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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la relation éducative et l'éducateur spécialisé ...

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la relation éducative et l'éducateur spécialisé ...

La relation éducative est complexe à définir, car elle ne relève ni du dogme, ni des sciences, ni des savoirs universitaires. Elle est en outre, dans certaines situations, tantôt délicate à tisser, et tantôt pénible à vivre pour ses acteurs, c’est-à-dire, pour l’éduqué et pour l’éducateur. Ce dernier met parfois en place des systèmes de défense (déni, toute-puissance, …) qui lui permettent de protéger une des facettes de son identité, mais qui ont aussi pour conséquences un certain évitement de l’Autre, et donc la disparition de la relation éducative. Une des parties de ce mémoire consiste à montrer comment fonctionnent ces mécanismes défensifs utilisés par le professionnel du travail éducatif, mais aussi d’en rechercher les origines dans la nature même de la relation. Il apparaît en effet que, le « duo » éducateur-éduqué n’est pas seul au monde, sans contrainte : il y a un environnement qui cadre la relation, voire contrôle ces deux êtres humains. Or, c’est cette humanité, tout autant que le contexte social, les lois (…) qui fournissent toute sa complexité, et son intérêt, à la relation éducative et à la profession d’éducateur spécialisé. Toutefois, ce désengagement éventuel du professionnel n’est ni une généralité, ni une fatalité, ….

CONCLUSION GENERALE J’ai tenté au fil de ce mémoire de décrire ma perception du travail éducatif en prenant comme support ma propre expérience professionnelle. Bien entendu, ce travail rend compte d’un point de vue unique, personnel, mais il me semble que son intérêt porte sur une généralité : j’ai, en effet, essayé d’éclairer la profession à la lumière du prisme des multiples facettes du professionnel. Il m’est alors apparu, notamment au cours de cette année de formation, que la relation éducative impliquait une réciproque : l’éducateur comme l’éduqué mettent en jeu leur construction identitaire. En effet, j’ai longtemps cru que le changement émanait uniquement dans le seul sens unique « éducateur éduqué ». Or, il m’a semblé que l’éducateur ne ressort pas intacte de la relation éducative, lui aussi construit son identité professionnelle et sociale au contact de l’Autre. Néanmoins, après ce constat, il m’a fallu prendre de la distance pour intégrer le poids de l’environnement dans la relation éducative. Car, les mandataires, les lois, les financeurs,…, façonnent d’une certaine manière les orientations de l’éducation spécialisée et du travail social. J’entends par là que le professionnel et l’éduqué n’évoluent pas dans une bulle hermétique mais interagissent dans des sphères qui s’interpénètrent (privée, publique, professionnelle, sociale, économique, politique,…). En somme, j’ai envie de dire que la profession d’éducateur spécialisé vue au travers de la relation éducative correspond à une vaste aventure, où les opportunités d’enrichissement personnel, individuel sont aussi nombreuses que les situations professionnelles pouvant être décourageantes. Ceci dit, face à cet ensemble de complications qui peuvent survenir, une attitude défaitiste est, à mon sens, hors de propos bien que la tentation soit grande ! Effectivement, c’est la question du sens de la relation éducative, de celui de la profession d’éducateur spécialisé, mais aussi du sens du projet de notre société qui sont au centre du débat. C’est la raison pour laquelle, j’estime que l’implication et l’investissement du salarié qu’est l’éducateur ne se limitent pas à celle de l’être humain, de l’individu mais engagent aussi sa responsabilité collective de citoyen. En tant que particule du système dans lequel nous nous trouvons, il me semble important d’assumer non seulement notre responsabilité de professionnel, mais encore de questionner cette posture d’un point de vue plus global, afin de viser non plus une certaine cohésion, mais bel et bien une cohérence sociale. J’ai opté de décrire deux outils, si j’ose dire, bien particuliers (la militance et l’éthique) nous permettant de remettre en cause nos pratiques, mais il existe d’autres modes de réflexion et d’intervention, tels que la formation continue qui permet aux salariés de poursuivre leur construction identitaire dans des conditions optimisées, ou encore le partenariat avec d’autres branches socioprofessionnelles, qui nous donne l’occasion de croiser les regards, de compléter les compétences, etc. Enfin, j’ajouterai que cette posture, ma posture en fait, consiste finalement à poser que malgré tous les obstacles pouvant surgir, la passivité, le fatalisme ne sont pas des réponses convenables : s’il y a un problème, il doit bien exister une solution, même si celle-ci n’est pas toujours entièrement satisfaisante. Tant qu’il y aura de l’Homme, il y aura de l’espoir !

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
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L'éducateur et les figures du paradoxe

J’ai déjà eu à connaître au cours de ma carrière, et à d’autres moments, des épisodes d’ « effraction ». Le sentiment particulier et désagréable que quelque chose se passait à mon insu, sans trop pouvoir dire de quoi il retournait. Bien souvent, ce sont des évènements mineurs qui ne prêtent qu’à peu de conséquences.

Parfois, l’ « effraction » en question est insupportable dans la mesure où elle nous fait tenir un rôle malgré nous, un rôle dont nous ne voulons pas. Parfois, cette « effraction » permet d’accéder à des moments riches, formateurs, structurants, elle peut être une attaque psychique qui nous interroge sur nous mêmes dans notre rapport au monde.

Surveiller ou veiller sur

D’une manière générale, la vie sexuelle et affective des personnes présentant une déficience intellectuelle paraît être questionnante, inquiétante, un souci nécessitant une réflexion tant pour les parents que pour les professionnels. Longtemps occultée, ignorée, cette vie affective et sexuelle était inexistante, non envisageable, impossible, inconcevable dans l’esprit des parents, de la société, des professionnels. Aujourd’hui, malgré quelques grandes avancées comme la reconnaissance de la personne présentant une déficience intellectuelle comme personne, sujet de droits donc autorisée à vivre dans des conditions les plus naturelles possible, nous pouvons tout de même faire le constat suivant : La révolution des mentalités au niveau de la sexualité des personnes déficientes intellectuelles s’est arrêtée aux portes de certains établissements spécialisés et celles de la maison des parents. Pourtant, la loi de 1975 et sa réforme prône pour les personnes déficientes intellectuelles le droit de vivre le plus naturellement, de la façon la plus proche possible des conditions de vie normales. Cependant, il faut constater que si les savoirs leur sont fournis, il n’en est pas toujours de même des savoirs être et des savoir-faire, notamment en ce qui concerne leur sexualité et leur affectivité. La sexualité des personnes déficientes intellectuelles est souvent un sujet tabou, rarement abordé par les établissements spécialisés ou les parents. Il a fallu, par exemple, attendre la circulaire ministérielle du 10 décembre 1996 pour qu’une politique de prévention du V.I.H soit développer alors que cela faisait déjà 12 ans que l’on parlait du SIDA, notamment à l’école.

A la recherche d’un sens éducatif, l’accompagnement des jeunes entre « cent » et « sans » projet (s)

La situation de jeunes ne semblant pas être en demande et ne portant, a priori, pas de projets, m’a interrogée car elle vient bousculer le rôle de l’éducateur. Que faire avec ces jeunes qui ne semblent pas avoir besoin de nous ? Qu’est-ce qui vient faire sens dans la relation ? Comment comprendre cette situation ?
Doit-on pour autant « conduire » ces jeunes vers un projet ? Je me demande si ce n’est pas passer à côté de ce qu’ils signifient par ce comportement. D’autant plus que j’ai pu observer des jeunes qui avaient des projets qui changeaient très souvent. Dans ce sens, doit-on les encourager à explorer les possibles ou les cadrer sur une piste ?

J’ai réfléchi à ce qui fait projet pour un jeune, ce qui lui permet d’accrocher dans la relation et comprendre comment il peut s’en saisir. Cette réflexion m’a questionnée sur l’accompagnement à mener avec les jeunes. La question de la demande, qui est un préalable à la relation car elle permet de l’amorcer, me parait jouer un certain rôle dans le projet. Ce dernier va s’établir à partir de la demande et des besoins repérés de la personne. Du projet et de l’accompagnent mené autour de celui-ci vont émerger les places possibles pour l’éducateur et le jeune.

Avant de pouvoir aborder la problématique, j’ai ressenti le besoin d’introduire et de préciser le contexte à partir duquel j’ai réfléchi. En effet, à ses débuts la Prévention Spécialisée porte une nouvelle conception du travail éducatif. La modification des perceptions sur la Jeunesse et l’installation d’une crise de l’Etat Providence ont conduit à des changements sur le cadre législatif. Ces évolutions ont eu des impacts sur les associations et le travail au quotidien des éducateurs spécialisés.

De plus, les associations de prévention spécialisée adoptent diverses approches pour réaliser leurs missions de prévention. Il m’a semblé intéressant de présenter les spécificités de l’association qui m’emploie. Ainsi, ce contexte, associé à mes stages et aux connaissances transmises en formation, a fait naître des questionnements qui m’ont amenée à mobiliser la pratique et la théorie. Ils s’articulent autour de l’influence du projet dans la société et le travail social, la formation et l’institution, les pratiques professionnelles et le rapport au public jeune.

Quand la moutarde me monte au nez
Qui n’a pas déjà ressenti cette sensation de chaleur, les membres qui se raidissent, les sens qui se confondent, l’esprit obnubilé par l’obstacle ? L’impression d’être hors de soi ? Il faut de la maîtrise, du sang froid pour ne pas se laisser emporter lorsque le point de rupture est atteint. Je parle ici de la colère mais d’une colère à peine maîtrisée, de cette émotion qui lie, à mesure que l’on s’enlise dans le conflit, la peur, l’incompréhension, l’impuissance. J’ai choisi d’exercer le métier d’éducatrice spécialisée en m’appuyant sur une de mes valeurs fondamentales : le respect de l’autre. Je ne peux imaginer accompagner un enfant dans l’acquisition de son autonomie en usant de chantages, de menaces ou pire, de violences physiques.

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