Judiciarisation de la pratique du travail social : Delphine Serre

J’ai choisi dans un premier temps d’analyser et de résumer le texte, puis dans un deuxième temps d’énumérer les différentes dates citées dans l’article. Elles montrent l’évolution historique de la prise en charge de la maltraitance et sa construction sociale. En effet il me semble important de mettre ces dates en avant car elles permettent de comprendre comment « la judiciarisation » s’est mise en place au fil des années. Cet article s’adresse aux travailleurs sociaux en général, et plus particulièrement aux professionnels de la protection de l’enfance. Aussi il peut s’adresser aux futurs professionnels (étudiants dans les filières médico-sociales). L’auteur évoque comment et pourquoi les professionnels sont amenés à pratiquer des signalements d’enfants en situation de maltraitance.

Dans la logique bureaucratique le signalement devient une norme de travail et un enjeu professionnel. Il « prouve » en quelque sorte le travail effectué au sein des services par le nombre et la qualité des écrits. Les travailleurs sociaux se posent la question sur le nombre de signalement qu’ils ont effectué, par exemple, « est ce que je fais moins bien mon travail étant donné que j’ai moins de rapport que les autres… ». Mme A interviewée par l’auteur précise qu’au niveau de tous les entretiens qu’elle a, seul ceux où découle un rapport écrit sont visible et donc quantifiable. Tout le reste de son travail n’entre pas dans les statistiques, son travail ne peut ni être mesuré, ni vérifié, pour elle c’est comme si elle ne faisait rien. Pour conclure, la pensée de l’auteur est que d’un point de vue sociologique, cette judiciarisation construit les déviances familiales. Plus on fera appel aux juges pour des affaires de maltraitance, plus on surveillera les familles et leurs encadrements éducatifs.