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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

L'humour au bout des doigts : l'humour comme outil éducatif

L'humour au bout des doigts : l'humour comme outil éducatif

J’ai effectué mon stage à responsabilité éducative au sein d’un Institut de Jeunes Sourds (IJS) à S-E. Le stage s’inscrivait dans mon projet de formation, à savoir, la perspective de travailler auprès de jeunes sourds. En effet, mes expériences antérieures m’ont amenée à travailler auprès de ce public. J’ai d’ailleurs appris la Langue des Signes Française (LSF) afin de me doter d’un outil qui me paraissait essentiel pour un éducateur, communiquer avec les jeunes. Lors de ce stage, j’ai pu constater qu’il était parfois difficile d’entrer en communication avec certains jeunes malgré la maîtrise de la LSF. A ce propos, j’ai été confrontée à certaines situations qui m’ont mise en difficulté, notamment avec deux adolescentes.

Dès mon arrivée en stage, j’ai rencontré une situation difficile avec une jeune fille âgée de 16 ans, Claire. Lorsque je lui demandais d’aller dans sa chambre, pour travailler, elle se sentait agressée. Elle se mettait à crier, disait qu’elle en avait marre de l’IJS. Puis elle rentrait dans sa chambre en claquant violemment la porte. Je pouvais l’entendre taper contre les murs, tellement elle était énervée. Chaque fois que je lui demandais de faire quelque chose, cela finissait par un conflit. Quant à Mathilde, la communication était presque inexistante. Je rencontrais effectivement des difficultés tenant plus de la relation. Lorsque je tentais d’entamer une discussion avec elle, soit elle fuyait, soit elle détournait le regard, le moyen de couper la communication. J’avais l ‘impression de ne pas exister à ses yeux. Je n’arrivais pas à parler avec elle. Cette situation était très difficile : je me sentais maladroite dans ma façon d’agir.

En observant les éducateurs et les jeunes, je me suis aperçue que l’humour tenait une place importante dans leurs relations. Cependant, je remarquais une distinction entre l’utilisation de l’humour par les éducateurs entendants et les éducateurs sourds. En effet, Les éducateurs entendants utilisaient un humour auquel les jeunes étaient plus ou moins réceptifs selon la forme d’humour employé. Les éducateurs sourds, en revanche, faisaient usage d’une autre forme d’humour auquelle les jeunes sourds étaient plus perméables. D’ailleurs, les jeunes utilisaient la même forme d’humour entre eux. Ce n’est pas le même humour. On distingue donc deux humours, l’humour sourd et l’humour entendant.

Pendant mon stage à responsabilité éducative dans cet Institut de Jeunes Sourds, je me suis aperçue de l’importance de l’humour dans la relation éducative entre les éducateurs et les adolescents. Mais les jeunes sourds étaient plus perméables à l’humour des éducateurs sourds plutôt qu’à celui des éducateurs entendants. Cela m’a donc amenée à me questionner sur les spécificités de l’humour sourd et la manière dont je pourrais m’en saisir pour l’utiliser dans ma pratique éducative. Ce travail m’a permis donc de réfléchir sur la question de l’humour comme outil éducatif à part entière auprès de jeunes sourds. Pour comprendre les spécificités de l’humour sourd, il me semblait nécessaire de connaître l’histoire de l’éducation des enfants sourds mais aussi leur culture.

Pendant longtemps, l’éducation des enfants sourds était basée sur l’oralisme pur : ils devaient parler et non signer. Mais la langue naturelle des Sourds était la langue des signes. Malgré son interdiction pendant un siècle, les Sourds communiquaient entre eux en langue des signes. Cette langue est une des caractéristiques de la culture. Cette culture propre à la communauté sourde est basée sur la spécificité de son rapport au monde. Les Sourds utilisent essentiellement la vue et leur corps (vibrations, …) pour saisir les informations, alors que les entendants utilisent principalement l’ouïe.

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
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Quand l'éducateur se retrouve en position de tiers à l'ASE
Ainsi, mon parcours de formation fut marqué par plusieurs expériences de terrain très enrichissantes. J’ai commencé la première année avec un stage hors champ de l’éducation spécialisée (stage externe), à la Croix-Rouge Française à Marseille. J’intervenais sur trois secteurs : l’accueil familial (distribution de colis alimentaires, vêtements, conseils, orientation), la « petite plume » (espace de jeux, d’éveil, de socialisation pour les jeunes enfants, et en même temps de rencontre pour les parents), et le SAMU Social, en lien avec le 115 et le SAMU Social de la Ville de Marseille. Cette expérience en direct avec la grande précarité, qui mêle à la fois des personnes sans domicile, des travailleurs pauvres, des étrangers en situation irrégulière, des personnes toxicomanes ou alcooliques… a été pour moi une expérience humaine et professionnelle très forte. Mon premier stage spécialisé s’est déroulé en IMPRO, les Chalets (Marseille 14ème) avec des adolescents de 16 à 21 ans présentant une déficience intellectuelle, en pré-formation professionnelle dans la Restauration cuisine et service. Ce stage a été pour moi l’occasion de découvrir de façon plus approfondie le handicap et tout le travail de formation et d’insertion qui y est réalisé. Pour le second stage spécialisé, j’étais en Maison d’Enfants, la Reynarde (Marseille 11ème) sur un groupe d’adolescents de 12 à 17 ans. Ce travail en internat m’a vraiment permis de prendre conscience de l’importance du quotidien dans l’acte éducatif. Et dans ce quotidien fait de levers, couchers, accompagnements divers, sorties, loisirs… deux dimensions coexistent sans cesse : la routine, avec tous ses rituels, et l’imprévu. Comme le dit J. Rouzel, « il faut laisser une porte ouverte a l’imprévu, à l’insu, à l’inouï (…). Trop souvent nous considérons l’imprévu sur le mode de quelque chose qui dérange »
L'estime de soi un bien essentiel : l'accompagnement éducatif des personnes malades alcooliques

J’ai effectué mon stage à responsabilité éducative au sein d’un Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale spécialisé en alcoologie. Cette structure accueille après une cure de désintoxication éthylique des hommes malades alcooliques de 18 à 60 ans s’inscrivant dans une démarche d’abstinence et de réinsertion. Dans la rencontre avec ces personnes je me suis aperçue du manque de confiance qu’ils avaient en eux.

Le concept d’estime de soi m’avait déjà intéressée lors de mes précédents stages. J’ai travaillé dans une Maison d’Enfants à Caractère Social où j’ai pu remarquer l’image et les caractéristiques négatives que certains parents s’attribuaient en raison du placement de leur enfant. Lors de mon deuxième stage auprès d’adultes déficients intellectuels et physiques pour certains, j’ai pris conscience de l’ampleur de la difficulté qu’ils rencontraient pour être acceptés au sein d’une société qui valorise la « normalité » et des conséquences que cela pouvait avoir sur l’estime de soi.

Quel peut être le travail de l’éducateur avec les familles des jeunes accueillis ?
Ce mémoire s’inscrit dans un processus de formation personnel qui fait état d’une réflexion sur des questions que je me suis posé durant mes expériences de stages. Ma formation d’éducateur spécialisé m’a conduit sur trois terrains de stages assez différents les uns des autres mais, à chaque fois, une question m’a interrogé avec une acuité particulière : quel peut être le travail de l’éducateur avec les familles des jeunes accueillis ? Mon premier stage s’est déroulé dans un Institut Médico-Educatif (I.M.E.) ; ce fut ma première rencontre avec les familles de jeunes « différents ». Dans cette institution, le projet d’établissement mentionnait un travail de partenariat avec les familles. Cependant, le travail ne se faisait pas de la façon dont me le laisser présager le projet d’établissement. En effet, les rapports familles/éducateur étaient souvent informels et les réunions où les parents étaient conviés peu nombreuses. Pourtant les parents se satisfaisaient de ces rapports informels qui étaient riches et conviviaux.
Keske j'fé, kan j'fé rien? Adolescents en quête d'identité personnelle : l'ennui fécond

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