La peur est une expérience universelle et commune à tous. Elle est individuelle mais aussi épidémique. L’homme peut connaître la peur par ses remarquables facultés de représentations et d’imagination. Ces capacités font de lui le principal artisan de ses effrois et en même temps le propagandiste de ceux des autres.
La peur a une fonction révélatrice des difficultés, des désespoirs et besoins individuels et aussi collectifs : lorsqu’une peur s’empare d’une collectivité, elle polarise l’essentiel de la vie sociale du moment.
La peur du crime, dans nos sociétés, sert de révélateur et renseigne sur nos productions imaginaires, nos espoirs et désespoirs. Elle révèle un malaise dans la masse, une instabilité sociale et institutionnelle, des lacunes du pouvoir politique par exemple, mais elle indique aussi un besoin de sauvegarde et de sécurité. Elle est certes, un indicateur d’un besoin de stabilité sociale et de sécurité, mais elle témoigne aussi de disparités et différences sociales : les écarts se creusent en France, par rapport aux lieux d’habitations, à travers l’accès ou non à l’emploi, le niveau de revenu et la mixité sociale.
Afin de faire diminuer le sentiment d’insécurité et de générer un décalage entre l’évaluation primaire et secondaire de la menace, l’individu va mettre en place soit des stratégies de coping centrées sur l’émotion (cognitive ou comportementales), soit des stratégies centrées sur le problème en lui-même. Les stratégies d’interventions qui en découleront, si elles sont positives, permettront de réduire la peur, l’anxiété et l’angoisse ressenties dans un tel contexte. Les stratégies de maîtrise affective viseront à baisser le niveau des émotions négatives comme la peur, la colère et la tristesse et, les stratégies de mobilisation ou de changement chercheront à ce que le sentiment d’insécurité baisse par la mise en place de mesures concrètes. Il est important de neutraliser l’information négative que transmet la peur pour réorganiser ses priorités via des pensées positives et rechercher le bien-être. Pour atteindre le bien-être il faut du contact social.