La toxicomanie comme phénomène de société

J’ai choisi cette thématique parce que je travaille depuis 1 an et demi au sein de l’asbl Phénix qui accueille, écoute, accompagne des personnes ayant des problèmes liés à une assuétude. Je commencerais donc par une présentation de l’asbl Phénix, de ses différents services ainsi que des différentes missions liées à ces mêmes services. Dans mon processus de recherche pour développer ce sujet, j’ai commencé par tenté d’approcher différemment la personne dépendante en tentant de comprendre certains des processus qui peuvent prendre place au sein de sa vie. Je ne répondrais pas à la question de savoir pourquoi telle ou telle personne consomme, je ne pense pas qu’il y ait de réponse à cette question, toutefois je tenterais d’ouvrir notre champ de perception, d’interprétation notamment en utilisant l’ouvrage de Alain Morel et de Jean-Pierre Couteron, Les conduites addictives, où la question du plaisir et du déplaisir y tient une place centrale.

Au travers de ce travail j’ai tenté d’apporter différentes interprétations, issues d’apports théoriques différents afin de montrer qu’il est pour moi indispensable de garder à l’esprit qu’il fallait autant que faire se peut rester ouvert aux interprétations et que le danger était de s’enfermer dans un schéma éducatif lui-même peut-être dicté par l’institution dans laquelle on travaille. Il est bon de rappeler qu’on est pas engagé pour être systématiquement en accord avec l’institution qui nous emploie. La personne dépendante s’inscrit dans des comportements, qui sont bien souvent issus d’une recherche de plaisir ou pour éviter des déplaisirs, qui eux-mêmes peuvent peut-être trouver leurs sources dans le fonctionnement de la société, qui est elle-même influencé par l’évolution des hommes au cours de l’histoire.