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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

« L'inemployable » et le lien avec le handicap

« L'inemployable » et le lien avec le handicap

Confronté au quotidien à des adolescents déficients intellectuels puisque admis en institut médicoprofessionnel (IMPro), j'ai observé que certains présentaient davantage de troubles de comportement, tels que l'agressivité, la violence, le non respect des biens et des personnes, la non reconnaissance de l'autorité, il me semblait que ces troubles ne se rapportaient pas au handicap.

Je me suis interrogé sur le passé et le devenir de ces jeunes. Ces jeunes, au parcours chaotique, cumulant les échecs, se retrouvent rejetés du système scolaire, et par conséquent, avec beaucoup plus de difficultés pour s'insérer dans la vie professionnelle.

Partant du fait de l'évolution du monde du travail,et en m'appuyant sur le livre de Serge EBERSOLD « La naissance de l'inemployable », la société n'offre plus de place à ces personnes cumulant les difficultés (les « inemployables »), j'ai essayé de voir comment ils dérivent vers le statut de personne handicapée.

...

Face à la naissance de « l'inemployable », et à l'évolution de la société qui a fait de l'esprit d'entreprise la base de tout lien social, Simon WUHL, professeur à l'université de Marne la Vallée, constate, tout comme Serge EBERSOLD, l'échec des dispositifs de discrimination positive.


Ils expliquent que la discrimination positive (par exemple: le RMI) qui consiste à donner plus à ceux qui ont moins, sans s'attaquer aux causes structurelles, conduit à une « discrimination négative qui renforce l'exclusion ».


Les politiques d'insertion ont certes construit la notion « d'inemployable » qui sert de socle aux représentations, tel un épouvantail, des professionnels sur les populations. Néanmoins, elles semblent actuellement démunies pour proposer des méthodes de travail et des règles d'action pouvant guider les interventions des professionnels.

A tel point qu'on constate l'effacement progressif de la frontière entre le handicap et « l'inemployable ». Mais est ce la même chose d'insérer une personne en fauteuil roulant et un chômeur de longue durée? On peut penser que non. Mais ceci interroge la valeur de l'insertion et plus particulièrement l'insertion par l'économique. Le travail est il le seul moyen d'être inséré dans notre société?

Catégorie: Travaux U.F. Moniteur-éducateur
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Documents associés

DC 1 : A la rencontre de l'ennui
Au long de mes deux stages, j’ai pu constater que la vie en institution pouvait être aliénante. Le rythme de vie est institutionnalisé, soit en lien avec l’emploi du temps des professionnels, soit en lien avec les attentes qu’ont les familles ainsi qu’avec le projet individualisé des usagers. Celui de chaque résident est organisé par des prises en charge de soins physique et/ou psychique, d’ateliers, de sorties, de loisirs, de sports... Cet accompagnement me semble nécessaire, afin de permettre à la personne d’avancer dans ses démarches de soins, de socialisation, de projet professionnel. Cependant, des instants qui pourraient permettre aux usagers de se retrouver seuls, me semblent importants. Serait-il nécessaire de dégager des temps libres, de façon institutionnelle, afin que les personnes puissent prendre des moments pour eux ? Je me suis beaucoup interrogée sur les temps libres dont disposent les personnes accueillies. Ils ne sont pas réfléchis de la même manière, selon ce qui a amené à cet accueil, l’institution, le public et l’âge. Comment peut-on préserver leur intimité lorsque l’institution ne laisse que peu de place à ces moments ? Mais alors, que se passe-t-il durant ces moments ? Comment dans une institution, où chaque minute est organisée, ces personnes peuvent-elles faire face à elles-mêmes ? D'après mes observations, ces personnes étaient rapidement envahies par l’ennui. Celui-ci, souvent perçu comme négatif « est synonyme de désoeuvrement, pouvant parfois être mortifère, sur son versant « positif », l’ennui permet à l’enfant de développer son imaginaire, sa créativité et de penser. Mais pour que celui-ci soit constructif, il s’avère nécessaire que l’enfant ait « appris » à s’ennuyer très tôt et qu’il puisse trouver dans son environnement de quoi y pallier par lui-même2 ». Dès lors, comment l’équipe et moi-même pouvons nous le travailler avec les personnes accueillies, et lui laisser la place dans la construction de l’être ?
Composition sur le cadre institutionnel et la position du moniteur éducateur
Plusieurs lois encadrent le travail en ITEP dont la loi de rénovation de l’action sociale et médico-sociale du 2 janvier 2002 et le décret du 6 janvier 2005 n°2005-11 qui fixe les conditions d’organisation et de fonctionnement des ITEP ; ce décret vient préciser les missions et les obligations des ITEP. Les lois du 14 novembre 2003, 24 mars 2004 et 26 novembre 2006, articles L311-4 et L331-7 du code de l’action sociale et des familles concernent les documents à fournir lors des admissions. La « loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » du 11 février 2005 réforme les lois de 1975 et de 1987, et introduit de nouvelles dispositions. Entre la loi du 11 février 2005 et celle de 1975, deux circulaires sont parues l’une en février 1982 et l’autre en février 1983. Celles-ci ont définies les différentes formes de l’intégration en insistant sur la notion de projet individuel adapté à chaque enfant et en précisant le cadre de mise en oeuvre. Par la suite, la loi d’orientation sur l’éducation datée de juillet 1989 a réaffirmé le principe de l’intégration scolaire en fixant les cadres nouveaux d’une « école pour tous ». Enfin, la circulaire du 18 novembre 1991 a récapitulé le dispositif d’intégration scolaire mis en place par les textes précédents et tiré les conséquences de la loi d’orientation.
Observation clinique dans un foyer d'action éducative
Après avoir roulé pendant plus d’une heure dans Paris, on arrive enfin à destination à savoir dans un hôtel formule 1 situé à SAINT DENIS dans le 93.Mais pour des raisons de sécurité nous sommes obligé de nous garer sur le parking d’un Macdonald situé juste à côté de l’hôtel. Florent et Nicole me demande alors si cela ne me dérange pas de rester avec les jeunes pendant qu’eux vont payer la réservation afin que l’on puisse rentrer le vanne, le déchargé et commencer le plus rapidement possible notre visite de Paris. Je réponds nom et j’accepte même avec plaisir car cela montre toute la confiance qu’ils m’accordent. Me voilà donc sur un parking avec six jeunes du foyer et pour tuer le temps nous décidons de fumer une cigarette et de parler du voyage notamment d’un jeune qui a ronflé tous le voyage. Quand subitement un des jeunes dont je sais qu’il est un consommateur régulier de cannabis me lancent sur une conversation en lien avec le shit. Il commence par me dire qu’il a une boulette sur lui et qu’il aimerait bien « rouler un petit joint ».

Sachant très bien qu’il me provoque pour me tester et pour alors rentrer dans jeux je lui réponds « sort ton matos et roule ton joint si tu as vraiment envie de fumer ton petit joint ».Déstabilisé par ma réponse, il finit par me dire qu’il n’a rien sur lui et qu’il voulait savoir qu’elle serait ma réaction. Ne sachant pas réellement s’il disait la vérité et n’ayant pas le choix que de le croire surtout après qu’il m’ait donné l’autorisation de le fouiller, je décide de me lancer dans un discours afin de lui faire peur et de le pousser ma me donner sa boulette si vraiment il en avait sur, lui ce dont j’étais incapable de savoir mais j’ai décidé de faire comme si c’était le cas. Pour cela je commence par lui faire un rappel à la loi mais ça n’a que très peu d’effet dans la mesure où il me répond qu’il connaît les sanctions aussi bien au niveau de la loi elle-même que du règlement du foyer. Ensuite je lui explique les risques qu’il prend aussi bien pour lui que pour tout le groupe en se promenant dans Paris avec du cannabis. En effet je tente de lui expliquer que les probabilités pour se faire contrôler dans Paris et surtout dans le métro sont beaucoup plus importantes que dans une petite ville comme Périgueux avec notamment la mise en place du plan vigie-pirate. Ne sachant pas ce qu’était le plan vigie-pirate je lui explique alors en quoi ça consiste. Et que si jamais il se faisait contrôler avec quelque chose sur lui nous risquions tous de finir au poste et qu’il prenait donc le risque de nous gâcher notre week-end. Et je dois dire que j’ai pu constater chez ce jeune une réel inquiétude et je pouvais affirmer à 95 pour-cent qu’il n’avait vraiment rien sur lui ou si c’était le cas qu’il ne prendrai pas le risque de se promener avec du cannabis dans Paris.
« Se lier, se délier, se relier » Accompagnement, Séparations en foyer d’accueil d’urgence
Au cours de mon stage, j’ai constaté que le placement d’urgence des enfants dans une structure telle que l’IDEF nécessite une prise en charge courte dans le temps. J’ai observé que cette situation pouvait parfois s’avérer déstabilisante pour les enfants. En effet, ces enfants vivent, lors de leur passage à l’IDE, des séparations : celle de leur famille d’origine puis celle de l’institution. Après avoir vécue la souffrance d’une première séparation avec leurs parents, leur arrivée au foyer est un moment extrêmement pénible car ils doivent apprendre à se séparer de leur milieu d’origine, de leur famille pour apprendre une toute nouvelle façon de vivre celle de la collectivité. Puis en quelques semaines, ils se font de nouveaux amis, qui s’en vont, car on leur a trouvé un lieu de placement. Jusqu’au jour où, eux aussi, quittent l’Oasis. Cette première séparation familiale, due au placement, s’avère le plus souvent traumatisante de part les conséquences qu’elle engendre autant pour l’enfant que pour sa famille.

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