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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Rapport de stage Educateur spécialisé

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Je me suis aperçu au cours de mon stage que tous les résidents étaient sous tutelle et que pour chaque achat, par exemple des courses hygiène ou se faire couper les cheveux les éducateurs demandaient préalablement l'avis et le financement aux tutrices. De là je me suis demandée comment se retrouve-t-on sous protection ? Est-ce toujours indispensable ? Et en quoi consistait vraiment le rôle d'une tutrice.
J’évoquerai aussi la collaboration avec les familles, le travail d’équipe pluridisciplinaire et le travail en partenariat avec d’autres organismes (le but étant d’enrichir la pratique). Ces axes de travail sont primordiaux pour une prise ne charge de qualité auprès d’adolescents atteints de troubles du spectre autistique associée à une déficience intellectuelle, mais je ne pourrai pas les développer dans ce rapport.
Elle vise également à préparer les entreprises et à les informer sur le handicap afin que la rencontre, souvent appréhendée des deux côtés (l’entreprise et l’usager), se passe dans les meilleures conditions possibles. Le handicap, une fois pris en compte n’est plus un frein pour l’entretien, c’est le principe de l’inclusion. L’inclusion est une des valeurs que prône la Permanence du Jard.
C’est pourquoi mon choix pour ce premier stage s’est porté sur une structure en milieu ouvert, qui utilise le logement comme moyen d’insertion. Je souhaite découvrir comment l’accompagnement social et éducatif spécialisé se construit et s’entretient avec ces usagers. Je souhaite contribuer à l’élaboration des écrits professionnels ; je suis également intéressée par les réunions institutionnelles (réunion d’équipe, commission d’admission, groupe analyse de la pratique professionnelle…).
Il est important de différencier deux types de publics différents du point de vue de leurs problématiques. Je distingue les jeunes qui sont sortis de leur domicile et placé par le juge avec lesquels il est difficile d’élaborer des projets et les mineurs étrangers isolés avec qui il est plus facile d’élaborer des démarches.
Il n’a pas été facile d’entrer en relation avec ces jeunes. Au départ, certains ne me disaient pas bonjour, feignaient de ne pas me voir, ou m’ignoraient même carrément ; toutes mes propositions d’aide ou d’activité étaient refusées systématiquement (et parfois acceptées quelques secondes plus tard, lorsqu’elles émanaient de quelqu’un d’autre).
D’abord, je m’attacherai à présenter le contexte de travail, l’équipe pluri professionnelle et les outils de communications mobilisés. Puis, après avoir rendu compte de la situation autour de laquelle j’ai choisi de mettre en travail mes réflexions, j’en ferai une analyse.
Ce stage va donc me permettre de découvrir un nouveau domaine professionnel, une structure et son fonctionnement, et de me confronter à une tranche d'âge avec laquelle je ne me sens pas forcément "à l'aise". De plus, je vais pouvoir affiner ma réflexion sur les "troubles du comportement" grâce au contact avec ces jeunes au quotidien, ainsi qu'à mes différentes lectures.
J’ai constaté que l’institution ne propose pour l’internat que des activités de journée (poney, cuisine..), mais il n’y en a aucune de soirée. Pourtant l’internat englobe aussi un travail éducatif sur la soirée et la nuit, c’est pour cela que je compte basé mon projet d'action éducative sur une activité qui prépare les jeunes au coucher, elle me semble adaptée car certains ont des difficultés à se détendre, à s’endormir et la nuit peut être source d’angoisse pour eux.
J’effectue actuellement mon stage en IME, mais plus particulièrement dans un appartement thérapeutique rattaché à celui-ci. Appartement qui peut accueillir 6 jeunes au total de 12 à 20 ans présentant une Trisomie 21, des troubles psychotiques, des troubles relationnels et des retards importants du développement intellectuels ne permettant pas une intégration scolaire à temps plein
A travers ce stage, j'ai souhaité découvrir le champ de l'insertion sociale et travailler avec un public abordant diverses problématiques que je connais peu encore. Découvrir aussi le travail en équipe pluridisciplinaire avec les partenaires qui en découle. Et comprendre également le rôle et la place de l'éducateur au sein de ce type de structure. La richesse du CHRS est d'allier le travail sur le terrain avec les usagers ou avec les partenaires et le travail administratif dans les bureaux du CHRS. J'ai appris à réaliser seule des demandes d'aides financières pour les personnes avec enfants faites auprès du conseil général une fois par mois, et également des demandes auprès du CCAS pour des aides concernant les frais de cantine, de transports en commun etc... Je rédigeais chaque compte rendu de réunion, d'analyse de la pratique et d'analyse clinique.
La première prise de contact avec le majeur protégé est primordiale, elle permet de fixer les grandes lignes de la prise en charge mais également de commencer à tisser une relation de confiance. J’ai pu constater lors de mon passage au C.H.R.S. combien cela était vrai. Un entretien d’accueil qui se déroulait mal aboutissait souvent à une prise en charge difficile car un antagonisme s’était crée. Le public accueilli sollicitait le foyer mais c’était quasiment toujours une solution par défaut.
A mon arrivée au Centre éducatif fermé, j’ai pu constater que le principal enjeu pour ces jeunes était leur insertion socio professionnelle souvent gage de véritable démarche à démontrer au magistrat chargé de leur dossier. Pour certains, c’est une porte de sortie, trouver un emploi, une formation est indispensable à leur liberté. J’ai pu dans ce cadre les accompagner au sein d’atelier « démarche emploi », « leur désir de » est vite balayer par les difficultés rencontrées.
Cette problématique amène tensions et frustrations avec mésestime de soi et renvoie aux professionnels les difficultés du métier liées à une adaptation permanente et forcée face à une réalité changeante, une adaptation faîte de tâtonnements, d’expérimentations, d’échecs mais le tout baigné d’une réflexion et d’une réelle motivation de cette équipe.
C’est l’intérêt que je porte à la question de l’insertion sociale et professionnelle des jeunes en difficulté qui a motivé mon choix de cette thématique. L’intérêt que je porte à ce sujet trouve probablement son origine dans mon propre souvenir d’adolescente en quête d’une identité sociale et professionnelle. J’ai encore en mémoire l’injonction qui m’était faite de trouver une place dans la société, d’aller travailler, de devoir assumer mes responsabilités, autant de discours qui me paraissaient alors d’une grande « étrangeté ».
J’ai pu au cours de mon stage, rencontrer Terry et mettre en place avec lui une médiation éducative suite à un acte de consommation d’héroïne à l’intérieur des locaux sur laquelle je reviendrai au cours de cet écrit. Terry était à la rue et rencontrait beaucoup de difficultés et consommait plusieurs produits, héroïne et antidépresseurs. Le discours éducatif semblait sans effets sur lui et il répondait par pure provocation qu’il « voulait crever ». Je discutais avec lui parfois de manière informelle, comme décrite plus haut.

Il me faisait part de ses problèmes, son moral au plus bas, l’âpreté de la vie dans la rue. Il avait parfois des élans de motivation dont on pouvait constater l’évanescence vu l’état dans lequel il venait le lendemain. Finalement, la relation éducative trouvait sa limite et l’équipe ne pouvait constater que son autodestruction. Oui, la relation se construit autour de la parole, mais celle-ci a parfois besoin d’être médiatisé par un autre moyen. Cette histoire d’une « relation éducative » entre Terry et moi va prendre la forme d’une médiation éducative.

En réparation de son acte de consommation, Terry se verra offrir le choix de repeindre la salle d’accueil avec mon aide, ce qu’il accepte de faire car il risquait sinon d’être exclu temporairement et ne plus avoir de méthadone. Finalement, Terry se retrouvait devant son « fait accompli » et ne pouvait plus fuir sans en subir les conséquences. A travers ce moment de médiation, j’ai pu instaurer une relation avec Terry en mettant un cadre passant par une contractualisation entre lui et le CSAPA. J’ai pu fonder une relation qui se trouvait cette fois médiatisé par un but commun. Pendant la médiation, ce lien qui se construisait au fil de notre travail, nos pauses cigarettes ou l’écoute de musiques que nous avions en commun m’a permis de remettre Terry au centre du CSAPA. Il a pu me faire part de ses difficultés et de sa volonté de s’en sortir. C’est ce désir que j’essaie de saisir en vol, ce désir bâillonné par le produit mais là, le contexte n’est plus le même lorsqu’il en fait part. J’en profite pour lui proposer un rendez-vous avec l’assistante sociale avec qui il a l’habitude de travailler. Comme c’est une histoire qui se termine bien, Terry revient au CSAPA « clean » et nous pouvons être de nouveau dans une relation « constructive ». Il vient à son rendez-vous auquel j’assiste avec l’assistante sociale, et c’est par le biais de ce rendez-vous que Terry intégrera plus tard une maison relais.
En commençant ce travail de réflexion, j'ai d'abord eu beaucoup de mal à trouver des réponses car selon ce que j'avais observé durant mon stage de douze semaines, je n'avais pas vraiment constaté que les résidentes du groupe participaient énormément à la vie sociale. Je pense que cette représentation était présente car je comparais leur participation à la mienne. Or, en tant que personnes vivant en institution, je me suis rendue compte, grâce à cet écrit, que beaucoup de choses étaient mises en place afin que tous les résidents puissent avoir une participation à la vie sociale, à leur échelle, à leur envie. Certes, ils ne vont pas voter et ne vont que très rarement en sortie extérieure, mais à l'intérieur de l'établissement, beaucoup ont des responsabilités plus ou moins importantes, des choses à effectuer pour eux ou pour aider les autres. Je considère que c'est comme cela que l'équipe éducative les accompagne dans une réelle participation à la vie sociale. Le fait d'être en relation étroite avec les familles présentes, de répondre à leurs besoins et à leurs attentes dans la mesure du possible, de les considérer comme des personnes à part entière et non pas des personnes handicapées leur permet déjà de s'intégrer socialement. Tous les ateliers mis en place, les repas festifs, les différentes commissions, les goûters ou lorsqu'ils aident les hommes d'entretien, cela fait d'eux des personnes participant à la vie sociale d'une institution à part entière. Là où je trouve que l'accompagnement éducatif freine parfois la prise d'initiative et donc la participation c'est que l'équipe éducative fait « trop à la place » des résidents. En effet, bien trop souvent, pour gagner du temps nous leur rangeons leur linge au lieu de leur montrer, nous débarrassons et lavons la table à leur place et bien d'autres choses encore. Une semaine, nous avions tenté de leur montrer comment faire, de les accompagner réellement dans ces actes quotidiens, cela prenait du temps mais cela fonctionnait. Je pense que pour que leur intégration dans la société soit plus forte, il faudrait que l'équipe éducative leur laisse faire plus de choses par eux-mêmes, leur laisse prendre des initiatives et ainsi être acteur de leur quotidien.
J’ai eu l’opportunité de travailler en tant qu'éducatrice spécialisée avec tous les professionnels et de participer à des entretiens avec les familles des enfants, ainsi qu’à des synthèses, des réunions et des entretiens d’accueils. Le travail que j’ai réalisé s’est avéré très enrichissant pour mon expérience professionnelle et personnelle. Le fait d’avoir travaillé avec plusieurs éducateurs spécialisés m’a permis d’avoir une vision détaillée de l’hôpital de jour. Dans une première partie j’ai pu observer le fonctionnement d’un hôpital de jour et j’ai par la suite pu participer au projet de l’hôpital de jour en prenant le parole lors des réunions, en proposant mon projet de médiation artistique et en menant des activités et tâches diverses telles que le brossage des dents, la présentation de l’assemblée, le partage de temps avec des enfants (jouer à un jeu de société par exemple). J’ai pu apporter mes connaissances théoriques, approfondir et découvrir des notions et domaines que je ne connaissais pas encore. J’ai pu aussi vraiment découvrir le rôle de l’éducateur spécialisé en hôpital de jour ainsi que les outils utilisés par les professionnels. Enfin le fait de travailler en équipe et d’utiliser les mêmes outils que les professionnels m’a permis de m’intégrer dans un groupe de travail et de voir en quoi consister le travaille d’un éducateur spécialisé au sein d’un hôpital de jour. Grâce à ce stage, j’ai pu réaliser mes objectifs, c’est à dire connaître l’équipe pluridisciplinaire (ses interactions et activités), décrire le rôle de l’éducateur, instaurer une relation avec le public, analyser les comportements et attitudes des usagers, utiliser mes connaissances personnelles afin d’enrichir l’épanouissement de l’usager, prendre en compte la place de la famille et acquérir la distance professionnelle adaptée.
Ma problématique était : Les trois fonctions de l'animateur: production, facilitation et régulation, dans le cadre de cette réunion à thème permettent-elles aux assistantes familiales d'avoir la liberté d'une réelle réflexion personnelle et collective ? Lors de cette réunion, et au regard des indicateurs que j'avais identifiés au préalable, je peux affirmer que l'éducatrice et la psychologue ont bien effectué ces trois fonctions d'animation. Elles ont toujours cherché à favoriser l'expression des assistantes familiales, à travers le brainstorming, les techniques d'appel à la participation, les différentes questions... Les connaissances théoriques apportées venaient toujours approfondir une notion énoncée, et non pour le simple fait d'apporter des connaissances. Cela a vraiment permis aux assistantes familiales de produire leur propre réflexion. Ce dossier travail en équipe m'a permis de prendre conscience de toutes les dynamiques qui pouvaient se jouer dans un groupe. J'ai pu percevoir la nécessité de travailler en équipe: cela permet de se connaître, de mieux comprendre les autres et de « découvrir les mécanismes de la vie de groupe en pratique et non en théorie »12. Ce travail d'analyse m'a permis de mieux cerner les missions de l'animateur. Celui ci a donc trois champs d'interventions : celui du contenu (il aide le groupe a être efficace pour aboutir aux objectifs de la réunion), celui des techniques (il propose des moyens ou des méthodes pour y aboutir) et celui des personnes (il aide leur expression, est à leur écoute…). Ces fonctions peuvent être transposables pour d'autres situations d'animation (par exemple un atelier créatif, sportif …) Pour finir, je me suis rendu compte à travers cette analyse de situation de la nécessité de bien préparer une réunion. Cela permet en effet d'être plus réactif dans les échanges et de mieux répondre à ses objectifs initiaux
J'ai eu l’opportunité de faire partie avec ma référente, du binôme de référence d'une personne qui a logé durant un mois dans le studio du SAVS. Cet homme venait d'Oyonnax et travaillait dans un ESAT. Il est venu faire un stage dans un ESAT sur Bourg en Bresse car son atelier espace vert va fermer prochainement. Il souhaite intégrer un SAVS afin de pouvoir être accompagné dans des démarches administratives et pouvoir participer à des activités. Notre travail a essentiellement consisté à l'observer dans sa façon d'être. Du fait qu'il vive déjà en appartement, c'était une personne très autonome. Il ne venait au SAVS que pour discuter avec les autres usagers et pour nos rendez-vous. Grâce à cette expérience offerte par l'équipe, j'ai pu prendre confiance dans ma pratique professionnelle car l'équipe m'a fait confiance. J'ai pu découvrir un autre côté de la prise en charge des personnes déficientes intellectuelles et voir dans quels environnement tant professionnel que personnel elles évoluent. « Chaque rencontre éducative relève alors de l'inédit et exige à chaque fois une création nouvelle. Le savoir de l'éducateur ne peut donc pas relever de la reproduction de recettes ou de trucs de métier, il exige une mise au travail permanente de ce qui, dans le vif de la relation, travaille au corps de l'éducateur. » Cette citation me parle beaucoup, en effet je trouve important de ne pas se servir pour chaque personne rencontrée des mêmes méthodes. Il est vrai que mon approche reste la même mais le déroulé est propre à chaque personne.
Grâce à ce dossier, je me suis aperçue que les actions mises en place étaient en partie influencées par les lois qui règlementent la structure et la prise en charge. De même, l’éducateur spécialisé est tenu de prendre en considération ces lois dans l’exercice de sa profession. La particularité de ce service m’a permis d’appréhender un autre aspect de la prise en charge éducative. Considérant l’autorité parentale comme des droits et des devoirs qui incombent aux parents à leurs enfants, cette notion doublée par la connaissance des lois va me permettre de mettre en pratique mes connaissances dans ma future profession.

Cette première approche professionnelle du travail avec la famille s’inscrit dans une démarche personnelle du travail de l’éducateur spécialisé, conformément à la loi du 2 Janvier 2002. Cette expérience m’a permis de développer et d’acquérir des compétences nécessaires à l’exercice du métier. De même, les acquis que j’ai réalisés vont contribuer à professionnaliser ma pratique et à me forger une identité professionnelle.
Ce stage d'immersion a tout d'abord consolidé mon choix de réorientation professionnelle dans le domaine du social. Il m'a permis d'acquérir une expérience, un vécu en tant qu'éducateur spécialisé dans le milieu du handicap. J'ai rencontré un public que je ne connaissais pas, pour lequel j'avais des appréhensions, qui sont rapidement tombées. J'ai découvert des individus avec une problématique particulière qui leur demande beaucoup de travail et de courage afin de pouvoir s'insérer dans un monde qui n'est pas toujours prêt à vouloir d'eux. Par ce stage, j'ai affiné mon regard sur eux, et ce changement d'opinion m’a rapproché des bénéficiaires de l'établissement, de découvrir des personnes émancipées, volontaires et dans la demande d'un accompagnement. A l'inverse et à un niveau beaucoup moins important, j'ai côtoyé des bénéficiaires ayant des problématiques psychiques lourdes refusant de communiquer avec les encadrants et nécessitant un accompagnement poussé. Dans ce cas, j'ai été rassuré et motivé par les réflexions faites autour de ces travailleurs où la volonté de l'équipe était d'aider la personne et non de les exclure encore plus. Ce stage m'a donné envie de travailler dans le milieu du handicap. Un point qui me parait important à souligner est la patience et la persévérance qui est extrêmement utile et nécessaire dans ce milieu. A travers les situations socio-éducatives et aussi les interactions avec l'équipe encadrante, je me suis rendu compte que le travail et le projet éducatif mis en place autour de la personne atteinte d'un handicap ou d'une déficience intellectuelle est un processus parfois lent à produire des effets et nécessite que les encadrants prennent le temps très souvent de répéter au bénéficiaires les comportements à acquérir ou changer.

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