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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

L'accompagnement de l'enfant vers un processus de résilience

L'accompagnement de l'enfant vers un processus de résilience

Nous avons vu que la résilience est un terme Anglo saxon, et qui décrit la capacité d’un individu à surmonter un traumatisme et aller de l’avant. Nous avons pu comprendre que pour que ce mécanisme puisse s’opérer, il faut en amont des facteurs de protections et des mécanismes de défenses, permettant au sujet de se défendre et d’aller au delà du traumatisme se que l’on nomme le rebond. Lors de ma formation d’éducateur, j’ai rencontré énormément d’enfants ayant véçus des traumatismes de différentes nature, et la question était de comprendre quels accompagnements je pouvais faire auprès d’eux afin qu’ils puissent un jour « s’en sortir ». Aussi à la fin de mon travail j’émet les hypothèses suivantes pouvant m’aider dans mon travail et qui concerne l’accompagnement de l’enfant vers ce processus que l’on nomme résilience : L’accompagnement de l’enfant vers la résilience, repose avant tout, sur une présence de l’éducateur.

Accompagner c’est en premier lieu donner de son temps, tout simplement être là, à la disposition de l’enfant, être à son écoute. Ecouter, c’est déjà essayer de comprendre sans juger, en essayant de mettre en place un cadre défini, en s’engageant sur la durée, car il est certain qu’un accompagnement quel qu’il soit, a besoin de temps, de régularité… Cet accompagnement nécessite également de réfléchir sur la résilience, de la connaître, de connaître éventuellement sa propre résilience, savoir qu’elle existe, qu’elle peut toujours se manifester. Le soutien à la résilience est d’aider l’autre à grandir. Déjà connaître la résilience, c’est accompagner l’enfant en difficulté importante, avec la conviction qu’il a en lui des ressources et qu’il va falloir l’aider à s’en servir et notamment en optimisant les facteurs de protection, de faire en sorte de diminuer les effets des facteurs de risques, en favorisant l’autonomie et la responsabilisation de l’enfant. Ainsi, la résilience peut contribuer, en complément d’autres approches, à tenter de comprendre les formes d’adaptation des individus et permettre aux professionnels d’inventer de nouvelles méthodes de prises en charge des enfants, dès lors qu’ils sont confrontés à des traumatismes.

En tant que futur professionnel, je dirais qu’un accompagnement vers la résilience pour l’enfant, nécessite une approche globale de celui-ci en prenant en compte principalement trois domaines : l’individu (tempérament, personnalité…), ses comportements ( mesures défensives et destructives) et son environnement relationnel (famille, amis…).

Avant propos Pourquoi et pour qui écrire … ? Pourquoi ce sujet autour de la résilience et de l’accompagnement de l’enfant vers… la résilience ? Quels sont les moyens que les hommes mettent en place pour se défendre et vivre voire, survivre, dans une réalité de vie qui pour chacun d’entre nous a peut-être été difficile ? En effet, nous sommes tous, un jour ou l’autre, confrontés à un traumatisme plus ou moins difficile à combattre, nous devons tous vivre avec « le murmure de nos fantômes… » (CYRULNIK). J’ai eu un parcours personnel assez tortueux et mon propos ici n’est pas de m’apitoyer sur mon sort mais d’avancer… Je suis comme certains l’écrivent : « une personnalité résiliente » et ça, je m’en suis rendu compte au fur et à mesure dans mon cursus de formation d’éducateur et notamment au travers d’ouvrages d’auteurs et qui, dès que j’en parcourais les lignes, m’ont susurré à l’oreille : « il s’agit peut être de toi ?… » Pourquoi moi et pas les autres ? Moi, tout ce que je demande c’est d’accompagner l’autre vers un mieux, de l’accompagner du mieux que je pourrais, telle est ma quête, nécessaire à ma survie. SARTRE écrivait : « Ce qui est important, ce n’est pas ce que l’on a fait de moi, c’est ce que moi je fais de ce que l’on a fait de moi ». Cet écrit est également pour moi, une forme de résilience, qui m’a permis de me retrouver avec moi-même, de trouver une forme de paix intérieure.

Aussi j’écris d’abord pour moi-même, même si cela d’emblée, puisse paraître égoïste, mais également pour tous ceux qui sont touchés de près ou de loin par la résilience, ainsi que pour les professionnels courageux qui accompagnent les enfants au quotidien dans nos institutions et à qui je veux rendre hommage. Introduction « La faculté qu’a l’homme de se creuser un trou, de secréter une coquille, de dresser autour de soi une fragile barrière de défense, même dans des circonstances apparemment désespérées, est un phénomène stupéfiant qui demanderait à être étudié de prés. Il s’agit là d’un précieux travail d’adaptation, en partie passif et inconscient, en partie actif ». Primo Lévi si c’est un homme Il serait prétentieux d’affirmer que le choix d’un mémoire est chose facile. Il me paraît important de dire que le choix du sujet n’est pas anodin : Celui-ci doit nous inviter à l’intéressement, il nous habite, fait partie de notre quotidien, et nous suit et nous poursuit lors de sa conception.

Il nous rassemble et doit susciter l’envie et le plaisir, car sans ces deux ressentis toutes démarches quelles qu’elles soient se révèlent inutiles. La problématique que j’ai choisie de développer tout au long de cet écrit, m’est déjà apparue avant mon entrée en formation d’éducateur : Il y a encore 5 ans, le concept de résilience m’était totalement inconnu et je ne m’étais pas encore aperçu que je le recherchais inconsciemment. A cette période, j’ai connu un étonnement dans mon travail : dans des conditions de fracas familial ou social, quelques enfants ne devenaient pas du tout, ce qu’on avait tenté de prévoir. Et c’est notamment le cas de B qui malgré l’alcoolisme et la violence de son père et la mort de sa mère, s’épanouit à l’heure actuelle en faculté de médecine où il est parmi les meilleurs élèves de sa promotion. De plus, ayant travaillé dans un centre socio-culturel, j’ai eu l’occasion de côtoyer des jeunes qui sortaient de prison. Parmi eux, deux ont plus particulièrement retenu mon attention : le premier, après deux mois de liberté avec sursis a replongé pour un braquage, tandis que le second a réussi à se réinsérer après un apprentissage de peintre en bâtiment.

D’emblée je me suis posé la question suivante : Pourquoi l’un s’en sort-il et pas l’autre? J’ai ainsi pu durant ma formation émettre l’hypothèse que l’un était résilient à un moment donné de sa vie contrairement à l’autre. Ainsi, lors de mes différents stages de formation j’ai pu voir des enfants qui s’en sortaient bien mieux que les autres et ce malgré des traumatismes assez conséquents dans l’ensemble : maltraitance, abandon, viol, perte d’un être cher … De nature plutôt positive dans mon travail, je pars de l’hypothèse que l’éducateur a une place à prendre dans l’accompagnement de l’enfant vers un processus de résilience. Et un des objectifs de ce travail, est de comprendre quelle place peut prendre l’éducateur dans cet accompagnement. Dans une première partie je vais essayer de définir ce qu’est la résilience en cheminant autour des différentes définitions que j’ai pu trouver lors de mes recherches. Je m’attarderai sur son origine ses précurseurs et les critères d’un processus résilient.

Puis j’aborderai la manière dont ce concept a été utilisé et les différentes observations qui en découlent afin de mieux cerner ce processus et quels sont les moyens que les sujets peuvent utiliser afin de devenir résilients. Enfin, j’essayerai de comprendre de quelle manière, en tant qu’éducateur, nous pouvons utiliser ce concept dans notre travail au quotidien, et par là, quelle est la place que nous pouvons avoir, en tant que professionnel, dans l’accompagnement de l’enfant vers ce processus de résilience. Je tenais à préciser que depuis le début de mes recherches, j’ai entamé un travail quant à ma propre capacité de résilience et mes facteurs de protection. Depuis j’ai pu me détacher des situations dans lesquelles je me retrouvais et avoir un regard professionnel dans mes pratiques.

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
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L’histoire mondiale contemporaine et les conflits en divers lieux de la planète conduiront des enfants à arriver seuls sur notre territoire, des survivants pour la plupart : survivants des persécutions ethniques, raciales ou religieuses, du parcours d’exil, rescapés de l’embrigadement dans des milices (enfant-soldat), dans des réseaux mafieux de drogue et de prostitution, échappés des camps de réfugiés, de prisons, isolés de leur famille (parents décédés, disparus…). S’il est habituel d’entendre parler d’eux, en terme de mineurs isolés demandeurs d’asile, peut-être serait-il souhaitable de les définir comme des demandeurs d’asile mineurs isolés pour affirmer une première spécificité de leur statut de demandeurs d’asile ( lié aux persécutions, aux traumatismes, à la fuite, à l’exil…) à laquelle s’ajoute l’état de mineurs isolés (abandon, solitude, parents décédés…). Le régime juridique de ces mineurs est très complexe : il peut être fait appel au droit international privé du fait de leur nationalité étrangère, au droit administratif, aux règles du droit de la nationalité, au droit civil et aux conventions internationales (Convention de Genève, des Droits de l’Homme, des Droits de l’Enfant). A partir de mes recherches (lectures, documentations, rencontres avec des intervenants d’autres départements…) et grâce à des observations faîtes au SAPA et sur mon lieu de stage, j’ai pu constater, que les mineurs étrangers ne disposent pas tous d’un traitement égal (arbitraire de fait) suivant leur destination d’arrivée en France : ainsi selon que le mineur arrive à Paris, Lyon, Marseille ou Toulouse, il ne bénéficie pas du même traitement quant à la possibilité ou non de saisir un juge pour enfants, un juge des Tutelles.

Il verra ou non son dossier de demande de reconnaissance de la qualité de réfugié déposé à l’OFPRA (Office français pour la Protection des Réfugiés et Apatrides). Le droit commun, qui attribue à l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) la compétence en matière d’accueil et de protection des mineurs isolés en danger, est difficile à mettre en place dans la pratique. En effet, plusieurs départements, où se concentrent les arrivées, se doivent d’assumer la charge financière supplémentaire de ces accueils (que l’Etat pourrait assumer du fait des situations d’asile) et sont contraints de redéfinir les dispositifs et la compétence des travailleurs sociaux en charge de cette population spécifique. 

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Ces jeunes majeurs sont pour la plupart issus d’un parcours institutionnel antérieur. Certains arrivent de l’étranger (Chine, Congo…) et ne possèdent pas de liens familiaux en France. D’autres arrivent de familles où ils n’ont pu résoudre de graves conflits installés avec leurs parents (ce sont souvent leur premier placement). Ces conflits entraînent une rupture des communications familiales et des conséquences néfastes (fugues du domicile parental, disputes incessantes, violences…). D’autres enfin viennent de familles défavorisées aux problématiques sociales diverses et quelquefois associées : alcoolisme parental, violences familiales, délinquance.

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