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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

En ses-parents, une nouvelle chance ?

En ses-parents, une nouvelle chance ?

La question de la séparation est un thème qui a interrogé nombre d'auteurs et a donné lieu à diverses définitions. Mais la majorité se rejoint pour dire que la séparation va être vécue différemment selon l'âge de l'enfant, sa capacité de symboliser la séparation et la précocité. La séparation est aussi fonction du lien d'attachement que l'enfant aura créé avec ses parents. En effet, plus le lien d'attachement est fort et ancré chez l'enfant, plus il lui sera facile de se séparer et de s'individualiser et plus il lui sera facile de revenir en arrière (n'entraînera donc pas forcément de frustration). Boris CYRULNIK semble penser qu'il faut tenir compte de ce qui a précédé la privation de la mère (et à mon sens aussi du père) pour dire que "les enfants qui résistent le mieux à cette privation sont ceux qui, avant la perte, avaient tissé des liens avec leur mère dans un attachement d'épanouissement. Lorsqu'il n'y a pas eu d'attachement initial, l'enfant ne peut supporter la moindre séparation".

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
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"Un accompagnement à la mise en mots en I.R"

Quatre années que je chemine dans ma formation d’éducateur spécialisé, quatre années riches en découvertes, en remises en question, en réflexions sur les autres, sur moi - et plus précisément sur une, des pratiques éducatives... Quatre années qui, à ce moment précis de cette nouvelle étape d’écriture, viennent me rappeler mon entrée en formation aux ambivalents ressentis à la fois angoissants et stimulants... Quatre années qui, en “rétro-spectant” différents moments de cet espace temps, m’auront été longues, mais, sans doute, justement longues... Longues par le temps parfois passé loin des miens (physiquement, mais aussi moralement, psychologiquement), mais, justement longues car le processus, mon cursus se seront “justement” appuyer sur cette durée, passant par des caps, des étapes, des moments réflexifs entre théorie et pratique en aller-retour incessants, des explorations de vécus de situations, étayant ma pensée, mon expérience, mon positionnement professionnel et personnel...

Quand l'éducateur se retrouve en position de tiers à l'ASE
Ainsi, mon parcours de formation fut marqué par plusieurs expériences de terrain très enrichissantes. J’ai commencé la première année avec un stage hors champ de l’éducation spécialisée (stage externe), à la Croix-Rouge Française à Marseille. J’intervenais sur trois secteurs : l’accueil familial (distribution de colis alimentaires, vêtements, conseils, orientation), la « petite plume » (espace de jeux, d’éveil, de socialisation pour les jeunes enfants, et en même temps de rencontre pour les parents), et le SAMU Social, en lien avec le 115 et le SAMU Social de la Ville de Marseille. Cette expérience en direct avec la grande précarité, qui mêle à la fois des personnes sans domicile, des travailleurs pauvres, des étrangers en situation irrégulière, des personnes toxicomanes ou alcooliques… a été pour moi une expérience humaine et professionnelle très forte. Mon premier stage spécialisé s’est déroulé en IMPRO, les Chalets (Marseille 14ème) avec des adolescents de 16 à 21 ans présentant une déficience intellectuelle, en pré-formation professionnelle dans la Restauration cuisine et service. Ce stage a été pour moi l’occasion de découvrir de façon plus approfondie le handicap et tout le travail de formation et d’insertion qui y est réalisé. Pour le second stage spécialisé, j’étais en Maison d’Enfants, la Reynarde (Marseille 11ème) sur un groupe d’adolescents de 12 à 17 ans. Ce travail en internat m’a vraiment permis de prendre conscience de l’importance du quotidien dans l’acte éducatif. Et dans ce quotidien fait de levers, couchers, accompagnements divers, sorties, loisirs… deux dimensions coexistent sans cesse : la routine, avec tous ses rituels, et l’imprévu. Comme le dit J. Rouzel, « il faut laisser une porte ouverte a l’imprévu, à l’insu, à l’inouï (…). Trop souvent nous considérons l’imprévu sur le mode de quelque chose qui dérange »
Vulnérabilité et représentations. Quelle articulation dans les pratiques éducatives?

Durant ces trois années de formation j’aurai eu l’occasion de voir les familles des deux côtés du miroir. En effet, mes deux premiers stages se sont effectués l’un en Institut de Rééducation et l’autre en Centre de Rééducation Fonctionnelle. Les deux populations accueillies dans ces établissements, très différentes et touchées par des problématiques très opposées, m’ont permis de travailler en priorité avec les enfants. Je me suis forgée des représentations concernant les parents de ces enfants. Ces représentations n’étaient nullement fondées sur la réalité, il s’agissait de ce que je pouvais imaginer de ces parents en fonction des enfants que j’avais en face de moi quotidiennement. Durant ces deux fois trois mois de stage, je n’ai eu que très rarement affaire aux parents, si ce n’est les vendredis et les dimanches soirs pour le départ et le retour des enfants. C’est dire si mes représentations étaient uniquement fondées sur mes propres fantasmes. Ces parents ne pouvaient être que de « mauvais » parents pour infliger « tant de choses » à leurs enfants. Lors de mon troisième stage, stage de neuf mois, j’ai eu l’occasion de travailler au plus près des parents. J’ai en effet, effectué ce stage dans un service d’Action Educative en Milieu Ouvert. C’est là que j’ai pu voir les parents, les familles de l’autre côté du miroir. J’ai débuté ce stage avec les représentations que je m’étais faites durant les deux premiers stages.

De ce fait, je suis restée en retrait pendant un certain temps, ne me laissant pas aller à écouter les sentiments que je pouvais ressentir face à ces parents qui étaient « forcément mauvais ». Puis, petit à petit j’ai dû me rendre à l’évidence, ces parents ne sont pas « seulement mauvais », ils ne commettent pas d’actes forcément gratuits envers leurs enfants, simplement, ils sont au moins autant que leurs enfants en souffrance. J’ai, de ce fait, sensiblement, au fil du temps, nuancé ma façon de voir les familles, et je me suis laissée aller à écouter ce que je ressentais face à des personnes souvent en grande difficulté mais pourtant terriblement humaines. Après quelques mois de stage je me suis interrogée sur le fait que j’ai découvert ces familles sous un autre jour car j’ai eu l’occasion de travailler auprès d’elles. Mais qu’en aurait-il été si je n’avais pas eu cette opportunité ? C’est pour cette raison que j’ai commencé à m’intéresser aux différentes représentations que peuvent avoir les personnes qui interviennent auprès de ces familles que l’on dit « vulnérables » du simple fait de l’intervention du social auprès d’elles. J’ai en effet constaté que travailler en partenariat avec les différents acteurs sociaux qui peuvent être amenés à intervenir dans les familles (et ils peuvent parfois être nombreux) n’est pas toujours facile, car nous intervenons tous avec nos propres représentations de la famille idéale. Viennent s’ajouter à ces représentations les normes sociales qui elles aussi imprègnent les acteurs sociaux et interviennent dans leur pratique.

 

La vidéo comme vecteur d’une nouvelle image
Après avoir longuement échangé avec les différents protagonistes de la vie quotidienne du foyer (usagers, personnel accompagnant et direction) nous avons décidé de concevoir un projet contenant trois types d’interventions. Afin de donner l’opportunité aux résidents de communiquer de la manière la plus large possible leurs capacités et de mettre en valeur celles-ci nous avons convenu d’accompagner ces derniers dans la réalisation d’une fiction vidéo. Cette partie du projet fera l’objet de groupes de parole divisés en trois phases. Ces phases permettront dans un premier temps de faire émerger un thème qu’ils souhaitent développer à travers une histoire. La seconde partie sera l’occasion de rédiger un scénario. La dernière partie sera la partie technique de préparation du tournage, du tournage et du montage vidéo.

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