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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Note de stage découverte

Note de stage découverte

RÉFLEXION Á PROPOS DE CETTE EXPÉRIENCE La période de l’adolescence est souvent un passage difficile à négocier dans la vie de chacun, mais sans doute encore plus chez ces jeunes filles aux “histoires” toutes plus lourdes les unes que les autres. Leurs difficultés étaient de plusieurs ordres : · Problèmes de la vie quotidienne et sociale. Par exemple, les lieux d’habitation pas toujours très stables, des rapports familiaux “pauvres” ou conflictuels, donnant lieu à des fuites vers des regroupements en bande, avec risque de basculement dans la petite délinquance, toxicomanie, alcoolisme... · Problèmes de qualification professionnelle, beaucoup d’entre elles n’en ont pas et leurs cursus scolaires souvent ne leur a pas laissé beaucoup de traces, si ce n’est sous formes d’ échecs. · Problèmes psychoaffectifs liés à leur histoire et à la manière dont elles l’ont vécue. Leurs parcours font que souvent, elles n’ont pour modes de fonctionnement, d’adresse que la violence verbale, et il est important que l’éducateur puisse se situer non pas dans une écoute de complaisance mais dans celle qui permet de comprendre au travers des mots quelque chose de leur histoire. Une écoute qui va mettre un peu de sens, en mettant un peu de distance avec les actes débordants. Le travail d’un éducateur dans ce genre de lieu, est aussi d’essayer de trouver un juste milieu, de reposer des limites qui auront pour but de “re-socialiser”, permettre à la jeune de mieux réguler ses attitudes, harmoniser ses relations aux autres, en lui montrant combien ses débordements pourraient lui être préjudiciables, et risqueraient de l’enfermer dans un système de rejet. Pour que l’accompagnement de l’éducateur dans ce genre d’endroit ne se fige pas dans une attitude qui ressemblerait plus à de “l’assistanat ” ou à des séances de gardiennage, il est important de se remettre en cause, l’éducateur mais aussi l’institution.

I PRÉSENTATION DES CARACTÉRISTIQUES DE L’ÉTABLISSEMENT Historique Le Monastère de N a été fondé à P, en 1724 par l’Ordre de Notre-Dame de Charité, (lui-même fondé en 1641 par Saint-Jean Eudes) pour recevoir et secourir les jeunes filles en danger moral. Elles venaient -volontaires pour la plupart- chercher un refuge apaisant et religieux après une vie plus ou moins désordonnée. L’Œuvre a reçu l’approbation de Napoléon 1er, par deux décrets d’Institution Publique en 1877 et 1810. Le Monastère de P, fixé rue S, a été exproprié en 1907, pour le percement de la rue C et l’Etablissement a été reconstruit à C, à 7 kilomètres de P; il était alors en pleine campagne. Aujourd’hui c’est une ville de plus de 20 000 habitants. En 1930, un décret autorisait la Maison à recevoir les mineurs des Tribunaux pour enfants et, en 1942, le Ministère de la Justice demanda à la Supérieure de recevoir les mineures internées à Fresnes -les “Frénettes”- l’autorité d’occupation voulant réserver cette prison pour les condamnés politiques. Chaque jour, des jeunes de 15 à 20 ans, arrivèrent par camions, dans un état de grande excitation. Il y eut, à cette époque, de nombreux ennuis et de gros dégâts, l’Etablissement n’était pas équipé pour ce genre de jeunes. Il fallut bien s’y mettre et, avec l’Ordonnance de 1945 relative à l’enfance délinquante, la Supérieure, en accord avec le docteur L, se décida à créer un Centre d’Observation et de Rééducation, qui ne comportait, au départ, qu’un “ACCUEIL“ de 11 chambres. Les placements étaient assurés par l’autorité judiciaire ou administrative, au point de représenter la totalité de l’effectif des jeunes accueillies. Chaque soir, 5 ou 7 filles arrivaient du Tribunal; elles ne restaient en accueil que deux jours et passaient très vite en section d’Observation - trop vite, mais, à l’époque, on ne pouvait mieux faire- les Sections, à cette date étaient encore de 70 filles environ. Et le personnel était constitué essentiellement de religieuses. En 1977, passage de relais entre la communauté religieuse et une équipe de laïcs. Désormais, le Centre d’Observation et de Rééducation (C.O.R.) est géré par l’A. L’Association Saint-Michel des Sorbiers poursuivant l’Œuvre entreprise par la Congrégation N, a pour but de mener sur le plan local, départemental et régional, toute action spéciale désintéressée, notamment afin de prévenir les différentes formes de l’inadaptation, en particulier celles concernant les jeunes, plus spécialement d’assumer la gestion du Centre d’Observation et de Rééducation de C. Cette action est exercée dans le respect des personnes et en apportant son concours aux administrations et services concernés par les activité ainsi entreprises (Extraits des statuts de l’A, Article 2) Ce centre est agréé et conventionné par l’Aide Sociale à l’Enfance, et par la Protection Judiciaire de la Jeunesse, il s’adresse à des jeunes de 12 à 18 ans en difficulté d’adaptation personnelle, familiale ou sociale, demeurant en Ile de France et notamment dans le Val de Marne. Désormais, le risque est de passer du statut de “Maison de Correction” à celui de “Maison de Tolérence”. L’époque des méthodes “carcérales” et les origines religieuses très prégnante encore aujourd’hui ne sont-ils pas des facteurs qui peuvent induire de la part de l’équipe laïque à verser dans “l’assistance” ? A trop vouloir réparer les attitudes d’antan ne risque-t-on pas par induire de la dépendance ?

Catégorie: Rapport de stage Educateur spécialisé
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Documents associés

Rapport de stage dans une maison d'accueil
Jacques (nom d’emprunt) est un homme âgé de 61 ans. Le CPAS de Florenville avait pris contact avec l’institution « Tremplin » en vue d’avoir un entretien d’accueil car Jacques se trouvait sans logement l’ayant perdu suite à des problèmes d’hygiène. Avant son entrée dans la maison d’accueil, Jacques a vécu seul de nombreuses années. Il n’a plus qu’une sœur qui elle, est atteinte d’un handicap et vit en institution également. Dans son passé et avant son entrée au « Tremplin », Jacques souffrait d’alcoolisme. Voilà maintenant plusieurs années qu’il est abstinent. Issu de l’enseignement spécialisé, Jacques a travaillé plusieurs années par le biais d’un atelier protégé à « La Gaume ». Comme chaque résident, Monsieur a un projet individuel avec donc des objectifs à atteindre. Son objectif étant de trouver un logement sur Florenville, l’hygiène est un gros point à travailler. D’après moi, Jacques ne prend pas vraiment soin de lui : régulièrement ses vêtements sont sales, il est déjà arrivé que l’on y trouve de la matière fécale et qu’il sente l’urine. En outre, le règlement d’ordre intérieur stipule que les chambres doivent être tenues « en ordre » et « propres ». Néanmoins, lorsque l’équipe fait le tour des chambres afin de vérifier les tâches, il arrive souvent que son lit ne soit pas fait, de sentir une odeur incommodante, de retrouver des déchets alimentaires sur son bureau,….

Jacques veut porter uniquement des joggings et tee-shirts (qui ne sont pas toujours adaptés à sa morphologie, il arrive fréquemment de devoir lui demander de remonter son jogging car on peut voir se « dessiner la lune en pleine journée ») avec des baskets. Il ne se rase pas souvent la barbe ce qui peut contribuer également au fait que l’on peut le percevoir comme étant une personne négligée. Son hygiène personnelle à un impact sur la vie en communauté. Par exemple, Jacques laisse souvent derrière lui les toilettes sales : matière fécale sur la lunette des WC, etc… ce qui a le don d’énerver les autres résidents qui se plaignent régulièrement. L’équipe et moi-même avions constaté qu’il avait du mal à voir, tout du moins dans certaines circonstances par exemple lorsqu’il devait lire quelque chose de près. Avec l’équipe, nous pensions que peut-être son problème de vue contribuait à son manque d’hygiène (ex : les toilettes, s’il ne voit pas correctement il aura du mal à les nettoyer de manière « nette »). L’ophtalmologue a confirmé le fait que Monsieur devait porter des lunettes mais Jacques ne l’entend pas de cette manière : pour lui, l’ophtalmologue est « une incompétente et il ne doit pas corriger sa vue ». Jacques est une personne sociable, selon lui, il aime particulièrement aller à la salle de sport de Florenville où il maintient le contact avec des amis à lui de longue date. Il s’y rend plusieurs fois par semaine en bus (2 à 3 fois). Il apprécie également jouer aux cartes avec des personnes du 3ème âge. Au sein du groupe de la maison d’accueil, l’entente avec les autres usagers varie, ces derniers expriment leur « ras le bol » face à l’hygiène de Jacques.
Service d’Accueil Familial Thérapeutique
Au sein du SAFT, l’assistante sociale et l’éducateur spécialisé exécutent le même travail. Les actions socio-éducatives se rassemblent autour de trois composantes. La première correspond à un travail de réflexion en équipe pluridisciplinaire (réunion clinique, réunion institutionnelle,…) La seconde se compose d’entretiens diverses (patients, unités d’accueil, familles naturelles, institutions,…) Enfin, l’équipe socio-éducative gère l’organisation et l’information des prises en charges du patient (transports, accueil temporaires, stages effectués par les patients,…).
Création d'une carte Pop-pup / Atelier d'écriture

Le centre de loisirs fait partie de l’agence municipale pour le développement du lien social, de la citoyenneté, de la culture et la promotion d’activités culturelles et de loisirs de la ville. Avec ses maisons de quartiers et ses centres socioculturels, elle assure une présence dans les quartiers de la ville. Ses actions s'adressent indistinctement et de façon complémentaire aux publics enfants, jeunes et adultes.

L’agence municipale centre ville se situe au cœur même de la ville et se répartit dans trois structures et un siège administratif. Il accueille :

  • des enfants de 3 à 12 ans dans des activités : avec ou sans repas, journée complète ou 1/2 journée.
  • des adolescents de 13 à 17 ans dans des activités : sorties à la journée, soirées thématiques, stages d’expressions culturelles et sportives, aides à l’initiative. Stages cultures urbaines, hip-hop, graff, musique actuelle.

J’ai demandé au directeur du centre de loisirs de me recevoir dans le but de connaître un autre public. En effet, j'effectue mon alternance dans une association d’insertion avec un public adulte en insertion sociale.

Dans un premier temps, j’ai été en observation et dans un deuxième temps, j’ai conduit plusieurs animations. J'étais en surplus du personnel engagé.

Stage auprès d’un public en situation d’addiction
J’ai pu au cours de mon stage, rencontrer Terry et mettre en place avec lui une médiation éducative suite à un acte de consommation d’héroïne à l’intérieur des locaux sur laquelle je reviendrai au cours de cet écrit. Terry était à la rue et rencontrait beaucoup de difficultés et consommait plusieurs produits, héroïne et antidépresseurs. Le discours éducatif semblait sans effets sur lui et il répondait par pure provocation qu’il « voulait crever ». Je discutais avec lui parfois de manière informelle, comme décrite plus haut.

Il me faisait part de ses problèmes, son moral au plus bas, l’âpreté de la vie dans la rue. Il avait parfois des élans de motivation dont on pouvait constater l’évanescence vu l’état dans lequel il venait le lendemain. Finalement, la relation éducative trouvait sa limite et l’équipe ne pouvait constater que son autodestruction. Oui, la relation se construit autour de la parole, mais celle-ci a parfois besoin d’être médiatisé par un autre moyen. Cette histoire d’une « relation éducative » entre Terry et moi va prendre la forme d’une médiation éducative.

En réparation de son acte de consommation, Terry se verra offrir le choix de repeindre la salle d’accueil avec mon aide, ce qu’il accepte de faire car il risquait sinon d’être exclu temporairement et ne plus avoir de méthadone. Finalement, Terry se retrouvait devant son « fait accompli » et ne pouvait plus fuir sans en subir les conséquences. A travers ce moment de médiation, j’ai pu instaurer une relation avec Terry en mettant un cadre passant par une contractualisation entre lui et le CSAPA. J’ai pu fonder une relation qui se trouvait cette fois médiatisé par un but commun. Pendant la médiation, ce lien qui se construisait au fil de notre travail, nos pauses cigarettes ou l’écoute de musiques que nous avions en commun m’a permis de remettre Terry au centre du CSAPA. Il a pu me faire part de ses difficultés et de sa volonté de s’en sortir. C’est ce désir que j’essaie de saisir en vol, ce désir bâillonné par le produit mais là, le contexte n’est plus le même lorsqu’il en fait part. J’en profite pour lui proposer un rendez-vous avec l’assistante sociale avec qui il a l’habitude de travailler. Comme c’est une histoire qui se termine bien, Terry revient au CSAPA « clean » et nous pouvons être de nouveau dans une relation « constructive ». Il vient à son rendez-vous auquel j’assiste avec l’assistante sociale, et c’est par le biais de ce rendez-vous que Terry intégrera plus tard une maison relais.

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