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Moniteur-éducateur

Le moniteur-éducateur a un rôle d'animation, de prévention et d'éducation auprès de personnes en difficulté : enfants, ados, adultes ou personnes âgées. Il est le bras droit de l'éducateur spécialisé, qui détient la responsabilité d'élaborer des projets.

Rapport de stage Moniteur-éducateur

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S’agissant d’une première expérience dans le domaine, je n’avais aucune idée de la vie du public que j’allais rencontrer. J’ai donc été parfois très surprise et interpellée par des situations. Plus particulièrement une, dans laquelle je suis directement impliquée et que je vais vous présenter ensuite. Mais d’abord il est important que je vous explique pourquoi celle-ci a retenu mon attention et suscité chez moi des questionnements et des remises en questions.
J'introduirai mon projet de stage par une présentation de la structure suivi d'une remarque général relative à la maladie mentale. En effet, c'est cette population qui sera prise en compte dans ce travail. La deuxième partie de ce travail sera consacrée à la dimension concrète de ma pratique d'accompagnement. Celle-ci se situera tout d'abord dans un travail d'équipe. Je pourrai alors présenter les actions que j'ai mises en places.
Au travers de ce stage, je souhaite découvrir le fonctionnement de l'établissement ainsi que le travail du moniteur éducateur auprès de ces personnes. Dans une première partie je présenterai brièvement l'établissement puis j'exposerai le déroulement de mon stage et ce qu'il a pu m'apporter à la fois sur le plan professionnel et personnel.
Le SAJ a pour objectifs d'aider la personne à conquérir une autonomie, exprimer ses potentialités en favorisant son bien-être et succiter une ouverture au monde environnant. Il l'aide également à préserver ou établir des contacts sociaux et à maintenir son dynamisme afin d'éviter l'inertie et le repli sur soi. Ces missions sont inscrites sur le Projet de Service du SAJ. Cela se concrétise à travers le partage de la vie quotidienne et des activités.
A partir de là, si une place et libre ils sont placés dans un C.A.D.A., dans le cas contraire, les demandeurs d’asile sont placés dans des structures d’accueil d’urgence le temps qu’une place se libère. Au quotidien, je recevais les usagers en rendez-vous, (ou je me rendais à leur lieu d’hébergement en cas de difficultés de déplacement) afin de préparer leur entretien à l’O.F.P.R.A. ainsi que l’élaboration du dossier (si ceux-ci le désir car c’est un choix qu’ils ont de me transmettre les informations).
Cet échange m’a poussée à me pencher de près sur l’utilisation que le moniteur-éducateur pouvait faire de cet espace et ce temps privilégié pour aider le résident dans la reconstruction de l’estime de soi. J’ai donc amorcé une réflexion sur comment le moniteur éducateur peut-il faire de l’atelier, un espace propice à la reconstruction de l’estime de soi et à la revalorisation de la personne?
J'effectuais donc mon stage avec l'équipe d'internat constituée à chaque fois de trois professionnels : ME, AMP ou non-diplômé. Les horaires étaient entrecoupés et pouvaient s'étendre de 6h45 jusqu'à 11h puis de 16h30 jusqu'à 21h15. Tout au long de mon stage, j'accompagnais les usagers dans les actes de la vie quotidienne : levers et couchers, toilettes, habillages, repas et quelques sorties. J'ai vite été sensible à leurs incapacités de communiquer verbalement, et c'est pourquoi mon dossier thématique porte sur la communication chez l'adulte autiste.
L'IMES fait partie d'une Association créée par des parents d’enfants porteurs d’un handicap et qui se propose comme interlocuteur face à des parents sans repère qui ne savent pas où s'adresser. Elle véhicule des valeurs telles que la solidarité entre les familles et l'esprit d'entraide. Elle défend les intérêts des usagers et de leur entourage et met en place tous les moyens nécessaires au développement des personnes accueillies.
Dans le cadre de l’élaboration du dossier thématique, j’ai choisi de traiter la nouvelle prise en charge d’une fratrie de 3 sœurs. Il s’agit d’un « événement » au sein de la MECS, dans la mesure où cet accueil est complexe et marquant. Je tenterai alors de montrer comment l’information a été véhiculée autour de ce projet tant au niveau de l’équipe que des trois sœurs et des parents.
Dans le cadre de la première année de formation de moniteur éducateur, j'ai effectué un stage de 12 semaines dans un foyer de vie appartenant à une association loi 1901. Ce foyer de vie peut accueillir jusqu'à 20 usagers, mais accueille aujourd’hui 19 personnes (femmes) présentant une déficience intellectuelle avec ou sans troubles associés. Les résidentes du foyer sont âgées de 44 à 76ans. De part leur âge, la dépendance des personnes accueillies peut être importante.
Lorsque j'ai débuté mon stage j'avais la volonté d'être reconnue petit à petit par l'ensemble des jeunes du « secteur adolescents » où se situe mon UV, la difficulté étant que je ne les croise que le temps des récréations et des repas, j'ai donc passé du temps à les observer, afin de repérer leurs habitudes, leurs goûts, … et pouvoir ainsi mettre en place une relation.
Puis se pose la question de la fonction du moniteur-éducateur au quotidien, du rôle que le stagiaire doit tenir. Je me demandais, au début, comment se construit une « relation éducative » au quotidien, éduque-t-on des adultes ? Régulièrement je me demandais si je n’étais pas en train de proposer mon aide à un résident pour quelque chose qu’il était capable de faire seul … bref autant de questions que l’observation des résidents et des pratiques de l’équipe, m’ont permis d’élucider. J’ai pu ainsi cibler les attentes du public au quotidien et adapter ma posture professionnelle à ces attentes.
Le foyer de vie accueille quarante et une personnes entre vingt et soixante-deux ans. Il compte trente six résidents en internat dont dix-neuf femmes et dix-sept hommes ainsi que cinq en semi-internat dont deux femmes et trois hommes. Les personnes accueillies présentent une déficience intellectuelle moyenne ou profonde. Ils sont inaptes au travail protégé mais suffisamment autonomes dans les gestes de la vie quotidienne et leur état de santé ne nécessite pas un suivi médical permanent.
Tous, à l’exception de la plus jeune Melle O âgée de 11ans que l’on amène. Elle est en 6ème SEGPA dans un collège à une quinzaine de kilomètre du foyer. Accueillie en aout 2012. Suite à ses demandes de prendre le bus pour se rendre seule au collège et faire comme les autres, j’ai sollicité l’avis de l’équipe. Lors d’une réunion hebdomadaire, j’ai abordé la demande de Melle O afin de connaitre le positionnement de l’équipe. Le projet de lui faire prendre le bus avait déjà était discuté mais pour l’instant rien n’était mis en place.
Etant un homme de mots, l’approche de la communication non-verbale était une barrière que j’allais devoir franchir pour instaurer une éventuelle relation. Une déstabilisation certes, mais qui m’a contraint, comme dans toutes déstabilisations, à rechercher mon équilibre. Et cette équilibre je l’ai trouvé dans l’observation du langage corporel, dans les pictogrammes, le macato (langue des signes simplifiée). Porteur pour l’essentiel de déficiences lourdes, peu d’enfants, d’adolescents ou jeunes adultes n’ont en effet accès au langage dans cet IME. Ce fut donc une réelle révélation pour moi: la rencontre avec autrui ne se résume pas à des mots.
Lors de ce stage j’ai rencontré des enfants qui étaient en danger dans leur milieu familial. Alexis, 11 ans, est accueilli à la MECS depuis le mois d’août pour une durée annuelle. Les week-ends et les vacances scolaires, il est accueilli dans sa famille. Alexis recherche du côté de ses parents la satisfaction, montre de plus en plus d’exigences et semble ne plus avoir aucune limite. D’où la démarche du placement entreprise par les parents qui se sentaient débordés, étant donné que le cadre parental qu’ils lui posent ne suffit manifestement pas à contenir Alexis.
Lors d’une réunion hebdomadaire, j’ai abordé la demande de Melle O afin de connaitre le positionnement de l’équipe. Le projet de lui faire prendre le bus avait déjà était discuté mais pour l’instant rien n’était mis en place. J’ai donc proposé de l’élaborer et de le mettre en œuvre en m’appuyant sur leur proposition de l’accompagner dans un premier temps afin que l’acquisition de l’autonomie soit progressive. La validation de l’équipe obtenue, j’ai informé la jeune fille et programmé une date de départ en bus.
Porteur pour l’essentiel de déficiences lourdes, peu d’enfants, d’adolescents ou jeunes adultes n’ont en effet accès au langage dans cet IME. Ce fut donc une réelle révélation pour moi: la rencontre avec autrui ne se résume pas à des mots. Et au contraire, quand la relation finit par s’installer, elle est à mon sens plus riche parfois que dans des dialogues où on finit par ne plus s’écouter. On est attentif à l’autre dans son expression corporelle, dans ce que ses yeux nous disent, dans ses habitudes.
J’ai été positionné plus particulièrement sur un groupe de l’IMP avec les plus jeunes pour l’externat ainsi que sur une villa pour l’internat. En effet j’ai pu avoir un emploi du temps qui a été réfléchi avec mes éducateurs référents pour que je puisse découvrir le maximum de choses pendant ce stage.
Il me semble, en conséquence, que la pose des limites est avant tout un travail sur l’acceptation de la frustration. Ces situations étant répétitives, et moi-même devant y faire face, j’ai choisi de m’intéresser particulièrement à cette thématique. Il m’a paru important d’y réfléchir afin de comprendre, d’une part, pourquoi les limites sont si difficiles à accepter par certains enfants du groupe et, d’autre part, afin de réfléchir à quelles actions l’éducateur peut mettre en place pour aider l’enfant à supporter ces frustrations. Ainsi, à partir de ce constat, un ensemble de réflexions s’est dégagé. Les frustrations de la vie quotidienne : en quoi une altération du langage peut-elle avoir un impact sur l’acceptation à la frustration chez l’enfant ?

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