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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Etude de cas clinique Educateur spécialisé

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D’un point de vue physique K est un enfant à la tenue vestimentaire négligée : ses habits sont en règle générale sales et mal entretenus. Ce qui peut dénoter du manque de respect qu’il porte à son apparence et à l’image que les autres peuvent avoir de lui. Le fait de se déplacer en chaussettes sur le groupe de vie : de la salle à manger à la salle télé en passant par le bureau des éducateurs est un exemple de son indifférence aux règles sociales et de vie en communauté.
Cynthia est une jeune femme de 19 ans atteinte d’une déficience liée à un retard mental. Elle oscille entre divers milieux et institutions restant néanmoins fixes et régulières. Poursuivant un projet établit sur la durée, Cynthia connaît des ruptures, déceptions et présentent une certaine méconnaissance de sa situation propre. Il est donc primordial de pouvoir adapter son projet pour la suite.
Audrey est une adolescente agréable et respectueuse. Elle obtient de très bons résultats scolaires et à l'idée d'un projet professionnel. Audrey souhaite faire des études de vétérinaire. C'est une jeune fille intéressée et curieuse de ce qui l'entoure. Elle est souvent à l'origine de conversations et débats intéressants dans le groupe, ce qui permet à tous de réfléchir et avancer dans leur processus de développement.
Pour réaliser mon journal d'étude clinique, j'ai choisi de travailler mon dossier à partir de mon expérience au sein du lieu de stage à responsabilité éducative où je suis depuis fin janvier 2013. Il s'agit d'un service de placement familial qui a vocation à accueillir des enfants et adolescents ayant besoin momentanément de vivre éloignés de leurs familles, mais également de jeunes majeurs qui doivent être accompagnés dans l’acquisition de leur autonomie et dans leur insertion professionnelle
Après lecture du dossier mis à ma disposition, j’ai relevé des problématiques liées à l’autisme. En effet, d’après Léo KANNER, psychiatre américain, les enfants Autistes ont une inaptitude à établir des relations normales avec les autres mais aussi à réagir normalement aux situations.
Le lycée J. V. de G. est composé de plusieurs équipes qui ont chacune des rôles bien définis. C’est ce que je vais développer ci-dessous, en ajoutant les différents moyens de communication qu’il existe au sein de la structure
J’ai donc choisi, après avoir interrogé l’équipe, de faire mon journal d’étude clinique sur la manière avec laquelle l’équipe pluridisciplinaire a envisagé et abordé le sujet du couple au sein de l’institution.
La situation concerne un garçon âgé de 10 ans que je nommerai Luc. Il fait du vélo devant la Maison d’Enfants avec deux autres enfants de son âge. Nous sommes dans le bureau des éducateurs situé dans la véranda de la maison. Je m’assieds de façon à voir l’entrée.
A travers une situation clinique, j’ai pu analyser le travail en équipe au sein d’une institution et voir combien il est indispensable tant pour les usagers que pour l’éducateur spécialisé. Indispensable car il assure une prise de recul sur les situations et assure une cohérence. En outre, j’ai conscience que toutes les institutions et toutes les équipes ne fonctionnent pas si bien.
Cet espace d’échange et de concertation entre professionnels permet d’analyser des situations avec différents points de vue et au regard de plusieurs disciplines. Ces approches sont complémentaires et apportent à chaque professionnel des pistes de réflexion et de travail nouvelles.
« L’hospitalisation est un temps fort de la prise en charge d’une pathologie psychiatrique, visant à rompre les interactions pathogènes symptômes/environnement ; Définir les aspects diagnostiques et pronostiques de la crise actuelle et favoriser la restauration de l’équilibre psychique par des réaménagements de la problématique individuelle ainsi que de la dynamique relationnelle . » En me basant sur l’histoire de Manon, une jeune fille de 15 ans hospitalisée à l’unité le 08 Octobre dernier, présentant des difficultés, notamment une déscolarisation, je vais tenter de dresser sa vignette clinique, c'est-à-dire l’étude et l’analyse de sa problématique éducative. Pour se faire, je vous présenterais, dans un premier temps l’histoire de vie de Manon. Ensuite, je ferai part des observations que j’ai pu réaliser durant deux semaines et demie. Puis, je vous livrerai mes ressentis quant à la situation que j’étayerai avec des hypothèses de compréhension. Pour terminer, en complément de l’analyse, j’apporterais quelques perspectives éducatives envisageables pour Manon à sa sortie, à son retour vers son milieu ordinaire.
À travers ce journal d'étude clinique, je souhaite présenter le travail des professionnels qui m'ont accueilli pendant vingt-huit semaines au sein de leur équipe. En effet les situations souvent complexes nécessitent un accompagnement éducatif spécialisé qui est réalisé en équipe. « Il est bien rare que l'éducateur ait à travailler isolément, la plupart du temps il est inséré dans un milieu institutionnel et doit à la fois s'articuler avec d'autres éducateurs et des professionnels d'autres disciplines, ajustement qui n'est jamais facile car l'équipe est système interactionnel à composantes multiples et changeantes » J'ai choisi d'exposer une situation qui reflète de manière générale les interactions et la communication entre les membres de l'équipe. Le sens de mon questionnement se concentrera à la fois sur l'importance du travail en équipe, mais aussi les difficultés, tension et désaccords que cela peut entraîner. J'analyserai donc par la suite les éléments importants qui ont nourri ma réflexion professionnelle, permettant ainsi de mettre en perspective mon implication éducative. En ce sens, le groupe devient une équipe par le fait de s'unir autour d'objectifs communs en vue de répondre à la mission confiée à la MECS. Je vais approfondir la notion d'équipe au sein de cette unité de vie : Quels sont les professionnels qui interviennent dans cette MECS? De quelle équipe va-t-il être question dans cet écrit? Quelle est la situation que j'ai souhaité développer?
Lors de la lecture du dossier d'AEMO de la famille, je note que Madame X ne prend pas le temps et est en difficulté lorsqu'il s'agit d'interagir avec son fils autour d'un jeu ou d'une activité. Pourtant Marc est décrit comme un enfant qui aime quand l'adulte s'invite à jouer avec lui. Ainsi, j'évoque avec ma référente de stage mon souhait de proposer à Madame X et à son fils un temps autour d'un jeu de société. Après avoir pris contact avec la maman de Marc par téléphone de manière à organiser la rencontre (lieu, date, horaire et contenu du rendez-vous). Je me rends au domicile de la famille, un mercredi après-midi, afin de jouer aux jeux de sociétés avec Marc et sa mère. Le but étant d'observer la relation mère/fils et de soutenir Madame X dans la mise en place d'un temps d'activité auprès de son fils. De retour de mon intervention chez la famille X, j'échange de manière informelle avec ma référente de stage en charge du suivi de la mesure éducative afin de débriefer sur les observations réalisées lors de mon intervention.L'exercice de l'AEMO repose sur une intervention interdisciplinaire. Ainsi, une convergence avec chaque spécificité professionnelle est recherchée dans la compréhension des problématiques et dans la recherche de leur résolution. Nous avons vu que les apports des différents professionnels sont complémentaires. Psychologue et travailleurs sociaux sont issus de formations différentes. Chacun, de par sa profession et sa singularité, apporte son concours dans l'accompagnement des familles et ce dans un but commun : le mieux-être des enfants et de leur famille.
Tout le monde est d’accord pour mettre en avant la nécessité de travailler en équipe. Parler au nom de, écouter les propositions de, décider avec, construire avec, c’est ce qui définit le travail ensemble. L’équipe est un outil indispensable dans le travail social. Travailler seule n’est pas envisageable car nous avons besoin des avis des autres, de différentes visions pour avoir une image complète de l’accompagnement. L’accompagnement des usagers peut être global ou partiel, selon leur demande et leurs envies. Le rôle de l’équipe est de permettre une complémentarité dans un accompagnement où chacun a des compétences acquises différentes. L’équipe fait tierce dans la relation permettant une prise de distance et une remise en question. Dans cet écrit, j’ai voulu mettre l’accent sur le fonctionnement particulier d’une équipe. En tant qu’éducatrice spécialisée, il n’y a pas de mode de communication bien défini qui fait que le travail effectué ne peut être mis à mal. Ce qui fait un bon travail d’équipe, selon moi, c’est comment nous travaillons avec ce qui n’a pas fonctionné, nos erreurs. Nous restreindre à notre seule pensée et jugement ne peut faire avancer un accompagnement, c’est pour cela que la présence d’une tierce personne est essentielle.

J’ai dû m’adapter à un fonctionnement atypique, et cela a été compliqué pour moi lorsqu’il a fallu que j’aille chercher les informations et particulièrement lorsque j’ai été mis à distance. En tant qu’éducatrice spécialisée, j’ai pris conscience tout au long de mes stages que la communication et le regard des autres professionnels étaient importants dans un bon accompagnement. J’ai tenté d’intégrer les différentes équipes que j’ai côtoyées, avec ses échecs et ses réussites, j’ai su et compris l’importance de communiquer, de transmettre, de gérer et d’élaborer les informations.  
Nous communiquons tous les jours et de manières multiples, mais nous ne prenons pas souvent le temps de nous arrêter pour observer notre communication. Dans toute équipe éducative, il y a de la communication. Cette dernière est essentielle pour permettre aux professionnels d'échanger entre eux les informations concernant leur travail ou pour venir opposer leurs différentes manières de penser leur action éducative. En tout cas, il s'agit bien pour l'équipe de savoir communiquer pour prétendre « faire équipe ». « Le « faire équipe » suppose donc une organisation des pratiques incluant des échanges entre les personnes. » . Ces échanges revêtent différentes formes selon les secteurs, les métiers ou les missions des équipes. La communication peut parfois être écrite, orale, formelle ou informelle. Ces différents supports témoignent de la diversité qui s'offre à nous pour communiquer. Durant mon apprentissage en prévention spécialisée, je me suis retrouvé confronté à une transmission orale très importante, prenant le dessus sur l'écrit. À travers une situation mettant en œuvre plusieurs lieux et outils de communication, j'ai souhaité interroger la place de l'écrit en prévention spécialisée. Je commencerai donc par exposer la situation d'une jeune fille accompagnée par l'équipe d'éducateurs spécialisés, en m'arrêtant sur les différents moments d'utilisation des moyens de communication. La dimension de l'écrit est présente dans les différentes pratiques des éducateurs de Prévention, malgré le fait qu'elle soit moins visible que dans d'autres secteurs où l'action éducative quotidienne est peut-être plus évaluable ou observable. Finalement, je pense que la communication orale inhérente à la pratique en Prévention Spécialisée fait partie d'un moyen de communication majeur et qu'il est nécessaire d'apprendre à l'utiliser correctement, sans bien sûr, en oublier ses limites. C'est en intégrant les limites de la communication orale, que l'éducateur de Prévention doit savoir, à mon sens, non pas considérer les écrits professionnels comme une contrainte institutionnelle, mais bien comme un moyen d'aide à l'accompagnement des jeunes, un moyen de communiquer avec d'autres professionnels et un moyen d'exprimer son identité professionnelle. José MORAIS, psycholinguistique, disait à ce propos, « L’interprétation de l’écrit et celle de l’oral n’aboutissent pas à des représentations extérieures l’une à l’autre et ne sont pas non plus des adversaires. L’écrit et la parole sont généralement des collaborateurs très efficaces. » . C'est donc bien l'utilisation conjointe de l'écrit et de l'oral de manière réfléchie par les professionnels qui vient « faire équipe ». Nous pouvons dire en quelques sortes que l'émergence d'un travail d'équipe dépend en partie de la communication de cette dernière. Je pense qu'en Prévention Spécialisée, mais plus généralement dans les institutions du social et du médico-social, les équipes éducatives doivent apprendre ou ré-apprendre à utiliser efficacement les différents moyens de communications, qu'ils soient écrits ou oraux, pour toujours tenter d'améliorer la qualité des missions qu'elles assurent auprès des publics, avant de pouvoir éventuellement se pencher vers de nouveaux outils de communications tels que le support numérique et internet.
Ce jeune homme, âgé de 18 ans, sort d’une hospitalisation de plusieurs mois, suite à un état d’abattement, d’accablement. Il est par la suite reçu par un psychologue, pour un entretien dans un premier temps individuel puis, avec ses parents et son frère. Il me semble subir cet entretien car il n’est pas acteur de sa séance. D’après les renseignements obtenus sur lui, Laurent me renvoie l’image d’un être malheureux, perdu et désorienté. Son apparence physique de jeune homme gentil est en décalage avec son état psychique. Il apparaît très angoissé, cela se décrit chez lui par le fait que durant l’entretien individuel, il croise et décroise sans cesse ses jambes, qu’il lui faut un certain temps avant qu’il prononce une phrase, il a des difficultés pour s’exprimer et a du mal à respirer calmement …

On remarque également que lorsqu’il s’adresse à son interlocuteur, il ne soutien pas le regard et détourne fréquemment les yeux. Il lui arrive de fixer un point quelconque sur le mur et de s’y perdre, comme si pendant ce moment, il était coupé de la réalité, absent. Puis il parait revenir, prononçant un « ah oui » et continue son discours. Lorsqu’il parle, il semble ne pas mettre ou ressentir d’émotions car sa voix est presque monocorde. Son discours reste incohérent tout au long de l’entretien. Il ne fait pas véritablement de lien et enchaine différents événements qui se sont passés dans son enfance ou bien qui se jouent actuellement. Il évoque ainsi sa peur de tomber d’un trottoir suite à un vertige. Il parle précisément du trottoir qui se trouve près de chez lui et qui fait naitre en lui une grande angoisse, au point de ne plus pouvoir sortir de son lieu de vie (qui est chez ses parents).C’est d’ailleurs le seul endroit où il se sent en sécurité.
Mon rôle diffère légèrement de celui des autres travailleurs sociaux. En effet mon rythme de formation ne me permet pas d’avoir un statut de référente mais plutôt de co-référente. En effet, ma place de stagiaire aurait pu freiner mon implication dans cette situation. Mais les professionnels ont su m’aider prendre ma place dans l’équipe et m’intégrer. L’équipe savait se remettre en question lorsque je leur formulais mes interrogations et donc donner de l’importance à ma parole. La richesse de la formation théorique me permet de donner un sens à mes valeurs et de modeler mon identité professionnelle. Dans le cadre de la situation de N., je m’occupe de certaines activités le concernant et participe activement aux réflexions et décisions prises le concernant en équipe. Le comportement de N., me conduit à adapter mon mode de communication envers les professionnels. Aussi, je choisis de baser la relation éducative sur l’écoute et le respect de ses choix tout en lui rappelant le cadre pour qu’il se sente en sécurité. Nous avons vu à quel point il est complexe et indispensable de s’intéresser aux modes et aux conséquences de la communication en équipe pluri-professionnelle au sein d’un établissement médico-social. La complexité se trouve dans la forme de communication utilisée ou subie et dans sa multiplicité selon le contexte dans lequel on l’observe. Il est important de remettre en question ces modes et méthodes dans notre contexte d’intervention afin de fournir aux personnes que l’on prend en charge un accompagnement des plus sains et efficace. L’écriture de ce journal et l’intérêt que j’y porte m’ont amené à participer à un groupe de travail sur la communication, regroupant l’équipe pluri-professionnelle et à la compréhension de la dynamique de l’équipe. Selon CAUVIN, le travail d’équipe se construit, et l’esprit d’équipe se cultive. Il faut consacrer de l’énergie, du temps, et de la volonté. Il faut orienter le groupe vers un but commun et le maintenir vivant pour que celui-ci devienne une équipe et un soutien. Les principaux éléments du groupe sont les membres bien sûr, mais pas seulement. Il y a aussi les buts du groupe, ses valeurs, ses normes, ses modalités de communication et de commandement, les statuts et les rôles des participants. Enfin, la manière dont ces différents éléments sont perçus par les professionnels, les représentations qu'ils en forgent, font aussi partie des différents éléments interdépendants d'un groupe, de sorte que si l'un d'eux vient à varier, les autres varieront aussi. Suite à ses réflexions, il me parait indispensable d’appliquer une notion que Philippe Gaberan développe, « les équipes éducatives mettent en œuvre ce qu’elles appellent couramment, sans toujours le définir, l’aide à l’autonomie de la personne. Ainsi faire advenir le « je » du sujet par le passage du vivre à l’exister est l’enjeu fondamental de la relation éducative. »
J’ai effectué mon stage de seconde année au sein d’une Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS). Celle-ci est divisée en quatre services avec une capacité totale d’accueil de vingt-trois places. Un accueil de fratrie est proposé sur deux maisonnées mixtes de huit jeunes afin de travailler et de favoriser les liens fraternels. Une troisième maisonnée est spécialisée dans l’accueil de quatre jeunes filles en grandes difficultés sociales et psycho-affectives. Enfin, un service éducatif de jour propose un dispositif de re-scolarisation ou d’insertion professionnelle. C’est au sein d’une des maisonnées de fratries, accueillant neuf jeunes de huit à seize ans que j’effectue cette formation pratique. Dans le cadre du Journal d’Etude Clinique, j’ai eu à me questionner et à me positionner sur la notion du travail en équipe au sein de l’institution. En effet, le travail en équipe apparaît être une des réponses aux missions et aux objectifs de l’institution qui visent à accompagner ces enfants et adolescents dans leur parcours de vie. Les différentes interactions vont s’inscrire dans le travail de l’éducateur spécialisé, que ce soit avec le public accompagné, ou avec les autres professionnels de l’institution. C’est donc dans la communication, la coordination et l’évaluation des pratiques que le travail d’équipe peut se mettre en place. J’aborderai dans une première partie la question de l’équipe en proposant une courte définition. Je déclinerai également les différentes équipes présentes au sein de la structure et j’évoquerai la complémentarité des différentes fonctions au sein d’une même équipe. La deuxième partie sera consacrée à la communication et pour finir, je développerai une troisième partie sur les espaces de réflexion et de décision.

Selon son origine, « faire équipe », supposerait « s’embarquer ensemble pour un voyage ».1 Une équipe suppose alors que celle-ci se rassemble autour d’un objet commun. Il s’agit pour la MECS de l’accueil et de l’accompagnement d’enfants et adolescents confiés par l’Aide Sociale à l’Enfance. Dans l’ouvrage « Le travail en équipe », Roger Mucchielli reprend la définition de Robert Lafon, qui définit l’équipe comme étant « une coopération entre un nombre limité de professionnels différents (dans un même champ d’action) se considérant comme collectivement responsables d’une réalisation, ayant donc une intentionnalité commune, et étant en situation à l’intérieur d’une structure définie, dans un cadre stable et organisé. » 2 Une équipe va donc se caractériser par la collaboration entre différents professionnels travaillant dans le but de répondre à des objectifs. La notion d’équipe entraîne celle de la cohérence mais aussi de l’inscription des membres dans ce groupe de travail. C’est cette cohésion, et la coordination du travail de chaque professionnel qui va permettre de construire une réponse cohérente aux besoins de l’usager.
Le service de placement familial où j’effectue mon stage dépend d’une association qui gère aussi 3 Centres Éducatifs Renforcés. L’objectif poursuivi par le service est d’assurer la continuité de l’action éducative à l’égard des jeunes de 12 à 21 ans au cours des différentes étapes de leur parcours d’insertion en orientant ces jeunes chez des assistants familiaux. Le service a un agrément de 40 mesures. Elle bénéficie d’une double habilitation lui permettant d’accueillir des jeunes relevant de l’Aide Sociale à l’Enfance (habilitation par le Conseil Général au titre de l’article 375) et de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (habilitation par le Ministère de la Justice au titre de l’ordonnance du 2 Février 1945). Le placement chez un assistant familial vient répondre à la problématique et à la personnalité de chaque jeune.

Les assistants familiaux ont longtemps exercé leur métier sans formation particulière. Pour palier à ce manque, la loi du 27 Juin 2005 prévoit l’organisation d’une formation, un nouveau statut du métier d’assistant familial apparaît. Cependant ce passage à la professionnalisation du métier ne va pas de soi et les assistants familiaux peinent encore à asseoir leur crédibilité auprès de leurs confrères travailleurs sociaux. Cette formation est une réelle reconnaissance d’un travail complexe et particulier afin de leur donner une réelle place dans le secteur de la protection de l’enfance. Parler de travail d’équipe pour les assistants familiaux peut paraître surprenant, en effet ils exercent leur métier à domicile ce qui les poussent à travailler seuls au quotidien et en autonomie presque totale. Cependant, cette pratique s’inscrit bien dans un travail d’équipe pluridisciplinaire nécessaire à la bonne prise en charge des jeunes qu’ils accueillent. Mais il semble difficile pour les assistants familiaux de se sentir intégrés à l’équipe comme un membre à part entière de part leur isolement au quotidien. En effet, alors que dans les échanges entre les éducateurs, le chef de service et la secrétaire la transmission des informations se fait naturellement et quotidiennement de part la présence au sein des bureaux, la distance et l’isolement géographique des assistants familiaux est un réel frein à ce sentiment d’appartenance à une équipe.
Axel est une personne déficiente intellectuelle léger/moyen présentant une névrose de type phobique largement atténué grâce au travail éducatif réalisé depuis son entrée en institution. Cependant suite à des événements particulier et affectant Axel (décès du père, de la mère, maladies, opérations...) les conduites où prédominent l’angoisse réapparaissent. Pendant longtemps Axel a été complexé par ses problèmes physiques. En 1980, il a subi une intervention chirurgicale (scoliose importante) à P (séjour de Juin à Octobre 1980) et, pendant deux ans, a connu diverses hospitalisations, une rééducation très longue et pénible. Suite à cette opération Axel a dû supporter un corset de plâtre qui l'a énormément gêné dans la vie de tous les jours, et notamment à B. De plus Axel était énurétique à cette période-là et ne pouvait pas se doucher entièrement à cause du plâtre. Bien sûr l'équipe éducative lui demandait de se laver tous les jours, mais ceci au prix de maintes et maintes interventions. Il a dû porter un corset en alliage durant presque 3 ans après l'intervention. Il s'est vu contraint d'abandonner des activités sportives de l'établissement (foot, natation, athlétisme) auxquelles il participait activement. Cela a été vécu comme une frustration et un échec pour Axel. Chez lui, il avait tendance à profiter de son incapacité. Il souhaitait se faire servir par son entourage et refusait de sortir de chez lui (complexé par rapport aux jeunes du quartier), ne voulait pas aller faire des achats vestimentaires avec ses parents... Une thérapie cognitivo-comportementale pourrait être une approche permettant à Axel de dépasser progressivement les troubles anxieux. Cette thérapie est brève, validée scientifiquement et vise à remplacer les idées négatives et les comportements inadaptés par des pensées et des réactions en adéquation avec la réalité. Pour que cette thérapie soit viable et efficace, Axel doit être désireux de retrouver un mode de vie en adéquation avec les exigences de la réalité et motivé pour s'investir en tant qu'acteur dans un programme de soin permettant d'endiguer ses difficultés. Les objectifs étant qu'Axel s'affirme en se confrontant aux situations stressantes (sorties, regard de l'autre, marche dans des endroits un peu « escarpés ») par une habituation progressive. Le dernier mois de mon stage j'ai pu voir la proposition d'une monitrice pour aller faire des balades de plus en plus importantes avec Axel. Pour cela elle a fait un travail préparatoire avec Axel en lui expliquant le parcours, les difficultés qu'il peut exprimer mais qui n'ont pas lieu d'être... Il a accepté et les progrès étaient déjà visibles lors de mon départ par une habituation progressive.
Mon stage d'observation de première année d'éducateur spécialisé se déroule dans foyer d'accueil médicalisé (F.A.M.). Pendant huit semaines j'ai observé et participé au travail quotidien de l'ensemble des professionnels de la structure. Cet établissement accueille un public adulte présentant un syndrome autistique. J'ai eu la possibilité de rencontrer l'ensemble des professionnels et des résidents accueillis ce qui m'a permis de prendre conscience de la pluralité des problématiques des résidents ainsi que du mode d'intervention des professionnels dans leur accompagnement. Dans le cadre de cet écrit j'ai décidé d'aborder un désaccord dans la pratique professionnelle d'un professionnel, Thomas, avec la direction. Tout d'abord, dans une première partie, je vais présenter la structure et le public qu'elle accueille. Ensuite, dans une seconde partie, comment est constituée l'équipe et comment elle fonctionne. Dans la troisième partie je décrirai la situation dont l'objet est l'échange entre les professionnels. Dans la quatrième et dernière partie je présenterai mon point de vue. La communication est un élément fondateur dans la construction d'une équipe. Les réunions pluridisciplinaires sont des espaces de dialogues où chaque professionnel a son importance. Même si une hiérarchie est instaurée dans toutes les institutions, la direction doit prendre en compte les avis de chacun mais le personnel éducatif doit aussi se montrer investi dans son travail. L'équipe à une réelle importance dans le travail éducatif et comme le dit Philippe Gaberan dans son dictionnaire Cent mots pour être éducateurs " il n'y a d'éducateur possible qu'au sein d'une équipe "4, je pense que cette phrase ne se limite pas qu'au éducateur mais s'applique à l'ensemble des travailleurs d'une institution quelle qu'elle soit.

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