C’est en ma qualité d’éducateur qu’il m’a été proposé de rendre compte aujourd’hui de mon expérience du travail en réseau auquel j’ai participé en différents lieux et différentes époques, essayant d’en dégager les recommandations ou préconisations, les limites, difficultés et ce que je nommerai les points aveugles et remarquables.
Il s’agira donc de porter l’attention plus spécifiquement sur les pratiques en réseau entre professionnels – que j’appellerai réseau fermé – Certaines de mes observations pouvant se décliner dans des pratiques de réseau entre des professionnels et la population – que je nomme réseau ouvert –
Le réseau est par certains aspects subversifs, il résiste et transgresse à certaines logiques institutionnelles.
Il est par définition pluriprofessionnel et non hiérarchisé.
Il n’est pas une simple mutualisation des moyens, c’est aussi d’un désir partagé dont il est question.
Créatif par nécessité, pragmatique dans ses visées, il repose sur des individus partageant des valeurs communes d’humanité.
Il nous oblige à dépasser les querelles de chapelle, nous prémuni d’une tendance à la toute puissance tout en nous permettant de nous dépasser nous-mêmes au sein du collectif.