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Moniteur-éducateur

Le moniteur-éducateur a un rôle d'animation, de prévention et d'éducation auprès de personnes en difficulté : enfants, ados, adultes ou personnes âgées. Il est le bras droit de l'éducateur spécialisé, qui détient la responsabilité d'élaborer des projets.

La parole face à la violence

La parole face à la violence Pour définir le terme violence j’ai retenu les définitions de J. BERGERET et H. GARAT parce qu’elles ont été révélatrices pour moi. Auparavant, je prenais la violence comme souvent gratuite, en réponse à une provocation ou pour se confronter à l’autre. Aujourd’hui je me rends compte qu’elle a un sens, une symbolique, peut être en lien avec une souffrance, une difficulté d’expression verbale… C’est pourquoi je pense que la violence verbale et physique des jeunes en Mecs est une force de vie qui s’exprime en réponse au cadre que l’éducateur tente de mettre en place et qui représente une menace pour le jeune. La parole est quand à elle, non seulement un moyen de communiquer, d’échanger, mais offre également la possibilité d’exprimer et de verbaliser des ressentis, des pensées, d’expliquer des comportements. Ce qui lui donne sa valeur, c’est le sens qu’on lui donne, elle permet aux jeunes d’accéder à la symbolisation de leurs actes. Il est important que les jeunes puissent mentaliser leurs actes (violences physiques et verbales), pour réfléchir, s’interroger intérieurement, tenter de comprendre la cause de leur mal être et les conséquences de leurs comportements. La place de l’adulte est importante. L’éducateur doit instaurer des espaces de communication afin que les jeunes puissent exprimer leurs maux par des mots et surtout leurs permettre de donner du sens. Ce n’est que par le sens qu’on lui donne, que la parole a une valeur essentielle de contrôle des pulsions, de la violence, permettant ainsi l’accès à la socialisation.

Je pense que le conflit est une confrontation saine et nécessaire d’idées, de points de vue divergents, entre deux ou plusieurs personnes permettant à chacun d’exister, sans pour autant que la violence prédomine dans cet échange. Les impératifs de vivre ensemble, la loi, les normes et les valeurs de la société dans laquelle nous vivons, obligent les êtres humains à céder sur leur satisfaction immédiate, à faire le sacrifice de leur pulsion pour la « shunter » dans les dispositifs de médiation symbolique. La parole, quand elle n’est pas violente elle même, est un outil permettant un conflit sain, évitant de dériver sur de l’agressivité. Pour autant, la parole n’est pas une baguette magique. Pour qu’elle puisse jouer son rôle d’expression et de médiation, il faut lui donner du sens et qu’elle soit possible, qu’elle fasse partie intégrante du projet et du fonctionnement de l’institution et enfin qu’elle soit respectée par chacun, ne servant pas d’outil pour violenter l’autre. La parole, c’est aussi le silence ou un discours intérieur, parfois il suffit juste d’être là, de faire ensemble.
Catégorie: Travaux U.F. Educateur spécialisé
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La résilience

La « résilience » est un concept qui vient de la physique. Il se réfère à la capacité d'un matériau qui a subi un choc, une pression, à reprendre sa forme originale. En anglais le mot resilience, « resiliency » s'utilise également pour la description de réalités humaines : le résilient qui a reçu le coup l'encaisse, souffre, et rebondit. La résilience a été définie comme « la capacité de réussir de manière acceptable pour la société, en dépit d'un stress ou d'une adversité qui comportent le risque grave d'une issue négative » (Vanistendael, 1996) . Ou encore, selon une définition plus technique, les enfants qui affrontent une adversité sont considérés résilients « s'ils se situent dans les limites normales ou acceptables selon des mesures de compétence et du fonctionnement comportemental, soci al et cognitif » (Kinard, 1998)

En quoi les phénomènes de rupture favorisent t-ils l’exclusion ou l’intégration des jeunes de 16 à 21 ans ?

Nous tirons de notre expérience que les actes de violence posés par les adolescents que nous accompagnons au quotidien, les amènent à être en rupture avec les autres mais aussi avec les institutions dont ils sont exclus.

Nous allons tout d’abord donner deux définitions concernant le mot « rupture », trouvées dans le dictionnaire « Le petit Robert » :

La rupture : Fait de casser, de rompre sous l’effet d’un choc, cessation brute, opposition entre des choses qui se suivent, fait d’interrompre des relations.

En rupture avec : en opposition affirmée, annulation d’un engagement, séparation plus ou moins brusque de personnes.

On peut donc dire que lorsque l’on évoque la rupture, cela fait écho à des liens qui sont rompus. Or, qu’est ce que le lien ?

Ce ciment, que l’on appelle souvent « lien social » et qui produit de la solidarité entre les membres d’une société, ne naît pas spontanément.

Il est le résultat de ce qu’on appelle l’intégration qui peut être définie comme le processus qui permet aux membres d’une société de se reconnaître comme équipiers d’un même bateau, si l’on peut faire cette comparaison, c'est-à-dire solidaires les uns des autres, ayant chacun vis-à-vis des autres des obligations mais aussi des droits.

Accueil et placement des enfants de moins de trois ans
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UF8 : quels sont les enjeux d’une relation duelle de face à face avec un jeune majeur : Jasmin
J’effectue mon stage long au sein d’un service jeunes majeurs rattaché à une maison d’enfants à caractère social. J’accompagne tous les jeunes au quotidien et j’ai la co-référence d’une jeune en particulier. Lorsque j’ai commencé à réfléchir au choix d’une situation pour mon UF8, j’ai d’abord pensé à la situation d’un jeune qui, à ce moment là, était compliquée et source de discordances dans l’équipe. J’ai alors commencé à y réfléchir mais je ne me suis pas sentie à l’aise sur cette situation. En effet, il m’est apparu que cette situation ne me parlait pas vraiment car elle touchait plus l’équipe toute entière que moi personnellement.

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