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1 LA SEXUALITE Qu’est-ce que c’est ? C’est l’ensemble des phénomènes relatifs à l’instinct sexuel. Mais dans cette définition, où est la notion de plaisir évoquée par Freud, qui lui élargit la sexualité à toutes formes d’excitations et d’activités dès l’enfance, procurant un plaisir inéluctable à l’assouvissement d’un besoin physiologique fondamental. Pour lui la sexualité est une pulsion profonde, et qui n’a d’autre but que de se satisfaire totalement.

Si la psychanalyse depuis S. Freud [avec l’ouvrage référent Trois essais sur la théorie sexuelle] s’est lentement emparée, avec une certaine génération de psychanalyste, de l’adolescence, pour autant, celle-ci n’a pas répondu à la question de la naissance de l’adolescence. Du reste tel n’est pas son projet. S.Freud lui-même n’a pas problématisé l’adolescence. S. Freud a parlé de puberté, pas d’adolescence. L’adolescence telle que nous la connaissons dans notre culture a-t-elle toujours été présente ?

La thématique de la relation parent-adolescent, et l’expérience de plusieurs années passées auprès de familles en difficulté avec leur(s) adolescent(s), semblent le confirmer : il se passe « quelque chose » chez le parent, dans le registre de l’emprise, ou de la volonté de maintenir un certain contrôle, dès lors que l’adolescence « pointe son nez ».

Daniel Roquefort est psychanalyste et membre de l’Ecole Lacanienne de Psychanalyse. Celle-ci s’est créée le 17 novembre 1985 à partir d’un double mouvement d’approbation et de refus : l’approbation de la dissolution de l’Ecole Freudienne de Paris, le refus du geste de Lacan désignant à ses élèves une école non distinguée de sa propre famille. En 1976, Roquefort est nommé directeur d’un Institut Médico-Pédagogique en Charente Maritime. Il assure sa direction pendant 17 ans. Il crée en 1987 un foyer d’adolescents à Royan qu’il dirigera jusqu’en 1992. Il organise en 1989 des cycles de formation pour les professionnels du secteur médico-social.

L’ouvrage comporte quinze chapitres traitant de points théoriques différents concernant l’enfant abandonnique, ceux que j’ai résumé et commenté me concernent directement dans ma relation d’éducatrice. J’ai choisi parmi les quinze chapitres de cet ouvrage de traiter les passages les plus significatifs. A chaque chapitre, l’auteur présente une réflexion concernant l’intitulé du chapitre. Ensuite, elle cite des exemples cliniques se rapportant à une ou plusieurs théories de la psychologie de l’enfant abandonnique. L’auteur s’est inspirée de différentes sources théoriques telles que : (LAPLANCHE, BETTELHEIM, FREUD, LAFORGE).

L'auteur nous dit son intérêt pour la culture humaine qu'il définit comme un dépassement de la condition animale de l'homme et des bêtes qui l'entourent. Pour cela l'homo-sapiens a dû amasser du savoir, du savoir-faire et créer des systèmes pour organiser ses relations humaines. Cette culture devient alors ennemie de l'individu car elle oblige aux sacrifices pour permettre une vie en commun. Lorsque la culture a suffisamment dominé la nature et l'homme, pour continuer d'exister, l'auteur nous parle de son élan vers "l'animique". Celui-ci a pour but "de diminuer le fardeau des sacrifices pulsionnels imposés aux hommes, à (sic) réconcilier ceux-ci avec les sacrifices qui restent nécessaires et à les en dédommager" (p.8). Comment la culture s'y prend-elle ? S. Freud nous propose d'éclairer son action de survie en nous montrant qu'elle fonctionne comme un Surmoi. La Culture imbibe peu à peu en chacun de ses membres des moyens de contrainte qu'elle a créé afin de se perpétuer. Les fonds idéaux font partie de ces biens animiques qui déterminent la culture. S. Freud affecte la religion à ces fonds idéaux. Elle est venue comme alliée de la culture contre la nature toujours indomptable.

Intro Les activités de médiation sont un des supports principaux de la relation éducative. Nous avons décidé de nous intéresser à la poterie, mais avant de parler de l’activité en elle-même, nous pensons qu’il est nécessaire de s’intéresser à l’espace que crée un atelier et au sens qu’il prend pour l’enfant. De même il semble important de voir quelles sont les implications propres à une activité artistique. Et enfin, nous nous intéresserons aux apports de l’activité poterie auprès d’un public de jeunes psychotiques.

C'est le psychanalyste Shilder qui, en 1935, a introduit la notion d'image du corps en la différenciant de celle de schéma corporel. Pour lui, le corps est un mode de relation avec l'environnement matériel et humain, et la vie affective joue un rôle considérable. C'est par un processus de construction active, à partir des expériences réelles du sujet, de ses désirs et de ses besoins que s'élabore la connaissance du corps. Mais l'amour de soi, l'identité corporelle dépendent aussi de la présence des autres, du groupe social. Parmi les psychanalystes, c'est peut-être Francoise Dolto qui a le mieux précisé sa conception des notions d'image inconsciente du corps et de schéma corporel : Le schéma corporel, en principe le même pour tous les individus, se structure par l'expérience et les apprentissages. Il est « notre vivre charnel au contact du monde physique » . Il spécifie l'individu en tant que représentant de l'espèce. En partie inconscient, il est l'interprète actif ou passif de l'image du corps. Celle-ci est propre à chacun : elle est liée à l'histoire du sujet. Elle est inconsciente, support du narcissisme. Elle se structure par la communication entre sujets et constitue la synthèse de nos expériences émotionnelles. L'enfant passe par différentes étapes avant de prendre conscience de ce corps qui est le sien, afin de définir celles-ci dans un premier temps je proposerai une définition des ces deux termes puis je présenterai les différentes étapes par lesquelles passent l'enfant pour construire cette perception et sensation de son propre corps notamment par le stade du miroir enfin, je m'appuierai sur la théorie de Françoise Dolto concernant l'image du corps et le schéma corporel.

Le délinquant juvénile transgresse, bouscule, gêne, fait parler de lui. Notre société s’est récemment emparée de l’adolescent délinquant pour en faire un véritable enjeu politique, un enjeu de société. Si l’adolescent délinquant transgresse et semble faire fi des règles, lois et interdits, il n’en reste pas moins, que dans le même temps, il questionne, interroge. Il interroge nécessairement les professionnels de l’éducation en charge de ces adolescents, il interroge une société et ses acteurs sur le sens à donner à l’acte délinquant, sur la place qu’elle lui réserve en tant qu’être en devenir.

Pour notre étude de l’autorité chez le jeune délinquant, nous débuterons notre travail par une digression. En effet, sous le poids de notre recherche livresque, un constat s’impose ; l’autorité ne saurait se décliner dans sa « presque » globalité sans l’apport de disciplines issues des sciences humaines venant compléter, augmenter, une réflexion comme celle que nous nous proposons de mener. Ainsi, nous débuterons notre parcours par le regard que pose la philosophie et la sociologie sur le concept d’autorité. Nous verrons également aux détours de ces quelques lignes que nous pouvons tenter de rapprocher les idées déclinées par ces disciplines avec celle de la psychologie clinique tirant son enseignement de la psychanalyse. Tout au long de cette digression, nous tenterons de percevoir ce qu’est l’autorité, quelle forme peut-elle revêtir ? Quelle expression peut-elle trouver tant à l’échelle individuelle qu’à un niveau collectif ? Une fois mieux cernée la question de l’autorité par la convocation de disciplines venues augmenter notre réflexion, c’est maintenant à la seule lueur de la psychologie clinique que va se poursuivre notre étude. Une étude de l’autorité ne saurait faire l’impasse sur sa genèse dans le développement du sujet.

Dans son écrit sur le transfert (au sens psychanalytique du terme) en institution, Rémi Sainterose conclut sa réflexion en affirmant que « le transfert en institution, en dehors de la cure analytique, c’est de l’amour tout court » (In Découverte Freudienne, Avril 1993). A la lecture de ces mots c’est l’audace de l’auteur qui me frappe. L’audace et le courage d’avoir prononcé et écrit ce mot : « amour ». Ce mot que je pense si fort et qui se dit pourtant si bas. Derrière ce terme, si peu utilisé dans notre vocabulaire et dans notre culture professionnelle d’éducateurs spécialisés, flotte une espèce d’interdit, une sorte de honte coupable. De quelles dérives les premiers éducateurs ont-ils bien pu faire l’objet pour que le sentiment d’amour se retrouve du côté des tabous ?

Simone Sausse, psychanalyste de formation, travaille depuis une vingtaine d’année dans un centre d’action médico-social précoce (CAMSP). Il s’agit d’un établissement qui prend en charge des enfants handicapés âgés de zéro à six ans avec l’aide étroite de leur famille. Mme Sausse a donc eu l’occasion de suivre des familles touchées de très près par le handicap. A travers des consultations, des entretiens ou des psychothérapies psychanalytiques elle a pu faire des observations sur les réactions des différentes personnes rencontrées, parents et enfants. Elle travaille également dans une halte garderie qui accueille un tiers d’enfants handicapés. Sa bibliographie, plusieurs livres et de nombreux articles parus dans des revues spécialisées, et en particulier ce livre «Le miroir brisé : l’enfant handicapé, sa famille et le psychanalyste» sont donc le résultat de ces années passées à tenter de comprendre les bouleversements induits par le handicap dans les familles et la vision qu’a la société des personnes handicapées.

Le corps prend une place prépondérante dans notre société moderne. Siège de notre individualité, il se trouve également à la croisée des chemins entre cette individualité et la société qui juge sa présentation. Justement, l’apparence corporelle occupe une position privilégiée dans l’établissement des rapports sociaux et elle est l’objet de soins et d’attentions tout à fait particuliers qui se rattachent à l’hygiène corporelle. L’immense diversité des produits de toilette que l’on peut trouver dans les magasins ou encore les modes vestimentaires toujours changeantes poussent à dire que, de nos jours, le corps et son image sont l’objet d’un surinvestissement. On observe qu’un temps et des ressources considérables leurs sont quotidiennement consacrés. Sans même aborder des pratiques liées à des privations ou à des souffrances notoires (régimes alimentaires sauvages, piercings, etc) on constate que tout un chacun a le souci de son image corporelle et se dote de moyens pour la maîtriser. Le corps est alors lavé, soigné et paré. Or, au cours de mes expériences professionnelles au samu social, j’ai constaté que, fréquemment, les personnes accueillies délaissaient totalement leur apparence. Elles arrivaient sales, habillées de vêtements élimés et, souvent, une odeur forte les suivait. Pourtant elles ne semblaient pas s’en soucier le moins du monde, et même parfois refusaient de profiter de la salle de bain mise à leur disposition. Pendant deux ans, j’ai accompagné nombre de ces gens considérés comme de « grands exclus », ou plus populairement, comme des clochards. Plus tard, lors d’un stage dans un CHRS, j’ai remarqué que, là aussi, certains des hébergés délaissaient également leur apparence, bien que dans des proportions moindres. Peu à peu, j’ai pensé que, peut être, le délaissement de l’apparence faisait partie intégrante des parcours de désocialisation et que l’hygiène devrait faire l’objet d’un suivi éducatif à part entière dans un travail plus vaste de réinsertion sociale. Cette simple question en amena d’autres, dont une surtout nous intéresse ici. Selon quelles modalités ce suivi éducatif peut il être mis en place ?

Lors de mon stage de neuf mois, effectué dans un service d’Action Educative en Milieu Ouvert (AEMO), j’ai été amenée à suivre une dizaine de familles. Suite à la complexité des situations familiales, je me suis interrogée sur l’existence ou non d’une organisation œdipienne dans un bon nombre de ces familles. J’ai de ce fait émis une hypothèse qui est la suivante : dans les familles qui sont adressées aux services sociaux, la violence, les relations conflictuelles, les liens abîmés ou archaïques, tous les symptômes qui sont avancés pourraient bien être le signe d’une problématique soit incestueuse, soit préœdipienne, en bref que le cadre oedipien, ne serait dramatiquement pas là. Avant de nous lancer dans une étude de situation pour tenter de vérifier cette hypothèse, voyons tout d’abord ce qu’est le complexe d’Œdipe.

Ce texte « Psychologie des foules et analyse du moi » permet d’aborder la psychosociologie. En premier lieu, Freud souligne qu’il n’y a pas lieu d’opposer la psychologie individuelle et la psychologie sociale. Cette dernière étant aussi appelée psychologie des foules. En effet, l’objet de la psychologie individuelle est l’individu. Cependant il est pratiquement impossible dans la vie psychique de l’homme, de faire abstraction des relations avec les autres. Ainsi la psychologie individuelle est aussi une psychologie sociale. Il parle de deux types de processus dans l’investigation psychanalytique : les phénomènes sociaux et narcissiques. Ensuite il définit la psychologie des foules : « la psychologie des foules traite donc de l’homme isolé, en tant que membre d’une lignée, d’un peuple, d’un caste, d’une classe, d’une institution, ou en tant que partie d’un agrégat humain qui s’organise en foule pour un temps donné, dans un but déterminé. » (p.124). En fait il existe différents modes de formation en foule. Elle est le lieu d’expression de nombreux phénomènes psychiques. C’est pourquoi, il se propose d’étudier quelques points précis. Freud analyse l’ouvrage de Le Bon « Psychologie des foules » (1912). D’un point de vue théorique, la psychologie des foules répond à trois questions essentielles : - qu’est-ce qu’une foule ? - d’où provient cette capacité d’influencer la vie psychique d’une personne à l’intérieur d’une foule ? - comment se caractérise le changement psychique de cette personne ? C’est l’observation de la modification du comportement de l’individu dans la foule qui est l’objet de la psychologie des foules. Le plus marquant dans une foule, c’est l’apparition d’une âme collective. Il se demande alors quels sont les liens entre ces individus. Il insiste sur le fait que Le Bon ne répond pas à cette question. Mais, ce dernier reconnaît la modification de l’individu dans une foule. Quelles sont les causes de cette différence de comportement entre un homme seul, et un homme en foule ? Pour cela, il faut s’appuyer sur la psychologie moderne. Celle-ci dit que les phénomènes inconscients jouent un rôle autant dans la vie organique que dans le fonctionnement de l’intelligence. Il existe toujours des causes secrètes à nos actes. Le Bon pense que dans la foule les particularités individuelles disparaissent. « L’hétérogène se noie dans l’homogène. » (p.129). Il y aurait un « caractère moyen de l’individu en foule ».

Présentation de l’ouvrage et de son contexte

Pour ce travail, mon intérêt s’est porté sur le dernier ouvrage de Boris Cyrulnik, Les vilains petits canards, paru en février 2001 chez Odile Jacob. Boris Cyrulnik est né en 1937 à Bordeaux. Sa vie bascule en 1943, lorsqu’il est arrêté avec sa famille par la Gestapo et conduit à Drancy. Agé de six ans, il réussira à fuir, alors que ses parents sont déportés. Cet épisode douloureux de son histoire, l’auteur l’a longtemps gardé intime. Les médias s’en sont emparé lorsque dans les années 90, il a souhaité faire remettre la médaille des Justes à une femme qui, en le cachant durant trois jours, lui a sauvé la vie après son évasion. C’est à partir de ce drame que vont se déterminer ses choix professionnels (Cyrulnik parle de son "étoile du berger".)

Après des études de médecine, il devient neuropsychiatre, psychologue et psychanalyste. Sa volonté de comprendre et de "réparer d’autres humains" l’amène à franchir les barrières des disciplines, faisant notamment appel à l’éthologie. Il compte parmi les pionniers de l’éthologie humaine et dirige aujourd’hui un groupe de recherche en éthologie clinique à l’université de Toulon-La Seyne. C’est peut-être dans son vécu qu’est apparu l’intérêt de Cyrulnik pour le concept de résilience ; il est aujourd’hui le premier en France à s’atteler à ce principe déjà largement travaillé aux Etats-Unis. Le mot provient du latin resalire (re-sauter). En physique, ce terme décrit la capacité d’un métal à résister aux pressions et à reprendre sa structure initiale.

Passé dans le vocabulaire de la psychologie, il définit la capacité à vivre, à se développer en dépit des adversités. Dans Un merveilleux malheur, l’auteur s’interrogeait sur les "processus de réparation de soi" inventés par les surveillants des camps de la mort ; dans Les vilains petits canards, il explique comment ces processus se mettent en place dès avant la naissance et permettent de se reconstruire après une blessure. Dans un style métaphorique, suivant un cheminement non linéaire, l’auteur met en scène le concept dans ces deux aspects de résistance à la destruction et de reconstruction d’une "vie valant la peine", étayant son propos de considérations théorique et d’exemples cliniques ou historiques.

La question soulevée dans cet ouvrage concerne l’incestuel. La réflexion de Racamier s’inscrit dans la théorie psychanalytique et plus particulièrement dans la thérapie familiale psychanalytique. Les thèmes traités dans cet ouvrage sont l’inceste et l’incestuel bien sûr, mais également l’œdipe et l’antœdipe, la séduction narcissique entre la mère et le nourrisson, le fantasme et le non-fantasme, le Surmoi, l’objet et le non-objet, les équivalents d’inceste, les secrets d’incestualité.

La « résilience » est un concept qui vient de la physique. Il se réfère à la capacité d'un matériau qui a subi un choc, une pression, à reprendre sa forme originale. En anglais le mot resilience, « resiliency » s'utilise également pour la description de réalités humaines : le résilient qui a reçu le coup l'encaisse, souffre, et rebondit. La résilience a été définie comme « la capacité de réussir de manière acceptable pour la société, en dépit d'un stress ou d'une adversité qui comportent le risque grave d'une issue négative » (Vanistendael, 1996) . Ou encore, selon une définition plus technique, les enfants qui affrontent une adversité sont considérés résilients « s'ils se situent dans les limites normales ou acceptables selon des mesures de compétence et du fonctionnement comportemental, soci al et cognitif » (Kinard, 1998)

Pour débuter notre réflexion sur « fonction » du jeu chez l’enfant, ce au regard de la psychologie clinique, nous examinerons d’abord l’une des toute première observation relatée par écrit et issue de la clinique psychanalytique ; celle effectuée par S.Freud.

Synthèse et limite de notre propos Le temps de la synthèse est maintenant là. Que retenir de notre parcours dans le monde du jeu chez l’enfant ? Nul doute qu’au travers de notre réflexion, il est essentiel de retenir que si jouer (pour l’observateur profane) est une activité des plus banale, et même universelle, pour autant l’engagement psychique est profond. Comme nous avons pu le noter, le jeu de l’enfant s’inscrit avant tout dans la dynamique de son développement psychoaffectif, et ce en lien étroit avec la relation essentielle qu’il vit avec sa mère. Le jeu, dans cette dynamique, participe du dégagement de l’enfant à l’égard des toutes premières identifications. En cela il est une activité humanisante

PRESENTATION de l’IDEE GENERALE

FREUD s’interroge sur le rapport individu/société. Dans cet extrait, il utilise la psychanalyse et l’anthropologie pour nous expliquer le fondement de la société. Il nous expose là une conception très générale du groupe social d’un point de vue anthropologique. Il opère également dans ce livre une analogie entre le totémisme et la névrose. FREUD rapporte à une origine identique la zoophobie névrotique et le tabou de l’animal totémique. Selon lui, l’avènement du totémisme indique la date à laquelle la civilisation a débuté. L’hypothèse freudienne a une présentation génétique dans l’histoire de l’humanité ; cependant, l’analogie avec la névrose démontre que cette histoire ( mythe de la horde primitive ) recommence à chaque génération.

Dans cette mesure, le meurtre du père qui inaugure le totémisme devient un mythe scientifique. FREUD tente de rendre intelligibles les formes de gouvernement existantes, leur stabilité et les moyens psychiques mis en œuvre pour l’assurer, enfin le coût et les bénéfices psychiques de l’appartenance à tel ou tel groupe. Il élucide la métapsychologie des membres d’une masse, tout en rendant compte de sa constance. A partir de son étude sur un peuple primitif d’Australie, il conclura que toute l’organisation sociale semble être soumise à l’interdiction la plus stricte des rapports sexuels incestueux. L’interdit est une fonction organisatrice de l’humanité et du sujet. La loi ( l’interdit de l’inceste ) renvoie en miroir la structure psychique et la structure sociale de toute société humaine.

Aussi, il ne s’agira pas ici de tenter de traiter le problème de l’immigration en tant que telle, avec son cortège de tragédies, de difficultés et parfois de réussite. Il ne sera pas question non plus de décrire ni de proposer quelque alternative que ce soit à l’épineux problème des sans papiers. Ni même d’évoquer des corollaires du phénomène migratoire en terme d’intégration culturelle : port du foulard, la beur- génération etc.… . Il ne s’agira encore moins de proposer une solution à quoi que ce soit. Mais, plus humblement, de tenter en premier lieu de décrire une situation faisant problème. En effet nombre de ces images, fantasmées des enfants errants de l’immigration, prennent corps dans les couloirs des gares avant que de hanter les commissariats pour se voir, un soir, accueillir dans un foyer chargé de la protection de l’Enfance. Car il s’agira ici, de démontrer qu’un mineur est avant tout un enfant et seulement un enfant et qu’a ce titre là, il sera protégé quoi qu’il en soit de sa situation légale concernant ces papiers.

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