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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

L'ordonnance du 2 février 1945

L'ordonnance du 2 février  1945

Rompant avec le système juridique prévalant sous l’ancien régime, qui ne faisait aucune différence entre les adultes et les enfants concernant la responsabilité pénale, le Code Pénal de 1810 fixa la majorité pénale à 16 ans. Le juge chargé d’une affaire mettant en cause un mineur de moins de 16 ans se fondait alors sur le critère de discernement. S’il était établi que le mineur avait agi sans discernement, le juge prononçait un acquittement, mais le mineur devait être éloigné de la société et faisait l’objet d’un placement en maison de correction où il bénéficiait de mesures éducatives, pour une durée, qui ne pouvait aller au-delà de son vingtième anniversaire. En revanche, si le juge estimait que le mineur avait agi en pleine connaissance de cause, il bénéficiait d’une atténuation de peine, mais devait effectuer celle-ci dans les conditions de droit commun. Ce système fut critiqué car il favorisait la promiscuité et ne prenait pas suffisamment en compte les spécificités de la délinquance juvénile par rapport à la criminalité en général. Pour remédier à cette insuffisance, la loi du 5 avril 1850 instaura alors les colonies pénitentiaires de jeunes détenus, accueillant tous les mineurs délinquants quel qu’ait été leur niveau de discernement. Une loi du 12 avril 1906 porta la majorité pénale à 18 ans.

L’ordonnance du 2 février 1945 et ses réformes ré interroge le rôle des différents professionnels autour de la prise en charge de la délinquance des mineurs. Le travail éducatif à mener auprès des familles et des mineurs commence par la prévention, afin de tenter d’intervenir avant que les difficultés rencontrées ne soient trop importantes. Il se poursuit par un soutien, une prise en charge éducative ou le jeune doit être considéré dans son environnement social et familial. Si cela s’avère inopérant ou insuffisant, la sanction viendra alors poser un cadre judiciaire toujours dans l’optique d’étayer une base de travail. Les jeunes délinquants ne se sentent exister que par le passage à l’acte. Le travail éducatif ne réside t-il pas alors dans le fait de montrer à ces jeunes que l’on peut exister dans le respect des lois et de les accompagner.

Catégorie: Travaux U.F. Educateur spécialisé
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Documents associés

DC4 : Loi 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale

Cette loi renforce les droits des usagers à mieux être informés, à participer à la vie sociale de la structure. Elle incite les professionnels de l’action sociale, à améliorer, à modifier leurs pratiques professionnelles. Comme objectif de répondre de façon adaptée aux besoins de chacun. Accès équitable des droits sur l’ensemble du territoire.

Principes éthiques et déontologiques (les droits)

  • le respect de sa dignité, de sa vie privée, de son intimité et de sa sécurité ;
  • le libre choix entre les prestations adaptées qui lui sont offertes aussi bien à son domicile qu'en établissement sauf décision judiciaire ;
  • une prise en charge et un accompagnement individuel de qualité favorisant son développement, son autonomie et son insertion, respectant son consentement éclairé ou celui de son représentant ; respectant ses besoins et ses désirs
  • la confidentialité des informations le concernant par les professionnels,
  • l' accès à tout information ou tout document relatif à sa prise en charge, sauf dispositions législatives contraires ;
  • une information sur ses droits fondamentaux et les protections particulières, légales et contractuelles dont il bénéficie ;
  • la participation directe, ou avec l' aide de son représentant légal, à la conception et à la mise en oeuvre du projet d' accueil et d' accompagnement qui le concerne ;
  • le droit à une vie de famille.

Approfondissement sur la notion de DESIR
Je travaille avec une population de toxicomanes âgés de 18 à 25 ans, la plupart du temps en position de désocialisation, Après une période de découverte de la structure, du projet, de l’équipe, ils savent et sentent bien qu’ils doivent commencer à réfléchir sur un projet personnel de vie, le « projet individualisé ». Mais ils perçoivent mal ce projet qui leur paraît être la solution à tous leurs problèmes et ils pensent ainsi retrouver comme par « magie » un statut normatif.
Comment la pose d’un diagnostic influence-t-elle l’accompagnement de la personne atteinte d’autisme ?
L'autisme est une maladie qui apparaît chez le jeune enfant. Elle handicape l'individu dans ses rapports au monde extérieur et se manifeste par un repli sur soi. Le terme « autisme » désigne un surdéveloppement de la vie intérieure opposé à des troubles relationnels et affectifs se manifestant par une impossibilité de communiquer avec l’extérieur. L’autisme peut prendre la forme de syndromes dits de Kanner, d’Asperger, de l’X fragile ou de Rett. Une prédisposition génétique à l’autisme contribue au développement de cette maladie, dont l’apparition est souvent associée à des facteurs socio-affectifs. Plusieurs gènes interviennent dans le développement de ces troubles.
Faut-il sanctionner pour éduquer?
Mes diverses expériences professionnelles en tant qu’éducatrice spécialisée m’ont permises de rencontrer des publics d’âge, de sexe, de personnalité et de problématique diverses. Au sein des différents établissements accueillant un jeune public, j’ai pu accompagner des enfants et des adolescents en devenir et avoir la possibilité de partager des connaissances, des valeurs, des règles de conduite qui, je l’espère, contribueront à les socialiser, c’est-à-dire les aider à s’intégrer, s’adapter et évoluer harmonieusement dans notre société.
Cependant, intérioriser des normes n’est pas chose agréable et aisée. Tout comme Rome ne s’est pas construite en un jour, je me suis aperçue que la transmission de règles n’appelle pas l’assimilation immédiate de ces dernières, même avec la meilleure volonté du monde. Alors que je m’évertuais au quotidien à expliquer, imposer, rappeler des règles de la vie en communauté, les enfants me renvoyaient souvent les interrogations suivantes : pour quelles raisons faudrait-il se contraindre à un modèle de conduite imposé par d’autres, ce qui, de toute évidence, nous restreint dans notre liberté d’agir? N’est-il pas plus plaisant de n’écouter que ses désirs et de les satisfaire loin de toutes ces limites ? Après tout, en quoi est-ce si grave ?
L’enfant et l’adolescent sont confrontés à ce questionnement des limites. A l’idée d’une frustration trop pénible à supporter, ils peuvent faire le choix de s’affranchir de toute exigence et finalement transgresser les règles pour parvenir à leurs fins.
L’éducateur, face à ces écarts de conduite, se retrouve englué dans une préoccupation répétitive auquelle j’ai moi-même été confrontée. Je sais qu’il y a eu transgression et qu’il faut que je réagisse, mais comment ? S’offre alors une succession de choix dont l’un, qui semble faire le plus d’effet et marquer les esprits. Celui-ci est appelé la sanction. La sanction est souvent l’outil choisi par l’éducateur pour signifier à l’Autre qu’il est allé trop loin dans ses actes. Ce qui m’amène à m’enquérir de son bien-fondé : faut-il sanctionner pour éduquer ? Et sur un plan personnel, pourquoi m’est-il difficile d’avoir recours à cet outil ?

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