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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

S'en sortir...pour y entrer!!

S'en sortir...pour y entrer!! A partir de 1972 les pouvoirs sanitaires sont alarmés quant à l’impact sanitaire et social de la toxicomanie, des structures d’accueil sont crées afin de recevoir et de soigner des personnes dépendantes aux diverses drogues : héroïne, médicament, alcool. Cependant, pour ces personnes dépendantes largement stigmatisées à l’époque, notamment du au ravage du virus du Sida au sein de cette population, les centres de soins spécialisés déplorent alors le manque de réponses quant à leur réinsertion. Les professionnels se rendent alors compte que le thérapeutique n’est pas une réponse suffisante pour leur permettre de s’insérer tant au niveau social que professionnel. “Sevrer“ les toxicomanes, ou leur proposer des produits de substitution peut avoir des conséquences sanitaires positives, et peut leur permettre de ne plus risquer de sanction pénale. Cependant même stabilisés, ils restent en marge de la société. En effet la toxicomanie de ces résidents les a amenée à rompre les liens avec leurs proches. Se mettant alors, en marge de la loi donc et de la société du fait de leur pratique addictive.

Comme indiqué dans le préambule de cet écrit, j’ai intégré cette institution, en m’interrogeant sur le rôle et la place de l’éducateur dans le champ de la toxicomanie. Ce questionnement ne m’a pas quitté tout au long de mon stage. Le temps passé auprès de ces personnes m’a aidé dans ma réflexion. Au-delà de leur projet d’insertion, c’est un “appel à reconstruire du lien“ qu’ils formulent. Ils tentent alors, avec nous qui sommes “à priori“ étranger à cette dépendance de pallier au “manque originaire“. Lequel ou lesquels dirions nous ? Tout dépend sous quel angle nous percevons la toxicomanie. Personnellement, je l’envisage, ou du moins je la comprends en rapport avec une carence relationnelle s’enracinant dès les premiers mois de la vie. Cette faille dont parle WINICOTT liée à un environnement “familial effondré“, va conduire l’enfant devenu adulte à “compenser ses défaillances comme il peut“.
Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
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La personne à la rue:attention fragile! L'ES entre ancrage social et repère dans la survie.

Comment je suis passée « de la rue à l’équipe » Mes premiers mois à l’antenne, j’étais vraiment dans l’émotion, l’émulation de la découverte et complètement conquise par cette apparente convivialité si simple, si accueillante des gens de la rue. Je me sentais plus proche d’eux que de l’équipe. D’ailleurs, je me sentais plus extérieure (sentiment d’être étudiante et observatrice, du à la formation toutes les matinées au siège de l’association) que membre à part entière d’une équipe et à ce titre responsable vis à vis de sa position avec les gens de la rue.

Avec du recul, je trouve cette période dangereuse tant pour le néophyte que pour l’équipe. Cette période a également été une période de tension car ma perception des situations étant faussée, je ne comprenais pas toujours les décisions d’équipe. Peu à peu, j’ai perdu mes illusions et mes idéaux (« Il suffit de les aimer pour que tout se débloque ») pour y gagner une attitude plus sereine, une humilité qui reconnaît son impuissance. J’ai notamment compris que protéger ces personnes était inutile. En vivant à la rue, ils ont déjà supporté l’insupportable. Ils peuvent vivre - survivre - sans nous. C’est à eux de faire des choix. De toute façon, il est inutile de les porter à bout de bras : au moindre relâchement de notre part, tout s’effondre. L’équipe et l’expérience m’ont appris à garder du recul par rapport aux évènements (positifs ou négatifs) qui leur arrivent et d’une manière générale, j’ai aujourd’hui plus de méfiance vis à vis de leurs propos et plus de distance vis à vis de leurs émotions.

« S’entendre !!!! » ou l’intégration des jeunes sourds dans le monde entendant par le jeu comme médiateur

Mon idée au départ était d’observer comment des éducateurs spécialisés pouvaient travailler dans le cadre de l’école. Je me suis alors posé quelques questions : Pourquoi l’Institut Paul Cézanne, structure dans laquelle j’effectue mon stage, a implanté des classes à l’extérieur de ces murs dans des écoles de l’éducation nationale. Parce que depuis une dizaine d’années, il y a une volonté politique d’intégration des personnes sourdes dans le monde entendant.

Cette volonté d’intégration se traduit sur le terrain par l’implantation de classes de jeunes sourds dans des maternelles, des écoles primaires, des collèges et des lycées. Il y a encore quelques années, toutes les structures étaient à l’intérieur de l’Institut. Cette politique se concrétise donc par une ouverture sur l’extérieur, dans le monde entendant.

Quand la moutarde me monte au nez
Qui n’a pas déjà ressenti cette sensation de chaleur, les membres qui se raidissent, les sens qui se confondent, l’esprit obnubilé par l’obstacle ? L’impression d’être hors de soi ? Il faut de la maîtrise, du sang froid pour ne pas se laisser emporter lorsque le point de rupture est atteint. Je parle ici de la colère mais d’une colère à peine maîtrisée, de cette émotion qui lie, à mesure que l’on s’enlise dans le conflit, la peur, l’incompréhension, l’impuissance. J’ai choisi d’exercer le métier d’éducatrice spécialisée en m’appuyant sur une de mes valeurs fondamentales : le respect de l’autre. Je ne peux imaginer accompagner un enfant dans l’acquisition de son autonomie en usant de chantages, de menaces ou pire, de violences physiques.
D'une génération à l'autre ; l'adolescence au risque de la rencontre intergénrationnelle

C’est avant tout d’une rencontre qu’est né le projet de cette recherche sur le thème Adolescence et Institution. Cette rencontre, c’est celle que j’ai effectué il y a maintenant plus de quatre ans avec l’association de 7 à 97 ans, et plus précisément avec la fondatrice de la ferme des Vigneaux. A l’époque, l’intergénération n’évoquait pour moi rien de très concret. L’idée même (nous parlerons de concept pour notre travail) de la « rencontre intergénérationnelle » organisée, pensée, ne m’était jamais venue à l’esprit.

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