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Dans le cadre de ma formation d’éducateur de jeunes enfants, j’effectue mon stage de première année dans un Centre Communal d’Action Sociale de la métropole lilloise. Ce stage intervient dans le cadre de nos cours sur les institutions et les partenaires.

Je souhaite donc profiter de ce stage ainsi que de l’expérience de l’équipe  pour découvrir, analyser, et développer au maximum mes connaissances concernant ma pratique professionnelle.

Actuellement en première année d’éducateur spécialisée, j’ai choisi de faire mon premier stage en MECS ( Maison d’enfants à Caractère Social ) . L’adolescence est pour moi une période importante dans la construction d’une personne, car elle se trouve à la croisée de plusieurs chemins.

Elle demande beaucoup de ressources car elle renvoie à des choses passées parfois difficiles. Lors de ce stage , l’important pour moi était de comprendre comment se passe un accompagnement , de la demande de prise en charge au début de celle-ci, qui y participe ( partenaires internes et externes ) , ainsi que leur rôle . Je voulais aussi voir comment se met en place une relation, et comment trouver une distance convenable , à la fois avec l’équipe éducative et avec les usagers.

Je suis en stage dans un Institut Médico-Educatif auprès de jeunes de 12 à 14 ans pré-sentant une déficience intellectuelle légère avec des difficultés scolaires et des troubles associés. L’objectif étant de développer la personnalité, la socialisation, la communication des jeunes dans l’optique d’une intégration en milieu ordinaire. Afin d’approfondir mes connaissances, je souhaite réfléchir sur la transmission intergénérationnelle au sein d’une famille dysfonctionnante et sur mon positionnement professionnel.

Mes axes de réflexion :
- La transmission intergénérationnelle : (Comment être acteur de cette transmission?).
- Vivre au sein d’une famille dysfonctionnante (quels enjeux ?)

Le Service de Prévention Spécialisée est mandaté par le Conseil Général de la Savoie pour intervenir sur certains territoires du département en direction de différents publics ciblés et plus particulièrement sur la tranche d'âge des années collège.

 Au cours de cette période de stage, j'ai observé des adolescents ayant différentes problématiques : des  difficultés scolaires, des comportements liés semble t-il à des carences éducatives avec absence de cadre. J'ai repéré chez certains jeunes, une réelle forme de violence, au collège, dans la rue, activée souvent sous l'effet de groupe. Une difficulté à vivre ensemble, et l’absence du respect pour l’autre avec une banalisation du comportement violent (verbal, physique). Le niveau de violence et sa banalisation entre les gens, sont plus élevés qu’ailleurs. Les parents sont souvent démunis face aux actes commis par leurs enfants. Ils demandent bien souvent à être soutenus dans leur rôle.

 Ces différents comportements et passages à l'acte m'amènent à me poser la question suivante :

Comment, en milieu ouvert dans un contexte de non mandat, je peux mettre en place un accompagnement éducatif permettant aux adolescents de se construire dans une image positive ?

J’ai pu constater la difficulté qu’ont les jeunes à sortir du cocon protecteur de l’institution. Cet obstacle existe surtout pour ceux qui sont accueillis en internat, mais pas uniquement. Certains individus entretiennent des relations dans leur quartier mais d’autres n’ont aucun contact avec des jeunes du même âge hors de l’établissement.

Lorsqu’ils se retrouvent en situation d’être orientés, cette absence de réseau relationnel et cette inexpérience du monde « extérieur » génèrent des angoisses et des difficultés. Cependant le départ de l’établissement est paradoxalement fortement souhaité et attendu par le jeune. Mais si ce dernier valide son orientation, elle représente pour lui un stress de l’inconnu, doublé d’un travail de deuil extrêmement difficile à faire.

La période passée au sein de l’institut représente parfois la moitié de la vie de l’individu. De plus, comme nous l’avons fait remarquer, l’internat signifie souvent une réponse à un environnement familial déstructurant sur lequel le jeune ne pourra pas se reposer une fois orienté. Enfin, ces enfants et adolescents se sentent différents et souffrent du regard porté sur la personne en situation de handicap dans notre société.

Je suis en poste au pavillon 1 dont la mission est de préparer les jeunes à une orientation. Par ailleurs, lors de mon arrivée à Henri Wallon  j’ai été chargé de l’animation de l’atelier inter-pavillonnaire d’Activités Physiques et Sportives (APS). Je me suis interrogé sur la pertinence de l’utilisation de ce support dans mon projet d’intégration sociale des jeunes destinés à être orientés. J’ai ainsi posé la problématique : « En quoi la pratique des APS peut-elle faciliter l’intégration sociale des jeunes à leur sortie d’un IME ? ».

Je suis parti de la recherche autour du concept de cadre. Mais en effectuant des recherches je me suis rendu compte que bien qu'il soit utilisé par bon nombre de travailleurs sociaux et fasse partie du "jargon" éducatif ma recherche ne m'a pas mené à un étayage théorique précis.

Je me suis donc recentrer sur un autre concept qui m'a interpellé  dans ma pratique quotidienne celui de la "bonne distance"  Celui-ci m'a parus pertinent car intégrant les réflexions que j'ai mené dans mes recherches autour du concept de cadre.

Celui-ci me renvoie d'abord à ma pratique. J'ai observé d'abord dans l'animation auprès des enfants et des jeunes adolescents qu'une distance était à respecter permettant de poser des limites entre l'adulte et l'enfant. Cela facilité mon travail avec des groupes en me permettant d'incarner plus facilement l'autorité alors que dans certaines expériences l'écart d'âge était réduit.

J'ai donc d'abord considéré ce concept sous l'angle pratique de la gestion collective. Ce n'est que plus tard étant rentré dans un travail éducatif que j'ai entendu parler de "bonne distance", celui-ci recouvre une réalité plus large que ce que j'avais appréhendé de prime abord. Ce concept est en fait au centre de ma pratique professionnelle car il concerne la distance que l'éducateur prend dans ses rapports à l'accueilli, à l'institution mais aussi vis-à-vis de sa vie personnelle et de ses propres affects.

Le Conseil de la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) écrit dans ses préconisations 2015 qu’il est nécessaire de « faire de chaque intervenant du parcours des personnes (MDPH, établissements et services, acteurs du soin, école, etc…) un acteur de l’inclusion, au service de la continuité de ce parcours et de son adéquation avec le projet de vie de la personne».


La simple énonciation de cette attente suffit à rappeler que cette continuité et cette adéquation ne sont pas toujours les caractéristiques principales du parcours de vie des personnes en situation de handicap.

Jusqu’ici, pour nombre de familles, l’éducation d’un enfant en situation de handicap s’apparente encore souvent à un « parcours du combattant », au cours duquel elles souhaiteraient bien ne pas être obligées « de réclamer pour obtenir ce que n’importe quel enfant obtient quand il n’est pas handicapé »


Tout au long de la vie, chaque transition est ainsi, pour beaucoup, l’occasion de se confronter à nouveau à la réalité « administrative » que paraît aussi imposer le handicap.

Au délicat « deuil » des espoirs d’un parcours ordinaire, s’ajoute bien souvent le deuil d’un parcours simple et fluide, comme si le système chargé d’accompagner ces transitions y ajoutait sa propre part de difficultés à surmonter.

 Dans le cadre de ma formation d’éducateur spécialisé, j’ai pu découvrir et expérimenter le travail éducatif au sein de diverses institutions.

Il s’agissait pour ce deuxième stage dit de découverte d’aller à la rencontre d’un domaine que je ne connaissais pas, le champ du handicap et de la santé mentale. Mon premier stage de découverte en Centre de Soins Spécialisés en Toxicomanie (CSST) m’avait permis de me familiariser avec la thématique de la santé mentale dans la mesure où la problématique de l’addiction était parfois liée à celle de la santé mentale pour certains patients.

C’est pourquoi je souhaitais à approfondir la question de la prise en charge de la maladie mentale et mettre en lien les cours de psychopathologie et des observations concrètes.

Il s’agit dans un premier temps de présenter le cadre institutionnel de mon lieu de stage puis de définir la place de l’éducateur spécialisé dans ce contexte pour enfin mettre en évidence mon rôle de stagiaire et les apports de ce stage.

« L’enfant est, pour l’humanité, à la fois un espoir et une promesse ». Ces mots de Maria Montessori nous rappellent les enjeux de la toute petite enfance et son rôle essentiel dans la construction de l’individu et du citoyen qu’il deviendra. Posés comme une évidence au début de ce mémoire consacré à la prévention, ils s’inscrivent pourtant en décalage avec les politiques actuelles d’accueil et d’accompagnement du jeune enfant. La période des 0/3 ans est trop souvent oubliée des discours politiques.

Les pratiques qui s’y rattachent sont parfois réduites aux soins physiques ou à des préoccupations hygiénistes alors que la petite enfance constitue, selon moi, un enjeu majeur par sa dimension préventive. L’accueil des enfants défavorisés en crèche et la scolarisation dès l’âge de deux ans semblent être actuellement les seules politiques préventives. Mais suffit-il de séparer un jeune enfant et de l’accueillir en collectivité pour le protéger des dysfonctionnements relationnels qu’il subit dans sa famille ? Est-il possible de pallier les carences affectives et éducatives sans penser à la qualité de l’accueil qui sera proposée à ces enfants déjà fragilisés ?

Sur le terrain des pratiques, les professionnels se confrontent à de multiples paradoxes. Ainsi, bien que leurs connaissances théoriques du développement du bébé insistent sur le rôle fondamental des premières années de la vie, ils assistent, impuissants, à la dégradation des conditions d’accueil. Alors que les auteurs soulignent l’importance des premiers liens d’attachement, ils constatent des saccages réguliers dans le secteur de la prévention ou du dépistage précoces. Certes, la loi de Mars 2007 réformant la protection de l’enfance pose la prévention primaire et le signalement comme deux axes essentiels à cette protection. Pourtant, les moyens d’action se raréfient et les crédits alloués aux PMI sont réduits.

La situation exposée ci-dessous s’est déroulée durant mon stage de deuxième année de formation d’éducatrice spécialisée.

Le programme de réussite éducative a pour objectif d'accompagner dès le plus jeune âge, les enfants (et leur famille) présentant des signes de fragilité scolaire et/ou comportementaux. Un soutien individualisé est réalisé afin de prendre en compte ces enfants dans leur environnement global (famille, social, sanitaire, culturel...). Le Programme de Réussite Éducative est un dispositif de la politique de la ville pour lequel la ville de DLB touchera une subvention jusqu’en 2017.

La MRE est un dispositif du programme de réussite éducative qui suite à une nouvelle politique de la ville en 2014  est actuellement en territoire de veille. C’est une structure municipale où sont accueillis des jeunes de la ville âgés de deux à seize ans ainsi que leurs familles. La principale mission proposée par la MRE est le soutien à la parentalité, cela passe par l’écoute et des conseils éducatifs, que ce soit sur l’individuel ou familial. L’équipe est composée de deux psychologues, dont une coordinatrice, une conseillère en économie sociale et familiale, une éducatrice spécialisée et une accueillante.

    Ce dossier portera sur la situation éducative de Anne et de sa famille, j’ai choisi de la présenter car sa situation a nécessité la mobilisation d’une grande partie de l’équipe du Programme de Réussite Éducative et de partenaires extérieurs. Je trouvais intéressant la façon dont cette situation a été traitée au fil du temps et des différents intervenants et cela a en partie motivé mon choix.  De plus, j’ai choisis ce suivi car la demande initiale était basée sur une seule personne et en avançant dans le temps, nous nous sommes aperçut que cela concernait en réalité toute une famille. J’ai trouvé dans ce suivi éducatif un enseignement riche et multiples, tant sur le plan de la réflexion éducative que sur le plan de ma culture personnelle.

...

 Au cours des entretiens avec l’éducatrice spécialisée et moi-même, il a été mis en évidence des problématiques qui ont nécessités la mise en place de suivi sur le plan éducatif mais également sur le plan psychologique.

 Durant l’analyse nous avons vu que Madame H et Monsieur C se pliaient à ses envies et que Anne n’avait aucune restrictions. Au regard de cela, il était important de restaurer un cadre car  Anne est une enfant angoissée. Pour ce faire, lors des entretiens nous avons proposés à Madame H et Monsieur C de mettre en place des actions.

    Dans le but d’organiser les soirées de Anne et Monsieur C, lorsque  Madame H n’est pas là, nous avons proposés à la famille de mettre en place un tableau. Cet outil devait permettre à la famille de mettre par écrit les horaires à laquelle doivent être effectuées les taches, comme se laver ou manger, pour parvenir à une organisation qui faciliterait le bon déroulement de la soirée. En effet, Monsieur C dit qu’il faut sans cesse répéter les choses à Anne et que souvent elle ne les fait pas.

Le projet de restaurer un cadre pour Anne passait aussi par  la restriction de ses demandes de nourriture. L’éducatrice spécialisée et moi-même avons donc travaillé avec Madame H et Monsieur C sur le fait qu’ils ne doivent plus céder à ses demandes de nourriture et de restreindre les achats de nourritures en surplus. 

Ordonnance n°45-174 du 2 fév 1945 relative à l’enfance délinquante

Cette loi prévoit une juridiction spéciale pour juger les mineurs délinquants. Mesure d’assistance, d’éducation et de surveillance.

La protection et l’éducation des mineurs : missions essentielles de l’Etat.

L’éducation prime sur la répression.

A l’occassion de la procédure judiciaire, se donner les moyens de connaître la personnalité du mineur, sa situation familiale et sociale et de rechercher avant tout jugement les mesures adaptées à sa rééducation.

Création du tribunal pour enfants

Spécialisation des juridictions. Excuse atténuante de minorité.

Mise en place d’intervenants : juge des enfants, le parquet, le juge d’instruction des mineurs, le conseiller délégué à la protection des mineurs, l’avocat, les éducateurs PJJ.

Dispositions protectrices :

présence de l’avocat et des représentants légaux à chaque stade la procédure
atténuation du max de la peine en raison de la minorité…

3 principes :

principe de l’atténuation de la responsabilité pénale des mineurs en fonction de l’âge,
principe de primauté de l’éducative
principe de spécialisation des juridictions et des procédures concernant les mineurs

Mission : prise en charge des enfants et adolescents qui nécessitent le recours à des moyens spécifiques par le suivi médical, l’éducation spécialisée, la formation scolaire et professionnelle et par la préparation à la vie sociale.

Cadre administratif et réglementaire : Loi 1975 annexe 24 bis et 24 ter, Loi octobre 1989, Loi 2002, Amendement Creton

Public accueilli : enfants, filles et garçons, de 3 à 20 ans ayant une déficience motrice ou pouvant être accueil en section autisme ou polyhandicap

Modalités d’accueil et de fonctionnement : L’admission des jeunes est consécutive à une notification de la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH). Les enfants restent au sein de ce type de structure tout au long de leur scolarité. Il y a possibilités d’internat, de semi-internat et d’externat.

Christopher a 15 ans 3 moi et 2 jours, lorsqu’il tombe sur le cadavre de Wellington, le chien de la voisine. Le jeune homme décide de mener l’enquête et d’écrire un roman policier, avec l’aide de Siobhan son Atsem.

Christopher est un enfant un peu à part, probablement atteint du syndrome d’asperger, il compare les nombres entiers à la vie elle même : logique, à laquelle on réfléchit tout le temps, et dont il est impossible de trouver les règles. Il aime le rouge, déteste le jaune et qu’on le touche, et ne mens jamais. Dans son récit, le garçon nous raconte les nombreuses aventures qui vont le mener hors de son confort, et vers des secrets qu’il n’aurait jamais pensé découvrir, dans un monde qui n’est pas des plus logique .

Mission: dépistage et traitement des déficiences motrices sensorielles ou mentales en cure ambulatoire sous forme de consultations polyvalentes, prévention de leur aggravation, rééducation, accompagnement des familles, lien avec l'école, les établissements spécialisés, lien avec la CDAPH (commission des droits et de l'autonomie pour les personnes handicapées), aide à l'intégration dans les structures d'accueil de la petite enfance et dans les structures hospitalières.

Mon choix s’est porté sur cet ouvrage « La violence à l’école » car il s’agit d’une notion qui m’a toujours intéressée et interrogée. Que ce soit d’un point de vue personnelle ou dans le cadre de mes différentes expériences (stages – activité professionnelles) cette question  m’a toujours paru importante.

L’auteur, Bernard DEFRANCE, dans cet ouvrage part du postulat que la violence, sous toutes ses formes, doit être interdite à tous et ce quel que soit le statut ou les privilèges.

Partir de ce postulat me paraissait particulièrement intéressant et c’est pourquoi j’ai voulu mieux l’appréhender.

L'admission : le jour de son admission est signé un contrat d'accueil et de séjour qui relate la durée du placement,et le projet de l'enfant.Il est signé a la fois par l'enfant,les parents et un éducateur.

Toutefois si le foyer refuse un jeune, le jeune peut quand même intégrer le foyer si le juge décide qu'il doit venir au foyer 150.

Au bout de trois mois de placement on réalise une réunion de diagnostic qui recoupe les observations de tous les intervenants du foyer et de l'extérieur (famille,école ).

Cette réunion a pour but d'actualiser les objectifs de travail ,et  fait l'objet d'un écrit : Le Projet et Programme de Prestation Institutionnalisé ou PPPI. Il est rédigé par les éducateurs du groupe.

Comment valoriser le rôle des parents auprès des enfants placés en protection de l'enfance ?

Ce concept m'est apparu dès le début comme étant le plus enrichissant personnellement et professionnellement, et le plus à même de me donner matière à travail en lien avec mon lieu de stage. En effet, la protection de l'enfance n'existerait pas si il n'y avait pas de parentalité incomplète. C'est pourquoi se centrer sur les parents et, notamment sur leur relation avec leurs enfants, m'a immédiatement semblé au cœur de l'intervention sociale au sein de la protection de l'enfance.

La parentalité met en relation l'enfant avec ses parents ; c'est pourquoi la fonction de l'éducateur spécialisé est centrale à cette thématique. De par un travail régulier, voire quotidien auprès des enfants et d'un accompagnement ponctuel des parents, l'éducateur spécialisé devient un médiateur privilégié dans la relation parent/enfant.

Afin de pouvoir effectuer un travail cohérent auprès des enfants, il me paraît nécessaire de mieux appréhender ce qui se joue dans leur relation avec leurs parents. Il me semble donc indispensable d'effectuer à la fois un accompagnement auprès de l'enfant mais aussi auprès de ses parents, afin que l'équilibre familial soit retrouvé. En effet, pour atteindre un tel objectif, un soutien doit être apporté à tous les membres du groupe familial. Le développement de l'un de ces membres ne pouvant pas résoudre toutes les problématiques de la famille, il est nécessaire de mener un travail à la fois avec chacun mais également au niveau du relationnel entre les membres. La parentalité est souvent au cœur de la problématique en cause du placement et doit donc être travaillée à la fois avec le parent, mais aussi avec l'enfant pour pouvoir effectuer un travail familial cohérent et solide.

Cette situation est extraite de mon 2ème stage effectué dans un foyer d’accueil d’urgence pour adolescents (14-18 ans) . Elle concerne un jeune, âgé de 16 ans au moment des faits, que nous appèlerons L. L vit son premier placement en foyer par décision du juge (O.P.P.). Ses parents sont divorcés depuis qu’il a 7 ans et leur relation a jusqu’à aujourd’hui gardé un caractère conflictuel. Sa mère a la garde de L et ce dernier passe un week-end sur deux avec son père. Ses deux parents ont aujourd’hui un nouveau concubin et sa mère a eu deux enfants. L ainsi que sa mère m’ont dit qu’il avait de très mauvais rapports avec son beau-père. La maman de L est atteinte d’un double cancer déclaré depuis plus de trois ans qu'elle essaie de soigner par cures de chimiothérapies.

« Les jeunes aujourd’hui aiment le luxe, ils sont mal élevés, méprisent l’autorité, n’ont aucun respect pour leurs aînés et bavardent au lieu de travailler, ils ne se lèvent plus lorsqu’un adulte pénètre dans la pièce où ils se trouvent. Ils contredisent leurs parents, plastronnent en société, se hâtent à table d’engloutir les desserts, croisent les jambes, et tyrannisent leurs maîtres. » L’auteur de ces propos n’est pas plus un pédopsychiatre, qu’un Ministre de l’Education de notre époque. C’est Platon qui, en 348 avant Jésus-Christ, a rapporté ces paroles de son maître Socrate. Pourtant, en 2004, le constat du « mépris de l’autorité » par les enfants et les jeunes est perpétuellement repris, reformulé au goût du jour, aussi bien par les parents que par les éducateurs, enseignants, pédagogues, psychologues, journalistes, responsables politiques. Chacun y va de son couplet accusateur, reprochant à l’une ou à l’autre catégorie d’être à l’origine de ce problème.

Lors de mon stage de première année, qui s’est déroulé du 29/11/04 au 04/04/05, je suis allée à la rencontre d’enfants polyhandicapés âgés de 7 à 14 ans. L’IME qui les accueille se situe à Tournus en Saône et Loire (71). J’ai choisi ce stage parce que je pensais que tout n’était pas fait pour que ces personnes en situation de handicap aient la chance d’accéder à une autonomie maximale ; grâce à cette expérience j’ai pu me rendre compte que mon jugement était erroné ; j’ai découvert en réalité une institution, une équipe, des outils développés par des professionnels véritablement engagés dans le souci de l’autre. je suis désormais convaincue que tout est hypothèse à vérifier. Cette expérience m’a appris à me méfier de mes a priori et de mes certitudes. J’ai dû approfondir ma réflexion sur la réelle complexité d’un engagement d’éducateur auprès de ce public. j’ai notamment approfondi la question de savoir quel pouvait être mon rôle d’éducatrice auprès de ces jeunes polyhandicapés.

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