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Ce stage de découverte a débouché sur des remplacements pendant une durée de six mois. Grâce à ces remplacements j’ai pu acquérir une expérience dans le milieu du handicap et ainsi confirmer mes motivations pour passer le concours. Et me voici en formation … Ayant déjà une expérience avec un public adulte handicapé, j’ai choisi d’effectuer mon premier stage d’une durée de dix semaines dans un Institut Médico Éducatif (IME). Je souhaitais découvrir un public d’enfant en situation de handicap. Cette expérience a été très enrichissante en termes d’accompagnement et de travail en équipe. Après mon expérience de dix semaines à l’IME, je souhaitais avoir une expérience dans un autre domaine que dans le handicap, c’est pour cela que j’ai effectué mon deuxième stage d’une durée de vingt semaines dans une Maison d’Enfants à Caractère Sociale (MECS) afin de découvrir et partager le quotidien des enfants accueillis dans ces structures et aussi de poursuivre dans le travail en équipe.

Pour ce stage, j’ai été accueillie sur un groupe composé d’enfants de 8 à 13 ans. Je souhaitais comprendre le travail effectué avec les enfants en tant que Moniteur Éducateur. Quelles était ses missions au sein d’une MECS ? Comment se rendre disponible pour des moments individuels dans un collectif ? Je me demandais comment j’allais pouvoir lier ma pratique professionnelle au projet de groupe qui découle du projet d’établissement. Comment mettre en place un projet selon les besoins des jeunes tout en respectant les valeurs de la structure ? Comment établir une relation éducative, une relation de confiance ? Comment faire que mon rôle de Moniteur Éducateur sera reconnu par les jeunes, sera légitimé ? Autant de questions auxquelles j’ai essayé de répondre en me positionnant en tant que Moniteur Éducateur. J’ai pu découvrir les lois relevant de la protection de l’enfance et les modes de placements. Et j’ai ainsi fait le choix d’écrire mon dossier DC4 sur ce stage de 20 semaines. C’est pourquoi dans ce dossier je vais vous présenter le cadre dans lequel j’ai effectué mon stage, le rôle du Moniteur éducateur dans cette structure, ainsi que mon positionnement professionnel dans la dynamique institutionnelle
« L’enfant de moins de trois ans est fragile, il est important de lui laisser prendre son temps. Le doudou fait partie de ces petits objets qui servent de point d’appui pour grandir » . Au vu de cette citation, nous comprenons qu’il est primordial de réfléchir en équipe à la place accordée au doudou au sein de la structure d’accueil. Il est important que l’enfant puisse s’en saisir dès qu’il en ressent le besoin, préservant ainsi sa sécurité affective. À la suite d’un constat personnel, j’ai proposé à mon équipe de remplacer le panier à doudous par une pochette à doudous, déjà présente dans le couloir mais non utilisée. En effet, pour des questions d’hygiène et de respect de l’individualité de l’enfant (senteurs propres et rassurantes) cette solution me paraissait plus adaptée et plus respectueuse de chacun. Après sa remise en service et son bon investissement par les enfants, je suis allée plus loin dans mon idée en suggérant à mon équipe de la placer à l’intérieur de la salle de vie, au plus près des besoins des enfants. L'idée a été retenue et mise en place quelques temps plus tard. Pour éviter que les enfants ne s’enferment dans une dépendance et pour les amener à leur rythme vers la socialisation et donc l‘autonomie, certaines règles sont mises en place et expliquées au groupe par l’éducatrice de la section. Le fait de poser le doudou permet notamment aux enfants de gagner en liberté et en espace de mouvement lors de la collation et des activités mais également de se tourner vers leurs pairs. Dans le cas de cette situation, pour Corentin, cela revient au rôle du professionnel de repérer les moments propices à évoluer. Ainsi l’observation se positionne comme un outil éducatif inévitable. La prise en charge individuelle, l’observation, l’attention constante permet à l’éducateur de jeunes enfants de voir les évolutions propres à chaque enfant et d’ainsi adapter ses pratiques et son accompagnement.
Déroulement de ma situation de communication : Lors de ma 1ère semaine de stage je n’ai pas beaucoup vu N car il était malade, je l’ai donc rencontré seulement le jeudi. Le lundi de la semaine suivante, l’auxiliaire me propose de coucher N, mais impossible de réussir à l’endormir, j’averti l’auxiliaire qui prit le relai, puis d’éducatrice de jeune enfant, au bout de 10-15 min comme N pleurait toujours l’éducatrice la levé, l’après-midi il réussit à dormir mais seulement 30 min, l’éducatrice l’avait vu ce frotter les yeux, il commençait à devenir grognon et elle la vite coucher afin de ne pas rater son cycle de sommeil. L’équipe était plutôt surprise car d’habitude N n’a jamais eu de problème pour s’endormir. Le Mardi matin, alors que je m’apprêtai le coucher N, j’ai demandé à l’auxiliaire si je pouvais rester prêt de lui jusqu'à ce qu’il s’endorme. J’ai couché N dans son lit, dans sa turbulette, avec sa tétine, des 2 doudous dans chacune de ces mains. Je l’ai regardé, tout en lui ai parler doucement, en lui expliquant que j’allais rester à côté de lui jusqu'à ce qu’il s’endorme, et que dès qu’il serait réveillé je viendrai pour le levé pour qu’il puisse retourner jouer avec les autres enfants. J’ai remonté la barrière, mi de la musique je ne me suis installé sur une petite chaise pour être à la hauteur de sa tête. N est sur le dos, il bouge beaucoup, je lui caresse la main puis il tourne sa tête dans ma direction, me sourit, je passe ma main sur ces cheveux et ces mouvement sont moins fréquent. Il tourne sa tête à droite puis regarde le plafond puis la tourne à gauche dans ma direction. Au bout de 5 min il ferme les yeux, je commence à vouloir partir, je retourne avec les membres de l’équipe puis 5 min après N se met à pleurer, je retourne le voir, Il est de nouveau agité, il a les bras écarté, il a dû lancer ou laisser tomber sa sucette par les barreaux du lit. Je le réinstalle correctement avec ces doudous, j’essaye de le calmer en le caressent, une fois qu’il était moins agité, je repris ma place sur la chaise. N à sa tête tourné dans ma direction, je lui explique que je croyais qu’il c’était endormi et que c’était pour ça que je l’avais laissé. Il se frotte les yeux, ces paupières sont lourdent il lutte pour les garder ouvertes. Je continue à le caresser en lui disant que ça serai bien qu’il puisse dormir, qu’il devrait reprendre des forces pour pouvoir retourner jouer après la sieste avec les copains. Très vite, il ferma les yeux. Je suis resté sans bouger, puis il a de nouveau ouvert ces yeux et les a refermé tout de suite après, il a refait cette opération 3 fois à intervalle différent, puis au bout de 20 min, sa respiration silencieuse est devenu plus lente, il a relâché son doudou de la main gauche qu’il tenait si fort peut de temps avant, il ne bougeait plus ces doigts, j’en ai conclu qu’il devait dormir profondément, je suis donc parti sans faire de bruit.
Utiliser les actes de la vie quotidienne comme support d'apprentissage : Chaque jour, j'accompagnais les enfants à mieux se comporter dans les actes de la vie courante et éducative. L'objectif n'est pas de faire à la place de l'enfant mais d'être à ses côtés pour lui apprendre à être le plus autonome possible et à respecter les règles du collectif dans les actes de la vie quotidienne. Tous les repas étaient également l'occasion de travailler sur la vie en collectivité, l'autonomie et la socialisation des enfants du groupe, la politesse et le partage. Les objectifs étaient nombreux : se tenir correctement à table, respecter les autres, apprendre les règles de politesse. J'ai également participé aux ateliers cuisine. Apprendre à cuisiner peut devenir un élément de projet lorsque l'enfant ou le jeune adulte en comprend le sens pour lui-même et que cela favorise son autonomie. Ces activités m'ont permis de participer concrètement aux actes de la vie quotidienne pour favoriser la socialisation, l'autonomie et l'intégration des enfants. Concevoir et animer des activités en ayant une visée socio-éducative : En tant que stagiaire M.E., j'ai participé quotidiennement à la conception et à l'animation d'activités de groupes, qu'elles soient scolaires, manuelles, ou culturelles. Les animations étaient mises en place par les M.E., les E.S., les aides médico-psychologiques, l'animatrice plasticienne, l’éducatrice sportive et les enseignantes spécialisée. Le rôle des professionnels différait selon leurs personnalités et leurs compétences variées permettaient de diversifier les activités proposées. En effet, les enseignantes étaient plus aptes à mettre en place des activités scolaires, alors que les aides médico-psychologiques étaient plus compétentes dans les activités relevant du bien-être permettant de diminuer les états de souffrance physique. Ainsi, j'ai participé à un atelier de massage et de bien-être « des pieds à la tête» mis en place par une aide médico-psychologique dont l'objectif était de détendre les enfants ayant des troubles du comportement et de leur faire prendre conscience de leurs corps.

Cet ouvrage se divise en 3 grandes parties. Dans la première partie, l’auteur étudie le rapport de l’enfant et de l’adolescent à la loi. Il y inclut les difficultés croissantes rencontrées par les enfants, pré-adolescents et adolescents dans le rapport à la loi. Il évoque également le concept d’éducation et fait le point sur l’interférence qui peut exister entre amour et loi.

Dans la seconde partie, il évoque les principales déviances dans le rapport à la loi en abordant la délinquance, la toxicomanie et le suicide. Il tente ensuite une analyse des conduites de fuite puis termine sur les modes d’actions éducatives en mettant l’accent sur la relation éducative. Pour finir il construit une 3ème partie sur les différentes fonctions de l’internat dans l’éducation à la loi. Ces 3 parties sont issues de plusieurs conférences auxquelles Jean-Marie PETITCLERC a participé et qu’il a ensuite retranscrit.

La situation présentée dans cette première partie se déroule dans une Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS). Cette institution est agréée au titre de l’article L 225-5 du Code de la Famille et de l’Aide Sociale pour accueillir 24 enfants et adolescents âgés de 6 à 18 ans. Les jeunes sont donc confiés par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) dans le cadre de jugement d’assistance éducative ou d’accueil provisoire. L’établissement contribue à la mission de l’ASE du département qui peut être présentée sous quatre axes : « la protection des jeunes accueillis, l’éducation et la socialisation, l’autonomisation et la restauration des liens familiaux altérés. » L’équipe éducative est composée de 6 éducateurs spécialisés, 2 éducateurs spécialisés en formation et 2 surveillants de nuit. Les jeunes accueillis au sein de la MECS sont majoritairement des personnes en souffrance et qui rencontrent une ou plusieurs difficultés (tout comme leurs parents). Ils peuvent avoir vécu des carences éducatives et affectives plus ou moins importantes, et éprouvent un besoin de protection et de sécurité pour pouvoir s’investir ensuite dans leur projet d’avenir. Est nécessaire pour ces jeunes un cadre de vie serein, un environnement humain connu et rassurant et une attention particulière. Ils ont besoin d’appartenance, de faire partie d’un groupe humain, parfois d’améliorer leur estime, d’être « reconnus » et recevoir des observations gratifiantes valorisantes. Enfin, ils ont besoin de s’accomplir, et d’avoir le sentiment de pouvoir être utile à la société.

Durant ce stage de première année de formation, mes objectifs étaient simples : prendre connaissance des jeunes et leurs problématiques, travailler ma relation avec ces usagers et mon autorité, prendre connaissance de la mise en projet, son application et son évaluation. Mais aussi découvrir le fonctionnement de l’établissement, son partenariat et son réseau, découvrir le travail en équipe, les différents concepts du travail en équipe et ses outils de communication. J’ai choisi de présenter cette situation car elle m’a longuement posé question lors de mon stage. Ayant eu une prise de contact plutôt aisée avec le reste des jeunes présents au sein du foyer, Guillaume a été le seul enfant avec lequel le courant n’est quasiment jamais passé. C’est donc un élément qui m’a fortement questionné, de plus la situation que je vais présenter s’avère être la première situation conflictuelle que j’ai eu à gérer seule depuis mon entrée en formation, cela a donc été un réel tournant dans la construction de mon identité et mon positionnement professionnel.
J'effectue mon stage de première année d'éducatrice spécialisée au sein de la M.E.C.S. Le Logis qui dépend de l'association Sauvegarde de l'Enfance 44. La Sauvegarde de l'Enfance 44 accueille des mineurs de 6 à 18 ans confiés par l'autorité judiciaire selon les articles 375 et suivants du code civil : placement prononcé par le Juge des Enfants qui confie l'enfant à la MECS dans le cadre d'une Ordonnance d'Assistance Éducative ou de Placement Provisoire ou encore suite à des actes délictueux, dans le cadre d'une ordonnance de 1945. Elle accueille également des mineurs de 4 à 21 ans confiés par l'autorité administrative selon les articles L222-1 du code de l'action sociale et des familles et L222-5 sauf alinéa 4° : Les parents ou représentants de l'autorité parentale signent un contrat d'Accueil Provisoire avec l'Aide Sociale à l'Enfance, service départemental décentralisé. L'association dispose de 484 places en hébergements pour des mineurs de 0 à 18 ans et de 16 à 21 pour le dispositif « Insertion Jeunes ». Le Logis, quant à lui, est habilité à recevoir douze jeunes de 12 à 18 ans, garçons et filles, en difficultés familiales et/ou sociales. Cet accueil est défini par une mesure de placement qui en précise la durée et le cadre. Elle est revue régulièrement, soit par le Juge des Enfants, soit par l'autorité administrative compétente avec les représentants de l'autorité parentale et à partir des bilans d'évolution rédigés par l'éducateur référent avec l'accord du chef de service. La Sauvegarde de l'Enfance est une association loi 1901 reconnue d'utilité publique depuis 1906 (Article 910 du code civil), qui existe depuis 1888. Elle « tend à une société du bien vivre ensemble ; bientraitante à l'égard de tous les enfants. Elle accompagne et soutient les parents dans l'exercice de leurs responsabilités parentales et éducatives. »
La maison n’a pas de chauffage, les carreaux sont cassés et non réparés, les enfants sont malades et mal soignés, les deux parents rentrent régulièrement au domicile en état d’ébriété et ne semblent pas s’inquiéter de laisser seuls leurs enfants même les plus jeunes. La chaudière menace d’exploser et les enfants n’ont plus d’eau chaude pour se laver. Les services sociaux s’inquiètent de plus en plus et observent une précarité grandissante dans cette famille. La famille de S. est connue des services sociaux depuis 1997 suite à deux signalements classés sans suite concernant des difficultés économiques. En mars 2003, une Assistance éducative en milieu ouvert est mise en place pour 5 enfants de la fratrie dans le cadre d’une procédure d’assistance éducative par requête du Procureur de la République. En juillet 2003, un des enfants est placé dans le cadre d’un accueil provisoire dans un foyer. En 2007, l’AEMO s’élargie à l’ensemble de la fratrie et trois autres enfants sont placés toujours administrativement. M. et Mme S. assument financièrement les huit enfants présents au domicile. Eu égard aux difficultés financières, une organisation des dépenses est faite avec les services sociaux. Néanmoins un dossier de surendettement est ouvert en septembre 2006. On observe alors une grande résistance des parents envers les services sociaux.

En 1999, l’assistante sociale de secteur préconisait un dossier aux tutelles ce que les parents ont strictement refusé sans proposer d’autres alternatives. Le risque que la situation perdure est grand eu égard aux multiples conflits au sein du couple. En mars 2007, est demandée une mise en place d’une mesure de protection de type tutelle aux prestations sociales enfance. En mai 2007, est prononcé par le Juge des enfants un jugement d’assistance éducative d’une durée de 12 mois avec une AEMO afin de préparer le placement de 6 enfants.
En ITEP, l’éducateur est le référent du projet personnalisé individuel. Il est la courroie de transmission entre les différents intervenants et l’enfant. Il a pour mission la mise en place et la réalisation du projet du jeune dont il est référent. Il centralise les informations, prépare et rédige les synthèses, effectue le suivi à l’extérieur lors de stages, auprès des collèges, ou autres institutions travaillant avec le jeune ; il accompagne l’enfant dans les réunions avec la famille et l’assistante sociale. L’éducateur est pour le jeune un repère, un accompagnant à la vie professionnel, à la vie d’adulte en général. Ce sont les difficultés psychologiques qui constituent le premier élément d'indication pour une orientation vers un ITEP. Leur intensité et leur caractère durable en constituent des éléments essentiels lorsque les manifestations perturbent la scolarisation et la socialisation, qu'elles s'expriment sur un mode d'extériorisation ou de retrait, et ne sont pas d'ordre passager, circonstanciel ou réactionnel. Il s'agit de symptômes liés à des difficultés psychologiques qui perdurent. Les jeunes relevant d'ITEP se trouvent, malgré des potentialités intellectuelles préservées, engagés dans un processus handicapant pouvant compromettre à terme leur participation sociale. Ce processus handicapant requiert des moyens thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques conjugués. Sous égide institutionnelle, un accompagnement personnalisé contribue à restaurer les compétences et potentialités des jeunes concernés, à rétablir leurs liens avec l'environnement social. Cette approche interdisciplinaire à visée soignante, avec personnalisation des propositions d'intervention, constitue une des principales spécificités des ITEP. D'une façon générale, les ITEP ne sont pas appropriés pour des enfants et adolescents présentant des troubles de type autistiques, des troubles psychotiques prédominants ou des déficiences intellectuelles .Les ITEP développent nécessairement des coopérations avec l'Éducation nationale et la pédopsychiatrie. Des ponts peuvent aussi être créés avec la protection de l'enfance, ou la protection judiciaire de la jeunesse.
À travers la mise en application de ce projet durant mon stage en MECS, j’ai pu distinguer la différence entre les partenaires et les réseaux. J’ai pu mener une réflexion sur l’interculturalité, et l’immigration en France et observer à quel point cela pouvait être un atout et une richesse pour des jeunes d’origines différentes. Avant de débuter mon stage en Maison d'Enfants à Caractère Social, je n’avais jamais effectué de travail en partenariat de manière concrète. La pratique de ces quelques mois d’accompagnement, la conception puis la réalisation du projet m’ont permis de développer des qualités professionnelles dont je ne me croyais pas capable auparavant. Cela m’a aidé à prendre en maturité et confiance en moi. J’ai pu découvrir et m’adapter au fonctionnement de la structure qui m’avait accueillie. Apporter mes idées et mon point de vue pour ce projet. Tout en ayant conscience de ma posture de stagiaire éducatrice spécialisée, j'ai su trouver ma place auprès de l'équipe éducative. Cela a été un point bénéfique tout au long de mon stage. De plus j’ai pu comprendre que dans les établissements il existait des difficultés liées aux restrictions budgétaires. J'ai été soulagé de pouvoir assister à la réalisation du projet, j'ai ressenti beaucoup de satisfaction ce jour-là. Le projet « foyer Jean Zay en fête » a été une réussite, les jeunes étaient épanouis, et fières d'eux-mêmes pour avoir été acteurs dans le projet. Le projet a tellement eu du succès auprès des jeunes et des invités, c’est pourquoi l’équipe éducative a décidé de renouveler l’action à chaque fin d’année.
Salariée en tant que moniteur-éducateur au sein de l’EPDSAE et plus précisément dans une maison d’enfants à caractère social et ce depuis septembre 2000 et afin de valider mon diplôme cette année, il m’est demandé de réaliser un dossier dans le cadre du DC4-2 « Implication dans les dynamiques partenariales, institutionnelles et interinstitutionnelles ». Ce dossier a pour finalités, pour le futur éducateur que je suis, d’intégrer le contexte institutionnel, juridique et territorial dans lequel j’évolue au quotidien, et ainsi de garder à l’esprit l’utilité de travailler en réseau avec des partenaires externes à mon établissement pouvant m’aider et assister l’équipe pluridisciplinaires dans la prise en charge individualisée des adolescents accueillis dans mon unité. Pour cela, il me semblait nécessaire de réaliser cet écrit sur mon lieu de travail. Dans ce dossier, il m’est immédiatement venu à l’esprit de travailler la thématique de l’accès à la culture sous différentes formes. D’une situation précise d’un jeune accueilli au sein du service d’accompagnement pour adolescents résulte ma réflexion et la mise en place d’un projet en lien avec le projet de service et l’utilisation d’un partenaire extérieur. Dans une première partie, je m’attacherai à présenter l’établissement ou j’exerce mes fonctions, en abordant la population accueillie, l’aspect législatif et le cadre institutionnel qui m’emploie. Je définirai alors dans une seconde partie un diagnostic de territoire en lien avec ma problématique qui me permettra de développer dans une troisième partie le partenariat existant autour de mon institution. Dans une quatrième, et dernière partie, je proposerai une situation éducative qui me questionne. Cette partie sera consacrée à l’émergence, la mise en place et l’évaluation de ce partenariat et des perspectives d’améliorations.

L’action partenariale et l’organisation de ma démarche sont des outils supplémentaires afin de répondre à des problématiques de plus en plus complexes auxquelles sont confrontés les éducateurs spécialisés et plus généralement l’ensemble des professionnels du travail social. Cette démarche partenariale a permis de mettre en exergue certaines de mes compétences professionnelles misent en veille parfois par l’urgence et la difficulté de la prise en charge au quotidien des adolescents accueillis. En effet, salarié depuis de nombreuses années au sein de mon institution cette implication dans une dynamique partenariale m’a apporté un regard différent sur les ressources autour de mon institution et a sollicité mes compétences relationnelles. Malgré que les institutions ne présentent généralement pas des missions communes, il s’avère que des objectifs et des pistes de travail en commun peuvent répondre aux besoins et attentes de personnes en difficultés. De plus, le fait de mener un travail en partenariat-réseau peut également développer des compétences relationnelles et des interactions bénéfiques pour l’éducateur spécialisé. La mise en place de ce projet commun m’a amené à réfléchir sur mon statut de futur éducateur et la différence d’approche en tant qu’ancien moniteur éducateur. Réciproquement, j’ai également pu cerner et observer de manière plus fine au travers d’un regard extérieur le comportement de certains adolescents dans un contexte extérieur à l’institution.
Ce dossier est un journal d'étude clinique que j'ai élaboré dans le cadre du domaine de compétence 3 qui a pour thème la communication professionnelle ainsi que le travail en équipe. Au cours de ma formation d'éducatrice spécialisée, j'ai pu effectuer des stages dans des domaines différents tels que le handicap et la protection de l'enfance. Ces diverses expériences m'ont permis de comprendre que le travail d'équipe est un outil important voire essentiel pour l'éducateur spécialisé. En effet, outre le fait de permettre à l'éducateur de prendre de la distance dans ses interventions, le travail d'équipe permet aussi de mutualiser les compétences de chacun afin de répondre au mieux aux besoins des personnes accompagnées. L'élaboration de ce dossier va me permettre de mettre en évidence ma compréhension de ce qu'est une équipe et de ce que signifie travailler en équipe. Pour ce faire, je vais m'appuyer sur une situation concrète issue de mon stage de troisième semestre effectué dans une maison d'enfants à caractère social (MECS) à Auxerre. Je débuterai ce journal d'étude clinique par la présentation de l'institution dans laquelle j'ai effectué mon stage, ainsi que de l'équipe et du public accueilli. Ensuite, je présenterai de manière synthétique et chronologique la situation éducative. Enfin, je tenterai d'élaborer, d'après la situation abordée, une analyse sur le fonctionnement du travail d'équipe dans l'institution, du rôle que j'ai joué dans son élaboration. Je conclurai ce dossier par une analyse du travail d'équipe dans le travail social en général. En conclusion, je peux dire que les différentes lectures et recherches que j'ai faites pour réaliser ce journal d'étude clinique m'ont permis de comprendre pour quelle raison le travail en équipe est primordial dans le métier d'éducateur spécialisé. En effet, j'ai pu observer lors de mon stage que l'équipe du groupe 3 fonctionnait grâce aux interactions entre les divers membres de l'équipe. Ces échanges permettent d'instaurer une bonne qualité ainsi qu'une bonne atmosphère de travail. Elle est importante pour motiver le personnel. Le rôle du chef de service est aussi primordial pour créer cette bonne ambiance de travail car sa manière d'être dans l'échange est déterminante. Tous ces éléments permettent aux éducateurs de s'investir pleinement dans leur travail auprès des jeunes suivis. J'avais déjà eu un aperçu de ce qu'était le travail en équipe lors de mes précédentes expériences professionnelles, mais l'élaboration de ce dossier m'a permis d'approfondir mon regard sur l'importance d'une équipe et a permis d'améliorer ma posture professionnelle.
Nous organisons des accueils dits « d’apaisement » pour des jeunes gens âgés de 12 à 18 ans qui bénéficient d’une mesure de protection, dans le cadre de l’article L227-1 du code de l’action sociale et des familles (CASF) en périodes de vacances scolaires toute zone confondue. Il arrive également qu'un juge des enfants, prenne l’initiative de placer directement un jeune en séjour comme le prévoie l'article 227-1 du CASF. Cet article stipule les dispositions des accueils des séjours de vacances en dehors de la famille « au-delà de quatrième degré ». Comme le CASF ne prévoit aucune disposition pour les accueils de moins de sept mineurs, l'activité de l'association est donc placée sous la responsabilité du Conseil Général et non de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS). L'Aide Sociale à l'enfance du Gard, contrôle l'activité de l'association. (En Lien avec les cadres qui fournissent la liste des usagers, contrôle des locaux, du personnel...). Le public étant toujours accueilli au titre de l’ASE, l’association met en place les dispositions réglementaires adéquates dans le respect de la loi du 2 janvier 2002 « rénovant l’action sociale et médico-sociale » notamment au niveau de l’accompagnement et du suivi du projet individuel et personnalisé du jeune au cours de son séjour. L'association n'est pas reconnue comme un établissement au sens de la loi 2 janvier 2002 « rénovant l’action sociale et médico-sociale », néanmoins et puisqu’elle accueille un public au titre de l'ASE, elle s’inscrit dans une réelle volonté de répondre aux exigences de cette loi. Par conséquent, l'usager est pris en compte de manière à ce qu'il soit au cœur du dispositif d’accueil ayant pour but de personnaliser son parcours en utilisant comme support les différents outils de cette loi. L’association répond aux exigences de La loi du 5 mars 2007 reformant la protection de l’enfance et également à la législation de l’accueil séquentiel (accueil à temps plein ou partiel: L.222-5 du CASF). Cette modalité d’accueil existait déjà par la signature d’une convention avec les départements, mais ça n’avait pas de base légale. L'éducateur travaillant auprès de la protection de l’enfance, se trouve au cœur même de la vie quotidienne de par sa fonction éducative, c'est souvent sur lui que l'enfant va envoyer son agressivité, son incompréhension face au placement. Par cela, le quotidien constitue un véritable support, outil à l'action éducative. « L'éducateur s'appuie sur l'analyse consciente des rencontres intersubjectives et ainsi peut donner au moment le plus adapté, les réponses les plus adéquates aux jeunes » Maurice Capul et Michel Lemay Ainsi le moniteur-éducateur peut écouter l'enfant avec attention, précision, respect et surtout sans jugement. Il doit également établir une confiance avec celui-ci en prenant le temps de le connaître. Il pourra accompagner l'enfant à travers le quotidien par des gestes simples, que ce soit pour la toilette, l'école, les loisirs etc. et utiliser la médiation des actes de la vie quotidienne comme support à la relation éducative. Le moniteur-éducateur peut également permettre à l'enfant d'exprimer sa souffrance autour de la séparation avec sa famille mais aussi des souffrances antérieures au placement ainsi il tente de faire émerger chez la personne une parole qui ne s'énonce pas. C'est important pour l'enfant qui ne comprend pas toujours la raison du placement qui va s'exprimer par des cris, des pleurs, des colères etc. Effectivement, l'enfant peut parfois avoir des réactions de violence ou de grande tristesse face à l'incompréhension liée au placement. Il a besoin d'être accompagné et compris dans ces moments difficiles. Il peut aussi établir ou rétablir un dialogue avec le jeune qui ne doit pas se renfermer sur lui- même. L'éducateur va créer du lien et le maintenir car il est primordial pour être en relation avec l'enfant et donc augmente les chances d'un accompagnement plus adapté.
Mon stage de mise en œuvre de l’action éducative s’est déroulé au sein du Centre Hospitalier de la Côte Basque, au cœur du pôle mère-enfant au sein du service de pédiatrie générale. J’ai eu l’occasion d’effectuer mes observations en salle de jeux et dans les chambres tout au long de mon stage. J’ai décidé de présenter l’observation d’un enfant de 15 mois, hospitalisé dans le service pour une leucémie. Observation effectuée suite à la demande de la psychologue du service, suspectant une forme d’hospitalisme. Pour cela, j’ai changé le prénom de l’enfant observé. Je propose une brève présentation du service afin de mieux cerner le lieu d’observation. Après cette observation, je me suis questionnée quant à mes possibles interventions auprès d’Emmanuel pour l’accompagner durant son hospitalisation. Emmanuel est isolé, il n’est qu’avec sa maman toute la journée. Il ne peut recevoir d’autres enfants dans sa chambre, et quelques membres de sa famille peuvent lui rendre visite de temps en temps.

Emmanuel dispose de quelques jouets dans sa chambre, tel qu’un xylophone, un ballon, une petite voiture et une figurine « oui-oui ». Je pense qu’il est nécessaire de varier ses jouets, notamment en lui proposant des jouets permettant de faire des jeux symboliques. Pour les jeux symboliques, il me semble qu’il est cohérent de proposer à Emmanuel, une mallette de docteur. En effet, il ne connait presque que cet univers médical, il pourrait alors imiter les soins des divers soignants. De plus, on peut proposer à Emmanuel divers jeux d’encastrements, afin de l’accompagner dans son développement. Pour pallier à son isolement, il me semble nécessaire qu’Emmanuel soit stimuler une à deux fois par jour par une autre personne que sa maman. L’éducatrice de jeunes enfants prend tout son rôle dans cette situation. En effet, par ses visites et ses jeux, la professionnelle permet à Emmanuel d’être moins seul avec sa maman et elle peut avoir un regard porteur dans ses nouvelles acquisitions.

Depuis mes premières expériences dans l’éducation spécialisée, je m’interroge sur les pratiques du travail avec les familles. Ces questionnements sont d’abord survenus lorsque je travaillais en situation d’hébergement accompagnant des mineurs dans le cadre de la protection de l’enfance ainsi que dans celui de la protection judiciaire de la jeunesse. Je me suis aperçue qu’en général, il est difficile de travailler avec les familles dont les enfants sont en situation d’internat, car les professionnels les rencontrent peu. Ils travaillent alors davantage sur la place de la famille pour l’enfant afin de recréer des relations qui peuvent avoir été mises à mal. Je souhaitais cependant aller plus loin dans mes réflexions en pratiquant une autre façon de travailler avec les familles. Dans le cadre de ma troisième année de formation d’éducateur spécialisé, je me suis donc dirigée vers le suivi en milieu ouvert en protection de l’enfance. J’ai réalisé mon stage à responsabilité dans un Service d’Intervention en Milieu Naturel (SIMN). Cette dernière année de préparation au Diplôme d’Etat d’Educateur Spécialisé m’a amenée à prendre du recul sur ma future pratique professionnelle.

En effet, en première année, j’ai abordé le travail éducatif au sein d’un Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique en hébergement. Ce fut pour moi l’occasion de découvrir l’accompagnement pluridisciplinaire sur les trois pôles de la structure avec un public d’enfants et de préadolescents ayant des Troubles de la Conduite et du Comportement (TCC). Dans le quotidien de la collectivité, je me suis positionnée auprès des jeunes, pour effectuer des actes du quotidien et essayer de leur donner un sens. Pour entrer en relation auprès d’eux, j’ai tenté de comprendre leurs troubles en les accompagnant dans ce quotidien. Par la suite, j’ai accompagné des adolescentes mères au sein d’un établissement maternel pour mineures et jeunes majeures. La particularité de cet accompagnement m’a amené à prendre en compte leurs difficultés de cumuler différents rôles (mère, adolescente, élève, fille,…) sans s’oublier soi-même. Je les ai laissées venir vers moi, comprendre qui j’étais, et nous avons appris à nous connaître. J’ai été amenée à construire un projet éducatif avec elles autour de leurs problématiques. Nos échanges ont alors permis de bâtir une relation plus solide, dans laquelle les jeunes femmes m’accordaient leur confiance.

Je fais mon stage d'éducateur spécialisé en maison d'enfants à caractère social (MECS), située près de Lyon et habilitée par l'aide sociale à l'enfance (ASE) ainsi que par la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) : elle est donc financée par le conseil général et par la justice. La MECS peut accueillir 48 enfants, âgés de 6 à 18 ans, de manière permanente ou séquentielle. Les enfants ont des difficultés familiales liées à des problèmes de relation, d'inadaptation scolaire, de troubles de la personnalité et du comportement. Ces enfants sont répartis selon quatre groupes d’âges : le groupe Horizon, de 6 à 9 ans ; le groupe Baladin, de 9 à 12 ans ; le groupe Espace, de 9 à 12 ans, où j'ai fait mon stage et le groupe Pléiades, de 13 à 18ans. Pour présenter le profil général des enfants accueillis, la maison d'enfants est habilitée à recevoir enfants et adolescents dans le cadre de l'enfance en danger, selon l'article 375 du code civil. La loi n° 2002-293 du 5 mars 2007 précise les missions de la protection de l'enfance en complétant principalement le code des actions sociales et familiales. En application de l'ordonnance du 2 février 1945 en rapport avec l'enfance délinquante, la MECS est habilitée à accueillir la jeunesse délinquante. Le groupe Espace, où j'ai effectué mon stage, est composé de 5 éducateurs spécialisés à temps plein et une maîtresse de maison avec qui je travaille quotidiennement, je l’appellerais « équipe restreinte ». Les éducateurs spécialisés organisent la vie de groupe autour des temps du quotidien et des sorties organisées. Il assiste aux audiences où il défend les intérêts de l'enfant, assiste aux synthèses permettant de faire le point sur la situation, il est en lien avec la famille, les travailleurs sociaux, les intervenants médico-psychologiques et l'école. Cette équipe restreinte forme un « cadre protecteur pour l'enfant, contenant et structurant » selon le projet d'établissement. Elle aide l'enfant à s'épanouir dans son quotidien et dans les activités ou sorties proposées. J'ai décidé d'observer le comportement des éducateurs durant les appels téléphoniques parents / enfants. Ce sujet me semblait intéressant puisque le téléphone est le seul lien parent / enfant durant la semaine voir pendant deux semaines, selon les modalités de placement. Dans certains cas, où l'enfant ne voit plus du tout un de ses deux parents pour diverses raisons, le téléphone est donc le seul lien parent / enfant. L'éducateur, de par sa fonction (stipulé dans le projet d'établissement) et par le fait qu'il gère les appels téléphoniques ainsi que la manière dont ils se déroulent, est donc garant du lien parent / enfant. La loi 2002-2, rénovant l'action sociale et médico-sociale, place l'enfant au cœur du système et de sa prise en charge, en associant, de droit, les familles.

L’auteur a un diplôme d'éducatrice spécialisée, une maîtrise de psychologie, un DESS en sciences cognitives et a été formée à l'improvisation théâtrale. Elle a travaillé durant 7 ans comme consultante en organisation en entreprise. Depuis quelques années, elle se consacre à la prévention de la violence familiale et scolaire. Elle a également publié « Le monde change... et nous ? ».

Les concepts principaux : autoritarisme, permissivité, autorité éducative, sanction, coopération. Bref résumé : L'évolution de la société a profondément modifié les rapports éducatifs entrainant une solitude et un renoncement face aux comportements des enfants et adolescents d'aujourd'hui. Entre l'autoritarisme, qui mène à la soumission et à la révolte, et la permissivité, qui mène au laxisme et à la perte de repères, l’autorité éducative développe chez l'enfant et l'adolescent la connaissance de lui-même, le respect d'autrui et l'aptitude à coopérer.

 

Le choix de la mise en place d’une activité ne se fait pas au hasard. Il faut tenir compte d’un besoin remarqué auprès d’un public, proposé des objectifs afin de l’atteinte et surtout de faire adhérer ce public ainsi que la structure et les responsables légaux pour les majeurs. Mon stage se déroulant dans une Maison d’enfant à caractère sociale auprès de fille âgées de 15 à 21ans, j’ai vraiment recherché se dont elles avaient besoins au moment où j’étais présente. Malgré mon appréhension d’avoir un groupe d’adolescentes, j’ai pu mettre en place un projet favorisant l’image qu’elles avaient d’elles même. Grace à de nombreux contacts, je leur ais permit de se faire sentir spéciale durant une après-midi. 1. Un contexte, une structure, un public. 1.1. Présentation du contexte La Maison d’enfants à caractère sociale plus couramment appelé MECS dans laquelle j’ai effectué mon stage est un établissement appartenant à une association déclarée de loi 1901 à vocation sociale et à but non lucratif. Elle vise l’accompagnement les personnes qui en ont le plus besoin et contribue à leur épanouissement personnel afin qu’elles conservent ou retrouvent leur dignité et leur citoyenneté. L’association intervient sur l’ensemble du secteur social et médico-sociale ; c'est-à-dire sur les handicaps, les troubles du comportement et les difficultés sociales ; tout âge confondu. La MECS dans laquelle je me suis située est divisé en 4 unités ou sont répartis des jeunes âgés de 3 à 21. J’ai choisi de m’orienter vers l’unité des filles de 15 à 21 ans. Cette unité se situe au premier étage d’un immeuble et est composé de 4 appartements dont un permettant la semi autonomie des jeunes filles. L’immeuble est situé au cœur de la ville, à proximité de la mairie, des collèges et lycées et près des structures sanitaires et sociales. 3 des appartements sont encadrés en permanence par une équipe composés d’éducateurs, d’une maitresse de maison et de veilleur de nuit. Le 4ème n’est encadré que partiellement par des visites occasionnelles des éducateurs afin de favoriser au maximum l’autonomie des jeunes filles y vivant. 1.2. Objectifs et missions de la structure La structure dispose de divers fonctions tel que : L’aide et le soutien au lien familial en appliquant le principe de la communication triangulaire (entre les jeunes, la famille et l’établissement). Le développement de l’intérêt de la réussite scolaire en favorisant la scolarité par un suivi personnalisé. La fonction principale est de favoriser l’autonomie et l’insertion sociale des jeunes filles.
Dans le cadre de ma formation de Monitrice Éducatrice, j’effectue mon premier stage de douze semaines au sein de la maison d’enfants d’A. gérée par l’EPDEF. Ce stage me permettra de me familiariser aux rôles et fonctions de Monitrice éducatrice et ainsi d’acquérir des compétences pratiques mais également théoriques complémentaires à ma formation tout en confirmant ma place de professionnelle. La MEA prépare un nouveau projet de service mixité répondant aux besoins des résidents (Autonomie, vie en groupe). Je participe éventuellement à quelques réunions pour l’élaboration de ce projet qui a pour but d’introduire la mixité au sein de la structure et éventuellement proposer de nouvelles orientations En ce sens, je participe aux commissions de travail institutionnel qui me permettra de collaborer, en vue de la nouvelle élaboration du Projet d’accompagnement personnalisé, tout en me positionnant sur la question de la mixité au sein d’une structure n’accueillant à ce jour que des jeunes filles en internat, les jeunes garçons se trouvent quant à eux sur une autre structure. Étant dans une approche d’observation participante, chaque constat me permet progressivement de trouver ma position en tant que monitrice éducatrice. Je développe au fil de cet écrit certaines observations qui m’ont questionné afin de favoriser un accompagnement de ces jeunes dans leur quotidien par le biais d’actions éducatives. Il est essentiel d’observer et d’effectuer les analyses des diverses situations pour accompagner l’usager dans son quotidien pour sa construction d’identité, son intégration sociale, favoriser le retour en famille quand cela est possible tout en travaillant avec les réseaux, les différents partenaires afin que l’usager ne se retrouve pas dans une nouvelle situation d’échec. Daniel Grandval soulignera l’importance de la valorisation des adolescents accueillis dans les établissements en soulignant les efforts et les évolutions et de voir le positif de ces adolescents. Michel Vial dira : L'accompagnement est la mise en scène de la relation éducative dans tout ce qu'elle a de toujours problématique; quand l'une des difficultés majeures est "d'amener les intervenants à croire aux capacités d'autonomie de la personne de telle façon qu'ils laissent les personnes apprendre de leurs erreurs". Tous ces éléments sont essentiels pour élaborer le projet d’accompagnement personnalisé de l’usager afin de le placer dans sa propre histoire de vie (estime de soi, identité, sécurité), tout simplement l’accompagner à se construire et à se réaliser.

J'effectue mon stage référé au domaine de compétences 4 « Dynamiques Institutionnelles, Inter-institutionnelles et Partenariales » au sein du Service d'Accueil Socio-Educatif d'Enfants et Adolescents (SASIA) de la Municipalité de J.1 du sud de l'Espagne, en Andalousie, auprès des enfants de 4 à 8 ans. Ce service se définit comme un moyen de prévention primaire à destination des enfants en risques d'exclusion, population vulnérable en constante augmentation. Dans une première partie, je situerai le contexte géopolitique, économique et social du pays et de la ville dans lequel la structure d'accueil exerce son activité puis présenterai la structure ellemême en explicitant le cadre de son action et ses partenaires.

Ensuite, dans une seconde partie, je traiterai la problématique du partenariat intra et inter-institutionnel dans le rôle de prévention des risques psycho-sociaux des enfants en risque d'exclusion. Enfin je conclurai l'ensemble de ce dossier en mettant en perspective cette problématique d'un point de vue d'Éducatrice de Jeunes Enfants, pour un meilleur accompagnement de l'enfant en contexte de précarité. La population en difficulté est si nombreuse en regard du nombre de professionnels que selon le système actuel d'organisation descendante de l'action, c'est un problème, la réorganisation des institutions autour de l'Enfance est toujours à construire, le travail en réseau tant souhaité peine à s'ancrer dans les nouvelles pratiques.

Le manque de moyens humains, financier n'aident pas la dynamique d'évolution du travail social. Celui-ci, ancré dans des schémas d'organisation sectorisés doit évoluer vers de nouvelles pratiques, il faut pouvoir analyser les interactions sociales des participants, des institutions, pour poser ensemble un cadre clair définissant les objectifs communs du partenariat et les modalités de celui-ci. Mais face à l'énorme demande sociale, il semblerait utile de développer le travail en réseau pour mettre en synergie les compétences et les forces en action, pour croiser les informations et mieux cerner l'étendue des risques de la pauvreté sur l'Enfance et y remédier.

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