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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Journal d'étude clinique dans une MECS

Journal d'étude clinique dans une MECS J’ai effectué mon stage de seconde année au sein d’une Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS). Celle-ci est divisée en quatre services avec une capacité totale d’accueil de vingt-trois places. Un accueil de fratrie est proposé sur deux maisonnées mixtes de huit jeunes afin de travailler et de favoriser les liens fraternels. Une troisième maisonnée est spécialisée dans l’accueil de quatre jeunes filles en grandes difficultés sociales et psycho-affectives. Enfin, un service éducatif de jour propose un dispositif de re-scolarisation ou d’insertion professionnelle. C’est au sein d’une des maisonnées de fratries, accueillant neuf jeunes de huit à seize ans que j’effectue cette formation pratique. Dans le cadre du Journal d’Etude Clinique, j’ai eu à me questionner et à me positionner sur la notion du travail en équipe au sein de l’institution. En effet, le travail en équipe apparaît être une des réponses aux missions et aux objectifs de l’institution qui visent à accompagner ces enfants et adolescents dans leur parcours de vie. Les différentes interactions vont s’inscrire dans le travail de l’éducateur spécialisé, que ce soit avec le public accompagné, ou avec les autres professionnels de l’institution. C’est donc dans la communication, la coordination et l’évaluation des pratiques que le travail d’équipe peut se mettre en place. J’aborderai dans une première partie la question de l’équipe en proposant une courte définition. Je déclinerai également les différentes équipes présentes au sein de la structure et j’évoquerai la complémentarité des différentes fonctions au sein d’une même équipe. La deuxième partie sera consacrée à la communication et pour finir, je développerai une troisième partie sur les espaces de réflexion et de décision. Selon son origine, « faire équipe », supposerait « s’embarquer ensemble pour un voyage ».1 Une équipe suppose alors que celle-ci se rassemble autour d’un objet commun. Il s’agit pour la MECS de l’accueil et de l’accompagnement d’enfants et adolescents confiés par l’Aide Sociale à l’Enfance. Dans l’ouvrage « Le travail en équipe », Roger Mucchielli reprend la définition de Robert Lafon, qui définit l’équipe comme étant « une coopération entre un nombre limité de professionnels différents (dans un même champ d’action) se considérant comme collectivement responsables d’une réalisation, ayant donc une intentionnalité commune, et étant en situation à l’intérieur d’une structure définie, dans un cadre stable et organisé. » 2 Une équipe va donc se caractériser par la collaboration entre différents professionnels travaillant dans le but de répondre à des objectifs. La notion d’équipe entraîne celle de la cohérence mais aussi de l’inscription des membres dans ce groupe de travail. C’est cette cohésion, et la coordination du travail de chaque professionnel qui va permettre de construire une réponse cohérente aux besoins de l’usager.
Catégorie: Etude de cas clinique Educateur spécialisé
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Documents associés

Étude clinique au sein d'un Accueil d'Urgence de Demandeurs d'Asile
Les réunions d'unité de vie étaient réinstaurées lors de mon stage à l'AUDA. L'animatrice est chargée d'organiser ces réunions avec les demandeurs d'asile, elle planifie ainsi le calendrier de ces réunions d'unités de vie, tout en tenant compte des directives de la responsable de l'AUDA. Une semaine avant la date fixée, l'animatrice affiche dans l'unité de vie concernée une note mentionnant la date, l'heure et le caractère obligatoire de la réunion. Ma situation prend place lors de la réunion de l'unité de vie 8. Parmi les demandeurs d'asile habitant dans cette unité de vie, trois comprenaient et parlaient approximativement anglais, trois maîtrisaient approximativement le français, un ne maniait aucune des deux langues. Le jour et à l'heure dits certains demandeurs d'asile étaient absents, d'autres, bien que présent au sein de l'unité de vie, vaquaient à leurs occupations. Il nous a fallu quinze minutes pour réunir dans la pièce principale les résidents présents. Dés le début et tout au long de la réunion l'animatrice et moi-même étions assises à la table, les demandeurs d'asile étaient pour la plupart debout, allant des chambres à la cuisine, fumant une cigarette à la fenêtre, parfois s'asseyant quelques instants.
Etude de cas clinique : état limite
Ce jeune homme, âgé de 18 ans, sort d’une hospitalisation de plusieurs mois, suite à un état d’abattement, d’accablement. Il est par la suite reçu par un psychologue, pour un entretien dans un premier temps individuel puis, avec ses parents et son frère. Il me semble subir cet entretien car il n’est pas acteur de sa séance. D’après les renseignements obtenus sur lui, Laurent me renvoie l’image d’un être malheureux, perdu et désorienté. Son apparence physique de jeune homme gentil est en décalage avec son état psychique. Il apparaît très angoissé, cela se décrit chez lui par le fait que durant l’entretien individuel, il croise et décroise sans cesse ses jambes, qu’il lui faut un certain temps avant qu’il prononce une phrase, il a des difficultés pour s’exprimer et a du mal à respirer calmement …

On remarque également que lorsqu’il s’adresse à son interlocuteur, il ne soutien pas le regard et détourne fréquemment les yeux. Il lui arrive de fixer un point quelconque sur le mur et de s’y perdre, comme si pendant ce moment, il était coupé de la réalité, absent. Puis il parait revenir, prononçant un « ah oui » et continue son discours. Lorsqu’il parle, il semble ne pas mettre ou ressentir d’émotions car sa voix est presque monocorde. Son discours reste incohérent tout au long de l’entretien. Il ne fait pas véritablement de lien et enchaine différents événements qui se sont passés dans son enfance ou bien qui se jouent actuellement. Il évoque ainsi sa peur de tomber d’un trottoir suite à un vertige. Il parle précisément du trottoir qui se trouve près de chez lui et qui fait naitre en lui une grande angoisse, au point de ne plus pouvoir sortir de son lieu de vie (qui est chez ses parents).C’est d’ailleurs le seul endroit où il se sent en sécurité.
Note théorico-clinique : La Reliance
Il m’a fallut du temps au foyer maternel pour réussir à créer du lien avec les résidentes. Je me retrouvais face à un public avec lequel je n’avais jamais travaillé, qui partageaient une culture que je connaissais peu. Je connaissais le contexte dans lequel j’allais travailler, mais je ne pensais pas que j’aurai une réaction aussi inhibée les premiers temps. Je craignais tant d’être maladroite, que mes propos soient mal interprétés que je restais très en retrait. De plus, les jeunes femmes accueillies avaient sensiblement mon âge, et j’avais du mal à me positionner avec elles.
Rapport de stage dans un hôpital de jour
Le travail social, vécu en équipe, est souvent bousculé, questionné par les personnes accompagnées. D’abord parce que le métier d’éducateur se fonde sur la relation à l’autre : on ne peut pas sortir indemne de ces accompagnements ; mais également parce que le travail en équipe peut être perçu comme un reflet des problématiques observées chez les personnes accompagnées. Il est important d’en être conscient pour y être vigilant et pour pouvoir éventuellement s’en saisir et l’élaborer ensemble. C’est d’ailleurs ce qui m’a marqué dans la situation que j’ai choisie de présenter : tant dans cette notion d’effet-miroir que dans la manière dont l’équipe a pu réagir et s’en emparer, afin d’ajuster son accompagnement. Ismaël est un jeune garçon de 6 ans, qui de par son histoire et ses comportements est venu interroger l’équipe sur sa fonction d’autorité. Ainsi, Ismaël vient régulièrement et violemment se confronter au cadre posé. Tout cela a conduit l’équipe à se questionner sur son propre rapport à la loi et à la hiérarchie, dans la situation d’Ismaël mais aussi plus largement. Nous avons donc abordé la situation d’Ismaël à plusieurs reprises, dans le cadre de réunions institutionnelles ou d’analyse de la pratique, mais également dans l’espace informel du bureau des éducateurs. A chaque fois, j’ai observé et participé avec intérêt aux échanges de l’équipe, bien que je n’aie pas Ismaël en coréférence. Je vais d’abord présenter la structure où j’effectue mon stage, puis je détaillerai le contexte et la situation choisie. Ensuite, je proposerai des pistes d’analyse, en partant des situations éducatives menées en équipe et des effets produits par l’accompagnement d’Ismaël. Tout au long de l’écrit, je ne manquerai pas de montrer ma place au sein de la structure et de l’équipe.

Ainsi, dans le cas d’Ismaël, ce dernier nous a poussés pendant un temps à adopter son mode de fonctionnement, celui qui passe par le pouvoir et non l’autorité. Il a fallu à l’équipe plusieurs actes de transgression pour le réaliser et réajuster son positionnement face à Ismaël. L’éducateur spécialisé s’inscrit quotidiennement dans un travail d’équipe pluridisciplinaire et/ou pluri-professionnel. Travailler en équipe permet aussi de repenser les pratiques afin que celles-ci puissent avoir des incidences sur l’identité du groupe. Le soutien d’une hiérarchie contribue à la reconnaissance du travail de l’équipe et donne une légitimité à celle-ci dans son action et son positionnement. Je constate toutefois que l’histoire commune d’une équipe peut induire le rejet d’une tierce personne qui ne serait pas « capable » de comprendre le fonctionnement de cette équipe. Cette histoire devrait être connue et partagée avec les « nouveaux » arrivants afin que ces derniers puissent comprendre pourquoi l’équipe réagit ainsi.

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