai donc élaboré tout un questionnement et un diagnostic autour de cette question de l’orientation qui revenait régulièrement dans toutes mesures relatives à la protection de l’Enfance. Je me suis interrogée sur les possibilités d’aider au mieux ces jeunes dans leur recherche, dans la limite du temps en tenant compte du cadre accordé par les mesures ? La solution se trouve-elle au niveau du partenariat avec les dispositifs d’insertion ?

Pour répondre à cette question dans une première partie, nous parlerons du service au sein duquel j’ai effectué mon stage afin de poser le cadre dans lequel j’interviens. Nous verrons également comment le partenariat et le réseau sont utilisés au sein du Service de la Protection de l’Enfance. Puis au travers d’une action collective avec un partenaire, je déroulerai la préparation, la mise en œuvre et l’évaluation du projet. Enfin j’évaluerai et j’analyserai le partenariat mis en place entre le partenaire et le Pôle Enfance, puis terminerai par la conclusion. Pour ma part j’ai exercé des mesures D’AED en tant que référent socio-éducatif stagiaire. L’AED (Action Éducative à Domicile) est une mesure éducative qui s’inscrit dans le champ de la protection de l’enfance des mineurs et plus rarement des jeunes Majeurs. Elle a pour objet d’aider les parents à exercer leurs responsabilités liées à l’autorité parentale et à diminuer les risques de dangers pour l’enfant. La mesure n’est possible que si un contrat entre le réfèrent, la famille et un représentant de l’ASE (souvent le responsable de pôle) est signé. Il est important de signaler que l’AED est une mesure de protection des mineurs, réalisée à domicile une fois tous les 15 jours environ ; difficile mais pas impossible dans ce cas de faire un suivi et d’accompagner de façon optimum un jeune en recherche de projet. Une autre des missions est de faire du lien avec les partenaires (écoles, psychologues, tout intervenant scolaire, AS), et de consolider ou recréer les liens avec d’autres intervenants (le réseau) en faveur de la famille. C’est pourquoi « l’équipe de partenaires » avec laquelle je travaille change régulièrement en fonction d’un certain nombre de paramètre (lieux scolaires, habitation de la famille, âge de l’enfant…).
J’ai effectué mon stage de seconde année au sein d’une Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS). Celle-ci est divisée en quatre services avec une capacité totale d’accueil de vingt-trois places. Un accueil de fratrie est proposé sur deux maisonnées mixtes de huit jeunes afin de travailler et de favoriser les liens fraternels. Une troisième maisonnée est spécialisée dans l’accueil de quatre jeunes filles en grandes difficultés sociales et psycho-affectives. Enfin, un service éducatif de jour propose un dispositif de re-scolarisation ou d’insertion professionnelle. C’est au sein d’une des maisonnées de fratries, accueillant neuf jeunes de huit à seize ans que j’effectue cette formation pratique. Dans le cadre du Journal d’Etude Clinique, j’ai eu à me questionner et à me positionner sur la notion du travail en équipe au sein de l’institution. En effet, le travail en équipe apparaît être une des réponses aux missions et aux objectifs de l’institution qui visent à accompagner ces enfants et adolescents dans leur parcours de vie. Les différentes interactions vont s’inscrire dans le travail de l’éducateur spécialisé, que ce soit avec le public accompagné, ou avec les autres professionnels de l’institution. C’est donc dans la communication, la coordination et l’évaluation des pratiques que le travail d’équipe peut se mettre en place. J’aborderai dans une première partie la question de l’équipe en proposant une courte définition. Je déclinerai également les différentes équipes présentes au sein de la structure et j’évoquerai la complémentarité des différentes fonctions au sein d’une même équipe. La deuxième partie sera consacrée à la communication et pour finir, je développerai une troisième partie sur les espaces de réflexion et de décision.

Selon son origine, « faire équipe », supposerait « s’embarquer ensemble pour un voyage ».1 Une équipe suppose alors que celle-ci se rassemble autour d’un objet commun. Il s’agit pour la MECS de l’accueil et de l’accompagnement d’enfants et adolescents confiés par l’Aide Sociale à l’Enfance. Dans l’ouvrage « Le travail en équipe », Roger Mucchielli reprend la définition de Robert Lafon, qui définit l’équipe comme étant « une coopération entre un nombre limité de professionnels différents (dans un même champ d’action) se considérant comme collectivement responsables d’une réalisation, ayant donc une intentionnalité commune, et étant en situation à l’intérieur d’une structure définie, dans un cadre stable et organisé. » 2 Une équipe va donc se caractériser par la collaboration entre différents professionnels travaillant dans le but de répondre à des objectifs. La notion d’équipe entraîne celle de la cohérence mais aussi de l’inscription des membres dans ce groupe de travail. C’est cette cohésion, et la coordination du travail de chaque professionnel qui va permettre de construire une réponse cohérente aux besoins de l’usager.
Dans un ouvrage exclusivement dédié à la question de la participation des usagers, L’UNIOPSS donne la définition suivante : « la participation des personnes en situation d'exclusion relève d'une logique où l'on fait « avec » elles, et non plus « pour » elles : elles prennent part à l'élaboration, à la mise en oeuvre et à l'évaluation d'un projet, d'un service, d'une politique, afin que ceux-ci soient définis au plus proche de leurs besoins et contribuent le plus efficacement possible à leur insertion ». Si on se réfère à l’origine des mots, à leur étymologie, la notion de participation désigne « le fait de prendre part à une action collective, de s’associer pour être ensemble porteurs de projets, de propositions, de revendications (...) Ainsi la participation a comme objectif principal l’accès à une citoyenneté pleine et entière. » La question de la participation est pour l’éducatrice spécialisée en formation que je suis, une question sensible. Aussi ai-je souhaité construire mon projet de fin de formation sur cet objet. Par ailleurs, le cadre règlementaire construit depuis 2002 à ce sujet n’a cessé d’évoluer. Les récentes évaluations externes (66% des institutions SMS* sur le plan national en 2014)3, conduisent à penser l’intervention sociale à un tournant important de son histoire ; le renforcement de la question de l’empowerment, et l’impérieuse nécessité d’impliquer concrètement l’usager et sa famille dans son accompagnement pour aller vers une inclusion sociale dépassant la simple adhésion au projet personnalisé pour aller vers une co-élaboration et une co-construction de ce dernier. Cette dernière année de formation a été pour moi l’occasion de m’intégrer dans l’équipe éducative de l’Institut Médico Educatif (IME*) où j’ai effectué mon stage. Le Chef De Service Educatif (CDSE*) a souhaité, dans une perspective d’évolution de son service que la question de la participation des familles au projet personnalisé du jeune soit abordée. Profitant de ma position particulière d’étudiante (en lien avec l’IRTS*), il m’a demandé, avec le concours de l’équipe éducative de penser et d’agir cette question. Nous avons eu l’occasion de préciser cette demande et de la transformer en commande : Comment introduire les familles de manière participative, dans l’élaboration de la demande de séjour en hébergement séquentiel a visée éducative. Cette demande fait suite à un travail commandé lors de ma deuxième année, portant sur une analyse quantitative et donc statistique sur ce dispositif. Après un mois au sein de l’IME, j’ai intégré ce dispositif avec des représentations qui se sont par la suite déconstruites. Dans un premier temps, je me suis questionnée sur l’histoire de ce dispositif, son évolution depuis 2002 puis j’ai observé son fonctionnement et enfin procédé à des accompagnements. L’accueil des jeunes se fait après une demande de séjour où apparaissent les objectifs de travail, c’est à partir de cette demande que j’ai pu faire part de mes interrogations éthiques à l’équipe éducative : - Pourquoi les familles et les jeunes ne sont pas associés à la co-construction de cette demande de séjour ? - Pourquoi n’y a-t-il pas un modèle unique de demande de séjour ? - Pourquoi n’associe-t-on pas les familles ? - A quelle place peut prétendre la famille ? Certains professionnels ont énoncé des craintes (mises en garde) relatives à la place des familles dans l’accompagnement arguant du fait qu’elles pouvaient devenir envahissantes. Un débat s’est construit autour de cette question avec des points de vue différents et parfois opposés. Tout cela nous a conduits à réfléchir collectivement sur notre positionnement professionnel, sur l’ouverture de l’établissement.

J’ai choisi de parler d’Hugo, un jeune homme de 19 ans, arrivé à l’IME (institut médico-éducatif) en septembre 2004, qui était accueilli auparavant dans un IME pour enfants de la région. Il est en accueil de jour, et rentre tous les soirs chez ses parents. Il est atteint d’un retard mental avec une infirmité motrice. Il est de taille moyenne et fin. Il a besoin de l’adulte pour sa toilette (il porte des protections) ainsi que pour les repas. Il aime manger, il boit seul, il lui faut un adulte à ses coté lors du repas pour lui remplir sa cuillère qu’il porte lui-même à sa bouche.

Il marche, se déplace seul mais pas trop longtemps et a besoin que l’on facilite ses déplacements pour éviter les chutes, par une information par la parole de ce qui est devant lui « fait attention, il y a quelque chose à tes pieds… ». Il dit quelque mot (merci, bravo…). Il est capable de répéter des sons, des intonations. Il communique par geste pour se faire comprendre (pousser son assiette, prendre son verre…). Il est capable de manifester son désaccord en criant, se giflant, se mordant la main. 

J’ai réalisé mon stage en relais d’assistantes maternelles (RAM). Le choix de ce stage a été motivé par ma volonté de profiter des temps pratiques que propose la formation, pour appréhender un lieu qui m’était jusque là inconnu et dans lequel intervient un éducateur de jeunes enfants (EJE). De plus je souhaitais également découvrir « le monde des assistantes maternelles ». J’utilise le féminin car je n’ai côtoyé que des femmes, les hommes étant très minoritairement présents dans cette profession. Je possédais sur les assistantes maternelles certaines représentations, issues de ce que j’avais pu observé dans les squares et dans la rue. Ces représentations ont depuis bien changées. J’ai découvert des femmes attentionnées aux enfants, et très motivées. La fréquentation du RAM n’est pas obligatoire mais elles sont toutes très assidues et contentes de venir. Contentes par rapport aux enfants qui peuvent alors profiter de matériels différents et mais aussi pour elles car c’est l’occasion de se retrouver entre collègues. L’EJE du RAM est le chef d’orchestre de ce groupe. J’ai pu au cours de ce stage expérimenté comment un tel poste mobilisait l’ensemble des compétences acquises en formation. J’étais un peu inquiète par rapport au travail d’analyse de fonctionnement d’équipe demandé. L’EJE et les assistantes maternelles forment une équipe un peu atypique. C’est pourquoi je me suis appliquée à comprendre quelles relations étaient en place dans ce lieu. J’ai été très rapidement interpellée par ce qui se passait pour les enfants et les adultes autour de la structure motrice installée dans la salle principale du RAM. En effet il me semblait que certaines assistantes maternelles n’étaient pas sereines lorsque l’enfant était sur la structure ou envisageait d’y monter.

Cette vigilance se manifestait par la pose de nombreux interdits qui selon moi freinaient inutilement les enfants. Et c’est ainsi que progressivement s’est imposé à moi cette problématique : en quoi le positionnement (ou le non positionnement) de l’EJE au regard des nombreuses contraintes, et interdits formulés par les assistantes maternelles aux enfants est un révélateur du fonctionnement et du travail de l’équipe ? Après avoir rapidement présenté la structure et son environnement, je m’attarderai sur le mode de fonctionnement de l’équipe EJE – assistantes maternelles. Par la suite en partant d’une situation d’enfant j’essaierai à travers des hypothèses de comprendre ce qui est en œuvre. Enfin en dernière partie je relaterai comment de ma place j’ai cherché à mettre l’équipe au travail et les influences qui ont pu avoir lieu tout au long du stage.

Mettre en place des temps de paroles réguliers en petits groupes est mon objectif. La base étant de partir des références par étage. J’ai choisi le temps du petit déjeuner car il permet de partager un moment convivial et de partage. La nourriture reste un moyen fédérateur qui peut être un support éducatif (équilibre des repas, découverte de nouveaux goûts, traditions et religions). La fréquence d’une fois par mois a été instaurée afin que ces temps ne deviennent une contrainte ni pour les travailleurs sociaux ni pour les résidents.

Cela représente environ 2 heures par étage par mois. Ils débuteront fin mai début juin. L’horaire de 9H du matin a été choisi, afin que les parents aient le temps de déposer leurs enfants scolarisés à l’école. Prévoir ce temps entre adultes permet d’être plus disponible et d’aborder tous les sujets. Chaque travailleur social choisira sa manière de communiquer sur ce projet dans son étage : affiches, passages dans les chambres, entretiens, invitations… Ces petits déjeuners se dérouleront dans les étages.

Ce livre qui s’intitule « Les enfants et la guerre » de Donald Woods.WINNICOTT récapitule l’expérience qu’a vécue WINNICOTT, pendant la seconde guerre mondiale. Il enrichit sa théorie du développement affectif qui était l’axe de son enseignement et de son travail clinique. Winnicott, est né le 7 avril 1896 à Plymouth et est mort le 28 janvier 1971, il était pédiatre, psychiatre et psychanalyste anglais (se référant à l’École anglaise de psychanalyse).

Dans ce livre, WINNICOTT, aborde différents sujets concernant les dangers d’évacuer les enfants des grandes villes âgés de moins de cinq ans, ainsi que les impactes qu’ont pu engendrer ses séparations sur les enfants et les familles, et les familles d’accueil. Il fit appel à la théorie psychanalytique pour mieux comprendre les enfants qu’il recevait à ses consultations de pédiatrie. Pour lui un grand nombre de symptômes infantiles, et les troubles du comportement ont pour origine des conflits inconscients.

Pour cette deuxième année de formation j’ai décidé de faire mon stage de 14 semaines dans une Maison d’Enfant à Caractère Social (MECS). J’ai choisi tout particulièrement ce type de structure pour y découvrir la protection de l’enfance. Ce domaine qui m’était encore inconnu va me permettre d’observer et de réaliser des accompagnements, de protéger les jeunes qui sont confiés à la MECS, et de participer à leur suivi. Je serai également confrontée aux différentes problématiques sociales. Lors de stage je pourrai comprendre, étayer ma réflexion et affiner ma posture professionnelle en fonction des problématiques rencontrées. Tout au long de ce stage je me suis posé des questions sur « Comment peut-on répondre aux mieux aux attentes des mineurs isolés étrangers ? » « Comment ajuster ma posture professionnelle face aux difficultés rencontrées auprès des mineurs isolés étrangers ? ». « Comment élaborer un accompagnement adapté en fonction du projet de chaque jeune dans le respect de la loi 2002-2 ? ». Afin de mieux comprendre la problématique de ces jeunes mineurs étrangers et pour adopter une meilleure posture professionnelle ainsi qu’adapter notre prise en charge, j’ai enrichi mes recherches à l’aide de textes de loi. Il est important de se questionner face à ces jeunes afin de mieux répondre aux exigences de la loi 2002-2. Pour illustrer mon thème, je m’appuierai sur une situation qui évoque les difficultés de deux jeunes mineurs étrangers avec le milieu scolaire. Puis je détaillerai l’accompagnement que j’ai effectué auprès de ces deux jeunes. J’ai pu réellement identifier quelle place pouvait avoir le moniteur-éducateur au sein de cette institution et comment il s'inscrit dans la dynamique et les valeurs de celle-ci. Mon implication dans cette situation m'a permis d'établir des relations avec les partenaires et comprendre comment tous travaillent ensemble dans les mêmes objectifs. J’ai mesuré l’importance du cadre législatif concernant le travail avec les partenaires. Les retours en centre de formation ont été pour moi bénéfiques car la théorie apprise venait enrichir mon dossier et je pouvais la mettre à profit sur mon lieu de stage
J’ai pu effectuer le premier stage de ma formation d’éducateur de jeunes enfants au sein d’une crèche à Bordeaux. L’établissement est géré par une association à gestion parentale, c’est à dire que le conseil d’établissement est formé majoritairement de parents d’enfants accueillis au sein de la structure. Elle peut accueillir au maximum 36 enfants divisés en 3 groupes. La section des bébés accueillant 10 enfants de 0 à 1 an, la section des moyens accueillant des enfants de 1 an à 2 ans et la section des grands accueillant des enfants de 2 ans à 3 ans. L’équipe est constituée d’une infirmière en poste de direction, de deux éducatrices de jeunes enfants dont une en continuité de direction, quatre auxiliaires de puériculture et trois animateurs tous repartis sur les trois groupes d’enfants, d’une cuisinière et d’une aide cuisinière Un médecin pédiatre fait des permanences dans la structure une fois par semaine. Les parents peuvent au moment de l’accueil matinal demander aux professionnels une visite du médecin. Le projet pédagogique était en cours de réécriture lors de mon stage, je n’ai pas pu y avoir accès. J’ai tout de même pu questionner les professionnels sur les fondements du projet en construction et observer certains axes pédagogiques, mis en évidence dans les actions et activités menées, tels que la socialisation et l’autonomie.

L’EJE participe à la conception et à l’écriture du projet pédagogique de la structure. Il anime des ateliers de réflexions servant de base de travail à l’équipe pour la réécriture du projet pédagogique. Je n’ai pas été autorisé à participer à ces réunions et n’ai donc pas pu observer son rôle sur cet aspect du métier. J’ai néanmoins questionné les professionnels sur le déroulement et le contenu de ces réunions. Le EJE y tient un rôle d‘animateur, explique et illustre les axes pédagogiques fondateurs du projet pédagogique. Auprès des enfants, il développe des pratiques adaptées, comme la mise en place de fiches de liaison famille/professionnels, l’aménagement des lieux, afin de permettre un accueil répondant au plus près aux besoins de l’enfant. Ces connaissances des besoins sont identifiées par son observation des enfants; mis en relation avec ses connaissances théoriques, cela lui permet de donner du sens à sa pratique.
En tant que nouveau stagiaire dans un établissement, trouver ma place dans une équipe est toujours une appréhension pour moi. L’équipe ayant l’habitude d’accueillir des stagiaires m’a rapidement considéré comme un membre à part entière. Ainsi, j’ai rapidement accompagné seule certains enfants à l’école, dans leur devoir ou encore dans certains actes du quotidien comme la douche pour les plus petits. Cela me permet de prendre des responsabilités et me place dans une position professionnelle. J’ai également pu participer aux réunions d’équipe le mardi matin, ainsi je vois les points importants qui peuvent être discuté en réunion. De plus, j’ai assisté à un rendez-vous entre un éducateur de la Villa des Roses et un éducateur de l’Aide Sociale à l’Enfance. Cela m'a permis de voir concrètement le fonctionnement d’une Maison d’Enfant à Caractère Social, les relations qu’elle peut entretenir avec l’ASE et de découvrir une partie importante de la Protection de l’Enfance. Je souhaite enfin mettre en place des temps d’activités avec les jeunes afin de les sensibiliser à l’intimité et à l’hygiène. En effet, j’ai constaté que la salle de bain commune ne favorise pas l’intimité des jeunes accueillis et c’est pourquoi je trouve intéressant de créer un temps d’activité afin de travailler cet aspect de manière ludique. Ce stage de deuxième année me permet d’observer comment les professionnels accompagnent les jeunes et répondent au mieux à leurs besoins. Ainsi, je me suis rendus compte que l’observation, l’écoute, la patience et la parole sont des qualités indispensables pour un éducateur spécialisé. Pour finir, je peux dire que cet écrit m’a permis de me questionner sur ma pratique professionnelle : Les différents partenaires avec lequel il est possible de travailler, l’importance des lois dans la protection de l’enfance et le travail en équipe qui est essentiel dans notre pratique de tous les jours. En effet, me sentant en confiance avec l’équipe de la Villa des Roses, je n’hésite pas à poser des questions et à prendre des initiatives.
Durant mes deux années de formation, j’ai effectué deux stages dans des champs d’intervention bien différents. En effet, lors de mon premier stage, j’ai intégré une MAS (Maison d’Accueil Spécialisée) qui accueille des adultes en situation de handicap. Et pour ma dernière année de formation, j’ai souhaité, avec quelques appréhensions, travailler dans une MECS (Maison d’Enfant à caractère sociale), auprès de préadolescents de 11 à 15 ans. Ces adolescents ont tous une situation familiale particulière qui a nécessité l’intervention du juge des enfants. Dès mon arrivée, les éducateurs m’ont fait faire le tour du service. Dans le hall d’entrée, trois jeunes, un ordinateur et un jeu vidéo. Je m’arrête, me présente, mais en vain, les yeux des jeunes restent rivés sur l’écran. Je continue et m’avance dans une pièce. Là, j’aperçois trois autres adolescents devant la télévision qui ne tournent même pas la tête pour me dire bonjour. Un accueil que je n’oublierai pas ! Une question me traverse alors : comment vais-je entrer en communication et en relation avec ces adolescents ? Ces quatorze semaines de stage risquent d’être très longues si les jeunes restent constamment devant tous ses écrans.

« Où sont les éducateurs ? » sont les principaux mots que m’adresse Laurène, une jeune fille de 14 ans. Cette adolescente sort peu et est très autonome au niveau scolaire. Elle n’a pas d’activité de loisirs le mercredi. Elle aime aller au cinéma mais surtout regarder la télévision. Une seule question : comment faire avec tous ces écrans qui la captent si facilement ? Comment vais-je pouvoir créer une relation avec elle ? Durant plusieurs jours, j’ai tenté d’entamer des discussions avec elle autour de nombreux sujets comme le collège par exemple. Mais aucun sujet ne suscite un dialogue. Une après midi, je me retrouve seule avec Laurène. Les éducateurs étaient partis en accompagnement avec d’autres jeunes. Le temps s’arrête. Pas un mot. Elle va dans le salon et s’installe devant la télévision. Je décide de la rejoindre et lui demande ce qu’elle regarde. Sa réponse fut simple et brève « Un téléfilm, chut. Je regarde. ». Dans le silence le plus complet, je m’assoie sur le canapé, à ses cotés. Seuls des éclats de rire viennent rompre le silence. Une fois le film terminé, je lui demande quel a été son moment préféré. Elle me répond et me renvoie la question. Le silence fut ainsi rompu. C’est à partir de cet instant que la relation a commencé à s’établir. Dans ce cas, la télévision m’a mise, au premier abord, en grande difficulté face à cette jeune fille. Mais j’ai su m’en saisir comme support à la relation. Auparavant, je n’aurais pas imaginé que la télévision, un média, puisse être un outil éducatif.
Le public accueilli est assez varié puisque la seule condition de l’accueil est sa majorité et son non- accompagnement d’enfant. La notion d’hébergement d’urgence peut toucher tout public en rupture sociale. En général, le centre d’hébergement d’urgence est un secteur qui aborde de nombreuses problématiques telles que : Un grand nombre de jeunes majeurs en rupture familiale brutale, déscolarisés ou sortie d’institution, une perte de confiance pouvant conduire à une désociabilisation, addiction, violence… Quelques femmes en grande vulnérabilité (divorce-veuvage-violence) qui sont orientées vers la structure adaptée à leur accueil car elles sont souvent accompagnées de leurs enfants. Des hommes seuls âgés d’une cinquantaine d’années en rupture familiale ou en perte d’emploi avec très peu ou aucune ressource, se marginalisent via l’alcoolisme ou autres addictions. Parfois, des personnes ayant des problèmes d’handicap, de psychiatrie ou en situation irrégulière (demandeurs d’asile déboutés). Ces situations diverses conduisent une recherche de mise à l’abri d’urgence, parfois avec plusieurs parcours de retour en errance rue, une personne peut dans une optique de parcours de ré-insertion, revenir régulièrement en accueil d’urgence.

Le centre d’hébergement est une structure très riche car on peut y aborder de multiples problématiques, désociabilisation, marginalisation, addiction, situation irrégulière…j’y ai appris des procédures comme le FSL (fond social solidarité), l’AAH (allocation adulte handicapée) RSA (revenu solidarité active) Au début, étant dans une approche d’observation participante, plusieurs constats de situation m’ont permis de mettre progressivement en relation mes cours théoriques qui m’ont permis de trouver ma place de TISF. Cependant après avoir pris quelques répères collectifs, sociaux et administratifs, j’ai acquis la compréhension de la position de mon futur métier en retenant qu’il est primordial de rencontrer les personnes, les écouter, les observer, les comprendre en intériorisant le contexte de leur vie personnelle, afin de cerner les tenants et les aboutissants, l’enjeu de ma place dans le cadre de leurs projets individuels car mon travail d’accompagnateur social se résume à mettre en œuvre tous les moyens possibles, susceptibles de contribuer à finaliser leurs objectifs. La relation qui s’instaure entre l’accompagné et l’accompagnant à pour but de remettre l’individu en tant que sujet acteur de son ré-insertion, de sa vie, en tenant compte de ses moyens, de ses besoins, des ses limites, de ses capacités afin qu’il retrouve ses droits et ses devoirs fondamentaux…
Tout d’abord nous pouvons dire que la psychologie, ainsi que la psychanalyse est un apprentissage essentiel pour pouvoir comprendre l’usager. En effet dans certains lieux d’exercice, les assistants de service social se retrouvent confronté à des pathologiques psychiatriques, comme c’est le cas actuellement dans l’hôpital dans lequel j’exerce mon stage. Il est donc important de pouvoir comprendre ses pathologiques, et les effets qu’elles produisent sur l’individu. Cependant certaines fois le patient peut posséder des troubles psychologiques discret qu’il est pourtant en mesure de cacher. Avec une bonne discussion et un travail d’analyse, l’assistant de service social peut donc réussir à déceler les troubles que le patient essayait à cet instant de camoufler. La psychologie est aussi importante pour réussir à identifier son caractère, mais aussi à pouvoir comprendre ses émotions à travers son vécu. Il est aussi important de savoir que l’assistante sociale ne peut pas donner de réponse à la place du patient, mais peut l’aider à emmener ces réponses à l’aide de question ciblée.

Ensuite il est aussi important d’étudier la psychologique, pour une question de communication tout d’abord avec l’usager. En effet prenons l’exemple d’une visite à domicile, dans laquelle on voit une jeune maman un peu dans la lune, ne remarquant pas que son bébé essaye en vain d’attraper son biberon. On souhaite lui faire remarquer mais on ne peut évidemment par la brusquer en lui disant qu’elle néglige son enfant. Il sera plus à même d’utiliser le tact en l’emmenant à parler de son enfant, à parler même directement à l’enfant pour qu’elle s’y intéresse à nouveau. La psychologie permet ici d’être d’avantage diplomate, et de savoir si l’usager est apte ou non à entendre ce qu’on désire lui dire, ou s’il faut prendre « des gants ». Cependant la psychologique ne sert pas uniquement à avoir plus d’aisance avec l’usager, mais aussi avec les professionnels partenaires, comme un infirmier psychologue, ou un psychologue. Ces professionnels utilisent souvent des termes relatant à la psychologie, et il est important de les comprendre.
Mon stage de deuxième année de formation de moniteur-éducateur c'est déroulé dans un IME (Institut Médico Éducatif), il a été d'une durée de 12 semaines. Ayant eu une première expérience par mon stage de première année en réinsertion sociale avec des adultes ainsi qu'une expérience professionnelle avec le public adolescent j'ai souhaitée travailler avec un public différent. J'ai choisi ce lieu de stage car le domaine du handicap était inconnu pour moi et j'ai alors voulu le découvrir en me dirigeant plus particulièrement vers les enfants autistes c'est alors pourquoi j'ai effectué ce stage au sein de l'IME. À travers cet écrit, j'aborderai la notion de la relation éducative ainsi que la mise en place de celle-ci que j'ai eue avec une jeune adolescente souffrante d’autisme et atteinte de troubles du comportement. Dans un premier temps je présenterai la notion d'auto agressivité dont souffre cette jeune fille ainsi que la notion de deuil qu'elle n'a pas fait et tout au long je parlerai de l'abandon. Dans un second temps, je parlerai du support mis en place pour gérer ses crises et je conclurai par mes réajustements professionnels. Tout au long de mon stage j'ai travaillé sur le groupe 2 de l'internat, celui compte 6 adolescents et jeunes adultes souffrant d’autisme et atteint de troubles du comportement, ayant chacun une déficience moyenne ou profonde. Âgés de 13 à 20 ans, ils sont 3 filles et 3 garçons. Ainsi, l’encadrement et l’accompagnement des enfants varient selon la particularité de chacun. Les besoins sont spécifiques à chaque enfant, cependant, le fait de vivre en collectivité (internat), nécessite une prise en charge et des besoins collectifs. Ainsi, une surveillance et une guidance (verbale ou gestuelle) lors des actes de la vie quotidienne (toilettes, habillage, rangement…) va concerner les enfants les moins autonomes. Un cadre régulier et sécurisant par rapport aux règles de vie du groupe, de l’établissement et de la vie en société va concerner l’ensemble du groupe. Le travail autour de la communication qu’elle soit verbale ou non, la socialisation et l’autonomie en vue de préparer le jeune à son avenir, sont autant de pistes de travail pour l’équipe éducative. Il en va de même pour les repères spatio-temporels tel que : mise en place de plannings pour les différents services, activités, et temps de la semaine. Au sein de l’IME, le moniteur éducateur a pour mission principale, d’organiser et d’animer la vie quotidienne d’enfants, d’adolescents présentant des déficiences intellectuelles, sensorielles, psychique ou des troubles du comportement, en vue d’instaurer, restaurer ou préserver l’autonomie et l’adaptation sociale.

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