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Moniteur-éducateur

Le moniteur-éducateur a un rôle d'animation, de prévention et d'éducation auprès de personnes en difficulté : enfants, ados, adultes ou personnes âgées. Il est le bras droit de l'éducateur spécialisé, qui détient la responsabilité d'élaborer des projets.

Rapport de stage Moniteur-éducateur

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Après avoir vérifié que mon projet éducatif rentrait bien dans les missions de l'établissement, j'ai pris connaissance des projets de vie des résidents. Le but étant que cette activité réponde pleinement aux objectifs contenus dans les PI des usagers concernés. J'ai parlé de ce projet avec mon référent à l’équipe, ensuite je l'ai exposé à la cadre du service, au directeur qui l’a validé. Au total 9 résidents sont intéressé par le projet J'ai donc contacté l'organisateur de la course. Je lui ai proposé notre participation, ce qu'il a accepté avec optimisme. Nous avons décidé de nous rencontrer afin d’établir, et cibler, les missions qui seraient confiés aux usagers. Deux groupes seront constitués J'ai également négocié avec lui le fait d’inviter les usagers au repas de midi, à la remise des prix, qu’ils aient un souvenir de la course. L'organisateur m'a confirmé qu'il leur offrira à chacun un sac de sport. J’ai écrit un article pour le journal local, qui paraitra dans la semaine avec une photo. Je dois également rédiger un document pour l'autorisation du droit à l'image. J'ai aussi contacté l'association France Bénévolat, qui délivre pour 2 euros les passeports de bénévoles. (C’est un livret personnel de reconnaissance qui suit le bénévole tout au long de son parcours de bénévolat).
Quand les résidents reviennent du travail, après une journée à l'ESAT, ils sont fatigués, prennent un café, regardent la télé, font leur ménage. Donc mon rôle est de les accompagner durant leur temps libre. Les résidents du foyer organisent leur vie quotidienne seul .Le fait de « ne pas faire » me dérangeais je ressentais un sentiment proche de « la culpabilité, de n'avoir rien à faire » « Je n'étais plus dans le faire. La problématique qui m’amène à me questionner porte sur le fait que je ne comprenais pas bien mon utilité. Que pouvais-je leur apporter ? Ils faisaient tout eux-mêmes ! Je ne voyais pas de résultat immédiat à mes actions. Au début de mon stage il m'arrivait d'aider les résidents à la vaisselle, mais je me rendais compte que ce n'était pas apprécié. Ils étaient même vexés. Mon acte était pris comme un manque de confiance, comme si je sous-estimé leur capacités. Ils voulaient me montrer qu'ils savaient faire ! « On n’est pas des bébés m'a dit un résident » j'ai compris très vite que je ne devais pas toucher à leur domaine. Suite à ces remarques je me suis remis en question sur la façon dont je devais les accompagner. En partant de cette situation , je me dis que ma présence ne devait pas se limiter à une présence physique au moment du lever, coucher , toilette , vaisselle qui se résume par des gestes techniques , mécaniques .Pourtant je sais que l'accomplissement des tâches quotidiennes sont porteuses de sens . Derrière ces gestes ordinaires je comprends que je dois instaurer une relation avec l’usage et le reconnaître dans son rôle et de ce fait lui permettre d’exprimer et de faire des choix comme le stipule la loi du 11/02/2005.
Dès les premiers jours de mon stage, j'ai constaté des tensions entre certaines jeunes filles à différents moments de la journée et de la semaine. J'ai repéré cela pendant les temps de devoirs, les temps informels et au retour des week-ends. Je définis comme « moments de tension », des situations où un ou plusieurs jeunes se trouvent dans un état d'énervement. Cet état fait paraître une attitude colérique où le jeune a un comportement agressif. Cela peut se traduire par de la violence verbale (insulte, intimidation) ou physique (allant jusqu'aux coups). Dans l'unité où je suis intervenu, j'ai fréquemment assisté à des échanges virulents entre jeunes qui s'insultaient mutuellement. Ils leurs arrivaient aussi de se menacer « je vais te frapper » ou « je vais le dire à mon frère ». La violence verbale pouvait se manifester par la dévalorisation d'une jeune concernant son physique ou sa tenue vestimentaire.
Le groupe « éveil » accueille 6 enfants de 6 à 9 ans, 1 fille et 5 garçons, à temps plein ou temps partiel ; et trois enfants en intégration (de demi-journées, en fonction du projet de chacun) du dispositif Atelien. J’interviens sur ce groupe et suis référente de deux situations. Deux de ces enfants sont Trisomiques, ils présentent une diminution du tonus musculaire ou hypotonie; un développement psychomoteur retardé et une déficience intellectuelle . Deux autres présentent des TED, ils connaissent « des déficiences qualitatives sévères et envahissantes, dans trois aspects du développement: interactions sociales, communication verbale et non-verbale et les intérêts et comportements restreints. Ils rencontrent des difficultés à comprendre les situations sociales et les attentes de l'entourage » . Les enfants du dispositif « Atelien » sont des enfants ayant des troubles du spectre autistique, ils ont « des troubles de la communication, des troubles sensoriels, des problèmes de coordination motrice et de motricité fine, des comportements stéréotypés ou répétitifs»6. L'un des deux autres enfants souffre d'une grande prématurité et la dernière est atteintes du syndrome du corps calleux; « Quand le corps calleux n'assure plus ses fonctions, la perte de la coordination entre les deux hémisphères cérébraux provoque des troubles moteurs ainsi que des troubles de la mémoire et de l'équilibre avec tendance à la chute en arrière ».
J’ai appris durant ce stage à me positionner lors des conflits. Dans le référentiel professionnel il est mentionné « savoir utiliser les techniques de gestion de conflits » C’était une de mes préoccupations en début de stage. Comment réagir face à la violence qui fait parfois partie du quotidien ? Je n’ai jamais hésité à me mettre en avant, même si je reconnais aujourd’hui, que je n’étais pas toujours très sûre de moi. Cela m’a permis d’observer et de participer au travail d’équipe qui s’opère dans ces situations. « Savoir différer », le chef de service lors de nos entretiens a souvent prononcé ces mots. J’en ai très vite compris la nécessité, calmer la situation et reprendre les faits le lendemain. Un enfant qui « craque » qui ne peut plus se contrôler, ne peut pas être apte à en discuter, à comprendre notre réaction, alors que le lendemain, il sera plus facile pour lui de se poser, de réfléchir à ses actes.

Dans certaines situations avec les éducateurs nous n’avions pas besoin de parler, il nous suffisait de nous regarder pour comprendre que non seulement nous allions différer les explications, mais qu’il était nécessaire de passer le « relais ». Ce n’est pas toujours facile de prendre conscience que nous ne pouvons plus faire face, que nous commençons à faire miroir, qu’il est important de sortir de la situation pour se calmer, pour prendre du recul, que nous risquons de ne plus avoir une position éducative. Avoir ce réflexe est primordial, nous ne sommes que des humains, les métiers de moniteur éducateur et éducateur spécialisé se font en équipe, nous devons nous en servir dans les situations difficiles. J’ai pu aussi observer l’investissement du directeur et du chef de service, dans ces moments conflictuels, par leur présence et leur aller et retour, leurs interventions, ils prouvaient à l’équipe éducative qu’ils étaient soutenus.
Marie, âgée de 63 ans est accueilli au FAM depuis le 19 janvier 2007. Marie est une personne autonome dans les actes de la vie quotidienne, mais nécessite d'être accompagner pour son hygiène. Elle a un contact facile avec le personnel éducatif mais plus complexe avec les autres résidents, soi elle est en retrait, soit envahissante. Sa forme de communication est limitée à la sphère de ses intérêt, elle sait se faire comprendre, mais comprend et accepte difficilement les limites. Marie est atteinte d'un handicap mental et d'un trouble bipolaire. Ce dernier engendre chez Marie des épisodes d'état de dépression qui se caractérise entre autre, par un cycle où elle dort beaucoup C'est une personne qui passe d'un état de dépression qui se caractérise entre autre, par un manque d'appétit et une somnolence, à un état d'euphorie exagéré où Marie est pleine d'énergie permanente et démesurée. Elle a vécu 25 ans dans un hôpital psychiatrique. Je débute ma journée à 8h en ce lundi matin, je me rends dans la salle où les résidents prennent leur petit déjeuner. Marie me sollicite pour que je l'accompagne à la toilette. Je fis part de sa demande à une éducatrice qui était présente dans la salle. Celle-ci accepte. Nous nous rendons dans le couloir qui donne sur les chambres des résidents et donc sur sa chambre comprenant sa douche. Dans ce couloir se trouve les corbeilles à linge pour y déposer le linge sale des résidents après la douche. Marie est devant moi dans le couloir en direction de sa chambre quand cette dernière enlève sa chemise de nuit pour la mettre dans la corbeille à linge sale. Elle se retrouve donc en petite culotte au milieu du couloir. Je lui demande alors de remettre sa chemise de nuit tout en lui disant que quelqu'un pourrait la voir nue et que l'on n'enlève pas sa chemise de nuit à cet endroit mais dans sa chambre. Marie ne m'a pas écouté et a continué de marcher jusqu'à sa chambre. Questionnement et thème : Je me demande d’où vient le manque de pudeur de Marie, l'a t-elle toujours eu ou a t-elle perdu ce sentiment en institution. Ou alors ne lui a t'on pas appris à l'avoir, ne l'a t'elle pas correctement assimilé à cause de son handicap ? J'ai ainsi pu constater cette problématique chez plusieurs résidents. Cette question m'a amené à me demander si ce n'est pas la vie en collectivité qui engendrerai le manque de ce sentiment.. En ce qui concerne l'accompagnement à la toilette, pour ceux qui le souhaite, je constate que les résidents sont amenés à se montrer non seulement nus mais à être accompagné à la douche avec différents professionnels. Serait-ce devenu une habitude, le fait de se montrer nue quotidiennement devant différent membre de l'équipe, ce constat n’induirait-il pas le fait ne plus avoir peur de s’exhiber devant leurs camarades ? Leur handicap n’altérerait-il pas ce sentiment? Ne serait-il pas également à cause de l'absence de conscience de schéma corporel que l'on retrouve chez certaines personne en situation de handicap mental ? A la suite de cette situation qui m'a amenée à ces multitudes questions, il me semblerait pertinent de traiter le sujet de la pudeur, ce sentiment que ces personnes n'ont visiblement pas ou mal acquis. J'ai voulu savoir ce qu’était la pudeur. Dans le contexte institutionnel, les professionnels se doivent d'accompagner les résidents à respecter les règles de vie collective, cela passe par un accompagnement vers une pudeur physique. A travers cette dernière, le professionnel tend vers un respect d'eux même et des autres ainsi qu'à favoriser une meilleure image de soi. Pour accompagner ces personnes vers ce sentiment tout en respectant leurs déficiences, leurs incapacités ainsi que leurs handicaps, il me semble judicieux de connaître quelques notions qui entourent la pudeur. A savoir : son histoire, son conditionnement mais également ce qui se passe d'un point de vue psychologique autour de ce sentiment. Ce sujet en englobe également d'autres ce qui rend ce thème complexe mais riche à la fois.
Voilà maintenant trois semaines que j'ai intégré la maison H. C. pour mon premier stage de moniteur éducateur. La maison H. C. est un hébergement de stabilisation qui accueille quarante femmes et hommes isolés. La première fois que je suis venue ici, j'ai trouvé le lieu vétuste et froid : les murs sont sales, les meubles délabrés, l’espace est sombre sans ouverture sur l’extérieur. Mais très vite, la chaleur humaine qui s'en dégage m'a fait oublier ce cadre que je trouvais au départ triste. Ici vous pouvez rencontrer tous types de personnes, de tous horizons, de tout âge et de toutes les cultures. Il y a Yael, ce grand monsieur qui dit être "télépathe", qui parle tout seul et se promène dans les couloirs en dansant et chantonnant. Aleksy le polonais qui déambule sur son fauteuil roulant entre l'espace télé et l'accueil. Mr Chilil, le doyen de la maison qui n'a plus une seule dent, toujours à la recherche de sa référente ou de son infirmier. Lila la "chouchoute" de la maison, un petit bout de femme très bavarde et assez vulgaire qui a toujours le mot pour nous faire rire! Filou et Finette, les chats des résidents qui se prélassent, jouent et profitent des caresses de chacun. Parmi tout ce beau monde, il y a Line, une femme très grande et très forte qui affiche toujours un grand sourire sur son visage rond et bronzé. Elle porte de larges tee-shirts informe et des jupes colorées de son pays natal, l’Ile Maurice. C'est une femme d'une cinquantaine d'années qui vit ici depuis maintenant quatre ans. Il est difficile de retracer son histoire personnelle car les éléments qu'elle a pu rapporter sur son parcours de vie sont confus et peu inscrits dans une temporalité. Très pieuse, elle fréquente assidûment les églises du quartier où elle a rencontré des bénévoles du Secours Catholique qui l'ont aidé à trouver une place en centre d'hébergement. De nature très calme elle n'a jamais posé aucune difficulté sur le plan collectif, il s’agit d’une femme vulnérable et très attachante. La première fois que Line et moi nous sommes rencontrées, c'était un jour où je suivais ma collègue Cyrielle dans les tours de chambre hebdomadaires. Arrivée devant la chambre 401, Cyrielle toqua à la porte; jusqu'à présent chaque résident venait personnellement nous ouvrir mais pas cette fois-ci.
Utiliser les actes de la vie quotidienne comme support d'apprentissage : Chaque jour, j'accompagnais les enfants à mieux se comporter dans les actes de la vie courante et éducative. L'objectif n'est pas de faire à la place de l'enfant mais d'être à ses côtés pour lui apprendre à être le plus autonome possible et à respecter les règles du collectif dans les actes de la vie quotidienne. Tous les repas étaient également l'occasion de travailler sur la vie en collectivité, l'autonomie et la socialisation des enfants du groupe, la politesse et le partage. Les objectifs étaient nombreux : se tenir correctement à table, respecter les autres, apprendre les règles de politesse. J'ai également participé aux ateliers cuisine. Apprendre à cuisiner peut devenir un élément de projet lorsque l'enfant ou le jeune adulte en comprend le sens pour lui-même et que cela favorise son autonomie. Ces activités m'ont permis de participer concrètement aux actes de la vie quotidienne pour favoriser la socialisation, l'autonomie et l'intégration des enfants. Concevoir et animer des activités en ayant une visée socio-éducative : En tant que stagiaire M.E., j'ai participé quotidiennement à la conception et à l'animation d'activités de groupes, qu'elles soient scolaires, manuelles, ou culturelles. Les animations étaient mises en place par les M.E., les E.S., les aides médico-psychologiques, l'animatrice plasticienne, l’éducatrice sportive et les enseignantes spécialisée. Le rôle des professionnels différait selon leurs personnalités et leurs compétences variées permettaient de diversifier les activités proposées. En effet, les enseignantes étaient plus aptes à mettre en place des activités scolaires, alors que les aides médico-psychologiques étaient plus compétentes dans les activités relevant du bien-être permettant de diminuer les états de souffrance physique. Ainsi, j'ai participé à un atelier de massage et de bien-être « des pieds à la tête» mis en place par une aide médico-psychologique dont l'objectif était de détendre les enfants ayant des troubles du comportement et de leur faire prendre conscience de leurs corps.
Implication dans les dynamiques institutionnelles Dans cette partie je vais vous présenter mon implication dans les dynamiques institutionnelles, pour ce faire je vous exposerai la situation d’une personne que j’ai pu accompagner durant ma période de stage. Cette personne, que je nommerai Mme. P., est arrivée dans l’établissement au mois de janvier. Avec le soutien de mon tuteur de terrain, j’ai pu participer à l’accompagnement global de cette personne. Dans le cadre de l’accueil de Mme. P., nous avons reçu un mail de l’OFII où se trouvaient quelques informations au sujet de la personne. Nous avons eu connaissance de son pays d’origine qui est l’Angola et du fait que Mme. P. est en procédure de demande d’asile Dublin III. Afin d’avoir plus d’informations sur la personne que l’on va accueillir dans l’établissement, j’ai pris contact avec la Plateforme d’Accueil des Demandeurs d’Asile (PADA) de Coallia. Le PADA est un service d'accompagnement social qui accueille les demandeurs d’asile primo arrivant. Le travailleur social que j’ai pu contacter m’a informé que Mme. P. avait subit, à son arrivée en France, des problème de violence. Elle a donc était accueillie en urgence au Centre d'hébergement et de réinsertion sociale (CHSR) Sadi Carnot de l’Association Dijonnaise d’Entraide des Familles Ouvrières (ADEFO) pour une mise à l’abris d’urgence en attendant d’avoir une place dans un CADA. Le CADA et HUDA se situant en face des bâtiments de l’ADEFO, accompagnée de mon tuteur de stage, nous avons pu rencontrer Mme. P. ainsi que le travailleur social référent de madame. Lors de cette première rencontre nous avons pu constater que Mme. P. ne s’exprimait qu’en Portugais et qu’elle avait de grosses difficultés à se déplacer étant donné qu’elle se déplaçait avec une béquille. Suite à ce rendez-vous, nous avons discuté lors d’une réunion d’équipe afin de trouver une chambre qui serait le plus accessible au moment l’accueil de Madame. Accompagnée d’un agent de maintenance, je suis allée vérifier l’appartement afin de voir si les différents appareils électroménagers étaient en état. Je lui ai constitué un kit accueil comprenant des draps, des couvertures, les nécessaire de cuisine ainsi qu’un kit hygiène avec des produits d’hygiène de base.
En ce qui concerne le travail en équipe je pense avoir évolué au sein d’un groupe professionnel qui a une vision assez unie de ce que doit être son travail à l’urgence. En dehors des différents métiers qui le composent, il est constituée de personnalités très diverses dans laquelle il est donc facile de s’intégrer. Chacun amène une richesse personnelle, et permet aux adolescents d’avoir un panel d’interlocuteurs varié. Cette expérience professionnelle de quelques mois à l’ADEF m’a permis de comprendre ce qu’était le groupe d’urgence, je peux aujourd’hui mesurer l’intérêt d’avoir fait mon stage dans un endroit comme celui là qui réunit en un même lieu toutes les caractéristiques que j’évoquais précédemment (l’adolescence, la brièveté des placements,…). J’ai été déstabilisée en tant que personne tout au long du stage, et c’est d’être en situation d’apprentissage qui m’a aidé à surmonter ces émotions, ces ressentis, et à construire ma pratique professionnelle.

En tant que stagiaire, l’urgence a été une source de situations très diverses permettant de mettre en pratique la théorie (relation éducative, travail en équipe, mais aussi termes juridiques, lois,…). Cependant un aspect du placement m’a particulièrement interpellé et fera l’objet de mon document écrit, il s’agit de la situation des jeunes qui dépasse le délai des 8 jours renouvelables une fois. Il me semble en effet intéressant d’approfondir de quelle façon il est possible de potentialiser ces périodes « hors cadres ».
Dés mon arrivée, l'équipe éducative m'a très bien accueilli. Elle a su me conseiller, répondre à mes questions et à mes attentes, et par dessus tout, me mettre en confiance. Par son intermédiaire, je me suis très vite familiarisé sur le plan administratif qui me semblait pesant à l'origine. Après quelques temps, je me suis vite rendu compte que ces dossiers (demande d'admission DDASS, demande d'allocation logement, Caisse d'Allocation Familiale, contrat d'accueil, état des lieux) représentent un outil primordial et nécessaire aux prémices de la rencontre avec la personne. Tout d'abord, ils s'effectuent dans les premiers temps de l'admission, dans le cadre d'un entretien formel, ce qui permet à la personne d'identifier les travailleurs sociaux qui vont la suivre durant son passage au CHRS. De plus, ils concernent la personne elle-même, son identité qui est toute à fait singulière et aussi très intime, mais ils évoquent par la même occasion son passé, son présent, son futur. Pour en finir, ils font émerger deux dimensions symboliques extrêmement importantes dans le suivi de la personne. D'une part, la base de 1' engagement réciproque dans la relation qui s'instaure à l'initiative de sa demande, de son volontariat, de sa responsabilité. Ce qui le place donc en tant que sujet et véritable acteur de son projet de réinsertion. D'autre part, le fait qu'un tiers initie et, de plus, est le garant de cette relation, l'Etat. Cela permet de définir la liaison de la personne et de l'institution, les modalités de la prise en charge, des missions du CHRS, du règlement, du cadre donc irrémédiablement de la LOI. Cette instance est certes non négligeable par rapport a certaines problématiques de personnes que l'on peut rencontrer et, de fait, est inhérente à l’accompagnement social dispensé. Apres une période d’observation, je me suis investi dans des suivis de résidents en tant que triple référence, après concertation avec l’équipe éducative et les résidents concernés. Cette place, que j'ai occupée peu de temps, a été très formatrice et révélatrice dans la compréhension de mon rôle et ma fonction à tenir. J'ai retenu qu'il était primordial de rencontrer la personne, l'écouter, l'observer, la comprendre en intériorisant son contexte de vie personnelle, afin de bien cerner les tenants et les aboutissants, l'enjeu de notre place dans le cadre de son projet individuel. Ce dernier est élaboré par la personne concernée, et notre travail d'accompagnement social se résume à mettre en œuvre tous les moyens possibles, susceptibles de contribuer à finaliser ses objectifs. La relation qui s'instaure entre l'accompagné et les accompagnants à pour but de remettre l'individu en tant que sujet et véritable acteur de son projet de réinsertion. Nous sommes donc présents pour le confronter à ses besoins, ses moyens, ses possibilités, ses capacités, ses responsabilités, à la réalité afin de lui redonner sa place ou qu'il la retrouve dans sa dynamique de vie.
J’effectue ma formation de monitrice éducatrice par le biais de l’apprentissage, dans un foyer de vie. Dans le cadre de ma formation, nous avons un dossier intitulé « recherche sur l’activité » à effectuer. Celui-ci concerne le Domaine de Compétence 1: Accompagnement social et éducatif spécialisé. L’objectif étant de vérifier nos capacités à conduire des activités à destination d’un groupe. Cet écrit vise à valider la compétence « concevoir et mener des activités de groupe » . Le projet d’activité est un outil servant à l’accompagnement éducatif et à la relation éducative. Il se caractérise par une ou des idées en lien avec un ou des besoins repérés. J’ai choisi de mener l’activité « création de jeu de dominos », elle permet ainsi d’allier deux aspects : la construction et le jeu. Le jeu est une activité sérieuse, respectable, au sens où chacun doit se conformer aux exigences qu’il impose. Le jeu, nous dit Roger CAILLOIS « apparait en effet sous la forme d’une activité organisée, séparée, soumise à un système de règles définissant un succès ou un échec, un gain ou une perte. Ces règles sont à la fois précises, arbitraires, impératives et irrécusables. Elles sont acceptées de plein gré et ne peuvent être contestées sans que le jeu lui-même ne soit remis en cause… ». Dans une première partie je vais présenter la structure dans laquelle je travaille, puis, dans une seconde partie, la population accueillie et pour finir j’aborderai l’élaboration de mon projet d’activité.

Afin de savoir si l’activité mise en place est cohérente et répond aux finalités souhaitées, il faut se référer à différents critères et se poser les bonnes questions. Est-ce que la participation à l’activité se fait de façon volontaire ou avec sollicitation ? Quelle ambiance règne dans le groupe ? Est-ce que les consignes sont comprises et respecter ? Est-ce qu’il y a beaucoup d’échanges entre les personnes qui constituent le groupe et de quelle nature sont-ils ? Comment se comporte chaque personne pendant l’activité ? Je finirai par la question qui me semble la plus importante : est-ce qu’ils prennent du plaisir ? Que les réponses soient positives ou négatives, le plus important est de comprendre le sens de ces réponses, pour continuer ou modifier sa pratique et s’appuyer sur ses observations. Observer c’est retranscrire des données et les interroger. Il faut ainsi, être à l’écoute de chacun en me rendant disponible. A la fin des séances, j’échange avec les résidents pour avoir leur opinion. Je m’appuie sur une grille d’observation collective et individuelle que j’ai réalisée afin de noter mes observations à chaque fin de séances. Ces outils servent à ajuster et à réajuster l’activité et les moyens mis en place. Pour le moment, la participation à l’activité s’effectue de façon volontaire, avec une bonne ambiance et un bon comportement de chacun par rapport à l’autre et au matériel.
Salariée en tant que moniteur-éducateur au sein de l’EPDSAE et plus précisément dans une maison d’enfants à caractère social et ce depuis septembre 2000 et afin de valider mon diplôme cette année, il m’est demandé de réaliser un dossier dans le cadre du DC4-2 « Implication dans les dynamiques partenariales, institutionnelles et interinstitutionnelles ». Ce dossier a pour finalités, pour le futur éducateur que je suis, d’intégrer le contexte institutionnel, juridique et territorial dans lequel j’évolue au quotidien, et ainsi de garder à l’esprit l’utilité de travailler en réseau avec des partenaires externes à mon établissement pouvant m’aider et assister l’équipe pluridisciplinaires dans la prise en charge individualisée des adolescents accueillis dans mon unité. Pour cela, il me semblait nécessaire de réaliser cet écrit sur mon lieu de travail. Dans ce dossier, il m’est immédiatement venu à l’esprit de travailler la thématique de l’accès à la culture sous différentes formes. D’une situation précise d’un jeune accueilli au sein du service d’accompagnement pour adolescents résulte ma réflexion et la mise en place d’un projet en lien avec le projet de service et l’utilisation d’un partenaire extérieur. Dans une première partie, je m’attacherai à présenter l’établissement ou j’exerce mes fonctions, en abordant la population accueillie, l’aspect législatif et le cadre institutionnel qui m’emploie. Je définirai alors dans une seconde partie un diagnostic de territoire en lien avec ma problématique qui me permettra de développer dans une troisième partie le partenariat existant autour de mon institution. Dans une quatrième, et dernière partie, je proposerai une situation éducative qui me questionne. Cette partie sera consacrée à l’émergence, la mise en place et l’évaluation de ce partenariat et des perspectives d’améliorations.

L’action partenariale et l’organisation de ma démarche sont des outils supplémentaires afin de répondre à des problématiques de plus en plus complexes auxquelles sont confrontés les éducateurs spécialisés et plus généralement l’ensemble des professionnels du travail social. Cette démarche partenariale a permis de mettre en exergue certaines de mes compétences professionnelles misent en veille parfois par l’urgence et la difficulté de la prise en charge au quotidien des adolescents accueillis. En effet, salarié depuis de nombreuses années au sein de mon institution cette implication dans une dynamique partenariale m’a apporté un regard différent sur les ressources autour de mon institution et a sollicité mes compétences relationnelles. Malgré que les institutions ne présentent généralement pas des missions communes, il s’avère que des objectifs et des pistes de travail en commun peuvent répondre aux besoins et attentes de personnes en difficultés. De plus, le fait de mener un travail en partenariat-réseau peut également développer des compétences relationnelles et des interactions bénéfiques pour l’éducateur spécialisé. La mise en place de ce projet commun m’a amené à réfléchir sur mon statut de futur éducateur et la différence d’approche en tant qu’ancien moniteur éducateur. Réciproquement, j’ai également pu cerner et observer de manière plus fine au travers d’un regard extérieur le comportement de certains adolescents dans un contexte extérieur à l’institution.
Qu’est-ce que l’Étude d’Activité Collective ? Il s’agit d’un écrit qui retrace la prise en charge globale d’une activité menée auprès d’un groupe d’adultes. Cet écrit me permet d’allier observation, analyse et réflexion théorique en vue de réinterroger mon projet d’activité collective. Je suis actuellement en stage monitrice-éducatrice à l’Unité de Vie Extérieure de K, sur la commune de M. Cet établissement, géré par l’association LGO, accueille des majeurs travailleurs ESAT (Établissement et Service d’Aide par le Travail). Dans un souci d’anonymat, l’ensemble des prénoms a été modifié dans ce dossier. Dans un premier temps, je présenterai brièvement le contexte institutionnel, puis l’activité mise en place. Dans un second temps, je retranscrirai et j’analyserai une séance spécifique, suivie d’une évaluation de cette dernière et de certaines séances clés représentant l’évolution du projet. Enfin, je réinterrogerai globalement l’ensemble de l’activité. Cette activité, et notamment cet écrit, m’ont permis de prendre du recul sur ma pratique et d’avoir un autre regard. Il nous est donné la possibilité de faire un point, de réfléchir et analyser ce qu'on a pu dire ou faire, et en tant que future professionnelle, je trouve important de pouvoir échanger avec les professionnels sur ma pratique, mes réponses éducatives, de se remettre en question, de réajuster ses réponses apportées, afin de pouvoir améliorer l’activité. En effet, je me suis rendu compte que j’aurai pu mieux faire, répondre de manière plus pertinente aux désirs et besoins des personnes, même si j'ai pleinement conscience que l’activité parfaite n’existe pas. Il n'est pas simple de trouver une réponse ou un geste adéquat dans l'immédiat. Avec cet écrit, j’ai pu saisir au plus proche de la réalité ce qu’était une activité, dans la mesure où jusque lors, je n’avais jamais eu à concevoir et mener une activité aussi longue : des progrès sont donc possibles et à faire, mais ce n’est que le commencement…
Le choix de la mise en place d’une activité ne se fait pas au hasard. Il faut tenir compte d’un besoin remarqué auprès d’un public, proposé des objectifs afin de l’atteinte et surtout de faire adhérer ce public ainsi que la structure et les responsables légaux pour les majeurs. Mon stage se déroulant dans une Maison d’enfant à caractère sociale auprès de fille âgées de 15 à 21ans, j’ai vraiment recherché se dont elles avaient besoins au moment où j’étais présente. Malgré mon appréhension d’avoir un groupe d’adolescentes, j’ai pu mettre en place un projet favorisant l’image qu’elles avaient d’elles même. Grace à de nombreux contacts, je leur ais permit de se faire sentir spéciale durant une après-midi. 1. Un contexte, une structure, un public. 1.1. Présentation du contexte La Maison d’enfants à caractère sociale plus couramment appelé MECS dans laquelle j’ai effectué mon stage est un établissement appartenant à une association déclarée de loi 1901 à vocation sociale et à but non lucratif. Elle vise l’accompagnement les personnes qui en ont le plus besoin et contribue à leur épanouissement personnel afin qu’elles conservent ou retrouvent leur dignité et leur citoyenneté. L’association intervient sur l’ensemble du secteur social et médico-sociale ; c'est-à-dire sur les handicaps, les troubles du comportement et les difficultés sociales ; tout âge confondu. La MECS dans laquelle je me suis située est divisé en 4 unités ou sont répartis des jeunes âgés de 3 à 21. J’ai choisi de m’orienter vers l’unité des filles de 15 à 21 ans. Cette unité se situe au premier étage d’un immeuble et est composé de 4 appartements dont un permettant la semi autonomie des jeunes filles. L’immeuble est situé au cœur de la ville, à proximité de la mairie, des collèges et lycées et près des structures sanitaires et sociales. 3 des appartements sont encadrés en permanence par une équipe composés d’éducateurs, d’une maitresse de maison et de veilleur de nuit. Le 4ème n’est encadré que partiellement par des visites occasionnelles des éducateurs afin de favoriser au maximum l’autonomie des jeunes filles y vivant. 1.2. Objectifs et missions de la structure La structure dispose de divers fonctions tel que : L’aide et le soutien au lien familial en appliquant le principe de la communication triangulaire (entre les jeunes, la famille et l’établissement). Le développement de l’intérêt de la réussite scolaire en favorisant la scolarité par un suivi personnalisé. La fonction principale est de favoriser l’autonomie et l’insertion sociale des jeunes filles.
Dans le cadre de ma formation de Monitrice Éducatrice, j’effectue mon premier stage de douze semaines au sein de la maison d’enfants d’A. gérée par l’EPDEF. Ce stage me permettra de me familiariser aux rôles et fonctions de Monitrice éducatrice et ainsi d’acquérir des compétences pratiques mais également théoriques complémentaires à ma formation tout en confirmant ma place de professionnelle. La MEA prépare un nouveau projet de service mixité répondant aux besoins des résidents (Autonomie, vie en groupe). Je participe éventuellement à quelques réunions pour l’élaboration de ce projet qui a pour but d’introduire la mixité au sein de la structure et éventuellement proposer de nouvelles orientations En ce sens, je participe aux commissions de travail institutionnel qui me permettra de collaborer, en vue de la nouvelle élaboration du Projet d’accompagnement personnalisé, tout en me positionnant sur la question de la mixité au sein d’une structure n’accueillant à ce jour que des jeunes filles en internat, les jeunes garçons se trouvent quant à eux sur une autre structure. Étant dans une approche d’observation participante, chaque constat me permet progressivement de trouver ma position en tant que monitrice éducatrice. Je développe au fil de cet écrit certaines observations qui m’ont questionné afin de favoriser un accompagnement de ces jeunes dans leur quotidien par le biais d’actions éducatives. Il est essentiel d’observer et d’effectuer les analyses des diverses situations pour accompagner l’usager dans son quotidien pour sa construction d’identité, son intégration sociale, favoriser le retour en famille quand cela est possible tout en travaillant avec les réseaux, les différents partenaires afin que l’usager ne se retrouve pas dans une nouvelle situation d’échec. Daniel Grandval soulignera l’importance de la valorisation des adolescents accueillis dans les établissements en soulignant les efforts et les évolutions et de voir le positif de ces adolescents. Michel Vial dira : L'accompagnement est la mise en scène de la relation éducative dans tout ce qu'elle a de toujours problématique; quand l'une des difficultés majeures est "d'amener les intervenants à croire aux capacités d'autonomie de la personne de telle façon qu'ils laissent les personnes apprendre de leurs erreurs". Tous ces éléments sont essentiels pour élaborer le projet d’accompagnement personnalisé de l’usager afin de le placer dans sa propre histoire de vie (estime de soi, identité, sécurité), tout simplement l’accompagner à se construire et à se réaliser.
Pour cette deuxième année de formation j’ai décidé de faire mon stage de 14 semaines dans une Maison d’Enfant à Caractère Social (MECS). J’ai choisi tout particulièrement ce type de structure pour y découvrir la protection de l’enfance. Ce domaine qui m’était encore inconnu va me permettre d’observer et de réaliser des accompagnements, de protéger les jeunes qui sont confiés à la MECS, et de participer à leur suivi. Je serai également confrontée aux différentes problématiques sociales. Lors de stage je pourrai comprendre, étayer ma réflexion et affiner ma posture professionnelle en fonction des problématiques rencontrées. Tout au long de ce stage je me suis posé des questions sur « Comment peut-on répondre aux mieux aux attentes des mineurs isolés étrangers ? » « Comment ajuster ma posture professionnelle face aux difficultés rencontrées auprès des mineurs isolés étrangers ? ». « Comment élaborer un accompagnement adapté en fonction du projet de chaque jeune dans le respect de la loi 2002-2 ? ». Afin de mieux comprendre la problématique de ces jeunes mineurs étrangers et pour adopter une meilleure posture professionnelle ainsi qu’adapter notre prise en charge, j’ai enrichi mes recherches à l’aide de textes de loi. Il est important de se questionner face à ces jeunes afin de mieux répondre aux exigences de la loi 2002-2. Pour illustrer mon thème, je m’appuierai sur une situation qui évoque les difficultés de deux jeunes mineurs étrangers avec le milieu scolaire. Puis je détaillerai l’accompagnement que j’ai effectué auprès de ces deux jeunes. J’ai pu réellement identifier quelle place pouvait avoir le moniteur-éducateur au sein de cette institution et comment il s'inscrit dans la dynamique et les valeurs de celle-ci. Mon implication dans cette situation m'a permis d'établir des relations avec les partenaires et comprendre comment tous travaillent ensemble dans les mêmes objectifs. J’ai mesuré l’importance du cadre législatif concernant le travail avec les partenaires. Les retours en centre de formation ont été pour moi bénéfiques car la théorie apprise venait enrichir mon dossier et je pouvais la mettre à profit sur mon lieu de stage
La pratique de cette nouvelle organisation au sein de ma structure, a été adoptée et saluée par l’ensemble des équipes ainsi que par les résidents et familles de résidents. Nous nous efforçons quotidiennement, d’offrir à l’ensemble de la population accueillie, un accompagnement de qualité, afin de favoriser leur bien être dans leur nouveau lieu de vie. Le travail est encore long et la mise en œuvre quotidienne de notre accompagnement nous permet le réajustement ou la mise en place de nouvelles choses. La difficulté des EHPAD aujourd’hui est réelle. On déplore bien souvent le manque de personnel dans ces structures. Aujourd’hui, en plus du personnel manquant, un deuxième facteur vient alourdir et assombrir le travail des acteurs permanents d’un EHPAD : l’accueil des personnes en situation de handicap. L’espérance de vie de ces personnes est en nette évolution. Il y aura, de surcroît, de plus en plus de demande d’accueil dans les EHPAD. Certaines maisons de retraite ce dote d’unité, dites, PHV (Unité pour Personnes Handicapées Vieillissantes), bien souvent, au bon vouloir de la hiérarchie. Nos politiques s’évertuent à trouvent des solutions pour améliorer les conditions de vie et d’accès des personnes handicapées.

Malheureusement, il est clair, que sur les structures pour personnes âgées dépendantes, le problème est mal appréhendé. Récemment, l’ANESM vient de développer de nouvelles recommandations au regard de la spécificité de l’accompagnement des personnes handicapées psychiques ayant également des déficiences associées (intellectuelles, motrices, sensorielles). Elles s’adressent à l’ensemble des Établissements et Services Sociaux et Médico-Sociaux (ESSMS). À l’avenir, ne faudrait-il pas imposer des unités PHV aux EHPAD ? Ne faudrait-il pas envisager d’ouvrir des postes d’éducateurs afin de leur proposer un accompagnement adapté à leur unicité et à leurs besoins ?
Mon stage de deuxième année de formation de moniteur-éducateur c'est déroulé dans un IME (Institut Médico Éducatif), il a été d'une durée de 12 semaines. Ayant eu une première expérience par mon stage de première année en réinsertion sociale avec des adultes ainsi qu'une expérience professionnelle avec le public adolescent j'ai souhaitée travailler avec un public différent. J'ai choisi ce lieu de stage car le domaine du handicap était inconnu pour moi et j'ai alors voulu le découvrir en me dirigeant plus particulièrement vers les enfants autistes c'est alors pourquoi j'ai effectué ce stage au sein de l'IME. À travers cet écrit, j'aborderai la notion de la relation éducative ainsi que la mise en place de celle-ci que j'ai eue avec une jeune adolescente souffrante d’autisme et atteinte de troubles du comportement. Dans un premier temps je présenterai la notion d'auto agressivité dont souffre cette jeune fille ainsi que la notion de deuil qu'elle n'a pas fait et tout au long je parlerai de l'abandon. Dans un second temps, je parlerai du support mis en place pour gérer ses crises et je conclurai par mes réajustements professionnels. Tout au long de mon stage j'ai travaillé sur le groupe 2 de l'internat, celui compte 6 adolescents et jeunes adultes souffrant d’autisme et atteint de troubles du comportement, ayant chacun une déficience moyenne ou profonde. Âgés de 13 à 20 ans, ils sont 3 filles et 3 garçons. Ainsi, l’encadrement et l’accompagnement des enfants varient selon la particularité de chacun. Les besoins sont spécifiques à chaque enfant, cependant, le fait de vivre en collectivité (internat), nécessite une prise en charge et des besoins collectifs. Ainsi, une surveillance et une guidance (verbale ou gestuelle) lors des actes de la vie quotidienne (toilettes, habillage, rangement…) va concerner les enfants les moins autonomes. Un cadre régulier et sécurisant par rapport aux règles de vie du groupe, de l’établissement et de la vie en société va concerner l’ensemble du groupe. Le travail autour de la communication qu’elle soit verbale ou non, la socialisation et l’autonomie en vue de préparer le jeune à son avenir, sont autant de pistes de travail pour l’équipe éducative. Il en va de même pour les repères spatio-temporels tel que : mise en place de plannings pour les différents services, activités, et temps de la semaine. Au sein de l’IME, le moniteur éducateur a pour mission principale, d’organiser et d’animer la vie quotidienne d’enfants, d’adolescents présentant des déficiences intellectuelles, sensorielles, psychique ou des troubles du comportement, en vue d’instaurer, restaurer ou préserver l’autonomie et l’adaptation sociale.
Lors de mon arrivée à l’ESAT, je me suis inscrite dans le groupe du « soutien ». Ce groupe est encadré par une ME (moniteur éducateur) et un AMP (aide médico psychologique). Les activités du soutien ont pour but de favoriser l’épanouissement personnel et social du travailleur handicapé, améliorer les compétences et maintenir les acquis, augmenter l’estime de soi, et ainsi permettre de se détacher de son poste de travail pendant un certain temps ce qui procure un moment de détente de par la coupure avec le travail. Toutes les activités de soutien sont décidées en collaboration et avec l’accord du travailleur handicapé selon les capacités et les envies de la personne. Les activités de soutien professionnel entrent dans le décompte du temps de travail du travailleur handicapé au sein de l’établissement, en plus de l’activité professionnelle en elle-même.

Pour conclure, ce dossier a été un réel enrichissement d’un point de vue professionnel. La conception de ce projet partenariat m’a permis d’améliorer ma pratique et d’évaluer mes capacités. J’ai pu me rendre compte de l’enjeu et de la difficulté que peut procurer la conception d’un tel projet. J’ai également pu me rendre compte de l’importance du travail en équipe et de la capacité à communiquer qu’un moniteur éducateur doit avoir afin de mener à bien les actions à effectuer. Tout au long de la conception de ce partenariat, j’ai pu m’inscrire dans un travail d’équipe en pluridisciplinarité. La structure dans laquelle je travaille étant très grande et riche en partenaires de toutes horizons, j’ai longtemps douté de ma capacité à déceler un besoin particulier qui ne serait pas déjà pris en compte, étant donné le nombre important de prises en charge et de propositions d’activités qui sont déjà installées. J’ai su me positionner en tant que réelle professionnelle moniteur éducateur au travers de ce partenariat.

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