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Educateur spécialisé

L'éducateur spécialisé est un travailleur social qui participe à l'éducation d'enfants et d'adolescents dits inadaptés. Il soutient aussi des adultes présentant des déficiences physiques et/ou psychiques pour les aider à retrouver de l'autonomie.

Exclusion et valeur du travail

Exclusion et valeur du travail

« Moi monsieur, sérieusement je n’ai plus de projet, les stages j’en ai marre, de toute façon je trouve pas de boulot, alors maintenant la seule chose que j’attends c’est le R.M.I. » Ce constat abrupt et désabusé a été fait par un jeune âgé de 20 ans lors d’un entretien effectué durant mon deuxième stage de découverte au sein d’un hôtel d’hébergement temporaire. « Je suis surpris par le nombre de questions que vous me posez. Avant, dans les autres endroits où j’ai travaillé, en Contrat Emploi Solidarité , il n’y avait pas des entretiens tout seul comme ça, où l’on cherchait à savoir ce qu’on avait dans la tête et ce que l’on voulait faire après ! ». Cette remarque a été formulée par un usager de 45 ans, lors de notre premier tête-à-tête dans le cadre de l’accompagnement social institué par l’association Actif Insertion lors de mon stage à responsabilité éducative.

Ces deux rencontres m’ont marquées, elles ont été sans aucun doute l’un des éléments déclencheur au moment du choix de mon sujet de mémoire. En effet au cours de mes stages et durant ma formation, en fonction des enseignements prodigués dans les modules de culture professionnelle et plus particulièrement dans celui concernant l’exclusion, j’ai été confronté en théorie mais aussi en pratique à cette partie de la population souvent qualifiée de « public en difficulté » ou « public en situation d’exclusion ». Ces stages et ces cours m’ont permis d’identifier ces différents publics, tout en constatant qu’il existait de nombreuses structures et dispositifs qui avaient pour vocation de venir en aide à ce public. Que ce soit les Permanences d’Information et d’Orientation , les Missions Locales ou encore les services sociaux de secteur, les Centres Communaux d’Action Sociale, les chantiers d’insertion, les Associations Intermédiaires, les structures d’hébergement ; toutes ces structures, et la liste n’est pas exhaustive, sont confrontées à la prise en charge de ce public. Le rapport « La Grande Exclusion Sociale », commande du ministère des Affaires Sociales de la Santé et de la Ville, réalisé sous la conduite de Christian Chasseriaud en 1993 évalue à environ 1.400.000 les personnes en difficulté sociale et dont le devenir social reste problématique par rapport aux modèles d’insertion.

Ces personnes composent selon lui les noyaux durs des différents dispositifs d’insertion. L’importance de ce chiffre peut sans aucun doute être expliquée par l’évolution économique et sociétale. Nos sociétés ont du faire face depuis les deux chocs pétroliers à la crise économique et au chômage de masse. Cependant dans une société qui s’individualise et dans une économie qui se mondialise, le statut salarié demeure toujours la valeur de référence qui permet l’insertion professionnelle mais aussi sociale. Il est vrai que ces personnes sont exclues du marché du travail, parce qu’elles ne possèdent pas toujours de qualifications adaptées au marché de l’emploi. Pourtant ce constat est relativement réducteur car bien souvent les réponses semblent plus complexes et ne se limitent pas uniquement à l’absence d’activité, elles doivent passer par une approche plus globale des problématiques des personnes. En effet la « non-intégration dans le salariat » est due à la corrélation de multiples facteurs qui interagissent entre eux : Comment avoir une activité professionnelle durable et suivie quand on est alcoolique ? , Quand on n’a pas de logement ? , Quand on est sur endetté ? Quand on a des pathologies psychologiques ? .....

Aussi, l’accompagnement social est intimement lié à la notion d’insertion. Il a été reconnu comme « une nécessité absolue » lors de la mise en place de la loi sur le Revenu Minimum d’Insertion , et comme la condition de l’efficacité des dispositifs prévus par la loi Besson sur le droit au logement . L’accompagnement apparaît comme la clé de voûte des différents processus d’insertion bien qu’en pratique il ne repose sur aucune définition précise, malgré l’effort effectué par quelques associations qui ont essayé de mieux les grandes caractéristiques de cette pratique professionnelle. ( UNIOPSS ) En effet, Il semble que ce mot, « accompagnement », soit employé par de nombreuses personnes sans pour autant qu’il ait la même signification. Il permet ainsi de regrouper des pratiques diversifiées. En tant qu‘éducateur en formation, il m’apparaît primordial d’arriver à formaliser ma pratique professionnelle afin de voir comment un éducateur spécialisé peut accompagner au mieux les publics en difficulté dans leur parcours d’insertion social et professionnel ? Lors de mon stage a responsabilité éducative, dans ma pratique professionnelle quotidienne, j’ai été confronté au travail en partenariat. Il m’est apparu que, pour être efficace dans l’accompagnement des personnes dont j’avais la charge, il semblait nécessaire de s’appuyer sur un groupe de partenaires. Cette idée de partenariat dans la prise en charge des personnes en situation d’exclusion a été mis en exergue par le rapport de Bernard Schwartz en 1981.

Catégorie: Mémoire Educateur spécialisé
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Pour une psychopédagogie de l'etonnement : de l'interêt de l'étonnement dans la relation éducative

Dans mon cheminement personnel et professionnel l’étonnement et la surprise ont toujours tenu une place importante. Mais c’est en rencontrant les enfants reçus au Centre Médico-PsychoPédagogique (CMPP) de Bagatelle ainsi que le personnel qui les accompagne qu’il m’a été permis de penser que l’étonnement pouvait constituer un outil pertinent de l’éducateur et être le fil conducteur d’une positon professionnelle à travailler. En effet, c’est en juin 2002 que je débute mon stage à responsabilité éducative au CMPP de Bagatelle. Je suis supposée y rencontrer des enfants qui manifestent des troubles du comportement et de la personnalité ayant des répercussions sur leur vécu scolaire. Or, lors de mes premiers jours dans ce lieu, j’y ai rencontré des enfants qui me paraissaient tout à fait « ordinaires ». Certes, leur langage n’était pas châtié, certes leurs histoires n’étaient pas celles de tous les enfants. Mais celui-là qui a tenté d’étrangler son camarade de classe, je l’ai vu rester tranquillement assis prés d’une demi-heure pour écouter un conte. Ces quatre-là qui ont régulièrement des problèmes de comportement au collège, je les ai vu se raconter leurs histoires belliqueuses autour d’un thé et de petits gâteaux. Celui-là qui passe son temps à se défendre parce qu’il croit toujours qu’on l’agresse, je l’ai vu éclater de rire quand je l’ai arrosé au pistolet à eau quand il est sorti de l’épicerie. Quant à ce petit qui ne sait même pas compter, je l’ai vu trouver en un clin d’œil la clé qu’il lui fallait pour dévisser le boulon de son vélo. Ces enfants m’étonnent….Dés le premier jour je me demande ce qu’il y a de si différent ici pour que ces enfants puissent se montrer si loin des discours qui s’entretiennent sur eux. Et je me dis que pour que ces enfants m’étonnent, c’est peut-être qu’eux-mêmes sont étonnés par ce lieu et par ces personnalités qu’ils rencontrent au CMPP, par cet espace dans lequel on les pense peut-être différemment, dans lequel on leur propose des choix différents, dans lequel on leur dit des mots qui ne prennent pas le même sens qu’ailleurs. Mais on peut comprendre que l’on arrive pas en troisième année de formation au CMPP de Bagatelle en se disant que l’on va écrire un mémoire sur l’étonnement. Il a fallu pour cela que j’observe ses effets à plusieurs reprises dans mes différentes expériences professionnelles. Il y a d’abord eu cette petite fille atteinte d’un autisme grave et qui, malgré les suspicions qui portent sur l’autisme quant à la faculté d’adaptation aux repères spatio-temporels, c’est en jouant autour de l’imprévu et de l’inattendu qu’elle a pu structurer quelque chose de ces repères. Et puis il y a eu ces adolescents déficients mentaux que j’ai rencontré lors de mon premier stage de découverte et qui, tous les jours m’ont étonné par leurs capacités à rendre le quotidien plus agréable par leur humour. Il y a ensuite eu cette personne SDF qui jouait étonnamment bien de la guitare un dimanche après-midi devant un marchand de tabac et à qui j’ai laissé penser par des remerciements sincères que c’était lui qui apportait du bonheur aux pauvres quidams dépendants qui s’agglutinaient devant la boutique. Et puis, l’étonnement c’est aussi cet adulte psychotique qui effrayait les animateurs du centre de vacances et de qui j’ai pu approcher en me contentant de l’imiter. L’étonnement, enfin, c’est cette stagiaire qui fait parler pour la première fois depuis longtemps un enfant en lui soutenant que, dans sa bande-dessinée préférée, le chien s’appelle Tintin et que son maître se nomme Milou… Cependant, il ne s’agit pas de faire de l’étonnement tout azimuts. 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