Après avoir longuement échangé avec les différents protagonistes de la vie quotidienne du foyer (usagers, personnel accompagnant et direction) nous avons décidé de concevoir un projet contenant trois types d’interventions.
Afin de donner l’opportunité aux résidents de communiquer de la manière la plus large possible leurs capacités et de mettre en valeur celles-ci nous avons convenu d’accompagner ces derniers dans la réalisation d’une fiction vidéo. Cette partie du projet fera l’objet de groupes de parole divisés en trois phases. Ces phases permettront dans un premier temps de faire émerger un thème qu’ils souhaitent développer à travers une histoire. La seconde partie sera l’occasion de rédiger un scénario. La dernière partie sera la partie technique de préparation du tournage, du tournage et du montage vidéo.
Concernant le rapport personnel que j’ai entretenu avec l’élaboration de ce projet : c’est parce que ce projet est un mélange plutôt exhaustif de ce qui me passionne dans la vie qu’il m’est vite apparu nécessaire de me positionner clairement. Comment ne pas risquer d’être dans une projection personnelle de ce que seraient mes souhaits. J’aime le cinéma et n’y vois pas une simple activité institutionnelle et j’ai d’ailleurs monté ce projet en conséquence. J’ai souhaité que ce projet soit le reflet d’une exigence qualitative et si je le précise c’est que cette vision du projet tel qu’il a été co-conçu, peut aisément prêter à polémique. En effet, dans un milieu ou, généralement, l’activité n’est qu’un outil de médiation n’ayant pour unique objectif celui de produire un effet éducatif visant le mieux-être des personnes accompagnés, il est compliqué de soutenir un projet qui ne serait pas que cela.