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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Réflexion sur l’institution

Réflexion sur l’institution

L’institution génère de la souffrance chez l’individu. En subissant l’autorité de l’institution, l’homme se heurte à une décision arbitraire. Dans le travail social, la violence faite aux familles et aux enfants qui rencontrent les institutions sur le chemin de leur vie ne peut être niée. La séparation de l’enfant d’avec sa famille constitue une première violence surtout quand elle est imposée par un tiers. Pour l’enfant, elle provoque une perte de repères affectifs, spatiaux, humains. A chaque changement de placement ou d’établissement, l’enfant perdra un peu de sa capacité à aimer, à s’investir dans une nouvelle relation. Cette séparation n’est pas sans conséquences pour les parents. Elle pointe leur défaillance, elle les dévalorise, ce qui engendre souvent une rivalité entre les professionnels et la famille. L’intervention vient disqualifier la famille dans l’exercice de l’autorité parentale.

Pour l’enfant, cette coupure d’avec les parents provoque une désillusion et parfois un sentiment de culpabilité. L’enfant se sent, en effet, responsable de ce qui lui arrive. « Il préfère souvent penser qu’il est à l’origine de la situation parce qu’il est mauvais, plutôt que de penser que ses parents sont incompétents, ce qui le laisserait dans la solitude, la perte identificatoire et la détresse la plus totale.» ( Maurice BERGER : « les séparations à but thérapeutique ») Lorsqu’un enfant accepte mal son placement et qu’il en souffre, comment l’éducateur peut-il remédier à cela ? Comment travailler et faire avec cette souffrance de l’autre ? Comment y répondre ( quand on peut y répondre ! ) ? Comment apprendre à l’autre à faire avec ? De plus, il existe un danger pour l’éducateur : se laisser submerger par la souffrance de l’autre. L’institution est sensée protéger ses sujets contre l’angoisse liée au changement « catastrophique » : changement qui met en cause l’intégrité et la continuité du système ( or, c’est elle qui le fait naître ). Elle sépare, elle permet au sujet de se dégager de la dangereuse fusion d’avec la mère, de l’emprise parentale et de s’individualiser. Cependant, « l’institution ne parvient que difficilement à faire admettre à ses membres la nécessité de maîtriser et de symboliser la séparation » ( ENRIQUEZ.E : « le travail de mort dans les institutions »).

Catégorie: Etude psycho-pédagogique Educateur spécialisé
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Documents associés

L'évolution de l'intégration des handicapés visuels dans les écoles non spécialisées en Allemagne et en France

L’éducation des handicapés visuels n’a pas toujours été considérée comme un droit allant de soi. Par la suite, il y a eu au cours du temps une évolution de la vision et de la prise en charge du handicap. En effet, celui-ci entraine une limitation d’activité ou une restriction à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielle, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant.

Plus particulièrement, je vais m’intéresser ici au handicap visuel qui se décline en plusieurs degrés, mais pour simplifier j’étudierais les personnes qui ont une acuité visuelle inférieure à 1/10. J’ai choisi ce handicap car d’une part, je suis plus familiarisé avec cette situation et d’autre part, je trouve qu’il est plus difficile d’adapter un cours pour un non-voyant que pour un handicapé physique comme les personnes en fauteuil roulant.

C’est pourquoi le débat actuelle est porté sur faut-il scolariser les élèves non voyant dans des établissements spécialisées dans leur handicap ou faut-il les scolariser avec les autres élèves dans des écoles d’intégration ou des écoles tout à fait « classiques » ?

Nous allons voire, dans un premier temps, les politiques actuellement appliquées en France sur le handicap puis comparer avec celles de l’Allemagne. Et dans un second temps, nous allons expliquer cette situation par une recherche historique.

Etude de situation à la PJJ
Nous sommes en présence d’un dossier de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse qui regroupe plusieurs documents concernant la mineure Christelle : un rapport d’enquête sociale présentant la situation de Christelle et son environnement. Une note d’une éducatrice spécialisée au juge des enfants du tribunal de Grande Instance du 22 décembre 2010, un bilan d’évolution de décembre 2010 et un courrier au juge d’instruction du 4 janvier 2011. Christelle est une jeune fille, née le 6 novembre 1995. Fille de Mme A, 17 ans et de Mr N, 19 ans tous les deux sans emploi à l’époque. Christelle sera placée en famille d’accueil dès un an et demi. Christelle est l’ainée d’une famille de 5 enfants. Christelle, lors d’un séjour avec son institution en 2010 a attouché une fille plus jeune qu’elle et a agressé une éducatrice. Le 6 mars 2010, une ordonnance aux fins de liberté surveillée préjudicielle sera prononcée. Le 23 mars 2010, Christelle est placée au foyer Étape en accueil d’urgence et sera orienté au foyer de la Sauvegarde le 11 juillet 2010.

Les questions que l’on peut se poser au regard des différents documents que l’on dispose sur la situation de Christelle sont : Quelle est la place de la famille dans l’évolution d’une personne? La colère et l’agression sont-ils des conséquences d’un cadre familial inhabituel ? Afin de pouvoir proposer des pistes éducatives adaptées à la situation de Christelle (III), je vais dans un premier faire une synthèse des éléments recueillis dans les documents (I) et dans un second temps en faire une analyse (II).
Violence et ITEP

La recherche sur laquelle je propose de  travailler est autour d’une situation vécue lors de mon stage en ITEP. L’Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique, dans sa définition la plus simple est une école spécialisé accueillant des enfants ayant des troubles du comportement. Cela faisait à peu près un mois et demi que le stage avait débuté, je commençais à prendre mes marques, à connaître les enfants, et eux aussi commençaient à me connaître.

Une des premières impressions spectaculaires que j’ai eu en arrivant, c’était les comportements parfois violents de certains éducateurs. L’équipe éducative avec laquelle je travaillais se composait d’un éducateur spécialisé, mon référent, d’une monitrice éducatrice et d’un éducateur sportif. Les violences constatées venaient essentiellement d’un des éducateur homme. J’entends par violence des comportements que je jugeais impressionnants par la voix, par les coups donnés aux murs, puis par des mouvements brusques vis-à-vis des enfants.

Ces réactions se faisaient en réponses à des provocations de la part de certains enfants, démontrant eux aussi des comportements très violents lors de crises. Beaucoup de ces moments se déroulaient le soir, lorsque les enfants étaient dans leur chambre, en attendant de se coucher. Je regardais le couloir vide dans ces moments, nous pouvions seulement entendre les cris de l’éducateur et de l’enfant en crise. Puis suivaient les cris des autres enfants cherchant le calme, et insultant celui qui échange avec l’éducateur. Le couloir vide prenait une dimension bien étrange. Dans mon imagination, ce couloir et ces cris correspondait tout à fait à l’idée que je me faisais d’un asile…

Rosie et l'adolescence
Rosie est la 3ème d’une fratrie de 5 enfants. Elle a une sœur ainée de 18 ans, un frère de 17ans et deux petites sœurs de 4 et 6 ans. Son père travaille en tant que magasinier et sa mère est mère au foyer. Elle est actuellement la seule à être placée en institution mais, cela n’a pas toujours été ainsi. Il y a 3 ans, Rosie alertait les services sociaux du climat qui régnait au domicile : alcoolisation et violence du père (surtout envers Rosie), laisser aller de la maman (appartement non entretenu, mauvaise nutrition des enfants…). Un placement de Rosie et de ces deux petites sœurs a donc lieu. Les parents de Rosie ne cessent de la faire culpabiliser quant au placement de ses petites sœurs. Rosie mettra alors tout en place pour organiser son retour et le retour de ses petites sœurs au domicile. Encore aujourd’hui, elle avance le fait que ses petites sœurs étaient trop jeunes pour supporter un placement.

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