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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

L'accompagnement social par le logement: accompagner sans exclure

L'accompagnement social par le logement: accompagner sans exclure

Le rapport des usagers aux institutions suscite une ambivalence permanente entre la nécessité du recours et celle de l'autonomie. Toutes les institutions ne sont pas répressives ou invalidantes et offrent une série de services utiles. Mais face à l’accroissement de la désinsertion sociale, des institutions sociales sont de plus en plus débordées.

Il leur faut faire face à une demande quantitativement en hausse avec des moyens constants et une exigence qualitative qui augmente. Leurs actions sont limitées puisqu’elles ne peuvent agir sur les causes économiques de la désinsertion. Elles ne peuvent donc qu’en gérer les conséquences. C’est la contradiction dans laquelle se trouvent les travailleurs sociaux auxquels on demande de produire du lien social dans un environnement économique qui se déstructure en permanence.

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
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Ce fil qui nous relie... L'éducateur spécialisé et l'axe éducatif en pédopsychiatrie.

La question de la multiplicité des intervenants se pose donc ainsi que celle de la spécificité de ces interventions et surtout celle du bénéfice que pourra en retirer l’enfant pour accéder à un mieux être et atténuer ses souffrances psychiques. L’éducatif et le soin ont leur propre champ d’intervention, mais quel est le rôle de l’éducateur intégré à une équipe soignante ayant la charge des enfants en souffrance psychique? Mon sujet d’étude est centré sur l’enfant dans une prise en charge pluriaxiale ayant un axe éducatif. Pour Michel LEMAY, Parmi les différents praticiens s’occupant de jeunes en difficultés sociales, mentales ou physiques, l’éducateur se caractérise par la possibilité de partager des périodes de vie avec des enfants ou un groupe d’enfants, afin de les aider à mieux se situer par rapport à eux-mêmes. Cette réflexion a, pour l’éducateur en devenir que je suis, toute son importance puisqu’elle indique le rôle de l’éducateur spécialisé sans restriction de lieu ni de personnes à charges, en y incluant la possibilité de travailler dans un milieu où se côtoient différents praticiens pour le mieux être de l’usager.

Pour une psychopédagogie de l'etonnement : de l'interêt de l'étonnement dans la relation éducative

Dans mon cheminement personnel et professionnel l’étonnement et la surprise ont toujours tenu une place importante. Mais c’est en rencontrant les enfants reçus au Centre Médico-PsychoPédagogique (CMPP) de Bagatelle ainsi que le personnel qui les accompagne qu’il m’a été permis de penser que l’étonnement pouvait constituer un outil pertinent de l’éducateur et être le fil conducteur d’une positon professionnelle à travailler. En effet, c’est en juin 2002 que je débute mon stage à responsabilité éducative au CMPP de Bagatelle. Je suis supposée y rencontrer des enfants qui manifestent des troubles du comportement et de la personnalité ayant des répercussions sur leur vécu scolaire. Or, lors de mes premiers jours dans ce lieu, j’y ai rencontré des enfants qui me paraissaient tout à fait « ordinaires ». Certes, leur langage n’était pas châtié, certes leurs histoires n’étaient pas celles de tous les enfants. Mais celui-là qui a tenté d’étrangler son camarade de classe, je l’ai vu rester tranquillement assis prés d’une demi-heure pour écouter un conte. Ces quatre-là qui ont régulièrement des problèmes de comportement au collège, je les ai vu se raconter leurs histoires belliqueuses autour d’un thé et de petits gâteaux. Celui-là qui passe son temps à se défendre parce qu’il croit toujours qu’on l’agresse, je l’ai vu éclater de rire quand je l’ai arrosé au pistolet à eau quand il est sorti de l’épicerie. Quant à ce petit qui ne sait même pas compter, je l’ai vu trouver en un clin d’œil la clé qu’il lui fallait pour dévisser le boulon de son vélo. Ces enfants m’étonnent….Dés le premier jour je me demande ce qu’il y a de si différent ici pour que ces enfants puissent se montrer si loin des discours qui s’entretiennent sur eux. Et je me dis que pour que ces enfants m’étonnent, c’est peut-être qu’eux-mêmes sont étonnés par ce lieu et par ces personnalités qu’ils rencontrent au CMPP, par cet espace dans lequel on les pense peut-être différemment, dans lequel on leur propose des choix différents, dans lequel on leur dit des mots qui ne prennent pas le même sens qu’ailleurs. Mais on peut comprendre que l’on arrive pas en troisième année de formation au CMPP de Bagatelle en se disant que l’on va écrire un mémoire sur l’étonnement. Il a fallu pour cela que j’observe ses effets à plusieurs reprises dans mes différentes expériences professionnelles. Il y a d’abord eu cette petite fille atteinte d’un autisme grave et qui, malgré les suspicions qui portent sur l’autisme quant à la faculté d’adaptation aux repères spatio-temporels, c’est en jouant autour de l’imprévu et de l’inattendu qu’elle a pu structurer quelque chose de ces repères. Et puis il y a eu ces adolescents déficients mentaux que j’ai rencontré lors de mon premier stage de découverte et qui, tous les jours m’ont étonné par leurs capacités à rendre le quotidien plus agréable par leur humour. Il y a ensuite eu cette personne SDF qui jouait étonnamment bien de la guitare un dimanche après-midi devant un marchand de tabac et à qui j’ai laissé penser par des remerciements sincères que c’était lui qui apportait du bonheur aux pauvres quidams dépendants qui s’agglutinaient devant la boutique. Et puis, l’étonnement c’est aussi cet adulte psychotique qui effrayait les animateurs du centre de vacances et de qui j’ai pu approcher en me contentant de l’imiter. L’étonnement, enfin, c’est cette stagiaire qui fait parler pour la première fois depuis longtemps un enfant en lui soutenant que, dans sa bande-dessinée préférée, le chien s’appelle Tintin et que son maître se nomme Milou… Cependant, il ne s’agit pas de faire de l’étonnement tout azimuts. L’étonnement n’est pas une activité, c’est une posture particulière qui pour remplir son rôle et être apprécié à sa juste valeur doit être mutuel et partagé. Mais dans cet espace qu’est le CMPP et qui reçoit des enfants dont on dit à l’extérieur (à l’école, dans le quartier…) qu’ils sont des « diables », quelle position l’éducateur peut-il tenir pour accompagner ces enfants dans des attitudes différentes de leur conduite habituelle ? Un travail de recherche s’appuyant sur différentes théories (philosophique, pédagogique, psychologique et psychanalytique), m’a permis d’émettre l’hypothèse suivante : Par son fonctionnement particulier et les médiations variées et originales proposées aux enfants, le dispositif d’accueil éducatif du CMPP peut se concevoir comme un espace propice à l’étonnement de tous les acteurs. C’est cet espace d’étonnement possible qui peut créer une ouverture dans les représentations symptomatiques de l’enfant afin de l’amener à penser que les choses peuvent être autrement et ainsi d’accéder à une position de sujet. Consciente d’avoir choisi un sujet dont le terme principal est à travailler théoriquement, je commencerai par faire un détour sur son histoire et sur la façon dont la philosophie, la psychologie cognitive et la pédagogie se sont saisis de ce terme. Dans un deuxième temps, à travers une présentation de la structure où j’ai été en stage et des enfants qui y sont reçus je voudrais préciser comment l’étonnement peut tenir une place intéressante au sein-même des axes de travail et des problématiques rencontrées. Enfin, sous la forme d’un journal professionnel et à travers les différentes fonctions de l’étonnement, je proposerai dans un troisième temps, en m’appuyant sur des éléments théoriques et de terrain, une argumentation propre à tester mon hypothèse. Je ferai ainsi part d’expériences par lesquelles j’ai pu éprouver ma position de manière autonome.

Fiche résumé loi du d’orientation du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions

Contexte : - 10 ans après la mise en place du RMI : persistance des difficultés économiques et sociales - Montée des phénomènes de précarité et d’exclusion - Prise de conscience collective de phénomène de l’exclusion - Volonté gouvernementale de garantir une place à tous dans la société.

Entre la norme et le projet individuel, une médiation au quotidien

Problématique Durant ma formation et au travers de mes diverses expériences professionnelles (stages ou autres), il m’a semblé que les notions de « norme », de « normalisation » étaient centrales dans la prise en charge éducative. Au regard de certaines situations rencontrées sur le terrain, j’en suis arrivé à un certain nombre de questions : comment la personne, « malgré » ses différences, peut-elle trouver une place dans la société ? Est-ce que pousser la personne à entrer dans une norme ne revient pas à nier son individualité ?

Quel intérêt, pour la personne, y a-t-il à s’inscrire dans une norme ? Comment l’éducateur peut-il répondre à une demande de la société ? Tout en tenant compte des besoins, désirs de la personne ? En effet, l’éducation spécialisée peut souvent être réduite à un rôle de régulation sociale qui tendrait à « remettre dans le droit chemin » les personnes qui « s’en égarent ». J’ai pu, sur les différentes structures que j’ai rencontrées, me rendre compte qu’effectivement, il pouvait y avoir ce que je nommerai une volonté de « normalisation » des personnes. Or, la commande sociale n’est pas si simpliste, et tend également à ce que la personne trouve, au travers de cette « normalisation », une place dans la société ; c’est ce que l’éducateur, dans l’accompagnement, essaie d’impulser. Il me semble donc tout à fait fondamental de traiter cette question afin de pouvoir réfléchir à un positionnement éducatif qui tienne compte de cette double demande : l’une de la société, l’autre de l’usager. Hypothèses L’éducateur a une fonction de médiation entre la société et l’individu.

C’est-à-dire qu’il se doit de répondre, d’une part, à une commande sociale, qui pose son cadre de travail, son champ d’action et, parallèlement d’autre part, à une demande de la personne en fonction de ses besoins, compétences, difficultés, limites... Cette position sous-entend de la part de l’éducateur qu’il acquiert une connaissance suffisante de chacun, afin de pouvoir tenir cette fonction d’intermédiaire. Ma première hypothèse est qu’il est nécessaire, dans une démarche d’accompagnement, de passer par un travail d’évaluation. En effet, il s’agit de prendre la mesure des besoins, compétences, difficultés et limites de la personne afin d’envisager avec elle la place qu’elle pourra occuper dans la société. Ce n’est qu’après cette dynamique de rencontre avec la personne qu’on peut déterminer avec elle les axes d’un projet qui lui appartient. Ma deuxième hypothèse est que l’éducateur avant d’opérer une médiation entre l’individu et la société, opère une médiation entre l’individu et ce qu’il projette, autrement dit entre l’individu et lui-même. Cette médiation devrait alors permettre à la personne de se trouver une place au sein de la communauté.

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