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Surveiller ou punir de Michel FOUCAULT

Surveiller ou punir de Michel FOUCAULT

Dans « Surveiller et punir », paru en 1975, Michel Foucault s’intéresse aux problèmes de la pénalité en France en relatant la naissance de la prison. Comment est né ce « curieux projet d’enfermer et de redresser » les individus ? Le philosophe y voit le moyen que le pouvoir de notre société disciplinaire surveille les individus et les corps. L’histoire de la pénalité montre que nous sommes passés d’une société qui punit le corps de l’Homme à celle qui atteint l’âme en assujettissant le corps. Michel Foucault s’interroge sur le constat de l’échec de la prison et se demande pourquoi on la reconduit sans cesse. J’ai choisi cet ouvrage car aujourd’hui la prison est une question d’actualité encore plus présente que nous vivons de plus en plus dans une société sécuritaire.

Le dernier rapport de l’Observatoire International des Prisons dénonce les conditions de détention déplorables ou encore le manque cruel d’accompagnement social pendant et après la détention. Stagiaire dans un Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale qui accueille des hommes de 23 à 35 ans sortants de détention, je me suis intéressé à cet ouvrage-référence dans le secteur pour avoir une meilleure connaissance du public que j’accompagne et au-delà de mon stage, je m’interroge sur ma véritable place en tant que travailleur social. Sommes-nous des travailleurs sociaux porteurs de valeurs inhérentes à notre profession qui accompagnent autrui en difficulté face à l’environnement ? Ou sommes-nous simplement des agents de la « paix sociale » missionnés par l’Etat, assurant du contrôle social ?

Cet ouvrage-référence qui a fait couler beaucoup d’encre à sa parution en 1975 m’a éclairé sur ce qu’est la prison et la norme sociale aujourd’hui. Bien que les conditions de détention soient déplorables (surpopulation carcérale, allongement des peines, renforcement des mesures de sécurité…) dénoncées dans le rapport 2005 de l’OIP, la politique pénitentiaire tend à préparer les individus dans la vie libre et hors-les-murs. Il y a certainement un manque de moyens manifeste pour améliorer le respect de la dignité des personnes détenues. Mais il y a aussi un choix politique de gérer les « illégalismes » de cette manière en ne développant pas les mesures alternatives ou encore les aménagements de peine. Ce choix de société détermine qu’est-ce qui est délinquance et qu’est-ce qui est donc la norme. Les travailleurs sociaux s’occupent de ceux qui sont parfois « hors-la-norme » pour qu’ils vivent en société. « La marge fait partie des cahiers »

Catégorie: Fiche de lecture Educateur spécialisé
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Sous le signe du lien Boris Cyrulnik

Si mon choix s’est porté sur cet ouvrage, c’est que la notion de lien, dans une optique de travail auprès de personnes désocialisées, souffrant de maladie mentale ou de troubles du comportement, m’est apparue comme primordiale dans une tentative de compréhension des origines de la défaillance. Le processus d’attachement imprègne la manière dont nous menons nos vies. Il me semble donc important de prendre en considération la forme qu’a pu revêtir cet attachement, de voir comment se sont tissés les liens, afin de regarder de façon un peu plus distanciée certains comportements qui peuvent dérouter ou être mal interprétés.

L’angle adopté pour étudier ici ce concept d’attachement, l’observation éthologique m’a vivement intéressée et c’est une des raisons qui m’a poussée à me plonger dans cet ouvrage.

La souffrance des adolescents, quand les troubles s’aggravent: : Philippe JEAMMET

Dans leur ouvrage, Philippe JEAMMET et Denis BOCHEREAU balayent les caractéristiques de l’adolescence, qui reposent sur des « bases immuables » (P 27), avec tous les bouleversements que cela comporte. En effet, l’adolescence rime avec première fois (1ères responsabilités, 1èrs moments d’indépendance, 1er rapports sexuels, permis de conduire…), rêves mais aussi désillusions, motivation mais aussi découragement, envies mais aussi doute. Cet adolescent en quête d’identité est submergé d’épreuves, qui peuvent lui être favorables, se révélant être des expériences fortes; mais qui peuvent aussi être source d’un mal-être et d’une souffrance profonde voire pathologique. Aussi, ils décrivent les comportements qui inquiètent et qui émergent à un moment où l’adolescent est vulnérable.

Pour l’école du peuple - Célestin Freinet

Célestin Freinet est l’initiateur du mouvement de l’Education Nouvelle. Si la pédagogie de Freinet devait se résumer à une seule idée, ce serait qu’on ne comprend bien que ce qu’on transforme. Autrement dit, le savoir et l’apprentissage doit dans l’alchimie d’expériences de vécu de l’enfant avoir un sens pour être compris et retenu par lui. Tout en gardant bien sûr comme principe de base le respect et la confiance de l’enfant. Une réputation de « révolutionnaire » l’école Freinet c’est une autre idée de l’école en rupture avec l’école traditionnelle comme elle va et qu’elle dénonce.

Votre cerveau n'a pas fini de vous étonner

Le concept de résilience dit que donner de l’affection à un enfant abandonné peut lui permettre de « renaître ». Au bout d’un an, placé dans une famille d’accueil affectueuse et attentive, ses synapses repoussent comme primevères au printemps, son  néocortex est « regonflé », images à l’appui. Cette atrophie des orphelins mis en isolation sensorielle, comme leur résilience ultérieure, sont des preuves de la plasticité neuronale et corticale. Le plus important n’est pas que des neurones puissent repousser, mais qu’ils s’interconnectent. Un neurone isolé ne sert à rien. L’intelligence, la sensibilité, l’empathie, toutes les fonctions psychiques dépendent du degré d’interconnection et de vivacité des neurones.                                

Contrairement à ce que disent les Media, la plus grande maltraitance n’est pas physique mais liée à une carence affective. Celle-ci fait des ravages silencieux. L’enfant n’est pas mal traité, ni agressé. Il est juste seul.

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