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Moniteur-éducateur

Le moniteur-éducateur a un rôle d'animation, de prévention et d'éducation auprès de personnes en difficulté : enfants, ados, adultes ou personnes âgées. Il est le bras droit de l'éducateur spécialisé, qui détient la responsabilité d'élaborer des projets.

A la croisée des chemins, de la rencontre dans la relation éducative.

A la croisée des chemins, de la rencontre dans la relation éducative. Le fil conducteur de ma recherche a été la question de la rencontre dans la relation éducative. Il me semble maintenant assuré que la rencontre n’est pas le résultat d’une décision, mais bien celui d’ouvertures réciproques. Le temps de présence de chaque membre d’une équipe éducative représente autant de possibilités de voir se réaliser une rencontre. Tout d’abord elle prend forme et s'établit depuis un moment de rendez-vous institutionnel, car un professionnel et une personne accompagnée ne sont pas là par hasard. À charge pour le professionnel d’investir sa présence, de se saisir des évènements et d’en faire un moment d’éducation. L’accueil particulier qui sera réservé à telle jeune fille lors de son admission lui permettra, peut-être, ainsi d’avoir le sentiment, l’intuition, d’être unique aux yeux de l’autre. C’est un agencement singulier de manières de faire, soumis aux évènements et aux effets de l’instant, mais aussi réglé par les enjeux d’un projet naissant. Et lorsque le souci d’accueillir et l’estime sont vécus comme constants, alors l’intuition pourra devenir une certitude, et l’admission un accompagnement. À travers l’accueil, au moment d’une admission, tissé de précaution et de tact, peutêtre ai-je trouvé la réponse à ma question. Comme les points qui se juxtaposent pour constituer une ligne, les rencontres au quotidien par leur nature, figureront la nature de la rencontre dans le cadre de l’accompagnement. Ainsi prendra forme mon engagement dans l’action dont le sens sera celui d’un discernement des besoins de la personne accompagnée. Cette entreprise ambitieuse ne sera sans doute possible qu’aux conditions qu’elle soit partagée et soutenue par l’équipe dont je serai membre et dès lors qu’elle s’inscrira dans le projet institutionnel.
Catégorie: Mémoire Moniteur-éducateur
Type de fichier: application/pdf
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Le lien enfant/parent/institution, mythe ou réalité?

En 2001, Les Restaurants du Coeur me proposent un poste au service logement de l’association, appelé les «toits du Cœur ». Ma mission consiste alors à accueillir, renseigner, orienter des personnes ou familles en demande de logement. Locataire d’environ 33 logements, l’association met à disposition pour un temps variable un toit à des familles en difficultés. Ici, mon rôle est d’assurer le «suivi » de ces familles, c'est-à-dire de les accompagner dans la recherche d’un logement stable et autonome. Ces familles ont des problématiques diverses mais la plupart d’entre-elles ont un point commun : elles bénéficient d’une mesure d’Assistance Educative ; placement administratif ou judiciaire. La responsable du service des «toits du Cœur », également administrateur de l’Etablissement Public Départemental de l’Enfance et de la Famille (E.P.D.E.F.) tient à ce titre à venir en aide à ces parents en leur mettant un logement à disposition pour accueillir dans un premier temps leurs enfants lors de droits de visite, d’hébergements en week-end, puis lors de périodes plus longues (ex : vacances) et enfin de retours définitifs.

Je suis sourd et ma tête est malade

Depuis quelques années, j’ai eu diverses expériences auprès de personnes handicapés de tous âges sur différents postes (animatrice, éducatrice scolaire, éducatrice non diplômée, etc). J’ai notamment participé pendant plusieurs années à des camps de vacances pour adultes handicapés mentaux. J’ai appris la langue des signes en 1995 et, par la suite j’ai travaillé essentiellement auprès d’enfants et d’adolescents sourds. Durant la formation, j’ai choisi d’effectuer mon stage long dans ce foyer. Cette structure accueille des personnes sourdes âgés de 20 à 59 ans avec des troubles associés. Je n’avais pas encore travaillé auprès de cette population. Cet établissement comprend un Centre d’Aide par le Travail ( C.A.T) et un foyer. Ce dernier se compose d’un groupe de 15 résidents mixte et d’une équipe éducative, comptant six éducatrices et un éducateur. Les résidents sont aussi des ouvriers du CAT. Dans cet établissement la langue des signes est reconnue comme élément structurant central de la prise en charge. Je dois préciser qu’il existe très peu d’établissements en France spécialisés dans l’accueil de personnes sourdes avec des troubles associés. Grâce à ce stage j’ai découvert rapidement qu’il fallait utiliser tous les outils de communication et les adapter pour pouvoir réussir à communiquer. De plus, j’ai rencontré des personnes sourdes souffrant de maladies mentales dans ce foyer. La communication avec ces derniers m’a interpellé. C’est pourquoi j’ai choisi de me pencher sur cette question de la communication auprès de ce type de population. D’autre part, « .. Je crois que la question de la communication doit toujours être présente en formation. Les gens qui se forment doivent pouvoir réfléchir, verbaliser, discuter sur la qualité de la communication .. » ( Sciences humaines, Martine Fournier, hors série n° 16, mars/avril 1997). En effet la communication est au centre de la relation éducative est c’est aussi pour cette raison que je me suis intéressée à ce sujet.

La relation éducative comme étayage de l'autorité
Dans le cadre de ma formation de Moniteur-Educateur, j’ai effectué deux stages : l’un dans une Maison D’enfants à Caractère Social et l’autre dans un foyer de Jeunes Travailleurs accueillant des jeunes adultes de dix huit à vingt cinq ans. Différents éléments m’ont questionné au cours de ces deux stages mais plus particulièrement le concept de la relation éducative et celui de l’autorité. Concernant l’autorité, certains éducateurs ont une autorité « naturelle », ce par différents facteur(caractère, physique…), ce qui n’est pas mon cas. Lors de mon stage de première année, dans une Maison D’enfants à Caractère Social avec un groupe d’enfants de huit à douze ans, j’ai eu dans cette expérience quelques difficultés avec la notion d’autorité. En effet, dans un premier temps, les seuls moyens pour me faire respecter étaient d’élever la voix ou bien de menacer les enfants de punitions. Moyens qui me questionnaient cependant car ils ne correspondaient pas à ma vision de l’autorité. Je voyais et je vois toujours l’autorité inhérente à la relation existante entre deux personnes malgré leurs différentes positions.
L'enfant et le jeu
J’ai observé que c’étaient des enfants qui partageaient peu entre eux et avec les adultes, qui ne savaient pas se « poser », se détendre pour parler ou jouer calmement sans que le ton monte et que de ce fait la violence verbale ou physique apparaisse rapidement. Il fallait qu’ils rentrent en confrontation les uns avec les autres et que ce fût dans la confrontation qu’ils s’acceptaient. Par exemple, dès que nous descendions à la cave pour jouer au tennis de table, un climat de compétition s’installait entre eux. Chacun d’entre eux devenait un compétiteur, il fallait qu’il gagne absolument leur match pour pouvoir rejouer contre quelqu’un d’autre. Tout au long de la partie, il y avait discussion pour savoir si la balle était bonne ou pas, sur les points marqués et ils n’arrêtaient pas de « s’envoyer » des moqueries entre eux et même des insultes. Je pouvais percevoir que chacun d’entre eux cherchait à s’imposer aux autres en se donnant un statut, à s’octroyer un rôle dans le groupe. Dès lors, je me suis demandé si, le jeu, la mise en relation et l’interaction qu’il engendrait, n’était pas le meilleur moyen de structuration et de construction de l’enfant. Je me suis posé la question de savoir si le jeu ne serait pas un moyen de développer plusieurs aspects ; l’aspect cognitif sur le plan de la résolution de problème, d’élaboration de nouvelles stratégies dans le jeu, l’aspect langagier sur la plan de la communication, l’aspect social sur le plan de la socialisation et enfin l’aspect psychomoteur sur le plan de l’élargissement du répertoire moteur. Je me suis également interroger sur le fait que chacun se cherchait un rôle, un statut dans le groupe au-travers de leurs attitudes et de leurs comportements.

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