La Participation des Populations affectées par les crises dans l’Action Humanitaire
Les agences humanitaires ont longtemps pensé qu’accroître la consultation et la participation des personnes affectées par les crises améliorerait la capacité de rendre compte et la qualité de l’assistance humanitaire. Et plus encore, la participation devrait se révéler comme la reconnaissance du droit des populations affectées à l’autodétermination. La pensée, le discours et les politiques des acteurs humanitaires ont reflété ces aspirations mais, en réalité, l’impact au niveau du terrain s’est avéré faible.
Il y a indubitablement de réels obstacles à la participation : le manque de temps pour la consultation dans les situations où des vies sont menacées, le manque de structures sociales cohérentes au sein des populations déplacées ou la peur de mettre les personnes en danger, pour n’en citer que certains. Face à ces difficultés, la communauté humanitaire s’est montrée hésitante quant à la mise en pratique de ces idées.