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Le verbe contre la barbarie : Apprendre à nos enfants à vivre ensemble : Alain Bentolila

Le verbe contre la barbarie : Apprendre à nos enfants à vivre ensemble : Alain Bentolila

L’enfant n’imite pas le langage de ses parents : il se l’approprie, le réinvente, le redécouvre. La langue n’est pas faite pour communiquer avec nos semblables mais pour parler avec ceux qui diffèrent de nous, pour leur expliquer nos différences. “La violence est ainsi l’inéluctable conséquence de l’incapacité à mettre en mots sa pensée en y mettant de l’ordre.” (p.8) Les mots permettent d’organiser le chaos de nos pensées. Quand ils manquent ou qu’on ne prend pas le temps de réfléchir et de conceptualiser sa pensée, on se tourne vers la violence et la destruction de l’incompréhensible, de l’inconnu. Mettre en mots sa pensée permet de retarder l’incompréhension et le conflit.

Le bilan très pessimiste qu’il dresse de l’école française me fait réfléchir sur le rôle personnel que peut jouer un professeur (des écoles mais aussi en collège ou au lycée) sur la nécessité de comprendre le processus de rejet et d’essayer de l’éviter ou de l’enrayer un maximum. Les enjeux sont tellement importants que le professeur doit avoir conscience du problème et essayer, autant que faire se peut, d’intéresser et d’intégrer tous ses élèves au processus d’apprentissage. C’est d’autant plus important au plus jeune âge mais ça peut être salvateur plus tard aussi (même si le retard accumulé est parfois impossible à remonter). Même si je ne travaille pas directement sur le sujet (j’enseigne le français à des lycéens thaï à Bangkok), la lecture de ce livre m’a fait évoluer dans la façon de donner mes cours et je prête plus d’attention à ce que les “élèves du fond” aient compris et suivent un peu plus chacune de mes leçons.

Catégorie: Fiche de lecture Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
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La misère du monde : Pierre Bourdieu

Le livre La misère du monde (1993) est né d’une demande d’enquête par sondage de la part de la Caisse des dépôts sur la pauvreté. Il a souhaité faire différemment et a souhaité mettre en place le travail qui a conduit au livre. Son objectif était de rendre son enquête accessible aux gens, de trouver une forme d’expression qui serait compréhensible et qui correspondrait à ce qu’il voulait faire ressortir. La publication de ce livre a exigé trois années de travail, avec la collaboration de 23 enquêteurs. Au début, il a retranscrit les entretiens, a jugé que le rendu était illisible, à peine compréhensible et a du construire autour des entretiens bruts, tout en gardant un équilibre entre la transmission fidèle de l’entretien et sa présentation qui soit ni terre-à-terre ni une fiche technique (homme, père de trois enfants …).

François Chobeaux : Les nomades du vide

Éducatrice spécialisée de formation, je travaille en Foyer de jeunes travailleurs (FJT). Les FJT sont des institutions à but non lucratif qui mettent à disposition des jeunes, de 18 à 25 ans, un ensemble d'installations matérielles pour leur hébergement, ainsi que des moyens qui permettent directement ou indirectement de favoriser leur insertion dans la vie sociale. Ils ont différents statuts : à l'emploi, en formation, demandeur d'emploi, scolaire, étudiant, sans domicile fixe, en rupture familiale...

Surveiller ou punir de Michel FOUCAULT

Dans « Surveiller et punir », paru en 1975, Michel Foucault s’intéresse aux problèmes de la pénalité en France en relatant la naissance de la prison. Comment est né ce « curieux projet d’enfermer et de redresser » les individus ? Le philosophe y voit le moyen que le pouvoir de notre société disciplinaire surveille les individus et les corps. L’histoire de la pénalité montre que nous sommes passés d’une société qui punit le corps de l’Homme à celle qui atteint l’âme en assujettissant le corps. Michel Foucault s’interroge sur le constat de l’échec de la prison et se demande pourquoi on la reconduit sans cesse. J’ai choisi cet ouvrage car aujourd’hui la prison est une question d’actualité encore plus présente que nous vivons de plus en plus dans une société sécuritaire.

Le dernier rapport de l’Observatoire International des Prisons dénonce les conditions de détention déplorables ou encore le manque cruel d’accompagnement social pendant et après la détention. Stagiaire dans un Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale qui accueille des hommes de 23 à 35 ans sortants de détention, je me suis intéressé à cet ouvrage-référence dans le secteur pour avoir une meilleure connaissance du public que j’accompagne et au-delà de mon stage, je m’interroge sur ma véritable place en tant que travailleur social. Sommes-nous des travailleurs sociaux porteurs de valeurs inhérentes à notre profession qui accompagnent autrui en difficulté face à l’environnement ? Ou sommes-nous simplement des agents de la « paix sociale » missionnés par l’Etat, assurant du contrôle social ?

Nos secrets de famille : Serge Tisseron

L'essentiel de son travail porte sur deux thèmes : les secrets et les relations que nous établissons avec l'image. Il travaille également sur les relations que nous entretenons avec nos objets quotidiens, notamment autour de leurs fonctions de mémoire et des secrets qui peuvent y être enfouis, ainsi qu’autour de la manière dont les nouvelles technologies changent nos relations aux autres et à nous-mêmes. Serge Tisseron a été directeur de collection aux belles lettres de 1995 à 1998. Il est actuellement directeur de collection chez Armand Colin. Il est membre de plusieurs sociétés scientifiques et régulièrement consulté comme expert autour des questions des images par les différents ministères.

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