C’est la Protection Judiciaire de la Jeunesse qui est à l’origine de ce type de structure. Au début, les CER s’appelaient : Les Unités d’Encadrement Educatif Renforcé (UEER), créées dans le cadre de la Loi du 14 novembre 1996 concernant « Le Pacte de relance pour la ville ».
Ces nouvelles structures (expérimentales) ont pour fonction, la prise en charge des mineurs délinquants multirécidivistes, relative à l’Ordonnance du 2 février 1945. Elles se définissent comme étant « le chaînon manquant » entre le foyer d’hébergement « classique » et la prison.
Ce stage à responsabilité éducative en CER était pour moi un objectif à atteindre au cours de ma formation. Cette session a été très enrichissante. Elle m’a permis de me rendre compte de ce qu’était un CER, comprendre son fonctionnement, et apprécier la prise en charge éducative des mineurs délinquants.
Le CER est une structure très exigeante, tant pour les jeunes que pour les éducateurs. Je pense avoir déjà expliqué en quoi le CER était difficile pour des jeunes au cours de mon développement. Pour ce qui est des éducateurs, la prise en charge est contraignante, car elle implique un travail et une présence 24/24h avec les jeunes sur une durée de une à plusieurs semaines. Ce fonctionnement est essentiel, mais favorise la fatigue et la lassitude, surtout quand les périodes de prise en charge sont en itinérance. S’ajoute à cela la lourdeur du quotidien. L’éducateur doit tout gérer : nourriture, hébergement, véhicule et jeunes.