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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Les processus d’exclusion affectant les SDF

Les processus d’exclusion affectant les SDF Dans cet écrit, je souhaite approfondir les processus d’exclusion affectant les gens de la rue, appelés communément « Sans Domicile Fixe 1», que j’ai pu rencontrer dans un contexte de relation éducative lors de mon premier stage de découverte dans un service de prévention de rue, rattaché à un CHRS2. L’accompagnement professionnel s’est concrétisé autour de mes représentations du public, celles d’une institution et des dispositifs éducatifs mis en place pour répondre aux problématiques liées à l’errance. Qui sont-ils, mais aussi quels facteurs pluridimensionnels viennent alimenter ces processus d’errance ? Comment en tant que future professionnelle vais-je pouvoir accompagner ces personnes dans une possible reconstruction? Quels sont les dispositifs qui permettent à une personne en errance de pouvoir s’ancrer dans une normalité sociale ?

Les recherches exposées tout au long de ce devoir m’ont permis de comprendre l’errance comme une pathologie du lien. Quand le lien fondamental qui nous lie aux autres mais surtout à soi même, est attaqué, se produit le rejet de l’Altérité. Ces ruptures peuvent entraîner des processus de mort psychique, à terme. La clochardisation est l’abandon de son corps, de tout ancrage affectif, de tout principe de réalité, de l’exercice même de la pensée. Elle est la forme la plus extrême de l’exclusion : l’exil de soi. Le corps et la psyché enregistrent tout un vécu, qui à l’occurrence chez le sujet errant apparaît comme particulièrement douloureux (perte, abandon, rupture, ou simplement incapacité à…).
Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
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La personne à la rue:attention fragile! L'ES entre ancrage social et repère dans la survie.

Comment je suis passée « de la rue à l’équipe » Mes premiers mois à l’antenne, j’étais vraiment dans l’émotion, l’émulation de la découverte et complètement conquise par cette apparente convivialité si simple, si accueillante des gens de la rue. Je me sentais plus proche d’eux que de l’équipe. D’ailleurs, je me sentais plus extérieure (sentiment d’être étudiante et observatrice, du à la formation toutes les matinées au siège de l’association) que membre à part entière d’une équipe et à ce titre responsable vis à vis de sa position avec les gens de la rue.

Avec du recul, je trouve cette période dangereuse tant pour le néophyte que pour l’équipe. Cette période a également été une période de tension car ma perception des situations étant faussée, je ne comprenais pas toujours les décisions d’équipe. Peu à peu, j’ai perdu mes illusions et mes idéaux (« Il suffit de les aimer pour que tout se débloque ») pour y gagner une attitude plus sereine, une humilité qui reconnaît son impuissance. J’ai notamment compris que protéger ces personnes était inutile. En vivant à la rue, ils ont déjà supporté l’insupportable. Ils peuvent vivre - survivre - sans nous. C’est à eux de faire des choix. De toute façon, il est inutile de les porter à bout de bras : au moindre relâchement de notre part, tout s’effondre. L’équipe et l’expérience m’ont appris à garder du recul par rapport aux évènements (positifs ou négatifs) qui leur arrivent et d’une manière générale, j’ai aujourd’hui plus de méfiance vis à vis de leurs propos et plus de distance vis à vis de leurs émotions.

A la recherche d’un sens éducatif, l’accompagnement des jeunes entre « cent » et « sans » projet (s)

La situation de jeunes ne semblant pas être en demande et ne portant, a priori, pas de projets, m’a interrogée car elle vient bousculer le rôle de l’éducateur. Que faire avec ces jeunes qui ne semblent pas avoir besoin de nous ? Qu’est-ce qui vient faire sens dans la relation ? Comment comprendre cette situation ?
Doit-on pour autant « conduire » ces jeunes vers un projet ? Je me demande si ce n’est pas passer à côté de ce qu’ils signifient par ce comportement. D’autant plus que j’ai pu observer des jeunes qui avaient des projets qui changeaient très souvent. Dans ce sens, doit-on les encourager à explorer les possibles ou les cadrer sur une piste ?

J’ai réfléchi à ce qui fait projet pour un jeune, ce qui lui permet d’accrocher dans la relation et comprendre comment il peut s’en saisir. Cette réflexion m’a questionnée sur l’accompagnement à mener avec les jeunes. La question de la demande, qui est un préalable à la relation car elle permet de l’amorcer, me parait jouer un certain rôle dans le projet. Ce dernier va s’établir à partir de la demande et des besoins repérés de la personne. Du projet et de l’accompagnent mené autour de celui-ci vont émerger les places possibles pour l’éducateur et le jeune.

Avant de pouvoir aborder la problématique, j’ai ressenti le besoin d’introduire et de préciser le contexte à partir duquel j’ai réfléchi. En effet, à ses débuts la Prévention Spécialisée porte une nouvelle conception du travail éducatif. La modification des perceptions sur la Jeunesse et l’installation d’une crise de l’Etat Providence ont conduit à des changements sur le cadre législatif. Ces évolutions ont eu des impacts sur les associations et le travail au quotidien des éducateurs spécialisés.

De plus, les associations de prévention spécialisée adoptent diverses approches pour réaliser leurs missions de prévention. Il m’a semblé intéressant de présenter les spécificités de l’association qui m’emploie. Ainsi, ce contexte, associé à mes stages et aux connaissances transmises en formation, a fait naître des questionnements qui m’ont amenée à mobiliser la pratique et la théorie. Ils s’articulent autour de l’influence du projet dans la société et le travail social, la formation et l’institution, les pratiques professionnelles et le rapport au public jeune.

L’accompagnement éducatif : un support pour vivre autrement la Classe d’Intégration Scolaire
Fort de ces constats issus d’un regard extérieur, je me questionnais déjà avant mon stage de troisième année, quant à la place occupée par l’éducation spéciale dans un tel contexte, pour aujourd’hui et pour demain. Pour mon stage à responsabilité concluant ma formation, j’ai souhaité entreprendre une expérience me permettant d’observer et de comprendre les tenants et les aboutissants du maintien en milieu ordinaire de jeunes déficients intellectuels. Je me suis donc orienté vers un Service d’Education Spéciale et de Soins à Domicile (SESSAD). J’y ai entrepris des accompagnements éducatifs auprès d’enfants et d’adolescents qui, de par leur retard dans leur développement psychologique et cognitif, rencontraient des difficultés pour s’inscrire comme acteurs dans leur environnement.
L’accompagnement de l’adulte souffrant de troubles mentaux en CHRS
Monsieur Eric déambulait dans le couloir du Centre. Je ne le connaissais pas. Sa démarche était rapide, son regard absent, un lent monologue l’animait. Je m’approchais de lui et le saluais. Il ne me répondit pas, ne marqua pas de pose et se dirigea vers sa chambre. Je rencontrais l’étrangeté d’un individu qui me semblait être hors de la réalité immédiate, me retrouvais seul avec mon bonjour, comme si cette recherche de lien ne prenait pas sens pour l’usager. Au-delà de cette absence de communication, d’échange, c’est la présence, la visibilité du corps dans ce qu’il donnait à voir qui retint mon attention – « le corps (…) est la trace la plus tangible du sujet, dès lors que se distendent la trame symbolique et les liens qui le rattachait aux membres de sa communauté » - et me questionnait : n’avais-je pas été présent physiquement à ses yeux pour que la parole ne puisse émerger entre lui et moi ? Fallait-il peut-être ne pas chercher de suite à établir un contact mais laisser l’autre appréhender ma personne, le nouvel éducateur de l’équipe ? Comment faire en sorte que le résidant retrouve une adhésion à son environnement immédiat, à l’environnement social ? Depuis maintenant plus de trois ans, ces questions, parmi d’autres, alimentent ma pratique socio-éducative auprès d’adultes ayant des troubles mentaux stabilisés, hébergés en Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (C.H.R.S.) . Ainsi, le C.H.R.S., au regard de ce public spécifique, est un lieu d’hébergement transitoire, une passerelle qui fait lien entre un avant – une hospitalisation en psychiatrie – et un après, un devenir et la place qu’occupera l’individu au sein du corps social.

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