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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

UF8, socialisation en internat

UF8, socialisation en internat Nous sommes trois étudiants effectuant notre stage à responsabilités en internat éducatif, auprès d’adolescents. De nombreux objectifs tels que la scolarité, l’accès à l’autonomie, les relations familiales etc. peuvent être fixés au cours du placement. La mise en place de moyens pour parvenir à ces objectifs se fait par l’intermédiaire du quotidien de l’institution, de relations privilégiées avec l’éducateur référent mais aussi avec le groupe de pairs. Nous voyons donc que l’accès aux objectifs de séjour du jeune ne peut se faire que dans la rencontre avec d’autres, que ces autres soit des personnes, des institutions ou encore la loi. C’est pourquoi, nous nous sommes demandé comment le quotidien de l’adolescent placé en internat éducatif permet-il sa socialisation ? Après avoir défini les termes de la question, nous verrons pourquoi nous pouvons parler de socialisation en internat éducatif. Nous verrons enfin les outils dont l’éducateur spécialisé dispose pour tendre à la socialisation des adolescents placés.

D’après cette étude, nous avons vu que le processus de socialisation se « met en marche » dans l’altérité. En effet, que ce soit dans l’adoption d’un rythme de vie, des règles posées par l’institution, dans le partage du quotidien avec les pairs, la plupart des actions que nous pouvons produire sont sources de socialisation. Cependant, la démarche de recherche effectuée dans le cadre de l’unité de formation n°8 reste bien évidemment théorique. Ainsi, à la suite de nos diverses expériences, nous avons pu constater, les uns et les autres, que la réalité de terrain n’est pas aussi simple et idyllique. En conséquence, sur nos futurs lieux de travail, nous pourrons nous retrouver face à des adolescents : - n’adhérant pas à notre discours, - se mettant en opposition, - fuyant l’institution - ou au contraire, demandant une attention exclusive. Certains même, nous montrant l’ensemble de ces comportements. Souvent, les éducateurs sont surpris par le comportement des adolescents dont ils ont la charge. Ils se trouvent positionnés entre la réalité que le jeune leur laisse voir, et leurs propres désirs vis à vis de ce dernier. Cette position d’entre deux apparaît toutefois nécessaire et constructive pour l’adolescent. Lin Grimaud dans un article intitulé Psychanalyse et adolescence nous explique ainsi que « La position des éducateurs en « pièce d’usure » apparaît donc inévitable dans cette confrontation adulte – adolescent et caractérise sans doute une modalité de la forme d’étayage qui est en jeu et que l’on retrouve dans cette sorte de combat insistant pour modifier l’autre et le faire devenir comme on veut qu’il soit » . La question qui se pose ici est donc d’ordre éthique. L’éducateur doit-il faire devenir l’adolescent tel qu’il veut qu’il soit ou bien doit-il permettre à l’adolescent de devenir celui qu’il souhaite devenir, dans le cadre (bien entendu) du respect des autres et de lui même.
Catégorie: Travaux U.F. Educateur spécialisé
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Le concept d’évaluation : une démarche en quête de sens. « L’évaluation est une démarche opérationnelle : elle aboutit à un projet d’intervention, c’est un outil pour mieux travailler. » Charles de Robertis Evaluer signifie « porter un jugement sur quelque chose par référence à sa valeur supposée ou réelle. » La définition du Conseil scientifique de l’évaluation permet de mieux cerner cette démarche dans le travail social : l’évaluation serait « une activité de rassemblement, d’analyse et d’interprétation de l’information concernant la mise en œuvre et l’impact des mesures visant à agir sur une situation sociale ainsi que la préparation de mesures nouvelles». Pour Jacques Ladsous , ce serait « une estimation de la valeur, du nombre et de l’importance ou de la grandeur des choses. ». Elle repose sur des procédures de quantification de type approximatif qui s’appliquent à des phénomènes difficiles à cerner. En outre, l’évaluation n’est ni une science ni une procédure standardisée ; il s’agit d’une démarche qui est toujours en devenir, qui se construit en même temps que s’élaborent les outils qu’elle utilise, suivant des procédures programmées permettant in fine d’apprécier l’efficacité d’une action. La démarche évaluative se caractérise par des temps d’intervention spécifiques, tant au niveau global (ex-ante, concomitante, ex-post, …) qu’individuel (évaluation dynamique, clinique, étiologique, …). Elle cherche à identifier, mesurer et confronter. Alain Dumez dit d’ailleurs que cela «situe curieusement [l’évaluation] comme une vérification pertinente des objectifs construits et toujours à reconstruire». Elle prend différentes formes (grilles d’évaluation) et utilise une méthode spécifique à chaque objet étudié (méthodes « PASS », « DELPHI », « FAVARD » pour n’en citer que quelque unes). Evaluer, c’est donc mesurer. La question de la « mesure » est posée : qui et quoi ? Cherche-t-on du quantitatif ou du qualitatif ? Dans les années 70, on s’interrogeait de savoir si la nature même du travail social (schématiquement représentée par bien être et affectif) était évaluable. En 1986, le G.R.E.P mentionnait déjà la dualité de la question de l’évaluation en l’évoquant comme technique miraculeuse parée de toutes les vertus ou au contraire une volonté publique de tout contrôler totalitairement que l’on aurait chargé de tous les maux. Il préconisait face à ce dilemme d’éclaircir sa signification sur un plan épistémologique. Au milieu des années 80, le législateur à ainsi introduit l’évaluation de l’action sociale dans les textes par le biais de la loi particulière de 1986 . Cette loi a été parmi les premiers textes législatifs à introduire la notion et l’exigence de l’évaluation en travail social. L’actuelle loi du 30 juin 1975 présente d’évidentes faiblesses en matière d’évaluation de la qualité. Sa refondation devrait maintenant « obliger » les institutions à généraliser les démarches évaluatives grâce à l’établissement d’un référentiel de bonnes pratiques et émet la proposition d’obligation d’évaluation de la Qualité des prestations dispensées comme condition à la continuité de la labélisation des établissements. « Une démarche évaluative doit pouvoir répondre à deux niveaux : elle doit d’une part permettre de voir si les moyens mis en œuvre servent bien les objectifs que l’on s’est donné. Elle doit aussi apporter des éléments qui permettent d’apprécier si l’objet est pertinent au regard de la finalité. » nous dit encore Alain Dumez. N’ayant pas acquis suffisamment de légitimité scientifique face aux méthodes qu’elle emploie, l’évaluation est d’abord apparue comme un élément stratégique dans l’appréciation des interventions publiques, le bilan financier d’une action sociale constituant le mode essentiel de reconnaissance de l’intervention sociale. 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