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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Rapport de stage Educateur spécialisé

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Dans le cadre de la formation d’éducateur spécialisé, le travail en partenariat et en réseau est un axe de travail à développer. Concernant le domaine de compétence 4, il nous est demandé d'élaborer un écrit avec une dynamique de réflexion autour du travail en réseau et en partenariat. Différents acteurs gravitent autour de l’accompagnement éducatif aussi bien dans le champ de la protection de l’enfance que dans celui du handicap. La loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale marque la volonté publique de favoriser le développement de la coopération et donc des réseaux en leur accordant une plus grande légitimité. Dans le cadre de cette compétence (DC4), je vais dans un premier temps tenter de définir les notions de réseau et de partenariat. Puis, je présenterai l’institution dans laquelle j’exerce la fonction de moniteur éducateur. Puis, j’évoquerai une situation professionnelle pour ensuite développer le travail effectué en partenariat et réseau autour de cet accompagnement. La MECS ne peut ignorer les enjeux de la politique départementale. Elle doit s’en inspirer et s’appuyer sur le Développement Social Local de Proximité pour inventer de nouvelles alternatives à la prise en charge des enfants en soutenant les compétences parentales. Je tenterai de définir les notions de réseau et de partenariat. En faisant des recherches sur ces notions, je me suis aperçu que les définitions étaient nombreuses et variées. Certaines se complètent, d’autres se contredisent. C’est pourquoi, j’énoncerai celles qui correspondent à ma pratique, à ce que j’ai pu observer au sein de l’institution dans laquelle je travaille.
J'ai réalisé mon deuxième stage, dans le champ de la protection de l’enfance, dans un club de prévention spécialisée à l’association P. En tant que stagiaire il m'était demandé d'accompagner les jeunes dans leurs démarches mais aussi de les amener à faire des demandes pour pouvoir répondre à leurs besoins, avec le soutien des éducateurs spécialisés. L'association Passerelles fait partie de la prévention spécialisée et intervient sur deux villes des Yvelines, M et G. Cette association est régie par la loi 1901. Elle a pour mission d’accompagner les jeunes de ces communes âgés de 9 à 25 ans dans leurs démarches. Celles-ci pouvant être administratives, judiciaires, scolaires, ou pour un logement d’urgence… Ce sont des jeunes en difficulté qui pour la plupart sont en errance, en marge de la société, de leur famille, de leur quartier… Comme le dit Joseph Rouzel, « L'insertion sociale concerne tout sujet quel qu’il soit et quelles que soient ses difficultés à vivre. L'accompagner dans ce cheminement, dans cette découverte, dans cette épreuve, voilà le sens et la noblesse des gestes éducatifs... ». Pour réaliser ce dossier j'ai choisi de parler d’un séjour et plus particulièrement d’un partenariat mis en place pour celui-ci avec l’association ANSEL (Association de Nettoyage au Service de l'Environnement et du Littoral). Ce partenariat permet d’inculquer deux notions importantes : que rien n’est dû et que chacun est acteur dans la protection de l’environnement. Pour expliquer cela, j’ai décidé de prendre en exemple un des jeunes participant au séjour. Il s’agit de Sami, un pré-adolescent de 11 ans qui est suivi à l’association Passerelles suite à une demande de sa maman qui était sans cesse en conflit avec son fils. Celui-ci est suivi en ITEP (Institut Thérapeutique Educatif et Psychologique) où son attitude pose problème, et en parallèle sa relation avec sa mère est très conflictuelle. Dans une première partie je vais présenter la structure dans laquelle j'ai réalisé mon stage, ses particularités et le territoire sur lequel elle se trouve. Dans une deuxième partie je présenterai les notions de partenariat et réseaux, et à travers une situation éducative, le travail en coopération réalisé pour répondre au mieux celle-ci. Enfin, dans une troisième partie j'analyserai et me positionnerai face et dans ce travail.
Je suis arrivé dans une équipe de six éducateurs et un directeur de foyer. Dès les premiers jours, je me suis senti intégré dans cette équipe très avenante, en me faisant participer aux diverses activités et en m'accompagnant lors de celles-ci. ! Les travaux lors des colloques hebdomadaires m'ont permis de comprendre l'importance de la cohésion d'équipe, du dialogue, afin de pouvoir trouver une ligne directrice pour chaque résident. Le mardi matin il y avait le colloque, moment où nous revenions sur la semaine, sur les difficultés rencontrées et leurs solutions. En prenant en compte mes points de vue, ils m'ont permis de m'intégrer rapidement au sein de l'équipe ainsi qu'auprès des résidents. Au départ, étant stagiaire et débutant j'ai été très à l'écoute et très attentif aux conseils, à la façon de faire, de gérer une situation. De nature autonome, ayant l'esprit d'initiative, j'ai très vite trouvé ma place; mes collaborateurs m’ont très vite intégrés, m'ont donné une place à part entière. Collaboration dans les diverses tâches à effectuer autant administratives qu'extra professionnelles. Il faut bien sûr pouvoir s'adapter à tout un chacun, certains sont là depuis de très longues années, donc ils ont des vielles habitudes, connaissent les résidents sur le bout des doigts. Ils ont ainsi été d'une grande aide lors des gestions de conflits par exemple. Dès le premier jour, l’accueil des éducateurs et celui des résidents a été très naturel, spontané et surtout joyeux. J’ai tout de suite été plongé dans un monde, certes inconnu, mais j’ai ressenti une grande curiosité à le découvrir, ça n’a pas été très difficile chaque résident s’est présenté, m’a fait découvrir sa chambre, tout un monde. Dès la première semaine j’ai du faire face à une grosse crise de la part d’un des résidents. Confronté de plein fouet a la violence verbale et physique, j’ai pu compter sur mes collègues pour gérer des situations dans lesquelles je me sentais bloqué. Je n’ai pas manqué d’occasion pour ressentir un sentiment d’impuissance. C’est pourquoi il est important de savoir travailler en partenariat. J’ai donc eu le plaisir de travailler avec toute une équipe complémentaire, solidaire, avec une très bonne humeur générale. J’ai toujours pu discuter avec mes collègues sur mes doutes et mes interrogations. Lorsque je me sentais dépassé je pouvais compter sur eux pour clarifier la situation. Autant lors de conflits ou parfois il est mieux de laisser faire une personne, qui entretient une relation différente, autant ils ont toujours mis les points sur les i concernant ma légitimité face aux résidents. Nous avons toujours pris le temps qu’il fallait pour se concerter, afin de trouver la meilleure façon de gérer une situation. L’équipe a su me mettre au centre des débats, en s’intéressant et en prenant en compte mes avis.
Afin de confirmer le projet de formation de l'étudiant, deux stages sont à effectués au cours de la première année, Souhaitant découvrir le secteur du Handicap ainsi que la prise en charge de ce public à travers une structure, J'ai effectué mon premier stage de six semaines au sein de la Maison d’Accueil Spécialisé «B» dans le secteur «Externat», ou j'ai pu appréhender un champ professionnel dans ces différentes dimensions, découvrir le travail sur un territoire, à appréhender une structure d'un point de vue relationnel, partenarial, territorial et systémique. Souhaitant approfondir mes connaissances dans le champ du Handicap et souhaitant découvrir un autre type de prise en charge j'effectue mon deuxième stage au Service d’Éducation Spécialisé et de Soutiens à Domicile de l'Association Départementale de Promotion pour la Santé, à Bastia en Haute Corse Pour ce deuxième stage je m’inscris dans une dynamique d'observation et d’appréhension d’un champ professionnel dans ces différentes dimensions, Ce stage a pour but d'initier les bases d'une implication personnelle et professionnelle, d'appréhender la compréhension d'un sujet, la problématique et les limites de la relation duelle. Il a aussi pour but d'apprendre à se situer dans la relation quotidienne avec les usagers en élaborant une prise de conscience de sa propre manière de penser et d'agir, face aux conflits éducatifs rencontrées. Ce deuxième stage de formation m'as permis de construire, questionner les éléments constitutifs d'une posture éducative en m'appuyant sur une compréhension du Handicap et des inadaptations, Il m'a permis de découvrir le rôle de l'éducateur spécialisé au sein du SESSAD et sa position qui en découle grâce aux différentes actions quotidiennes ainsi qu'à l'élaboration d'écrits professionnels, Afin de répondre aux objectifs de formation je vous présenterai dans un premier temps l'établissement ou j'effectue mon stage, dans un deuxième temps une analyse des différentes actions menées et dans une dernière partie les questionnements émergents et les références théoriques qui en découlent. En conclusion je dirai que ce stage m'as permis de franchir une étape dans mon parcours de formation, il m’a permis d'avoir une forme d'automatisme concernant l'appréhension du champ professionnel dans ces différentes dimensions ce qui permet d'aborder plus rapidement en profondeur la fonction d’éducateur spécialisé ainsi que tous les éléments intervenant dans la prise en charge de l'usager. L'inscription dans une démarche professionnelle avec les actions du quotidien m'ont permis de situer l’éducateur spécialisé dans le dispositif, la participation aux prises en charges et la mise en place d’activités ainsi que l'élaboration d’écrits professionnels m'ont permis d'en apprendre d'avantage sur le métier. Ce deuxième stage m'as aussi permis de faire des liens importants entre la théorie et la pratique, L'étude des notions d'Accompagnement et d'Autorité m'ont permis d’acquérir des connaissances qui me semble incontournable pour un étudiant en formation d’éducateur spécialisé.
J’ai effectué mon stage de seconde année au collège Y. C. dans le cadre du dispositif ULIS. Les Unités Localisées d’Inclusion Scolaire (U.L.I.S) sont des dispositifs collectifs de scolarisation des élèves handicapés au sein d’établissement du second degré régissant du Circulaire n° 2010-088 du 18 juin 2010. Elles proposent, en milieu ordinaire, des possibilités d’apprentissages souples et diversifiés. Ses élèves peuvent tirer, de ce fait, profit d’une scolarité adaptée à leur âge et leurs capacités, à la nature et à l’importance de leurs difficultés. L’ULIS est organisée de façon à accueillir les élèves, généralement de 11 ans à 16 ans, en petits effectifs, présentant des troubles importants des fonctions cognitives reconnus par la MDPH1. Je présenterai donc dans un premier temps une définition rapide du travail en équipe avant d’exposer le fonctionnement et l’organisation de l’équipe au quotidien en ULIS. Dans un second temps, je tenterai d’en dégager un certain dysfonctionnement en dégageant une problématique. Enfin je tenterai de me positionner en tant qu’éducateur spécialisé face à l’analyse de cette situation.

En tant qu’apprenant du métier d’éducateur spécialisé, j’ai pu remarquer que nous exerçons « un métier de parole ». En effet, j’ai observé, à travers mes différents stages, que nous communiquons beaucoup, que ce soit entre professionnel ou avec la personne accompagnée, et ce sous différentes formes. La communication est essentielle et omniprésente dans notre pratique professionnelle mais ne me semble pas simple à maitriser. Elle est en lien avec le type de relation que l’on entretient avec autrui : relation de confiance, d’entente, de divergence de points de vue entre membres d’une équipe, qui peut générer des désaccords. J’ai pu observer à travers mes différentes expériences que la communication à une place importante dans le bon fonctionnement d’une équipe et Roger MUCCHIELLI confirme ma pensée en nous expliquant qu’une « communication facile entre les personnes, sans discrimination et sans a priori » 11 favorise à la réussite d’un groupe. Elle permet à l’équipe d’échanger sur leur pratique professionnelle mais aussi de pouvoir transmettre des informations sur les personnes accompagnées. Je trouve la communication essentielle dans les métiers du social et je pense qu’il est important de pouvoir utiliser la communication orale mais aussi écrite. Elles sont toutes les deux complémentaires et nécessaires. La communication écrite permet à l’équipe de faire le lien, d’être au courant de ce qui se passe, de ce qui se décide lors des absences. C’est une manière d’informer, d’engager à la réflexion, de laisser des « traces » de la pratique et de permettre le « contrôle ». Alors que la communication orale, qu’elle soit formelle ou informelle, permet essentiellement de passer une information et de transmettre des dires et des non-dits.
Ce dossier est un journal d'étude clinique que j'ai élaboré dans le cadre du domaine de compétence 3 qui a pour thème la communication professionnelle ainsi que le travail en équipe. Au cours de ma formation d'éducatrice spécialisée, j'ai pu effectuer des stages dans des domaines différents tels que le handicap et la protection de l'enfance. Ces diverses expériences m'ont permis de comprendre que le travail d'équipe est un outil important voire essentiel pour l'éducateur spécialisé. En effet, outre le fait de permettre à l'éducateur de prendre de la distance dans ses interventions, le travail d'équipe permet aussi de mutualiser les compétences de chacun afin de répondre au mieux aux besoins des personnes accompagnées. L'élaboration de ce dossier va me permettre de mettre en évidence ma compréhension de ce qu'est une équipe et de ce que signifie travailler en équipe. Pour ce faire, je vais m'appuyer sur une situation concrète issue de mon stage de troisième semestre effectué dans une maison d'enfants à caractère social (MECS) à Auxerre. Je débuterai ce journal d'étude clinique par la présentation de l'institution dans laquelle j'ai effectué mon stage, ainsi que de l'équipe et du public accueilli. Ensuite, je présenterai de manière synthétique et chronologique la situation éducative. Enfin, je tenterai d'élaborer, d'après la situation abordée, une analyse sur le fonctionnement du travail d'équipe dans l'institution, du rôle que j'ai joué dans son élaboration. Je conclurai ce dossier par une analyse du travail d'équipe dans le travail social en général. En conclusion, je peux dire que les différentes lectures et recherches que j'ai faites pour réaliser ce journal d'étude clinique m'ont permis de comprendre pour quelle raison le travail en équipe est primordial dans le métier d'éducateur spécialisé. En effet, j'ai pu observer lors de mon stage que l'équipe du groupe 3 fonctionnait grâce aux interactions entre les divers membres de l'équipe. Ces échanges permettent d'instaurer une bonne qualité ainsi qu'une bonne atmosphère de travail. Elle est importante pour motiver le personnel. Le rôle du chef de service est aussi primordial pour créer cette bonne ambiance de travail car sa manière d'être dans l'échange est déterminante. Tous ces éléments permettent aux éducateurs de s'investir pleinement dans leur travail auprès des jeunes suivis. J'avais déjà eu un aperçu de ce qu'était le travail en équipe lors de mes précédentes expériences professionnelles, mais l'élaboration de ce dossier m'a permis d'approfondir mon regard sur l'importance d'une équipe et a permis d'améliorer ma posture professionnelle.
J'effectue mon stage de première année de formation au sein de l'école publique de la Mutualité à Nantes, où j'ai intégré une CLIS (Classe d'Inclusion Scolaire). Elle est catégorisée CLIS 1, car elle accueille des élèves dont la situation de handicap procède de troubles des fonctions cognitives ou mentales ; en font partie les troubles envahissants du développement ainsi que les troubles spécifiques du langage et de la parole. Ce dossier est présenté autour de deux axes : - le cadre légal et juridique autour de la question de la scolarisation des enfants en situation de handicap : il est construit à partir de lois spécifiques ou plus générales, impliquant l’État comme acteur incontournable, mais aussi des organismes, décisionnaires et consultatifs. - l'organisation et le fonctionnement de cette classe, liés à l'Éducation Nationale et à la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées). Afin de mener à bien ce travail, je me suis lancée dans diverses recherches, via les différents médias à ma portée (internet, ouvrages), différentes sources (Ministère de l'Education Nationale, Legifrance, dans le contenu des cours, manuels et guides sur le sujet de la scolarisation des élèves handicapés), que j’ai pu trouver au centre de documentation de l'école, auprès de ma référente professionnelle. Au niveau législatif, je me suis reposée sur le Code de l’Éducation, qui regroupe les textes importants de l’Éducation nationale, mais également sur le Code de l'Action Sociale et des Familles, qui concerne les textes du Ministère de la Santé. Mes difficultés ont été de trier ces nombreuses informations et de comprendre la complexité de fonctionnement et d’organisation d’un dispositif comme celui de la CLIS. La classe est composée de 12 élèves, 8 garçons et 4 filles, de 7 à 12 ans. 4 enfants ont une notification IME : 2 sont en attente de place (dont un élève trisomique), 2 ont une notification IME avec un temps partagé en CLIS. Ce sont des élèves qui présentent des difficultés d'ordre cognitives (maîtrise du langage, mémorisation…), des troubles psychiques, des problèmes de comportements, ou encore des tendances dépressives pour trois d'entre eux. Aucun élève ne bénéficie d’un suivi par un SESSAD pour le moment, même si les démarches ont été lancées par l’enseignant référent et les familles. Cela peut évoluer en cours d’année.
Ce dossier portera sur une action menée lors de mon premier stage, effectué à M. dans un service de prévention spécialisée durant 3 mois. J'ai choisi le secteur de la prévention spécialisée pour ce domaine de compétence car le travail en partenariat et en réseau sont l'essence même de l'éducateur de rue. Il possède un réseau large et varié afin d'accompagner au mieux l'usager. L'éducateur de rue doit être informé sur les actions menées par les partenaires ainsi que leurs missions. Il doit également prendre le temps de rencontrer les partenaires afin de garder du lien avec eux. Le service de prévention est reconnu par l'ensemble des partenaires de la ville. Notamment les professionnels travaillant auprès du public 10-25 ans. En effet, j'ai pu observer que dans beaucoup de situations, les éducateurs de rue étaient sollicités par les partenaires et différents professionnels travaillant auprès de ce public, pour leurs compétences (suivi d'un jeune et l'accompagnent dans ses démarches ou mise en place des actions pour les aider à s'insérer socialement, scolairement ou professionnellement). Dans, la situation que j'ai choisie, notre équipe à été contactée par l'EDI2 car cette association avait besoin de nos compétences pour les aider à accompagner des jeunes déscolarisés en difficulté d'insertion professionnelle, ayant besoin de reprendre confiance en eux et de se remobiliser autour d'un projet. Pour cela, nous avons mis en place un projet éducatif sur la sécurité routière car ce thème était une source de motivation pour eux. Je vous présenterai en premier, le service de prévention ainsi que l'environnement dans lequel il est situé. Ensuite, j'aborderai la conception, la réalisation et l'évaluation du projet éducatif. Puis, je tenterai d'établir des concepts à partir de ce que j'ai observé durant l'action menée. Enfin, des propositions seront apportées afin de répondre à la problématique de départ qui est : Comment accompagner des jeunes déscolarisés à s'insérer dans la société grâce à un projet éducatif en partenariat, basé sur la prévention routière ? J'ai pu observer que l'action éducative a permis aux jeunes de travailler sur eux-mêmes grâce à nos savoir être et savoir faire. L'inscription des jeunes à l'EDI est une étape dans leurs parcours de vie ayant pour but de les amener à s’insérer dans la société, processus qui peut prendre plus ou moins du temps selon l'individu et ses problématiques. De plus, j'ai pu constater que l'éducateur spécialisé devrait élargir ses relations et faire évoluer sa pratique professionnelle en s'appuyant sur le partenariat et le travail en réseau. Les politiques sociales ont été à l'initiative de la mise en oeuvre de ces pratiques pour répondre au mieux aux questions sociales. Ces formes de travail collectif sont préconisées pour le développement social territorial. Aujourd'hui, l'éducateur spécialisé travaille avec les usagers mais également avec le territoire. Cependant, il ne faut pas oublier le sens premier de l'action sociale et éducative, centrée sur l'individu. Ces pratiques nécessitent des compétences nouvelles apprises en centre de formation et sur les lieux de stage. J'ai pris conscience lors de la mise en place de ce projet que le partenariat est fondamental à la réussite de celui-ci.
Nous organisons des accueils dits « d’apaisement » pour des jeunes gens âgés de 12 à 18 ans qui bénéficient d’une mesure de protection, dans le cadre de l’article L227-1 du code de l’action sociale et des familles (CASF) en périodes de vacances scolaires toute zone confondue. Il arrive également qu'un juge des enfants, prenne l’initiative de placer directement un jeune en séjour comme le prévoie l'article 227-1 du CASF. Cet article stipule les dispositions des accueils des séjours de vacances en dehors de la famille « au-delà de quatrième degré ». Comme le CASF ne prévoit aucune disposition pour les accueils de moins de sept mineurs, l'activité de l'association est donc placée sous la responsabilité du Conseil Général et non de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS). L'Aide Sociale à l'enfance du Gard, contrôle l'activité de l'association. (En Lien avec les cadres qui fournissent la liste des usagers, contrôle des locaux, du personnel...). Le public étant toujours accueilli au titre de l’ASE, l’association met en place les dispositions réglementaires adéquates dans le respect de la loi du 2 janvier 2002 « rénovant l’action sociale et médico-sociale » notamment au niveau de l’accompagnement et du suivi du projet individuel et personnalisé du jeune au cours de son séjour. L'association n'est pas reconnue comme un établissement au sens de la loi 2 janvier 2002 « rénovant l’action sociale et médico-sociale », néanmoins et puisqu’elle accueille un public au titre de l'ASE, elle s’inscrit dans une réelle volonté de répondre aux exigences de cette loi. Par conséquent, l'usager est pris en compte de manière à ce qu'il soit au cœur du dispositif d’accueil ayant pour but de personnaliser son parcours en utilisant comme support les différents outils de cette loi. L’association répond aux exigences de La loi du 5 mars 2007 reformant la protection de l’enfance et également à la législation de l’accueil séquentiel (accueil à temps plein ou partiel: L.222-5 du CASF). Cette modalité d’accueil existait déjà par la signature d’une convention avec les départements, mais ça n’avait pas de base légale. L'éducateur travaillant auprès de la protection de l’enfance, se trouve au cœur même de la vie quotidienne de par sa fonction éducative, c'est souvent sur lui que l'enfant va envoyer son agressivité, son incompréhension face au placement. Par cela, le quotidien constitue un véritable support, outil à l'action éducative. « L'éducateur s'appuie sur l'analyse consciente des rencontres intersubjectives et ainsi peut donner au moment le plus adapté, les réponses les plus adéquates aux jeunes » Maurice Capul et Michel Lemay Ainsi le moniteur-éducateur peut écouter l'enfant avec attention, précision, respect et surtout sans jugement. Il doit également établir une confiance avec celui-ci en prenant le temps de le connaître. Il pourra accompagner l'enfant à travers le quotidien par des gestes simples, que ce soit pour la toilette, l'école, les loisirs etc. et utiliser la médiation des actes de la vie quotidienne comme support à la relation éducative. Le moniteur-éducateur peut également permettre à l'enfant d'exprimer sa souffrance autour de la séparation avec sa famille mais aussi des souffrances antérieures au placement ainsi il tente de faire émerger chez la personne une parole qui ne s'énonce pas. C'est important pour l'enfant qui ne comprend pas toujours la raison du placement qui va s'exprimer par des cris, des pleurs, des colères etc. Effectivement, l'enfant peut parfois avoir des réactions de violence ou de grande tristesse face à l'incompréhension liée au placement. Il a besoin d'être accompagné et compris dans ces moments difficiles. Il peut aussi établir ou rétablir un dialogue avec le jeune qui ne doit pas se renfermer sur lui- même. L'éducateur va créer du lien et le maintenir car il est primordial pour être en relation avec l'enfant et donc augmente les chances d'un accompagnement plus adapté.
Il m’a été donné l’occasion de réaliser un stage de deux mois, en plus de mon contrat de professionnalisation, dans le but de découvrir une nouvelle institution et un nouveau public, afin de me préparer professionnellement à mon futur métier d’éducatrice. J’ai choisie de le réaliser dans un Hôpital De Jour en service addictologie jeune, et cela fin de découvrir un encadrement et un public nouveau. En effet, je n’avais jamais travaillée avec des jeunes encadrés médicalement. Durant mon stage, et au sein de l’équipe, j’ai pu observer ce qui était proposé, d’un point de vue organisationnel, et les comportements éducatifs de l’équipe soignante, en adéquation avec les spécificités du public accueilli. Dans cette note de stage, je présenterai mon lieu de stage et le public pris en charge, ainsi que le champ dans lequel s’inscrit mon intervention, les missions de cet établissement, ses projets et son organisation, ainsi que le fonctionnement de l’équipe. On m’a donné l'occasion de reprendre et diriger un atelier ayant pour vocation de développer des capacités et de répondre à un besoin. Je présenterai cette activité, ainsi que les spécificités de ce public, et en quoi cet atelier peut répondre à ses besoins spécifiques. J’expliquerai les ajustements que j’ai pu apporter dans cet atelier, ce que ce projet m’a apporté dans l’apprentissage de mon futur métier, et comment il a contribué au développement de mes compétences. J’évaluerais ensuite mon projet. Je terminerai cette présentation en présentant ce que j’ai fait et apprit durant mon stage et ce que cela m’apporte et renforce pour mon futur métier.
Je fais mon stage d'éducateur spécialisé en maison d'enfants à caractère social (MECS), située près de Lyon et habilitée par l'aide sociale à l'enfance (ASE) ainsi que par la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) : elle est donc financée par le conseil général et par la justice. La MECS peut accueillir 48 enfants, âgés de 6 à 18 ans, de manière permanente ou séquentielle. Les enfants ont des difficultés familiales liées à des problèmes de relation, d'inadaptation scolaire, de troubles de la personnalité et du comportement. Ces enfants sont répartis selon quatre groupes d’âges : le groupe Horizon, de 6 à 9 ans ; le groupe Baladin, de 9 à 12 ans ; le groupe Espace, de 9 à 12 ans, où j'ai fait mon stage et le groupe Pléiades, de 13 à 18ans. Pour présenter le profil général des enfants accueillis, la maison d'enfants est habilitée à recevoir enfants et adolescents dans le cadre de l'enfance en danger, selon l'article 375 du code civil. La loi n° 2002-293 du 5 mars 2007 précise les missions de la protection de l'enfance en complétant principalement le code des actions sociales et familiales. En application de l'ordonnance du 2 février 1945 en rapport avec l'enfance délinquante, la MECS est habilitée à accueillir la jeunesse délinquante. Le groupe Espace, où j'ai effectué mon stage, est composé de 5 éducateurs spécialisés à temps plein et une maîtresse de maison avec qui je travaille quotidiennement, je l’appellerais « équipe restreinte ». Les éducateurs spécialisés organisent la vie de groupe autour des temps du quotidien et des sorties organisées. Il assiste aux audiences où il défend les intérêts de l'enfant, assiste aux synthèses permettant de faire le point sur la situation, il est en lien avec la famille, les travailleurs sociaux, les intervenants médico-psychologiques et l'école. Cette équipe restreinte forme un « cadre protecteur pour l'enfant, contenant et structurant » selon le projet d'établissement. Elle aide l'enfant à s'épanouir dans son quotidien et dans les activités ou sorties proposées. J'ai décidé d'observer le comportement des éducateurs durant les appels téléphoniques parents / enfants. Ce sujet me semblait intéressant puisque le téléphone est le seul lien parent / enfant durant la semaine voir pendant deux semaines, selon les modalités de placement. Dans certains cas, où l'enfant ne voit plus du tout un de ses deux parents pour diverses raisons, le téléphone est donc le seul lien parent / enfant. L'éducateur, de par sa fonction (stipulé dans le projet d'établissement) et par le fait qu'il gère les appels téléphoniques ainsi que la manière dont ils se déroulent, est donc garant du lien parent / enfant. La loi 2002-2, rénovant l'action sociale et médico-sociale, place l'enfant au cœur du système et de sa prise en charge, en associant, de droit, les familles.
Comme A., les garçons subissent de nombreuses transformations et peuvent aussi être indécis à propos de leur recherche identitaire, de leur sexualité. Même si les faits ne sont pas avérés et qu'ils les réfutent entièrement, peut-être ont-ils tenté l'expérience d'un baiser et de caresses se croyant seuls dans le vestiaire ? Ils auraient dans ce cas probablement apprécié de prendre un temps avec l'une ou l'autre pour faire part de leurs interrogations, de leurs doutes, plutôt que d'être laissés en plein conflit, seuls face aux réflexions du groupe entier au sujet de leur prétendue homosexualité. En toute circonstance, un échange aurait de toute manière été probant et nécessaire pour rappeler à chacun le respect à avoir envers les autres. Le soir alors que j'étais avec eux dans une chambre en train de faire un jeu de société, ils ont décidé de leur propre initiative de discuter de leur altercation. Ils m'ont demandé de les laisser seuls et de quitter la pièce. Ce que j'ai fait immédiatement sans leur poser de question ou leur donner le moindre conseil. Finalement, ne pas intervenir leur a éventuellement été bénéfique. Ils ont saisi l'opportunité de communiquer, d'être autonome dans leur échange et de partager leurs points de vue et leurs ressentis. Je ne suis pas revenue sur cet incident et ne me suis pas imposée. Claude SERON relate avec exactitude les difficultés qu'un éducateur peut être amené à rencontrer en ce qui concerne la position qu'il doit emprunter dans le cadre d'une relation éducative auprès de jeunes : « Face aux besoins apparemment contradictoires de l'adolescent, besoins rarement verbalisés ( sécurité versus indépendance ), nous devons faire preuve d'une grande capacité d'adaptation pour pouvoir intervenir sur un large éventail d'attitudes qui vont de la confrontation ferme pour restaurer un cadre contenant et apaisant, à la présence silencieuse campée par un adulte capable de s'effacer afin que le jeune puisse prendre la mesure de ses possibilités. »
Jacques (nom d’emprunt) est un homme âgé de 61 ans. Le CPAS de Florenville avait pris contact avec l’institution « Tremplin » en vue d’avoir un entretien d’accueil car Jacques se trouvait sans logement l’ayant perdu suite à des problèmes d’hygiène. Avant son entrée dans la maison d’accueil, Jacques a vécu seul de nombreuses années. Il n’a plus qu’une sœur qui elle, est atteinte d’un handicap et vit en institution également. Dans son passé et avant son entrée au « Tremplin », Jacques souffrait d’alcoolisme. Voilà maintenant plusieurs années qu’il est abstinent. Issu de l’enseignement spécialisé, Jacques a travaillé plusieurs années par le biais d’un atelier protégé à « La Gaume ». Comme chaque résident, Monsieur a un projet individuel avec donc des objectifs à atteindre. Son objectif étant de trouver un logement sur Florenville, l’hygiène est un gros point à travailler. D’après moi, Jacques ne prend pas vraiment soin de lui : régulièrement ses vêtements sont sales, il est déjà arrivé que l’on y trouve de la matière fécale et qu’il sente l’urine. En outre, le règlement d’ordre intérieur stipule que les chambres doivent être tenues « en ordre » et « propres ». Néanmoins, lorsque l’équipe fait le tour des chambres afin de vérifier les tâches, il arrive souvent que son lit ne soit pas fait, de sentir une odeur incommodante, de retrouver des déchets alimentaires sur son bureau,….

Jacques veut porter uniquement des joggings et tee-shirts (qui ne sont pas toujours adaptés à sa morphologie, il arrive fréquemment de devoir lui demander de remonter son jogging car on peut voir se « dessiner la lune en pleine journée ») avec des baskets. Il ne se rase pas souvent la barbe ce qui peut contribuer également au fait que l’on peut le percevoir comme étant une personne négligée. Son hygiène personnelle à un impact sur la vie en communauté. Par exemple, Jacques laisse souvent derrière lui les toilettes sales : matière fécale sur la lunette des WC, etc… ce qui a le don d’énerver les autres résidents qui se plaignent régulièrement. L’équipe et moi-même avions constaté qu’il avait du mal à voir, tout du moins dans certaines circonstances par exemple lorsqu’il devait lire quelque chose de près. Avec l’équipe, nous pensions que peut-être son problème de vue contribuait à son manque d’hygiène (ex : les toilettes, s’il ne voit pas correctement il aura du mal à les nettoyer de manière « nette »). L’ophtalmologue a confirmé le fait que Monsieur devait porter des lunettes mais Jacques ne l’entend pas de cette manière : pour lui, l’ophtalmologue est « une incompétente et il ne doit pas corriger sa vue ». Jacques est une personne sociable, selon lui, il aime particulièrement aller à la salle de sport de Florenville où il maintient le contact avec des amis à lui de longue date. Il s’y rend plusieurs fois par semaine en bus (2 à 3 fois). Il apprécie également jouer aux cartes avec des personnes du 3ème âge. Au sein du groupe de la maison d’accueil, l’entente avec les autres usagers varie, ces derniers expriment leur « ras le bol » face à l’hygiène de Jacques.
C’est au sein de la SEES ados que j’effectue mon stage. Dans ce groupe il s’agit de renforcer les pré-apprentissages entrepris par la SEES enfants et de permettre des apprentissages tels que l’intériorisation des repères et des règles de vie. Le travail des éducateurs et de l’équipe pluridisciplinaire porte aussi sur l’accompagnement dans les changements physiologiques liés à la puberté et dans les relations affectives. Un suivi scolaire soutenu y est également proposé. Si ce stage a été l’occasion pour moi, de découvrir concrètement l’organisation d’une structure telle que l’IME, il m’ a surtout permis d’aller à la rencontre d’un public pour lequel je n’avais encore jamais travaillé. Évoluer auprès de ces adolescents pendant huit semaines a été propice au questionnement et la réflexion sur la façon de prendre en charge ces jeunes. En outre, de nombreuses situations m’ont amenée à m’interroger, directement, sur ma posture et mon identité professionnelles. J’ai choisi d’en décrire l’une d’entre elles afin d’exposer mon cheminement personnel.

Après le repas quatre adolescents âgés de 15 ans me demandent de faire une partie de « uno » avec eux. Rémi, porteur de trisomie 21 vit avec ses parents et sa sœur. Fabien, quant à lui, présente des troubles importants du comportement. Il vit avec sa mère et la compagne de celle-ci, son frère vit avec son père. Ses parents divorcés sont en conflit. Toute la famille est suivie dans le cadre d’une aide éducative en milieu ouvert. Manon présente, également, des troubles du comportement. Elle vit depuis de nombreuses années dans une famille d’accueil. Elle rencontre ses parents une fois par mois lors de visites médiatisées. Manu, en situation de polyhandicap, fils unique, vit chez ses parents.
Pour définir ce public nous nous sommes appuyés sur les constats cités par les membres d’Alliance à savoir l’accroissement des jeunes sans solution d'insertion et sans ressource. Le nombre de jeunes de 16 à 25 ans accueillis dans les différents centres d'hébergements et de réinsertion augmente chaque année et les jeunes en errance sont de plus en plus nombreux sur le territoire. Cette population de jeunes dits “en errance” semble avoir été peu étudiée dans le département. De nombreux acteurs contactés nous ont interrogés sur cette appellation. Effectivement, la sémantique utilisée n’était pas claire ni pour nous ni pour les acteurs rencontrés sur le territoire. Pour notre équipe de stagiaire, un jeune en errance était un jeune à la rue et sans repères, pour certains professionnels “jeune en errance” signifie jeune sans attache, mais pas forcément sans logement, et pour d’autres cela signifie des jeunes en marginalisation extrême. Pour nous adapter aux différents interlocuteurs nous décidons ensuite de nommer notre public “jeunes en difficulté”. Notre recherche dans le cadre de ce stage nous a permis de repérer des éléments d'analyses plus précis concernant cette population et ainsi en déterminer une définition plus affinée. Cette population recouvre plusieurs réalités : jeunes en rupture familiale victimes de décohabitation, jeunes en échec de placement, jeunes en itinérance, jeunes sortis de l’ aide sociale à l'enfance (ASE) sans solution de relogement, mineurs isolés étrangers, jeunes sous-main de justice ou en sortie de mesures judiciaires… Au fil de notre étude, nous avons constaté que le dénominateur commun de ce public est la rupture sous diverses formes. C’est pourquoi nous décidons dorénavant d’utiliser le terme “jeune en rupture” lors de nos contacts avec les différents acteurs. Une fois cette définition plus affinée, nous allons poursuivre avec les termes de partenariat et réseau.
Lors de mon précédent parcours professionnel, j’ai été plus particulièrement confronté aux domaines de l’enfance, de la psychologie et également du handicap sensoriel. C’est pourquoi il me paraissait intéressant de pouvoir découvrir le handicap mental et psychique auprès des adultes. Afin d’atteindre mes objectifs préalablement fixés, une structure regroupant l’accueil médicalisé, le foyer de vie ainsi qu’un accueil de jour, semblait pouvoir m’offrir la possibilité de les réaliser, ainsi que de découvrir plus largement l’accompagnement social et éducatif spécialisé. Dans une première partie, je vais présenter l’établissement, les prises en charge qu’il propose et ce à travers son projet d’établissement, son cadre légal et ses principales missions. J’évoquerai ensuite l’organisation générale et le fonctionnement du foyer, les caractéristiques et les problématiques du public accueilli. Puis, dans une deuxième partie, je vais définir la prise en charge éducative des résidents, y présenter les membres de l’équipe pluridisciplinaire, leurs fonctions, leurs missions et les outils de communication qu’ils utilisent. Suite à cela, je vais identifier les missions spécifiques de l’éducateur spécialisé, et lister les différents partenaires.

Et, dans une troisième partie, à travers le récit de plusieurs situations vécues, je vais aborder les problématiques autour des carences affectives des résidents, amenant une réflexion autour du positionnement et de la pratique professionnelle de l’éducateur spécialisé. Cette première découverte de l’accompagnement social et éducatif spécialisé auprès de ce public m’a permis de découvrir le métier de l’ES mais également une structure dans sa globalité avec son fonctionnement, son organisation, son cadre légal, ses missions, ses moyens d’actions et les différentes disciplines professionnelles dont elle se compose. Ainsi, cette expérience positive en tant que stagiaire m’a permis d’atteindre mes objectifs préalablement établis. Pour ce faire, j’ai pu mettre en place librement nombreux moyens d’actions telles que l’observation, la participation, l’échange pour ainsi mieux instaurer une relation avec les professionnels et les résidents. Au fil des semaines, j’ai pu approfondir et acquérir de nouvelles connaissances, tester mes motivations, mes limites, et ainsi avoir une meilleure compréhension des missions de l’éducateur spécialisé mais également du public accueilli et de ses problématiques. Me confronter à la réalité du métier m’a permis non seulement de mener des réflexions, mais surtout confirmer mon choix professionnel.
Etudiant en cours d’emploi, j’ai effectué mon stage d’une durée de huit semaines auprès de personnes en exil et en demande de protection auprès de l’Etat Français. Le lieu de formation sur site qui m’a accueillie est un établissement d’hébergement qui s’est vu naître avec une circulaire du 25juiilet 2015 . Celle-ci créée les Centres d’Accueil et d’Orientation (CAO), prévues pour désengorger la «jungle » de Calais et parer aux crises sanitaires. Ces centres sont des outils du plan interministériel et ont pour vocation d’accueillir les personnes volontaires en hébergement d’urgence et leurs d’offrir un accompagnement social et administratif approprié. Le centre d’accueil et d’orientation accueille vingt hommes, dix-neuf sont originaire du Soudan et un du Tchad. Parallèlement, le centre accueil une famille originaire d’Irak qui vient d’être admise au titre de réfugiés.

1. Le CAO et ses particularités : Les CAO permettent à chaque personne présente à Calais et désirant rejoindre le Royaume-Uni, une mise à l’abri autre part que Calais, s’ils renoncent à rejoindre l’autre rive de la Manche. Le CAO où j’ai effectué mon stage est géré par une association qui œuvre hors de son territoire d’action (70kms). Son ouverture effective a eu lieu le 30 Octobre 2015 après sollicitation des services de l’Etat en date du 28 Octobre 2015. Le jour de l’ouverture le directeur de l’association s’est vu contacté pour la mise en fonctionnement du CAO alors que les futurs résidents se trouvaient dans le bus. Ces personnes n’ayant pas d’informations ou le choix de la commune d’accueil. Au sein du CAO, les personnes accompagnés bénéficient d’un accompagnement social et administratif, leurs accompagnements est temporaire ; « l’hébergement proposé doit être temporaire, les migrants n’ayant pas vocation à s’installer durablement dans ces centres de mise à l’abri […] ». Le CAO, doit fermer ses portes à la fin de la trêve hivernale (31 Mars 2016). Enfin le CAO, ne dispose pas de projet d’établissement et dans le cadre de l’hébergement d’urgence les résidents ne disposent pas de contrat de séjour ou de projet personnalisé .
J’effectue mon stage de deuxième année auprès d’un éducateur spécialisé, au sein du service de placement familial, de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) du Morbihan. L’article L112-3 du Code de l’Action Sociale et des Familles (CASF) affirme que : « La protection de l’enfance a pour but de prévenir les difficultés auxquelles les parents peuvent être confrontés dans l’exercice de leurs responsabilités éducatives, d’accompagner les familles et d’assurer, le cas échéant, selon les modalités adaptées à leurs besoins, une prise en charge partielle ou totale des mineurs… » Cette mesure de placement d’un mineur, ordonnée par un Juge des Enfants, fait intervenir, outre le service de l’Aide Sociale à l’Enfance, d’autres professionnels de structures et services extérieurs. Ces professionnels font partie de l’ensemble des partenaires et du réseau de l’éducateur de l’Aide Sociale à l’Enfance. La loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale marque la volonté explicite des pouvoirs publics de favoriser le développement du travail partenarial et de réseau, en lui accordant une légitimité accrue : ceci afin de permettre de favoriser la coordination et la complémentarité des différents intervenants et de garantir une continuité dans l’accompagnement de l’usager. Au cours de cet écrit, je commencerai tout d’abord en présentant le service au sein duquel j’ai effectué mon stage. Dans un second temps, à partir d’une situation que je développerai, je tenterai d’analyser l’importance du travail en partenariat. Dans un troisième temps j’analyserai le travail partenarial, puis pour conclure je proposerai différentes actions.

J’ai choisi de m’intéresser au partenariat concernant l’ADMR (TISF) et l’ASE, car nous sommes amenés à travailler régulièrement avec eux. Face à différentes situations semblables à celle-ci j’ai été amenée à me questionner plusieurs fois quant au lien partenarial entre ces deux services. Une problématique en est donc ressortie : Comment favoriser la coopération du service de l’ASE et de l’ADMR dans le cadre d’un partenariat nécessaire ? Pour pouvoir au mieux répondre à ma problématique, j’ai rencontré la responsable des TISF, dans le cadre d’un entretien formel au sein des locaux de l’ADMR. J’ai également souhaité rencontrer des TISF en dehors des échanges formels pour pouvoir échanger et comprendre au mieux leur rôle et leurs missions. J’ai également nourrit ma réflexion grâce ! 10! aux différents professionnels de l’équipe éducative, ainsi que mes différentes lectures. Grâce à ces différentes rencontres mon analyse qui en découle est la suivante.
Les différentes observations recueillies par les professionnels ont permis d’identifier que le public accueilli à la résidence sociale avait tendance à rester des journées entières au sein de leur structure. Le lien social que les bénéficiaires avaient avec l’extérieur se résumait aux courses au supermarché, effectuer quelques démarches administratives, ou se rendre à des rendez-vous médicaux. Les échanges entre personnes sont aussi peu nombreux. Lors d’une réunion d’équipe, nous avons pu constater qu’il était difficile de mobiliser de la résidence sociale à se rendre au café social pour profiter des actions collectives proposées. Dans le cadre de la mission qui m’est confiée, je dois mettre élaborer, mettre en œuvre et évaluer un projet qui va répondre au besoin repéré. Après avoir obtenu l’aval de la direction j’ai été chargé d’élaborer et de soumettre un projet réalisable pour validation. J’ai procédé par étape. Ma première démarche était d’évaluer la faisabilité du projet en termes de moyen.

L’insertion peut être définie d’un point de vue générique, comme la capacité d’un être humain à s’inscrire dans différents réseaux d’échange. L’insertion est tout d’abord une idée de présence par l’accès à un ou plusieurs groupes sociaux. Elle évoque une notion de participation, laquelle suppose une adaptation et une reconnaissance réciproque, sans pour autant exiger de ce groupe de trop grands efforts. Il s’agit pour la personne de trouver sa place au sein d’un ou plusieurs groupes sociaux qui tirent avantages de sa présences et auxquels elle apporte sa contribution dans le respect et la richesse de sa différence. Les compétences sociales ne peuvent se travailler et s’affiner que dans un espace collectif, animer par des tiers, pour étayer et renforcer l’accès à l’autonomie sociale. Si cette dimension m’apparaît importante, c’est parce que la personne adulte en situation d’isolement peut en effet présenter une plus ou moins grande vulnérabilité au regard de l’autre et de son éventuelle influence. Aussi, cette dynamique de groupe, pensée, aménagée, régulée par des professionnels en fonction des personnes concernées, peut (aussi) - elle favoriser une plus grande aisance dans les relations sociales ; elle fait vivre à ses participants des postures d’échange de ressources, de don et de contre-don, d’initiation à la prise de décision en groupe, de gestion socialisée des conflits et tensions qui peuvent émerger. Cela implique d’oser énoncer ses propositions et choix personnels, ses valeurs, ses goûts, opinions, refus …, autant de préalables indispensables à une insertion sociale assumée et à l’exercice de la citoyenneté.
J'ai fait le choix de partir aux Philippines pour mon stage de troisième année d'éducateur spécialisé. Partir oui, mais pourquoi ? Faire un stage à l’étranger, c’est l’occasion de questionner mes pratiques professionnelles, de confronter ma perception de l’action sociale dans un pays et une culture qui m’est étrangère. C’est, à titre personnel, la perspective de m’intégrer temporairement dans une société aux codes sociaux différents et éprouver mes aptitudes à m’adapter. C’est, d’une certaine façon, sortir de ma zone de confort pour aller vers l’inconnu. Parce que le contexte de la formation, si il amène à penser sa démarche éducative, n’implique pas de s’abstraire du monde de l’action. Bien au contraire, il invite à s’y immerger en même temps que s’en retirer. La situation de stagiaire à l’étranger accentue cette dynamique, de part cette circonstance atypique. Elle le sera d'autant plus que le terrain de stage que j'ai choisi sera l'enceinte d'une ferme pénitentiaire sur l'île de Palawan où vivent un petit nombre de familles de prisonniers. Elle le sera aussi par l'absence d'équipe professionnelle à mes côtés au quotidien avec pour seule confrontation d'idées mon camarade de classe et binôme dans cette aventure. Le challenge sera donc de pouvoir agir, à mon niveau, sur les vulnérabilités en retissant un lien entre l'ONG Alouette Foundation qui nous accueille et les familles de prisonnier ainsi que mettre en avant le quotidiens de leurs enfants et leurs perspectives de scolarisation. Choisir l'île de Palawan aux Philippines c'est, dans les représentations collectives, choisir l’exotisme, les paysages merveilleux. Choisir de s'y rendre pour une mission de stagiaire auprès d'une ONG œuvrant auprès des familles les plus précaires pour maintenir la scolarité des enfants c'est découvrir la face cachée du décor. Celle que le touriste ne veut pas voir lorsqu' descend de l'avion pour se rendre sur les plages de sable blanc et surtout (comme les guides le conseil) ne pas s'arrêter dans des villes comme Puerto Princesa (la capitale de Palawan) au risque de ternir le tableau du séjour en y découvrant la pauvreté qui y règne. Qui le lui reprocherait, moi-même n'était pas préparé à cette cruelle confrontation. Il tient alors à l'éducateur à ne pas se laisser submerger par les émotions mais à s'inscrire dans une démarche existante de solidarité structurelle dans le tissu partenariat local. L'association Alouette s'inscrit dans ce réseau et y occupe une place non négligeable. Pour resituer les conditions de vie aux Philippines quelques chiffres s'imposent. Les Philippines, pays constitué de 7107 îles, sont le deuxième plus grand archipel au monde. Actuellement il y a 99,13 millions d'habitants et le taux d'alphabétisation est de 93%. De fortes inégalités existent entre les individus, notamment entre la tranche de population ayant des revenus élevés et la tranche la plus pauvre. Le salaire moyen est de 230€ par mois.

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