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La résilience

La résilience

Origines Dans les années cinquante et soixante : l'enfant est considéré comme un pervers : il est immature, vicieux, et il faut à tout prix le dresser ou le redresser. Quelques années plus tard vint la révolution psychanalytique. A la conception prônée antérieurement d'un être déficitaire s'opposait celle d'un sujet constamment en mouvements constructifs. Le symptôme était entendu non plus comme un manque mais comme le produit d'une élaboration : - le soignant n'était plus celui qui savait, pouvait et faisait les choses à la place d'autrui. Il accompagnait un être en souffrance dans sa quête d'une maîtrise sur sa propre vie - l'ici-et-maintenant de la rencontre renvoyait chacun à un ailleurs intériorisées au cours de son histoire - aider l'autre à regarder ce jeu sous-tendait un perpétuel regard sur soi-même Un courant sociologique autour de l'antipsychiatrie, des approches familiales, des concepts systémiques, vint nous rappeler à juste titre que tout ne se déroulait pas au sein d'une relation duelle, que le groupe familial avait une influence considérable non seulement sur le plan des projections et des identifications mais également sur un plan interactionnel, que nous étions intégrés à un système élargi dans lequel l'environnement, la culture, les symboles sociaux jouaient un rôle important. En découle : - s'occuper de la conduite inadéquate sans toujours vouloir en trouver le sens peut être aidant ; - sortir un sujet du cercle vicieux des comportements appris depuis le plus jeune âge à partir de renforcements positifs peut être libérateur ; - attaquer de front les symptômes en les considérant comme des distorsions, des déficiences, des répétitions erronées de processus cognitifs peut entraîner des changements dans les réponses d'un individu inscrit dans son milieu ; - résoudre la crise immédiate sans la replacer dans un contexte historique est parfois nécessaire ; - éradiquer un symptôme n'entraîne pas l'apparition automatique d'un autre symptôme ; - des forces peuvent être actualisées sans toucher directement au monde intrapsychique. Nous n’oublions pas les progrès des sciences qui ont amené à prendre conscience de la « dure réalité de l’existence » Actuellement, avec toutes ces références théoriques, le doute n'est plus considéré comme une faute mais comme une source possible d' énergie. Il apparaît nécessaire de faire le deuil d'une réponse univoque tout en admettant qu'aucune théorie du développement ne peut expliquer de façon linéaire nos processus adaptatifs et créatifs. C’est pourquoi dans les colloques de la Fondation pour l’enfance, Boris Cyrulnik a tenté de rassembler de professionnels divers : historien, psychiatre, pédiatre, professeur d’écologie urbaine… On peut également suivre l’ évolution française de par les idéaux d ‘éducation : Les travaux de Bowbly et de Spitz, élèves de Freud, ont montré que l'enfant peut être détruit lorsqu'il souffre d'une carence d'affectivité, d'un manque d’amour. Pour rendre quelqu'un résilient, il est nécesaire de lui injecter de la confiance en soi, de l'amour, le la stabilité, de la passion. L'amour, la relation affective, la confiance ont remplacé ou plutôt enlevé la priorité à l'autoritarisme, à l'obéissance aveugle, au dressage, En France, l'un des premiers à mettre en pratique ce nouveau discours fut le Général de Gaulle : La célèbre oronnance de février 1945 proclamait qu'un adolesent délinquant est également une victime, et qu'il ne faut pas le condamner proportionnellement aux dégâts qu'il a commis, mais qu'il faut le rééduquer avant de le punir. Les méthodes non répressives gagnaient du terrain. Puis ce discours psychanalytique est devenu lui-même autoritaire, en pronant un laisser-faire extrême, qu’on peut retrouver dans les évènements de mai : « il est interdit d'interdire. » Un retour à l'autorité se profile ensuite, après l'échec de l'éducation à la liberté, trop respectueuse de l'enfant et de l'adolescent. Mais selon M.Lemay, les conséquences actuelles ne sont pas dues aux méthodes d’éducations mais au contexte socio-économique. « Les ministres de l'Intérieur, qu'ils soient de droite ou de gauche, épousent le même discours, « vulgairement sécuritaire », déguisé en pensée postmoderne, qui traite les jeunes de sauvageons et clame que, seule, la répression donnera le sommeil tranquille aux bons citoyens. Ce faisant, ils cachent au public que ce discours n'est que la répétition de celui du XIXe siècle contre les classes dangereuses. Ils attaquent aussi les éducateurs, accusés de paresse, de laxisme et d'inutilité. »* « Une proposition de loi récente m'a parue vraiment exemplaire: le même système, qui met les pères au chômage, les prive de travail, leur enlève la dignité, voudrait qu'ils assument leur fonction de pères. Et l'on propose de supprimer les allocations familiales aux familles, dont c'est parfois LS principale des revenus, parce qu'elles n'arrivent pas à mettre leurs enfants au pas.

Catégorie: Travaux U.F. Educateur spécialisé
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