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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Autonomie, handicap et estime de soi ?

Autonomie, handicap et estime de soi ?

L’objet de cette recherche s’articule autour d’un questionnement posant le développement de l’autonomie de ces personnes de manière problématique. Par ailleurs ces difficultés interrogent tout professionnel soucieux d’accompagner ces personnes dans le développement de toutes leurs potentialités. J’ai donc recherché des difficultés susceptibles d’entraver le développement de l’autonomie pour la personne et plus particulièrement handicapée, la capacité à être sujet puis le développement de sa propre reconnaissance et celle des autres, de son identité personnelle. Autant de thèmes (autonomie, image de soi, handicap, personne handicapée, confiance en soi, identité, reconnaissance…) et de définitions liées à cette problématique qu’il m’a fallu saisir et articuler à mon questionnement de départ. Ce travail a consisté à essayer d’expliquer ces situations concrètes d’une part, par l’élaboration d’une recherche théorique et d’autre part en interrogeant les personnes considérées en difficulté, par la méthode des «entretiens ». En même temps, ce travail m’a permis d’interroger le sens d’un travail éducatif avec des adultes handicapés afin d’envisager à terme une posture professionnelle cohérente en tant que future éducatrice spécialisée.

Conclusion: Ce travail de recherche m’a permis de questionner des situations de travail posant problèmes, des moments de rencontres et d’accompagnements plaçant l’autonomie et la singularité de ces personnes de manière incertaine. Cela m’a permis d’envisager autrement ma pratique, de m’interroger sur le sens donné à mes actes, de faire progresser les questions de départ que je me posais. J’ai ainsi pu relever qu’il existait des liens entre l’autonomie, l’identité et l’estime de soi. La problématique construite autour de l’autonomie semble se poser pour tout un chacun, cependant, il semble que la personne handicapée doive en faire un peu plus afin de développer son autonomie et pouvoir affirmer son identité dans une société peu favorable en pratique à la différence. En effet, nous avons démontré que nous pouvons être amenés à douter (par les représentations sociales négatives entourant le handicap et la personne handicapée) de l’identité d’une personne que la société perçoit comme un échec. Les personnes qui ont des difficultés à développer leur autonomie m’ont appris malgré tout, en agissant ainsi, que l’éducateur se pose bien souvent en situation de pouvoir. Ces personnes nous offrent un pouvoir sur elles : le pouvoir de décider pour elles, le pouvoir de faire pour elles autant dans des choix à poser que dans la manière ou le but d’effectuer un acte. Si ces personnes ne s’affirment pas, n’assument pas leur entière altérité alors l’action des professionnels, si elle n’est pas parlée, justifiée, explicitée, évaluée, réajustée, peut devenir une véritable tyrannie. C’est pourquoi l’accompagnateur doit se positionner et inscrire son travail éducatif, sa pratique dans une dimension éthique. C’est à dire, une pratique, des interventions qui ne s’endorment jamais, qui ne se vident jamais de leur sens mais qui sont toujours à interroger, comme le disent Lemay et Capul : «L’éducateur travaille à rendre signifiant des actes insignifiants » , son travail doit s’inscrire dans une éthique. «L’éthique est l’art du bien dire. Pas de dire le bien, mais de dire au plus prés de ce qui nous habite comme sujet » , issu d’une histoire, d’une certaine éducation, de perceptions et de représentations etc. «Dire ce que l’on fait et faire ce que l’on dit seraient un bon résumé d’une position éthique éducative » . Dire à une personne qui souffre d’énurésie qu’on est avec elle pour la soutenir, l’aider en l’accompagnant au quotidien ou lors d’activités liées au corps par exemple peut permettre à cette personne de recouvrir confiance en elle et de se «sentir moins mal » dans son corps. Alors peut-être ses troubles diminueront et elle regagnera l’estime d’elle-même ? Il me semble que prendre soin de son corps, c’est prendre soin de soi, de son image et donc des relations éventuelles que l’on peut avoir avec autrui. En même temps, cette personne serait à même de favoriser son insertion sociale c’est à dire la participation et le maintien de relations sociales à l’intérieur et à l’extérieur de l’Institution. Tout cela dépasse le cadre de cette recherche, toutefois il semble qu’une réponse individuelle à l’intégration ou insertion sociale de ces personnes soit nécessaire. En ce qui concerne le développement de l’autonomie, celui-ci relève du désir de chacun à être autonome. Le désir , étant par essence inconscient selon la psychologie clinique, l’éducateur ne peut que favoriser de manière consciente l’émergence de ce dernier, par l’élaboration d’une relation de confiance et d’échanges réciproques. Cela en s’appuyant sur des outils tels que des activités ou des projets inscrivant le sujet dans une temporalité , dans une dynamique de développement et «d’autres possibles ».

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
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Le curseur comme outil relationnel

Dans ce TFE, j’ai décidé de parler du curseur relationnel car lors de mon stage, je me suis rendu compte que l’aspect relationnel et surtout l’aspect du cadre était très important dans ce métier. De plus je pensais ne pas avoir suffisamment de capacités pour fixer un cadre et me suis donc demandé comment m’améliorer sur ce sujet.

J’ai donc fait des recherches sur le sujet, pour savoir comment trouver une bonne distance relationnelle tout en fixant des limites. Et après avoir trouvé plusieurs livres abordant ce sujet, je suis tombé sur celui du Dr. Catherine Deshays. Pour moi, cette méthode était la plus complète, regroupant toutes les autres méthodes que j’avais vues auparavant. De plus elle me semblait accessible à mettre en place, pratique et facilement compréhensible.

Pour moi c’était donc un condensé de plusieurs méthodes qui résumait bien l’objectif que j’avais en cherchant une méthode pour trouver une bonne distance relationnelle : « être attentif sans se faire envahir, ferme sans être rejetant ». C’est tout cet équilibre qui m’a poussé à comprendre cette méthode, à ajouter les éléments qui me semblent importants et à montrer comment j’ai pu la mettre en pratique et si elle est réellement utile dans ma pratique d’éducateur.

A la rencontre des usagers de drogues

Mais comment amorcer un tel dialogue ? Autrement dit, quelle stratégie éducative peut-on mettre en place pour créer du lien avec les usagers de drogue ? Pour répondre à ces questions, nous nous interrogerons tout d’abord sur l’usager de drogue (comment est il perçu par les spécialistes et les médecins ? quels impacts la consommation a-t-elle sur ses relations sociales ? comment est il accompagné dans sa dépendance ?), puis nous évoquerons les CAARUD, un type de structure d’accueil tourné vers l’accueil à bas seuil d’exigence, qui s’inscrit dans une politique globale de réduction des risques et qui fut cette année le lieu privilégié de mes observations.

Favoriser la « participation sociale » des personnes en situation de handicap

Au cours de ce mémoire, je parlerai de personnes « en situation de handicap », conformément au modèle situationniste qui considère que le handicap de la personne résulte d’une interaction entre des facteurs personnels et des facteurs environnementaux. En effet, lors de mes expériences professionnelles dans le secteur du handicap mental ou psychique, je me suis interrogée sur la question de la participation à la vie sociale des personnes accueillies au sein des institutions médico-sociales. Il me semble que l’accompagnement des personnes en situation de handicap vers une participation à la vie sociale optimale est primordial. Je me suis appuyée sur la loi dite « loi 2005 », « pour l’égalité des droits, des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ».

L'accompagnement de l'enfant vers un processus de résilience

Nous avons vu que la résilience est un terme Anglo saxon, et qui décrit la capacité d’un individu à surmonter un traumatisme et aller de l’avant. Nous avons pu comprendre que pour que ce mécanisme puisse s’opérer, il faut en amont des facteurs de protections et des mécanismes de défenses, permettant au sujet de se défendre et d’aller au delà du traumatisme se que l’on nomme le rebond. Lors de ma formation d’éducateur, j’ai rencontré énormément d’enfants ayant véçus des traumatismes de différentes nature, et la question était de comprendre quels accompagnements je pouvais faire auprès d’eux afin qu’ils puissent un jour « s’en sortir ».

Aussi à la fin de mon travail j’émet les hypothèses suivantes pouvant m’aider dans mon travail et qui concerne l’accompagnement de l’enfant vers ce processus que l’on nomme résilience : L’accompagnement de l’enfant vers la résilience, repose avant tout, sur une présence de l’éducateur. Accompagner c’est en premier lieu donner de son temps, tout simplement être là, à la disposition de l’enfant, être à son écoute.

Ecouter, c’est déjà essayer de comprendre sans juger, en essayant de mettre en place un cadre défini, en s’engageant sur la durée, car il est certain qu’un accompagnement quel qu’il soit, a besoin de temps, de régularité… Cet accompagnement nécessite également de réfléchir sur la résilience, de la connaître, de connaître éventuellement sa propre résilience, savoir qu’elle existe, qu’elle peut toujours se manifester. Le soutien à la résilience est d’aider l’autre à grandir. Déjà connaître la résilience, c’est accompagner l’enfant en difficulté importante, avec la conviction qu’il a en lui des ressources et qu’il va falloir l’aider à s’en servir et notamment en optimisant les facteurs de protection, de faire en sorte de diminuer les effets des facteurs de risques, en favorisant l’autonomie et la responsabilisation de l’enfant.

Ainsi, la résilience peut contribuer, en complément d’autres approches, à tenter de comprendre les formes d’adaptation des individus et permettre aux professionnels d’inventer de nouvelles méthodes de prises en charge des enfants, dès lors qu’ils sont confrontés à des traumatismes. En tant que futur professionnel, je dirais qu’un accompagnement vers la résilience pour l’enfant, nécessite une approche globale de celui-ci en prenant en compte principalement trois domaines : l’individu (tempérament, personnalité…), ses comportements ( mesures défensives et destructives) et son environnement relationnel (famille, amis…).

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