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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Un accueil de jour pour personnes en grande précarité

Un accueil de jour pour personnes en grande précarité Les missions de l’ADJ, d’accompagnement, d’orientation, d’information, de prévention auprès de personnes en grande souffrance, doivent s’appuyer sur un travail de revalorisation, un travail autour de l’estime de soi indispensable à l’émergence quand cela est possible de nouveaux désirs. Ce travail permet l’inscription de ces personnes dans d’autres types de démarches ou de projets (soins, logement…). Aussi dans ce mémoire, je vais surtout m’appuyer sur un des aspects de cet accompagnement que je mène depuis maintenant six ans à travers des activités en groupe. Pour tenter de répondre à cette question, il me semble essentiel de commencer par présenter dans la première partie mon lieu d’exercice professionnel. La deuxième partie sera consacrée à la présentation des problématiques du public accueilli avec les éléments permettant de nourrir la réflexion. Puis dans la troisième partie je définirais les différentes facettes de l’exclusion. La quatrième et dernière partie permettra de voir comment l’activité et le groupe vont pouvoir répondre à ces problématiques et de mener une réflexion sur ma pratique professionnelle. Chaque partie est accompagnée d’illustrations d’exemples avec des prénoms fictifs et des éclairages d’apports théoriques.

Dans mon exercice professionnel, plusieurs constats m’ont amené à cette interrogation de départ à savoir: Quel accompagnement l’éducateur spécialisé peut-il mener auprès de personnes en grande précarité sociale dans le cadre d’un accueil de jour ? En quoi l’activité permet-elle un ancrage de la relation ? Peut-elle être un tremplin vers une dynamique de projet ? En effet mon souhait est de mieux cerner les problématiques des personnes que j’accueille pour les accompagner à travers le bienfait des activités de groupe vers une démarche d’insertion. A travers notre étude nous avons pu voir que « la paupérisation » et « la marginalité » résultent d’une accumulation de facteurs multiples: rupture familiale (décès d’un parent, incarcération, mise à la porte par un parent…), rupture sociale (perte d’emploi, de logement…) et un état de santé fragile… C’est parfois l’enchevêtrement de l’ensemble de ces facteurs qui entraîne la rupture des liens avec la société. Ces facteurs expliquent l’aboutissement vers une « déstructuration » voire une « destruction » de la personne. S’il n’y a pas eu réparation, ces périodes de vie viennent se réactualiser afin d’y trouver des éléments de réponses, jusqu’au moment où il y a une prise de conscience. Elles s’expriment alors sous forme de « phénomènes comportementaux marginalisant » repoussant « les limites normatives » (sous forme de délits, de vols, de nombreuses incarcérations…). Des comportements liés à une addiction (consommation importante d’alcool, de toxiques…) ou à une maladie mentale viennent se superposer et aussi compléter ce processus de marginalisation. Se retrouver à la rue n’empêche pas le système d’échange et de liens sociaux mais elle place la personne dans une situation d’infériorité puisqu’elle s’inscrit constamment en position de demande (demander une cigarette, faire la manche…).
Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
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Ce mémoire traite des problématiques relatives à la démocratisation culturelle dans notre pays. Initié de longue date sous l’Ancien Régime, le protectorat des arts et des artistes est une longue tradition qui va transcender l’épisode révolutionnaire. Néanmoins, l’aspiration démocratique, dont témoigne les élites socialistes et libérales, va trouver écho progressivement pour aboutir à un engagement de l’Etat dés l’après guerre de 1945, qui ne se démentira jamais. Des pionniers artistiques, Jean VILAR ou Charles DULLIN, aux pionniers de l’appareil public, André MALRAUX ou Jeanne LAURENT, tous partent dans une croisade pour la démocratisation de la culture avec, comme instrument privilégié, la décentralisation.

Pilotée par l’Etat jusque dans les années quatre-vingt, cet élan est relayé par des dispositions significatives en direction des arts et des publics de la culture. La grande décentralisation de l’Etat à partir de 1982, va permettre, sous l’impulsion du ministre de la Culture Jack LANG, une implication plus forte des collectivités territoriales dans l’action culturelle. Mais, sensée rapprocher les centres de décisions du citoyen, cette phase de décentralisation ne porte pas ses fruits comme on put l’espérer. La crise économique, l’avènement des nouvelles technologies d’accès au savoir et la radicalisation des politiques locales, n’influent pas en faveur de l’accès à la culture pour tous. L’accroissement des inégalités et le repli identitaire n’épargnent pas la culture, qui souffre de ne pas renouveler de nouveaux publics. Toutefois, un art comme le théâtre renoue avec sa tradition d’art citoyen entre tous, et parvient à réinventer de nouvelles formes d’interpellation artistique dont les Institutions doivent désormais comprendre l’enjeu.

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Spéléologie et monde souterrain: Comment y entrer pour mieux s'en sortir?

La spéléo est arrivée dans ma vie vers 21 ans, alors que mes parents venaient d’acquérir un camping dans les gorges de l’Ardèche. Intrigué et impressionné par ce relief calcaire massif et vertigineux que sont les Gorges de l’Ardèche, je décidai rapidement d’acheter une carte de randonnée pour commencer à explorer les environs. Déjà, le nom de la grotte Chauvet raisonnait dans mon esprit, jusqu’au jour où un ancien m’y emmena. Je ne vis hélas que la porte blindée qui ferme ce sanctuaire de l’art paléolithique. La frustration fut grande de ne pouvoir pénétrer dans ce milieu qui m’était alors inconnu. Guidé par ma carte, je repérais les entrées de grottes qui étaient indiquées par un minuscule point noir. C’est ainsi que j’ai réalisé ma première exploration dans une petite grotte qui ne nécessitait aucun matériel. J’inscrivais l’empreinte de mes premiers pas sous terre...

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Durant un an, j’ai partagé le quotidien du club de prévention d’Empalot ; ce stage en responsabilité constituait l’aboutissement de ma formation. La motivation qui m’ a poussé à choisir ce stage reposait en partie sur la pratique du « travail de rue ». L’idée d’aller vers les jeunes, de fonder la relation éducative sur la libre adhésion, était pour moi une dimension nouvelle dans le travail éducatif correspondant à ma vision de l’éducateur. Au départ, mes préoccupations et interrogations portaient plus sur les thèmes de l’interculturalité, de la délinquance , de la stigmatisation des habitants des quartiers et de l’exclusion qui en est la conséquence. Si la prévention spécialisée vise tous les jeunes en situation de rupture, de danger et de souffrance sociale, force est de constater qu’historiquement les actions éducatives de la prévention visent plutôt les garçons qui ont mis en échec tous les autres dispositifs d’insertion existant. Les politiques eux-même, en quête de paix sociale, ne semblent que peu s’intéresser à la souffrance de certaines habitantes des quartiers, souffrance qu’elles expriment souvent de façon moins démonstrative que leurs frères. Toutefois, il existe, dans certains clubs de prévention, une réelle volonté de développer des actions vers les filles, c’est le cas notamment de celui d’Empalot. Cette démarche de l’équipe éducative m’a fait réfléchir sur les problèmes spécifiques rencontrés par les jeunes filles dans les quartiers,, en particulier dans celui d’Empalot. Comment alors prévenir une exclusion et une souffrance peut-être plus discrètes que chez les garçons mais tout aussi réelles ?. L’action de prévention implique bien « d’aller vers » mais les outils destinés à la rencontre des jeunes sont-ils adaptés à la rencontre de tous, ou seulement des garçons ? Doit-on travailler de la même façon avec les filles et les garçons ? Mon hypothèse est qu’à l’instar du travail de rue, qui constitue un outil de préparation à la relation éducative pour les garçons, il faut créer des espaces, mener des actions permettant aux filles d’entrer en relation avec la structure éducative à travers des moments de présence sociale spécifiques au public féminin. J’ai volontairement privilégié une approche sociologique dans mon travail car elle me semble intéressante pour comprendre les problèmes, l’histoire sociale qui traversent tout un groupe de personnes, comme les filles d’Empalot, sujet de mon étude. De plus, le travail de l’éducateur en prévention spécialisée doit s’accompagner d’un regard d’ethnologue, indispensable à la compréhension des codes, des usages et des pratiques des personnes vivant sur un territoire donné. Avant toute chose, il m’a semblé essentiel de redéfinir ce qu’était la prévention spécialisée aujourd’hui. Si les principes sont communs à tout les clubs de prévention, chaque quartier, chaque équipe a une spécificité qui implique des actions et des public différents. Je me suis donc appuyé tout au long de ce travail sur mon expérience à l’association socio-éducative Daste-Empalot. Travailler avec les jeunes suppose que l’on s’intéresse à leur environnement, leur parcours de vie, leurs difficultés. Si chacun a sa propre histoire personnelle, un certains nombres d’éléments sont communs à tous les jeunes suivis par les équipes de prévention. L’histoire des quartiers, de l’immigration, sont autant d’éléments partagés par ces jeunes. Une fois encore, je m’appuie sur l’exemple d’Empalot. La déviance, l’exclusion sont autant de facteurs communs, à différents niveaux, aux jeunes que j’ai pu rencontrer lors de mon stage. Pour autant, il semble que se dégagent des différences importantes entre garçons et filles. Différences dans leur histoire, leurs codes mais aussi dans la façon de vivre et d’exprimer cette souffrance. Les jeunes femmes que j’ai pu suivre lors de mon stage étaient âgées de 13 à 25 ans, et très largement issues de l’immigration nord-africaine ; il me semblait donc important de m’arrêter sur la façon dont ces jeunes filles vivent au quotidien les valeurs qu’elles peuvent partager. La dernière partie porte sur ma vision de l’éducateur en prévention spécialisée, présente les valeurs sur lesquelles je fonde mon action éducative ; j’y évoque aussi les actions permettant de vérifier mon hypothèse que j’ai pu mettre en place ou dans lesquelles je me suis impliqué...

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